Armando Trovajoli
Armando Trovajoli (parfois nommé Trovaioli), né le à Rome et mort le à Rome, est un pianiste et compositeur italien de musiques de films. Il a écrit certaines chansons sous le pseudonyme Vatro[1].
Biographie
Pendant son enfance, Armando Trovajoli commence à étudier le violon, révélant un remarquable talent musical. Il étudie le piano et de composition musicale au conservatoire Sainte-Cécile de Rome. En 1937, il entre dans l'orchestre de Rocco Grasso, puis, en 1939 dans l'orchestre di Sesto Carlini, une des formations de jazz italiennes les plus renommées de l'époque.
Après la guerre, il alterne l'activité dans le jazz avec celle dans la musique légère et, en même temps, continue ses études de musique en passant son diplôme au Conservatoire Santa Cecilia de Rome en 1948. En 1949, il est choisi pour représenter l'Italie au Festival de Jazz de Paris où, avec Gorni Kramer à la contrebasse et Gil Cuppini (en) à la batterie, il joue dans la célèbre Salle Pleyel.
L'année suivante, il commence à enregistrer un disque, publié sous le titre Musica per i vostri sogni.
Il réalise avec Piero Morgan (Piero Piccioni) deux des premières émissions de jazz à la radio italienne intitulées Musica per i vostri sogni (Musique pour vos rêves) et Eclipse, avec piano et orchestre à cordes.
Il a joué avec les plus fameux jazzmen : Duke Ellington, Louis Armstrong, Miles Davis, Chet Baker, Stephane Grappelli et Django Reinhardt.
À côté du jazz, il s'est consacré au cinéma, signant par exemple la bande son de Riz amer (avec Goffredo Petrassi, La ciociara, Nous nous sommes tant aimés, Parfum de femme, Une journée particulière. On peut mettre à son actif la musique de plus de 300 films, depuis des productions à petit budget jusqu'aux collaborations avec Ettore Scola, Vittorio De Sica et Dino Risi.
Alessandro Alessandroni fonde en 1961 I Cantori Moderni, un chœur à huit voix. C'est ce groupe vocal que l'on entend chanter sur la chanson Samoa Tamure (Samoa Tamouré) composée par Armando Trovajoli pour la bande-originale du film I Mostri (Les Monstres) réalisé par Dino Risi en 1963. Cette chanson aux sonorités polynésiennes illustre la scène du bal du Réveillon de la Saint-Sylvestre du film 9 mois ferme, réalisé en 2013 par Albert Dupontel.
Il écrit aussi la musique de comédies musicales, en collaboration avec Pietro Garinei et Sandro Giovannini, par exemple pour Aggiungi un posto a tavola et Rugantino[2].
Il a été également l'un des maris de l'actrice Pier Angeli.
Ouvert en mai 2011 à Rome, le Pont de la Musique a été rebaptisé à son nom après sa mort[3].
Filmographie (compositeur)
- 1949 : Riz amer (Riso amaro), de Giuseppe De Santis, bande son avec Goffredo Petrassi
- 1951 : Anna, de Alberto Lattuada, bande son avec Nino Rota
- 1951 : Paris est toujours Paris (Parigi è sempre Parigi), de Luciano Emmer
- 1952 : Eran trecento... ou La spigolatrice di Sapri, de Gian Paolo Callegari, bande son avec Giovanni Fusco
- 1952 : La Traite des Blanches (La tratta delle bianche), de Luigi Comencini
- 1953 : Era lei che lo voleva! (it), de Marino Girolami et Giorgio Simonelli
- 1954 : La Fille du fleuve (La donna del fiume), de Mario Soldati, bande son avec Angelo Francesco Lavagnino
- 1954 : Les Gaîtés de la correctionnelle (Un giorno in pretura), de Steno
- 1954 : Deux nuits avec Cléopâtre (Due notti con Cleopatra), de Mario Mattoli
- 1955 : Le diciottenni (it), de Mario Mattoli
- 1958 : Camping (it), de Franco Zeffirelli
- 1959 : Poveri milionari, de Dino Risi
- 1959 : Le Veuf (Il vedovo), de Dino Risi
- 1959 : La cento chilometri, de Giulio Petroni
- 1959 : Brèves Amours (Vacanze d'inverno), de Camillo Mastrocinque
- 1960 : La ciociara, de Vittorio De Sica
- 1960 : Petites femmes et haute finance (Anonima cocottes), de Camillo Mastrocinque
- 1960 : Le Tank du huit septembre (Il carro armato dell'8 settembre), de Gianni Puccini
- 1960 : Les Pilules d'Hercule (Le pillole di Ercole), de Luciano Salce
- 1960 : Tu che ne dici? (it), de Silvio Amadio
- 1960 : Les Plaisirs du samedi soir (I piaceri del sabato notte) de Daniele D'Anza
- 1960 : I piaceri dello scapolo (it), de Giulio Petroni
- 1961 : L'Esclave de Rome (La schiava di Roma), de Sergio Grieco et Franco Prosperi
- 1961 : Totò, Peppino e... la dolce vita, de Sergio Corbucci
- 1961 : Il mantenuto (it), de Ugo Tognazzi
- 1961 : Défense d'y toucher (La ragazza di mille mesi), de Steno
- 1961 : Gli attendenti (it), de Giorgio Bianchi
- 1961 : Laura nue (Laura nuda), de Nicolò Ferrari
- 1961 : Le Géant de Métropolis (Il gigante di Metropolis), de Umberto Scarpelli
- 1961 : Hercule à la conquête de l'Atlantide (Ercole alla conquista di Atlantide), de Vittorio Cottafavi
- 1961 : Hercule contre les vampires (Ercole al centro della Terra), de Mario Bava
- 1962 : Il monaco di Monza, de Sergio Corbucci
- 1962 : Furie des S.S., de Filippo Walter Ratti
- 1962 : Totò e Peppino divisi a Berlino (it), de Giorgio Bianchi
- 1963 : Gli onorevoli, de Sergio Corbucci
- 1963 : Les Monstres (I Mostri), de Dino Risi
- 1963 : Le Procès des doges (Il fornaretto di Venezia), de Duccio Tessari
- 1963 : Hier, aujourd'hui et demain (Ieri, oggi, domani), de Vittorio De Sica
- 1964 : Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana), de Vittorio De Sica
- 1964 : Haute Infidélité (Alta infedeltà), de Franco Rossi, Elio Petri, Luciano Salce et Mario Monicelli
- 1964 : Parlons femmes (Se permettete parliamo di donne), d'Ettore Scola
- 1964 : Sept hommes en or (Sette uomini d'oro), de Marco Vicario
- 1964 : Une femme disponible (La ragazza in prestito) d'Alfredo Giannetti
- 1964 : Ah ! Les Belles Familles (Le belle famiglie), d'Ugo Gregoretti
- 1965 : Casanova 70, de Mario Monicelli
- 1965 : Les Poupées (Le bambole), de Luigi Comencini, Dino Risi, Mauro Bolognini et Franco Rossi
- 1966 : Les Longs Jours de la vengeance (I lunghi giorni della vendetta), de Florestano Vancini, repris dans Kill Bill : Vol. 1
- 1966 : Belfagor le Magnifique (L'arcidiavolo), d'Ettore Scola
- 1966 : Opération San Gennaro (Operazione San Gennaro), de Dino Risi
- 1966 : Des fleurs pour un espion (Le spie amano i fiori) d'Umberto Lenzi
- 1966 : Adulterio all'italiana (it), de Pasquale Festa Campanile
- 1967 : America paese di Dio (it), de Luigi Vanzi
- 1968 : Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers (Straziami, ma di baci saziami), de Dino Risi
- 1968 : C'est mon mari et je le tue quand bon me semble (Il marito è mio e l'ammazzo quando mi pare) de Pasquale Festa Campanile
- 1968 : Pas folles, les mignonnes (Le dolci signore) de Luigi Zampa
- 1968 : Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (Riusciranno i nostri eroi a ritrovare l'amico misteriosamente scomparso in Africa?), d'Ettore Scola
- 1968 : L'Amour à cheval (La matriarca), de Pasquale Festa Campanile
- 1968 : Le Prophète (Il profeta), de Dino Risi
- 1968 : Sette volte sette, de Michele Lupo
- 1968 : Pas folles, les mignonnes (Le dolci signore), de Luigi Zampa
- 1968 : Faustina (it), de Luigi Magni
- 1968 : Acid - Delirio dei sensi (it), de Giuseppe Maria Scotese
- 1969 : Quand, comment et avec qui ? (Come, quando, perché) d'Antonio Pietrangeli et Valerio Zurlini
- 1969 : Une poule, un train... et quelques monstres (Vedo nudo), de Dino Risi
- 1969 : Le Commissaire Pepe (Il commissario Pepe), d'Ettore Scola
- 1969 : Dove vai tutta nuda?, de Pasquale Festa Campanile
- 1969 : Les Conspirateurs (Nell'anno del Signore), de Luigi Magni
- 1969 : Trahison à Stockholm (Rapporto Fuller, base Stoccolma), de Sergio Grieco
- 1970 : La Femme du prêtre (La moglie del prete), de Dino Risi
- 1970 : Drame de la jalousie (Dramma della gelosia - Tutti i particolari in cronaca), d'Ettore Scola
- 1971 : Comment épouser une Suédoise (Il vichingo venuto dal sud) de Steno
- 1971 : Moi, la femme (Noi donne siamo fatte così), de Dino Risi
- 1971 : Il prete sposato (it), de Marco Vicario
- 1971 : Stanza 17-17 palazzo delle tasse, ufficio imposte (it), de Michele Lupo
- 1971 : Homo Eroticus (it), de Marco Vicario
- 1972 : L'uccello migratore (it), de Steno
- 1972 : L'Empire du crime (La mala ordina), de Fernando Di Leo
- 1972 : La Plus Belle Soirée de ma vie (La più bella serata della mia vita), d'Ettore Scola
- 1973 : La Tosca, de Luigi Magni
- 1973 : Sexe fou (Sessomatto), de Dino Risi
- 1973 : Ce cochon de Paolo (Paolo il caldo) de Marco Vicario
- 1973 : Amore e ginnastica (it), de Luigi Filippo D'Amico
- 1974 : Nous nous sommes tant aimés (C'eravamo tanto amati), d'Ettore Scola
- 1974 : Parfum de femme (Profumo di donna), de Dino Risi
- 1975 : Marche pas sur ma virginité (La moglie vergine), de Franco Martinelli
- 1976 : Affreux, sales et méchants (Brutti sporchi e cattivi), d'Ettore Scola
- 1976 : Spécial Magnum (Una Magnum Special per Tony Saitta) d'Alberto de Martino
- 1976 : La prima notte di nozze, de Corrado Prisco
- 1976 : Ab morgen sind wir reich und ehrlich (de), de Franz Antel
- 1976 : Luna di miele in tre (it) , de Carlo Vanzina
- 1977 : Une journée particulière (Una giornata particolare), d'Ettore Scola
- 1977 : La Chambre de l'évêque (La stanza del vescovo), de Dino Risi
- 1977 : Au nom du pape roi (In nome del papa re), de Luigi Magni
- 1977 : Ligabue (it) (adaptation télévisée), de Salvatore Nocita
- 1978 : Le Crépuscule des faux dieux (L'alba dei falsi dei), de Duccio Tessari
- 1978 : Amori miei, de Steno
- 1979 : Dottor Jekyll e gentile signora, de Steno
- 1981 : Tais-toi quand tu parles (Zitto quando parli), de Philippe Clair
- 1981 : Passion d'amour (Passione d'amore), d'Ettore Scola
- 1982 : Plus beau que moi, tu meurs, de Philippe Clair
- 1982 : Il conte Tacchia, de Sergio Corbucci
- 1982 : La Nuit de Varennes (Il mondo nuovo), d'Ettore Scola
- 1982 : Viuuulentemente mia, de Carlo Vanzina
- 1982 : Grand Hotel Excelsior, de Castellano et Pipolo
- 1983 : Sing Sing, de Sergio Corbucci
- 1983 : Mystère, de Carlo Vanzina
- 1985 : Macaroni (Maccheroni), d'Ettore Scola
- 1987 : La Famille, d'Ettore Scola
- 1987 : Miss Arizona (it), de Pál Sándor
- 1988 : I giorni del commissario Ambrosio, de Sergio Corbucci
- 1989 : Mano rubata (film TV), d'Alberto Lattuada
- 1989 : Quelle heure est-il (Che ora è?), d'Ettore Scola
- 1995 : Le Roman d'un jeune homme pauvre, d'Ettore Scola
- 1996 : Giovani e belli, de Dino Risi
- 1998 : Le Dîner, d'Ettore Scola
- 2001 : Concurrence déloyale, d'Ettore Scola
Chansons de musique légère
Ne sont indiqués ci-dessous que les premiers interprètes, certaines des chansons ayant été reprises.
- 1950 - Dimmi un po' Sinatra chantée par Quartetto Cetra (paroles de Tata Giacobetti)
- 1951 - È l'alba chantée par Nilla Pizzi (paroles de Gian Carlo Testoni)
- 1958 - Che m'è 'mparato 'a fa chantée par Sophia Loren (paroles de Dino Verde)
- 1961 - Lady luna chantée par Miranda Martino et Jimmy Fontana (paroles de Dino Verde)
- 1961 - Roma nun fa' la stupida stasera chantée par Nino Manfredi et Lea Massari (paroles de Pietro Garinei et Sandro Giovannini)
- 1961 - Ciumachella de Trastevere chantée par Lando Fiorini (paroles de Pietro Garinei et Sandro Giovannini)
- 1963 - O meu violão chantée par Carlo Pes (paroles de Giorgio Calabrese)
- 1964 - Per una notte no chantée par Gianni Morandi (paroles de Franco Migliacci)
- 1965 - La verità chantée par Paul Anka et Carmen Villani (en collaboration avec Carlo Pes ; paroles de Sergio Bardotti)
- 1966 - Bada Caterina chantée par Carmen Villani (paroles de Franco Migliacci)
- 1966 - Brillo bollo chantée par Carmen Villani (paroles de Giulia De Mutiis)
- 1968 - Il profeta chantée par Carmen Villani (en collaboration avec Carlo Pes ; paroles de Antonio Amurri)
- 1968 - Io ti sento/Io ti sento chantée par Marisa Sannia
- 1969 - L'amore dice ciao chantée par Andee Silver (paroles de Giancarlo Guardabassi)
- 1969 - Love is a woman chantée par Lydia Macdonald (vocalises sans texte)
- 1973 - Nun je da' retta, Roma chantée par Luigi Proietti (paroles de Luigi Magni)
- 1975 - Aggiungi un posto a tavola chantée par Johnny Dorelli (paroles de Pietro Garinei et Sandro Giovannini)
Récompenses et distinctions
- Prix David di Donatello du meilleur musicien, 1978
- Prix David di Donatello du meilleur musicien, 1984
- Commandeur de l'Ordre du mérite de la République italienne, 1995
- Chevalier grand-croix de l'Ordre du mérite de la République italienne, 2000
Notes et références
- (it) Addio al maestro Armando Trovajoli, è stato la musica e l'anima di Roma, La Repubblica, 2 mars 2013
- (it) E' morto Armando Trovajoli, colonna sonora della nostra vita, Il Messaggero, 2 mars 2013
- (it) « Roma Capitale | Sito Istituzionale | Ponte della Musica, intitolato ad Armando Trovajoli », sur Roma capitale (consulté le )
Voir aussi
Crédit d'auteurs
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Armando Trovajoli » (voir la liste des auteurs).
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