Mario Bava

Mario Bava [ˈmaːrjo ˈbava][1] est un réalisateur, directeur de la photographie et scénariste italien, né le à Sanremo, et mort d'un infarctus du myocarde le à Rome (Italie).

Mario Bava
Naissance
Sanremo
Italie
Nationalité Italienne
Décès
Rome,
Italie
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Le Masque du démon
Six femmes pour l'assassin
Danger : Diabolik !

Il est considéré comme le maître du cinéma fantastique italien et l'un des créateurs du genre dit giallo.

Biographie

Mario Bava est né en 1914 à San Remo d'un père sculpteur[2]. Mario Bava a été attiré par le cinéma tout comme son père. Celui-ci est entré dans le monde du cinéma en 1906 en réalisant le portail d'un tombeau pour une production Pathé. Il sera par la suite chef-opérateur sur des productions italiennes. Cependant la première vocation de Mario Bava est la peinture qu'il apprend aux Beaux Arts. Mais en 1939, il commence sa carrière dans le cinéma comme directeur de la photographie sur deux courts métrages de Roberto Rossellini. Il devient rapidement, grâce à la qualité de ses éclairages et la flamboyance de ses couleurs, l'un des chefs opérateurs les plus convoités d'Italie. Il travaille, entre autres, aux côtés de Pabst, Dino Risi, Roberto Rossellini, Riccardo Freda ou Raoul Walsh.

Lorsque Riccardo Freda abandonne le tournage du film Les Vampires, Bava qui était chargé de la photo et des effets spéciaux, se voit confier la réalisation et termine le film en deux jours. Bava fera de même avec Caltiki de Freda et La Bataille de Marathon de Jacques Tourneur et coréalise avec Pietro Francisci Les Travaux d'Hercule et Hercule et la reine de Lydie avant de se voir confier, en 1960, Le Masque du démon. Bava s'éloigne des codes du film de vampire et réussit un film expressionniste, poétique, gothique et effrayant qui lui permet d'accéder à une renommée mondiale. Mais aussitôt Bava délaisse le fantastique pour retrouver le péplum et les fresques en costumes avec Hercule contre les vampires, La Ruée des Vikings et Les Mille et Une Nuits. En 1962, Bava réalise son premier thriller, La Fille qui en savait trop dans lequel il commence à jeter les bases de ce que sera le giallo avant de renouer avec l'univers gothique et sadique de ses débuts dans Le Corps et le Fouet. En 1963, Bava connaît un nouveau succès public avec le film à sketches, Les Trois Visages de la peur. L'année suivante, il réalise Six femmes pour l'assassin. Avec ce film, qui est souvent considéré comme son chef-d'œuvre, où culmine son goût pour les lumières et les couleurs flamboyantes et les décors surchargés, Bava signe l'acte fondateur du giallo.

Mais, à cette époque, en Italie, c'est le western qui a les faveurs du public. Bava s'y essaye, sans réussite, avec Arizona Bill. Grâce aux succès public aux États-Unis du masque du démon et des trois visages de la peur, Bava signe un contrat de cinq films de science-fiction pour American International Pictures, mais n'en réalisera qu'un, Terrore nello spazio, dont se souviendra Ridley Scott pour Alien. Avec Opération peur, Bava renoue à nouveau avec le film de terreur et le fantastique gothique. La fin des années 1960 et le début des années 1970 est une période de forte activité pour Bava qui réalise un film de vikings (Duel au couteau), une parodie de film d'espionnage avec Vincent Price (Le spie vengono dal semifreddo), un succès public (Danger : Diabolik !), un péplum (L'Odyssée), des gialli (Il rosso segno della follia, L'île de l'épouvante et La Baie sanglante), deux films fantastiques gothico-macabres (Lisa et le Diable et Baron vampire), un policier réaliste (Cani arrabbiati) et un western (Roy Colt e Winchester Jack). Mais de tous ces films seul Danger : Diabolik ! fut un succès commercial, tandis que Lisa et le Diable et Cani arrabbiati ne furent même pas distribués. À partir de 1974, Bava est alors délaissé par le monde du cinéma. Et c'est son fils, Lamberto Bava qui signe les dernières réalisations du père, un giallo, Shock en 1977, et en 1978, un téléfilm pour la RAI, La Venere d'Ille.

Mario Bava meurt à Rome, d'une crise cardiaque, le , quelques semaines avant de commencer un nouveau film, un space opéra, Star Express.

Hommage

Une rétrospective lui est consacrée à la Cinémathèque française en [3].

Filmographie

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Court-métrages

  • 1946 : L'orecchio (it) (documentaire)
  • 1947 : Santa notte (documentaire)
  • 1947 : Legenda sinfonica (documentaire)
  • 1947 : Anfiteatro Flavio (documentaire)
  • 1949 : Variazioni sinfoniche (documentaire)
  • 1950 : Capriccio musicale

Long-métrages

Directeur de la photographie

Bibliographie

"Mario Bava, un désir d'ambiguïté", Alberto Pezzotta, La Tour Verte, 2018

Notes et références

  1. Prononciation en italien standard retranscrite selon la norme API.
  2. « BAVA MARIO », sur universalis.fr (consulté le ).
  3. Rétrospective Mario Bava, du 3 au 28 juillet 2019 sur le site de la Cinémathèque française

Liens externes

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