Elio Petri
Elio Petri, né le à Rome et mort le dans la même ville des suites d'un cancer, est un réalisateur et scénariste italien.
Pour les articles homonymes, voir Petri.
Naissance |
Rome Italie |
---|---|
Nationalité |
![]() |
Décès |
Rome Italie |
Profession | Réalisateur, scénariste |
Films notables |
Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon La classe ouvrière va au paradis La propriété, c'est plus le vol |
Il est aussi parfois crédité sous le nom Elio Montesti.
Biographie
Jeunesse
Elio Petri naît le à Rome dans une famille modeste. Fils unique, il grandit dans la banlieue ouvrière de la ville. Exclu de l'école catholique San Giuseppe di Merode pour raison politique, il se lance dans une carrière mêlant le militantisme politique, la critique de cinéma et la coordination d'activités culturelles pour l'organisation des jeunes du Parti communiste italien. Il écrit dans L'Unità, Gioventù nuova et Città aperta. Il quitte le parti en 1956 après l'écrasement de l'Insurrection de Budapest.
Par l'entremise de son ami Gianni Puccini, il est présenté à Giuseppe De Santis dont il devient l'assistant. Il apprend les bases du métier et élargit son champ de vision sur le plan idéologique et culturel : il collabore, entre autres, aux scénarios de Onze heures sonnaient (1952) et de Hommes et loups (1957).
Carrière
Ses débuts, plutôt prometteurs, datent de 1961 avec la réalisation de L'Assassin. Les films suivants, comme Les Jours comptés (I giorni contati) (1962), et surtout À chacun son dû (1967), d'après un récit de Leonardo Sciascia, sont méritoires, mais ne reçoivent pas encore un large accueil public. C'est avec Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) puis La classe ouvrière va au paradis (1971), Palme d'or au Festival de Cannes 1972, tous deux formidablement servis par le talent de Gian Maria Volontè, qu'Elio Petri acquiert une reconnaissance à l'échelle internationale.
Le cinéma de Petri, d'une vigueur contestataire souvent dérangeante, fut l'objet de blocages de la part des producteurs. Selon l'historien du cinéma Jean A. Gili, spécialiste du cinéma italien, Petri s'impose comme l'un des « analystes les plus lucides et les plus désespérés de la schizophrénie contemporaine. »
Elio Petri meurt à Rome le des suites d'un cancer. Il est inhumé au cimetière communal monumental de Campo Verano de Rome.
Filmographie
Réalisateur

- 1954 : Nasce un campione (court métrage documentaire)
- 1957 : I sette contadini (court métrage documentaire)
- 1961 : L'Assassin (L'assassino)
- 1962 : Les Jours comptés (I giorni contati)
- 1963 : Il maestro di Vigevano
- 1964 : Nudi per vivere (it) (documentaire)
- 1964 : Haute Infidélité (Alta infedeltà) - segment Peccato nel pomeriggio
- 1965 : La Dixième Victime (La decima vittima)
- 1967 : À chacun son dû (A ciascuno il suo)
- 1969 : Un coin tranquille à la campagne (Un tranquillo posto di campagna)
- 1970 : Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto)
- 1971 : La classe ouvrière va au paradis (La classe operaia va in paradiso)
- 1973 : La propriété, c'est plus le vol (La proprietà non è più un furto)
- 1977 : Todo modo
- 1978 : Le mani sporche (it) (mini-série)
- 1979 : Les Bonnes Nouvelles (Buone notizie)
Scénariste (filmographie partielle)
- 1953 : La Fille sans homme (Un marito per Anna Zaccheo) de Giuseppe De Santis
- 1956 : Hommes et Loups (Uomini e lupi) de Giuseppe De Santis
- 1960 : Vent du sud (Vento del sud) d'Enzo Provenzale
- 1963 : Les Monstres (I mostri) de Dino Risi
Récompenses
- 1970 : Grand prix du festival de Cannes pour Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
- 1970 : Prix David di Donatello du meilleur film pour Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
- 1970 : Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario pour Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
- 1971 : Oscar du meilleur film en langue étrangère pour Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon
- 1972 : Palme d'or pour La Classe ouvrière va au paradis
- 1970 : Prix David di Donatello du meilleur film pour La Classe ouvrière va au paradis
Publications
- Roma ore 11 (Rome & Milan : Sellerio Editore Palermo, 1956; 2004).
- L’assassino (Milan : Zibetti, 1962). Avec Tonino Guerra.
- Indagine su un cittadino al di sopra ogni sospetto (Rome : Tindalo, 1970). Avec Ugo Pirro.
- La proprietà non è più un furto (Milan : Bompiani, 1973). Avec Ugo Pirro.
- Scritti di cinema e di vita, éd. par Jean A. Gili (Rome : Bulzoni Editore, 2007).
- Writings On Cinema & Life (New York : Contra Mundum Press, 2013). Éd. par Jean A. Gili
Voir aussi
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Service bibliothécaire national
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat Id
- WorldCat
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (en) Oscars du cinéma
- Portail du cinéma italien
- Portail de la réalisation audiovisuelle