Antoine-Louis-Marie de Gramont

Antoine-Louis-Marie de Gramont, duc de Guiche puis 8e duc de Gramont et prince de Bidache[4], est un militaire et homme politique français né le au château de Versailles[réf. nécessaire] ou à Paris[2],[3] et mort le à Paris).

Antoine VIII de Gramont

Titre 8e duc de Gramont
Prince de Bidache
(1801-1836)
Autres titres Comte de Louvigny
Duc de Guiche
Prédécesseur Antoine VII de Gramont[1]
Successeur Antoine IX de Gramont
Grade militaire Lieutenant général
Commandement Capitaine des Gardes du corps du roi
Gouverneur de la 11e division militaire
Conflits Guerres révolutionnaires
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Membre de la Chambre des pairs
Ambassadeur extraordinaire au Royaume-Uni
Biographie
Dynastie Maison de Gramont
Nom de naissance Antoine Louis-Marie de Gramont
Naissance
Château de Versailles[réf. nécessaire] ou Paris[2],[3]
Royaume de France
Décès
Paris
 Royaume de France
Père Antoine, comte de Gramont
Mère Marie-Louise de Faoucq
Conjoint Aglaé de Polignac
Enfants Corisande Armandine Léonie
Aglaé
Antoine IX

Biographie

Gendre de la duchesse de Polignac, par son mariage avec sa fille Aglaé, Antoine-Louis-Marie fut connu d'abord sous le nom de comte de Louvigny. Il reçut le brevet de duc de Guiche le et succéda à son cousin-germain, décédé sans postérité en 1799, sous les nom et titre de duc de Gramont[5].

Le duc de Guiche était, à la Révolution française, capitaine aux gardes du corps du Roi : il commandait à Versailles la cornette des gardes pendant les journées des 5 et [5].

Placé en 1791 à la tête de la maison du Roi réunie à Coblentz[5], il fit, en qualité de maréchal de camp, la campagne de 1796, à l'armée de Condé. Après le licenciement de la maison du Roi, il rejoignit Louis XVIII, qu'il ne quitta plus. Il se trouvait auprès de ce prince à Dittingen, lorsqu'on attenta à ses jours, en lui tirant un coup de pistolet à la tête.

« “ Ah, Sire ! ”, s'écria le duc de Gramont, “ si le monstre eût tiré une ligne plus bas ?
- Eh bien, mon ami ”, répondit Louis XVIII avec le plus grand sang-froid, “ une ligne plus bas, le Roi de France s'appelait Charles X.”[5] »

Il émigra avec sa famille en Angleterre, où il servit au 10e hussards : il y était connu sous le simple nom de capitaine Gramont[2].

Le duc de Gramont partagea l'exil du roi jusqu'en 1814. Il rentra en France avec le duc d'Angoulême, dont il fut le premier aide de camp, et, à sa rentrée en France, il reprit auprès du roi les fonctions de capitaine des gardes qu'il avait exercées sous Louis XVI, et qu'il continua depuis sous Charles X[5].

Antoine-Louis-Marie, duc de Gramont.

Il devint successivement pair de France (), lieutenant général (), gouverneur de la 11e division militaire (). Aux Cent-Jours il se retira en Espagne après l'affaire de Pont-Saint-Esprit[2].

Lors du procès du maréchal Ney[6], il fit une déposition relativement modérée, mais, vota pour la mort. Par la suite, il défendit les prérogatives de la royauté plutôt que les libertés octroyées[2].

En 1818, il est impliqué, avec le duc de Mouchy et le prince de Poix, en homicide involontaire et complicité d'homicide involontaire commis sur la personne du feu comte de Saint-Morys[7]

Il fut nommé chevalier des Ordres du roi le , grand officier de la Légion d'honneur le [5], et chevalier de Saint-Louis[8], et alla reprendre à la Chambre des pairs le rang que ses ancêtres y occupaient héréditairement[5].

À l'époque du couronnement de George IV (1821), il fut choisi pour représenter la France en qualité d'ambassadeur extraordinaire[5].

Après la révolution de Juillet 1830, il ne refusa pas le serment au nouveau gouvernement, et resta à la Chambre haute jusqu'à sa mort. Le duc de Gramont est mort à Paris, le , à l'âge de quatre-vingt-et-un ans, et son corps a été inhumé dans la chapelle de la principauté de Bidache[5], où les chefs de sa maison avaient été souverains jusqu'en 1789.

Titres

Distinctions

Armoiries

Écu (du duc de Gramont)
Écartelé : au 1, d'or au lion d'azur armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2 et 3, de gueules à trois flèches d'or, posées en pal, empennées et armées d'argent (d'Aster) ; au 4, d'or à la levrette (ou lévrier[11]) accolée et bouclée d'azur, à la bordure de sable, chargée de huit besants d'or (Aure). Sur le tout, de gueules à quatre otelles d'argent (Comminges).[9],[11],[12]
Cri
Dios nos ayude[11]!
Devise
« Dei gratia sum id quod sum[11] »

Ascendance et postérité

Antoine-Louis-Marie de Gramont était le fils aîné d'Antoine-Adrien-Charles, comte de Gramont (-), brigadier des armées du roi, colonel du régiment Dauphin-Infanterie, fils cadet de Louis (1689-1745), 6e duc de Gramont, et de Marie-Louise de Faoucq (1732-1799), dame de Rupalley, dame du palais des reines Marie Leszczyńska (1752) et Marie-Antoinette (1770-1789, exilée de 1770 à 1774 par Louis XV).

De son mariage, le à Versailles, avec Louise-Françoise-Gabrielle-Aglaé de Polignac (, Paris-, Édimbourg), morte en exil au palais de Holyrood, fille de Armand-Jules-François (1745-1817), comte puis 1er duc de Polignac () et de Yolande de Polastron (1749-1793), marraine du duc de Guiche, gouvernante des enfants de France (1782-1789).



Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Gramont (Antoine-Louis-Marie de) Duc de Guiche », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
  • Alexandre Lardier, Histoire biographique de la Chambre des pairs : depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle, Brissot-Thivars, , 329 p. (lire en ligne) ;
  • Abbé d' Ormancey, Illustrations de la noblesse européenne, (lire en ligne) ;
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 7, L'auteur, (lire en ligne) ;

Notes et références

  1. Agénor-A.-A., comte de Gramont (pseud. Memor), Histoire et généalogie de la maison de Gramont, vol. 1 in-4, Paris, Schlesinger, , 486 p. (lire en ligne)
  2. « Gramont (Antoine-Louis-Marie de) Duc de Guiche », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  3. « Antoine VIII Louis Marie de Gramont », sur roglo.eu (consulté le )
  4. Titre de courtoisie, la principauté souveraine de Bidache ayant été intégrée à la France lors de la création des départements français.
  5. Abbé d' Ormancey, Illustrations de la noblesse européenne, (lire en ligne)
  6. Les procès de la Cour des Pairs : Le procès du maréchal Ney, « Procès intenté au maréchal Ney, accusé de haute trahison après son ralliement à l'empereur Napoléon Ier débarqué de l'Ile d'Elbe. » (consulté le )
  7. Les procès de la Cour des Pairs : L'affaire Saint-Morys, « L'affaire Saint-Morys » (consulté le )
  8. François-Xavier Feller, Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 4, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne)
  9. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  10. « Cote LH/1185/26 », base Léonore, ministère français de la Culture
  11. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  12. Arnaud Bunel, « Duchés et Pairies », Duché de Gramont, sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le )
  13. (en) Alexander Mikaberidze, The Russian Officer Corps of the Revolutionary and Napoleonic Wars : 1792-1815, New York, Casemate Publishers, , 480 p. (ISBN 978-1-932714-02-9, notice BnF no FRBNF41233797, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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