Anorexie mentale

L’anorexie mentale (du grec ancien ἀν-όρεξις (anórexis) = « perte du désir (de manger) »)[1] est l'un des troubles des conduites alimentaires (TCA). Elle se manifeste notamment par une préoccupation très forte de l'apparence, qui entraîne des restrictions alimentaires drastiques. Les sujets qui souffrent de ces troubles sont surtout des adolescentes, même s'il y a de plus en plus de garçons et d'adultes.

Ne pas confondre avec l'Anorexie.

Anorexie mentale
Portrait de Miss A— en 1866 et en 1870 après le traitement. Elle était l'un des premiers cas décrits d’anorexie mentale.
Spécialité Psychiatrie et psychologie clinique
CISP-2 P86
CIM-10 F50.0-F50.1
CIM-9 307.1
OMIM 606788
DiseasesDB 749
MedlinePlus 000362
eMedicine 805152 et 912187
eMedicine emerg/34  med/144
MeSH D000856
Traitement Psychothérapie et psychomotricité
Médicament Δ-9-tétrahydrocannabinol et Noréthandrolone
Patient UK Anorexia-nervosa

Mise en garde médicale

Les causes sont inconnues et multiples. Les mécanismes sont probablement complexes. On retrouve souvent une perturbation psychologique de l'image du corps (dysmorphophobie). Avant tout l'anorexie mentale est le désir de contrôle de soi et de ses émotions souvent trop fortes. La mode et les phénomènes d'imitations entre adolescents sont souvent incriminés, mais ils restent difficiles à isoler de l'histoire du sujet qui souffre de son environnement familial et d'événements de vie déclenchants. De la même façon, la quête spirituelle et le désir d'absolu au moment notamment de l'adolescence peut être questionnée[2].

Description

Clinique

L'anorexie mentale, ou anorexia nervosa, est un trouble des conduites alimentaires. Elle se manifeste par « un refus catégorique de maintenir un poids corporel normal et par des mesures extrêmes et intentionnelles visant à perdre du poids ou à ne pas en prendre en période de croissance. »[3]

Dans l'anorexie mentale, le patient lutte contre la faim ou a perdu l'appétit.

Souvent, ces restrictions s’accompagnent d’activités physiques ou intellectuelles intenses.

Le diagnostic

Le diagnostic doit être établi ou confirmé par des médecins spécialistes. Des adolescents présentent parfois des conduites alimentaires d'allure anorexique mais qui sont passagères, relevant parfois d'attitudes d'identification à des camarades, à des vedettes ou autres mannequins. Dès que le trouble est confirmé, il doit faire l'objet d'une consultation spécialisée et de traitement ad hoc.

Les critères actuels du DSM-V[4],[5] pour identifier l'anorexie mentale sont les suivants :

  1. restriction des apports alimentaires et énergétiques menant à un poids inférieur au poids normal pour le sexe, l'âge et la taille ;
  2. peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, malgré une insuffisance pondérale ;
  3. altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps (dysmorphophobie) ;
  4. influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle ;

Il peut exister aussi une hyperactivité physique. Chez l'animal un mécanisme moléculaire commun à l’anorexie et à l’hyperactivité, qui associerait inévitablement les deux traits, a été identifié[6].

Différents types

On peut distinguer schématiquement deux types d'anorexie mentale :

  • type restrictif : pendant l'épisode actuel d'anorexie mentale, le sujet restreint intensément son alimentation et n'a pas, de manière régulière, présenté de crises de boulimie ni recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (c’est-à-dire laxatifs, diurétiques, lavements) ;
  • type avec crises de boulimie/vomissements ou prise de purgatifs : pendant l'épisode actuel d'anorexie mentale, le sujet restreint intensément son alimentation et a, de manière régulière, présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (laxatifs, diurétiques, lavements).

Forme particulière : l'anorexie des nourrissons

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Il ne faut pas confondre l'anorexie mentale, qui survient généralement autour de la puberté et l'anorexie qui peut toucher les nourrissons. L'anorexie symptomatique des nouveau-nés est le signe de perturbation fonctionnelle des centres réflexes situés dans le cerveau, et, si l'enfant n'est pas prématuré, cette perturbation est due à des lésions cérébroméningées à la naissance (hémorragie cérébrale, anoxie, par exemple). Dans ce cas, le refus de l'alimentation est évidemment important et tenace, et, par là, se distingue de l'anorexie dite « primitive », où le nouveau-né, hypotonique, ne tire pas ou refuse sein et tétine.

Symptômes associés

Régulièrement un patient souffrant de névrose peut présenter une autre forme de TCAs (type: boulimie nerveuse, hyperphagie, orthorexie..). Elle s'accompagne également souvent de troubles anxieux généralisés, de dépression, de repli sur soi, d'agressivité et parfois de dépendances aux drogues ou à l'alcool. Elle peut prendre une forme suicidaire.

Sur le plan physique.

Les répercussions somatiques de ce symptôme se traduisent par une perte de poids rapide et sont directement liées aux restrictions alimentaires. Elles induisent généralement une dénutrition. La privation alimentaire entraîne assez vite de nombreux déficits en minéraux, vitamines et autres éléments essentiels[7]. Ceux-ci, ainsi que la perte de poids vont induire des dérèglements voire des dommages sur l’organisme : perte des muscles, chute de tension artérielle, malaise, perte de connaissance, chute des cheveux, anxiété, insomnie, fatigue, sensation de froid permanente, perte de mémoire, décalcification, ostéoporose, hypothermie, perte de règles, difficultés relationnelles majeures (perte des amis, conflits familiaux).

Sur le plan psychique

Le pronostic de guérison d'une névrose dépend de plusieurs facteurs. Dans le cas d'un diagnostic réalisé pendant la puberté du sujet, la précocité de la prise en charge et la mobilisation de l'entourage familial sont déterminants. Pour un tiers des cas, les malades interrompent les soins et gardent plus ou moins de troubles alimentaires: un contrôle gardé sur les types d’aliments ingurgités, du sport souvent en excès un poids trop bas et une peur de grossir très forte. Les rechutes font partie des aléas en cours du traitement. Les considérer comme des échecs peut conduire à un découragement et des abandons. Elles doivent être travaillées et élaborées en psychothérapie pour qu'elles puissent être intégrées comme une étape du traitement. Les troubles des conduites alimentaires mettent à l'épreuve les processus d'adolescence, la pensée, l'action, la sexuation, l'autonomie, etc. Ils remettent aussi en question l'entourage familial, qui ne devra pas hésiter à recourir à des soins psychologiques.

Avec un taux de mortalité aux alentours de 10 % (à 10 ans, il est de 5 % et avoisinerait les 20 % à plus long terme), il s'agit du symptôme de maladie psychiatrique le plus mortel[8] en absence de prise en charge. Cependant l'évolution de la maladie dépend des thérapies entreprises, et la psychanalyse permet de soigner efficacement la névrose. Il est souvent nécessaire de poursuivre le traitement au-delà de la reprise d'un poids proche de la normale. Dans certains cas, la santé de celles et ceux qui ont vu leur état s'améliorer reste fragile et une reprise du traitement psychothérapique peut s'avérer nécessaire à distance de l'épisode initial[9]

Épidémiologie

L’anorexie touche moins de 0,5 % des jeunes femmes dans la forme anorexique pure. Le syndrome boulimique touche 1 % des jeunes femmes et 0,1 % des jeunes hommes[10]. Ce syndrome concerne essentiellement les jeunes filles de 12 à 20 ans, mais peut apparaître dès l’âge de 9 ou 10 ans. Les garçons sont moins touchés (9 anorexiques sur 10 sont des filles) mais l'évolution de la société tend à les rendre plus susceptibles à la maladie.

Mortalité et morbidité

Il existe un risque vital estimé à un peu plus de 5 % avec un certain nombre de morts subites[11], peut-être en rapport avec une prolongation de l'intervalle QT sur l'électrocardiogramme[12]. Environ la moitié des anorexiques a recours à une psychothérapie et parvient à guérir et un tiers s'améliore mais parfois seulement de manière transitoire, suite la plupart du temps à une interruption prématurée de la cure, ou à l'absence de mobilisation des proches. Un cinquième reste résistant à la prise en charge (refus de suivre un traitement psychothérapeutique) et se chronicise[13].

Mécanismes

Les mécanismes de l'anorexie mentale sont complexes. Au cours de l'histoire, de nombreuses hypothèses ont été émises, comme de probables facteurs génétiques, soupçonnés sur les formes familiales et chez les jumeaux[14]. A l'heure actuelle, le succès des traitements psychanalytiques plaide en faveur d'une cause exclusivement névrotique dans la majorité des cas.

Observations neurologiques

L'imagerie cérébrale fonctionnelle note des anomalies chez les anorexiques. Il a été retrouvé une activité différente de certaines structures cérébrales lors de la présentation d'aliments chez ces derniers[15] et même après régression des symptômes[16].

Observations biologiques

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De nombreuses hypothèses physiologiques sont travaillées depuis des décennies, toutes ne sont plus d'actualité, comme pour toutes les autres psychopathologies, les recherches dans le domaine sont en cours et aucune d'elles ne s'impose actuellement comme pouvant être retenue comme définitive. On doit donc être prudent lorsqu'on en prend connaissance et qu'on les diffuse.

En 1994, a été isolée une hormone sécrétée par les cellules du tissu gras, les adipocytes. Cette hormone, appelée leptine, renseignerait le cerveau sur les réserves en graisse de l'organisme. La leptine est le produit de l'expression du gène obèse (ob). Les mutations de ob induiraient une obésité morbide majeure associée à un diabète gras. La sécrétion de leptine aurait pour action de diminuer les apports alimentaires et de favoriser la perte de poids. Les taux plasmatiques de leptine sont fortement corrélés à la masse graisseuse mesurée par l'index de masse corporelle. La perte de poids due à la restriction alimentaire serait associée à une diminution des taux plasmatiques de leptine. Il existerait des récepteurs à leptine au niveau du noyau arqué de l'hypothalamus. Une élévation du taux de leptine circulante est détectée par les neurones du noyau arqué. Il s'ensuivrait un ensemble de réponses complexes, humorales, viscéro-motrices et comportementales qui inhiberaient la prise alimentaire.

Un des moyens par lesquels la leptine diminuerait l'apport alimentaire serait la baisse de la valeur appétitive des aliments. La leptine modifierait l'état du circuit méso-limbo-cortical impliqué dans les mécanismes de récompense. La perte de poids résultant d'une restriction alimentaire chronique augmenterait les effets de récompense d'une stimulation de l'hypothalamus latéral et inversement, l'injection de leptine diminuerait l'effet de récompense d'une stimulation de l'hypothalamus latéral chez le rongeur. Ce mécanisme pourrait être utile à l'analyse du phénomène de chronicité de l'anorexie mentale.

Les adipocytes ne secréteraient pas seulement de la leptine. Un autre peptide identifié en 1995[17], l’adiponectine, interviendrait dans la régulation du métabolisme glucidique et lipidique. Les taux sanguins d’adiponectine sont abaissés dans l’obésité et augmentés chez les boulimiques à poids normal. Des études épidémiologiques faites chez les jumeaux montrent qu'il existe un héritage partiel des troubles de conduites alimentaires. Pour les jumelles monozygotes, Kendler et col. trouvent 56 % de concordance dans l'anorexie, 23 % de concordance de la boulimie, et pour les jumelles dizygotes, 5 % dans l'anorexie et 8,7 % dans la boulimie. Il est donc possible qu'il existe une vulnérabilité biologique en partie héréditaire, passant peut-être par le gène codant la leptine ou les autres neuromédiateurs impliqués dans la régulation des conduites alimentaires.

Une autre cause serait la destruction de l'hypophyse qui sécrète les hormones.[réf. nécessaire]

Observations psychologiques

En psychanalyse, l'anorexie mentale est un symptôme de névrose obsessionnelle régulièrement observé, en particulier chez les sujet de sexe féminin. L'anorexie est un symptôme caractéristique de névrose obsessionnelle (une pensée culpabilisante, sans cesse présente à l'esprit, dont on ne parvient pas à se débarrasser) avec souvent une forte angoisse de grossir compensée par des efforts incessant pour maigrir. L'anorexique interprétant son image comme beaucoup plus grosse qu'elle n'est en réalité (le fait de se répéter qu'elle est trop grosse l'amenant à conclure qu'elle est trop grosse dès qu'elle identifie son image dans un miroir par exemple).[réf. nécessaire]

En psychopathologie, l'anorexie mentale est appréhendée comme une conduite addictive[18].

En effet, dans le cadre de l'anorexie, des modifications du système de récompense pourraient entraîner une incapacité générale à éprouver le satisfaction, qu'il s'agisse de nourriture, de sexe ou de gain dans des jeux. En ce sens, cette maladie présenterait certains traits communs avec les dépendances aux drogues. À une différence près, cependant : la personne malade ne serait pas dépendante d'une substance chimique, mais de la sensation de faim ou de privation. En effet, cette sensation de faim produirait un plaisir addictif chez ces personnes[19].

Un autre courant de pensée, provenant des États-Unis et du Canada, associe l'anorexie au domaine de la phobie, tandis que la boulimie relèverait de la dépendance[20].

L'anorexie est corrélée avec une rigidité psychologique [21], ce qui est aussi le cas de l'autisme [22]. Des études attirent l'attention sur la possibilité de l'anorexie en tant que symptôme de troubles du spectre de l'autisme [23],[24],[25],[26],[27],[28],[29].

Observations sociologiques

Les cas d’anorexie mentale sont en augmentation dans le monde occidental. Cela se vérifie dans l’ensemble des pays européens, aux États-Unis et au Canada, au Japon, chez les populations blanches d’Afrique du Sud et dans les classes les plus aisées d’Amérique du Sud. Ils se retrouvent majoritairement dans les populations blanches et sont rares chez les noirs américains et africains. On ne retrouve que très peu de cas d’anorexie mentale en dehors de la sphère occidentale, ainsi en témoignent diverses études en Alaska chez les populations inuites, ou en Inde[30].

Certains expliquent cette séparation par le fait que la société occidentale est plus centrée sur l’individualisme, ce qui développe la compétition. Les populations noires d’Afrique et d’Amériques seraient moins touchées par l’anorexie du fait qu’elles possèdent un esprit plus communautaire et un mode de vie moins axé sur la compétition individuelle[31].

Mais, il existe aussi une corrélation de pratiques d'activités par des groupes plus touchés par les TCA, dont l’anorexie mentale. D’autres études portant sur les élèves mannequins, ou encore sur les jockeys professionnels, mettent en évidence les mêmes comportements[32]. Depuis le , la législation israélienne interdit aux mannequins hommes et femmes de défiler ou d'apparaître dans les médias du pays si leur indice de masse corporelle (IMC) est inférieur à 18,5[33].

Certains évoquent la possibilité que l'anorexie soit plus fréquente dans les classes sociales moyennes et supérieures[34].

Facteurs de risques

Les facteurs épistémologiques de la névrose sont à rechercher dans l'histoire psychologique du sujet, dans laquelle environnement familial, l'environnement social, la prédisposition génétique jouent un rôle important.

La présence, dans l'entourage familial, de sujet souffrant de troubles psychologiques et en particulier de névroses est un facteur déterminant. C'est pourquoi il est recommandé notamment aux parents d'adolescentes présentant des symptômes névrotiques de suivre une thérapie personnelle ou familiale.

Le manque de confiance en soi peut aussi être un symptôme associé, ainsi qu'un comportement de toute-puissance. En effet, en contrôlant et maîtrisant son alimentation, et donc, par ricochet en ayant un pouvoir sur son corps, la personne souffrant d'anorexie mentale ressentirait un sentiment de toute-puissance[35].

Traitements

La prise en charge de l'anorexie mentale a fait l'objet de la publication de plusieurs recommandations. Celles de l'American Psychiatric Association datent de 2012[36], celles, anglaises, de 2017[37].

Il peut exister un risque vital (déshydratation, troubles électrolytiques, hypotension) nécessitant une hospitalisation en urgence[38].

Le traitement se fonde sur deux plans, tout d'abord la reprise de poids pour éviter les problèmes de dénutrition notamment les problèmes métaboliques, de retard de croissance, d'aménorrhée et d'ostéoporose. Une alimentation par sonde naso-gastrique est parfois nécessaire dans les formes graves. Les patients sont parfois pris en charge dans des services de médecine et la prise en charge psychiatrique au départ n'est pas la priorité. Ensuite, lorsque l'état de santé est moins grave, une hospitalisation ou un suivi par une équipe de psychiatrie permet d'expliquer cette pathologie et de limiter les rechutes. Les traitements donnent des résultats positifs tant sur le plan physique que psychologique.

Dans la plupart des cas, une cure psychanalytique permet de soigner la maladie à l'origine de l'anorexie mentale et de ses symptômes associés (névrose obsessionnelle)[réf. nécessaire]. Le succès dépend de l'implication du sujet, qui est souvent dans une attitude de déni face à la maladie et dans un comportement de refus de d'une cure par la parole. La mobilisation de l'entourage est indispensable, en particulier avec les sujets les plus jeunes, pour favoriser le succès de la cure.

Une hospitalisation spécialisée multidisciplinaire

L'hospitalisation, lorsqu'elle est nécessaire en cas de risque vital, a pour objet d'aider à la reprise de poids. Pour ce faire, le malade est idéalement accompagné par une équipe multidisciplinaire comprenant un médecin, un diététicien et un psychothérapeute.

Renutrition

Elle est essentielle. Elle peut être faite par voie orale, par sonde naso-gastrique ou une combinaison des deux. L'apport calorique est, le plus souvent, élevé[39].

Psychothérapie

Comme dans toute psychothérapie, la parole est essentielle. Avec la prise en charge par un professionnel, la mobilisation de l'entourage familial est également un facteur clef du succès de la thérapie. Il est recommandé d'entretenir un dialogue, sans dramatiser la situation et sans se focaliser sur l'alimentation. En effet le trouble du comportement alimentaire n'est qu'un symptôme. Il faut aider le patient à prendre conscience qu'il souffre d'une maladie qui peut se soigner, et que la cause réelle est cachée derrière le symptôme comportemental.

La prise en charge doit permettre d'engager un travail psychothérapeutique qui vient donner du sens aux symptômes et proposer des solutions. Le travail sur le déni du trouble et le schéma corporel est important. La peur de grossir pourra alors se résorber, voire disparaître. La principale difficulté est le refus du traitement, par peur de prendre du poids et de devenir obèse.

Une cure psychanalytique apporte souvent une amélioration rapide du comportement, mais devra être prolongée (plusieurs années) pour un résultat stable[40],[41].

Une psychothérapie familiale qui ne prend pas en compte que les troubles du comportement alimentaire mais ciblant la dynamique intrafamiliale peut être utile[42],[43].

Dans les cas les plus graves, une approche nutritionnelle est indispensable. Il est important de noter, que dans les faits, aucune thérapie ne peut être entreprise avant que la personne n'ait atteint un certain poids, qui lui permettra de bien comprendre les concepts présentés. Et c'est ce que préconise la nouvelle méthode de Maudsley. Originaire d'un hôpital britannique, cette méthode semble obtenir des résultats favorables, plus particulièrement chez une patientèle de jeunes anorexiques dont l'âge se situe entre les 11-14 ans. Elle permet de réduire la mortalité et d'assurer le traitement de la dénutrition. Ce qui différencie cette méthode est l'implication importante des parents dans le plan de traitement[44].

Il n'existe pas de traitement médicamenteux ayant prouvé une quelconque efficacité dans cette maladie en l'absence d'autre pathologie associée[45].

Voies de recherche

En dépit du succès de la psychanalyse qui tend à confirmer l'origine purement psychologique de l'anorexie mentale, des recherches sur d'éventuels facteurs physiologiques sont menées encore de nos jours dans de nombreux organismes relevant d'académies médicales.

La stimulation cérébrale profonde par implantation d'électrodes intracérébrales reliées à un stimulateur, est en cours de test dans les formes graves et résistantes[46], notamment dans le cadre de la boulimie.Il s'agit d'une technique totalement expérimentale, ne répondant à l'heure actuelle à aucun protocole particulier. En appliquant un champ magnétique au niveau du cerveau, elle permettrait de modifier l'activité des neurones[47].

La remédiation cognitive est également en cours d'étude. Elle permettrait de modifier la logique et l'automatisme de certains comportements.

Histoire et société

Le premier cas mentionné dans l’Histoire est celui de Catherine Benincasa, sainte Catherine de Sienne[48], qui vécut au XIVe siècle (1347–1380). Pourtant, déjà au Moyen Âge, des périodes de jeûne et de sévères privations avaient cours au sein de communautés religieuses mystiques. Un autre cas célèbre est celui d’Élisabeth de Wittelsbach, dite Sissi, l’impératrice d’Autriche-Hongrie, qui vécut au XIXe siècle (1837–1898). Au XXe siècle, il est possible de citer également la philosophe Simone Weil ou la chanteuse et percussionniste du groupe américain The Carpenters, Karen Carpenter.

La première description de la maladie est attribuée à Richard Morton (en) qui lui donna le nom de « phtisie nerveuse » au XVIIe siècle (1689). William Gull publie en 1873 son étude sur Anorexia Nevrosa, terme établi et usuel depuis dans le monde anglo-saxon[49]. La même année, Ernest-Charles Lasègue, médecin français du XIXe siècle a été l'un des premiers à donner une description psychopathologique de ce qu'il appelait l'« anorexie hystérique ». Dans un premier temps, les spécialistes ont envisagé la présence d'un dérèglement de l'hypophyse. Ce n'est qu'à partir des années 1950 que l'idée d'une origine psychique de l'anorexie mentale se fait jour, acceptant donc l'hypothèse les problèmes physiques associés soient une conséquence de l'arrêt de l'alimentation.

À partir des années 1980, les troubles des conduites alimentaires en psychopathologie ont suscité une attention des spécialistes, notamment pour leur parenté structurelle avec les addictions[18].

En France, une proposition de loi pour lutter contre l'anorexie est présentée en 2008[50],[51]. Le texte n’est pas parvenu au Sénat[52]. L'article L. 7123-2-1 du code du travail, issu de la Loi no 2016-41 de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, spécifie que « l'exercice de l'activité de mannequin est conditionné à la délivrance d'un certificat médical. Ce certificat atteste que l'évaluation globale de l'état de santé du mannequin, évalué notamment au regard de son indice de masse corporelle, est compatible avec l'exercice de son métier »[53].

Mouvements pro-ana et pro-mia

Le mouvement « pro-ana » est un mouvement d'anorexiques qui prétend que l'anorexie mentale n'est pas une maladie, mais plutôt un mode de vie. Ce mouvement est le « miroir » d'un autre mouvement nommé pro-mia pour la boulimie. Même si les deux restent liés, ce dernier a moins d'adhérents. Il prône le fait de manger sans mesure et de se faire vomir ensuite pour ne pas prendre de poids. Les sites web des membres de ces mouvements sont une source de « motivation » pour les autres membres et les poussent à persévérer dans leur perte de poids en imposant des commandements et en montrant des lettres de motivation ou même d'insultes « écrites par Ana ou Mia ».

Deux propositions de lois visant à interdire l'incitation à l'anorexie ont été déposées à l'Assemblée nationale par des députés français en 2007 et 2008, mais n'ont pas abouti[54],[55].

Mouvement Thigh gap

Le Thigh gap est un mouvement qui encourage la maigreur, en promouvant le fait d'avoir un écart entre les cuisses. Il s'agit d'une mode, plutôt auprès des adolescents, qui peut représenter un facteur de risque encourageant l'anorexie mentale[56],[57].

Notes et références

  1. A Greek-English lexicon
  2. Jacqueline Kelen, La Faim de l'âme - Une approche spirituelle de l'anorexie, Presses de la Renaissance, 2002
  3. Dumas 2013, p. 559.
  4. Les critères du DSM-V relatifs aux troubles de l’alimentation ont été élaborés par le groupe de travail du DSM-V et par une équipe qui a respecté un processus empirique en trois étapes. Ce processus incluait un examen complet et systématique de la documentation scientifique publiée, une nouvelle analyse des ensembles de données déjà colligées ainsi que de vastes essais en conditions réelles axés sur les issues. Des limites intrinsèques surgissent lorsque ces critères sont appliqués aux enfants.
  5. L'aménorrhée faisait partie des critères diagnostiques du DSM-IV, mais a été supprimé du DSM-V, car il y a présence de cas d'anorexie mentale avec activité menstruelle ponctuelle ; et ce critère est difficilement applicable aux jeunes filles avant leurs premières règles, aux femmes avec une contraception orale ou post-ménopausées, et aux hommes.
  6. « Anorexie et hyperactivité, un lien systématique confirmé », sur www.inserm.fr,
  7. Voir Carence alimentaire en sélénium
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Voir aussi

Études

(Dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs)

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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  • Bernard Brusset, Psychopathologie de l'anorexie mentale, Dunod 1998
  • Hilde Bruch :
    • Les Yeux et le Ventre, Paris, Payot, 1994 (ISBN 2-228-88836-2).
    • Conversation avec des anorexiques, Paris Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2005 (ISBN 2-228-89983-6).
  • Maurice Corcos, Le corps absent, approche psychosomatique des troubles des conduites alimentaires, Dunod 2000
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  • Caroline Eliacheff, Ginette Raimbault, Les indomptables : Figures de l'anorexie,  éd. Odile Jacob (OCLC 468650878)
  • Philippe Jeammet, Anorexie - boulimie : Les paradoxes de l'adolescence, Hachette, 2004
  • Evelyne Kestemberg, Jean Kestemberg, Simone Decobert, La faim et le corps: Une étude psychanalytique de l'anorexie mentale, Puf, coll. « Le fil », 2005 (ISBN 2-13-054835-0)
  • Vladimir Marinov, Joyce McDougall et al. Anorexie, addictions et fragilités narcissiques, Puf, « Petite bibliothèque de psychanalyse », 2001, (ISBN 9782130519225) [lire en ligne]
  • Margaux Merand, « L’anorexie mentale comme production aliénée de soi-même », sur Implications Philosophiques, .
  • Alain Perroud :
    • L'anorexie et la boulimie, éditions Favre, Lausanne
    • Faire face à l'anorexie, éditions Retz
  • Xavier Pommereau, Jean-Philippe de Tonnac, Le mystère de l'anorexie, Albin Michel, 2007. (ISBN 2-226-18054-0)
  • Daniel Rigaud, Anorexie, boulimie, compulsions. Les troubles du comportement alimentaire, Milan, 2002, (ISBN 2-7459-0521-X).
  • Marie Claude de Sève, Troubles alimentaires : Comment mettre un frein à l'anorexie et à la boulimie. Quebecor, coll. «Psychologie», 2009, (ISBN 978-2-7640-1443-1)
  • Yves Simon et François Nef, Comment sortir de l'anorexie ? Et retrouver le plaisir de vivre, Odile Jacob, 2002 (ISBN 2-7381-1069-X)
  • Thierry Vincent, L'Anorexie,  éd. Odile Jacob-poche, 2006, (ISBN 2-7381-1786-4)

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Articles connexes

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