Anglès

Anglès ['an.glɛs] est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Pour la commune espagnole du même nom, voir Anglès (Espagne).

Pour les articles homonymes, voir Anglès (homonymie).

Anglès

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption et un monument de la croix de la crucifixion de Jésus

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Castres
Intercommunalité Communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc
Maire
Mandat
Alain Barthes
2020-2026
Code postal 81260
Code commune 81014
Démographie
Gentilé Anglésiens
Population
municipale
505 hab. (2018 )
Densité 5,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 33′ 52″ nord, 2° 33′ 42″ est
Altitude 750 m
Min. 358 m
Max. 967 m
Superficie 85,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Hautes Terres d'Oc
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Anglès
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Anglès
Géolocalisation sur la carte : France
Anglès
Géolocalisation sur la carte : France
Anglès

    Ses habitants sont appelés les Anglésiens.

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans l'est du département du Tarn. Elle est limitrophe de l'Hérault.

    Commune du Massif central située dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc.

    Entre la Montagne Noire et les Monts de Lacaune se trouve le vaste plateau d'Anglès, ce plateau est compris entre le cours du Thoré et celui de l'Agout. Plus loin, avec les monts de l'Espinouse, les Cévennes commencent[1].

    Communes limitrophes

    Carte.

    Hydrographie

    L'Arn et son affluent le ruisseau de Nègeurieu arrosent la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000
    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 427 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouairoux », sur la commune de Rouairoux, mise en service en 1992[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 1 561,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 43 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Anglès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,3 %), prairies (27,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), eaux continentales[Note 4] (2,3 %), zones urbanisées (0,7 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le Moyen Âge

    Vers 1260 apparaît dans des documents royaux Anglès, ou plus précisément un certain "castrum de Angulis", littéralement le "village fortifié des angles", du fait de la forme de son enceinte peut-être. Anglès ne semble pas avoir souffert de la terrible croisade contre les Albigeois, protégé par son isolement. Toutefois, il n'est pas dit que son histoire fut un long fleuve tranquille.

    Du fait de son isolement, et de même qu'Arfons dans la Montagne Noire tarnaise, Anglès dut payer un lourd tribut aux grandes Compagnies, ces bandes de soldats transformés en bandits après la guerre de Cent Ans. En 1362, ce sont les troupes d'Henri de Trastamare qui prennent et incendient le village. Henri de Trastamare, qui devint roi de Castille à la force de l'épée en tuant son frère[1].

    Rattachement à la couronne

    Au cours du XIIIe siècle, Anglès est rattaché au royaume de France. Il dépend désormais du représentant du roi, le sénéchal de Carcassonne. Un juge est également envoyé sur place pour juger les affaires courantes. La ville élit par ailleurs deux consuls qui représentent l'autorités municipale.

    Pour le spirituel, la paroisse d'Anglès dépendait du diocèse de Saint-Pons, partie de l'archevêché de Narbonne créé en 1318 par le pape lotois Jean XXII.

    Lors de la Révolution française, des citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société populaire républicaine » en an II[21].

    La commune faisait partie du diocèse de Saint-Pons-de-Thomières. En 1789, lors de la création des départements, elle était intégrée à l'Hérault. La loi de pluviose an V (1797) a échangé le canton de Saint-Gervais-sur-Mare (initialement dans le Tarn) avec le canton d'Anglès.

    Héraldique

    Son blasonnement est : D'azur au soleil d'or, au chef d'argent chargé d'une fleur de lys du champ accostée de deux roses de gueules.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? André Cauquil    
    mars 2001 mars 2008 Serge Cazals DVG  
    mars 2008 mars 2014 Gérard Rouanet    
    mars 2014 en cours Alain Barthes    

    Démographie

    Au dernier recensement, la commune comptait 505 habitants.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23]. En 2018, la commune comptait 505 habitants[Note 5], en diminution de 3,81 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 4442 5622 6542 7372 7952 8702 7853 0002 861
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 7072 6632 6802 5132 5962 5722 5112 3102 141
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9831 8941 8941 5531 4271 2371 2351 070964
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    911934667649588563559521508
    2018 - - - - - - - -
    505--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Église Saint-Martin d'Anglès

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    • Jean Aymeric, Anglès et son terroir, Ed. de Poliphile, 1988, 978-2-86888-021-5

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    Note de type "Carte"

    Références

    1. Abellion, « Charme et histoire d'Anglès en Haut-Languedoc (Tarn) », sur Lieux secrets du Pays Cathare- Secrets places of Cathar Land (consulté le )
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Rouairoux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Anglès et Rouairoux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météofrance Rouairoux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Anglès et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 416.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Église paroissiale Saint-Martin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    27. « Portail Bas », notice no PA00095487, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « château de Campan », notice no PA00095486, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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