Amos (Québec)

Amos est une ville située dans la MRC d'Abitibi en Abitibi-Témiscamingue, au Québec, au Canada[1].

Pour les articles homonymes, voir Amos.

Amos
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Abitibi-Témiscamingue
Subdivision régionale Abitibi (Chef-lieu)
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Sébastien D'Astous
2017-2021
Code postal J9T
Constitution
Démographie
Gentilé Amossois, oise
Population 12 823 hab. ()
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ nord, 78° 07′ ouest
Superficie 42 776 ha = 427,76 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Refuge Pageau
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC-5
Code géographique 2488055
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Amos
Géolocalisation sur la carte : Québec
Amos
Géolocalisation sur la carte : Abitibi-Témiscamingue
Amos
Géolocalisation sur la carte : Abitibi-Témiscamingue
Amos
Liens
Site web Site officiel

    Seule ville majeure le long de la rivière Harricana, ses principales ressources sont l'eau de source et les produits forestiers (principalement le papier).

    Première ville de l'Abitibi, elle fut baptisée à juste titre le « Berceau de l'Abitibi ».

    Toponymie

    La Commission de toponymie du Québec écrit à son sujet : « La ville d'Amos, riveraine de l'Harricana, a reçu ce nom en l'honneur de lady Gouin, née Alice Amos, épouse de sir Lomer Gouin qui était premier ministre du Québec au moment de la fondation de la municipalité, en 1914. Auparavant dénommée Latulipe, du nom de monseigneur Élie-Anicet Latulipe (1859-1922), évêque du diocèse d'Haileybury (1915-1922) qui englobait cette portion de territoire, le changement du nom de cet endroit a longtemps provoqué du regret au sein de la population pionnière, originaire de Saint-Prosper-de-Champlain dans la région de Trois-Rivières. Jadis le territoire portait le nom algonquin « Koakikashi », portage des grands pins, puis d'Harricana, souvent orthographié Harricanaw, à l'époque de la construction du chemin de fer Transcontinental[2]. » En 2002 Amos pouvait s’enorgueillir d'être la première municipalité québécoise et canadienne à élire un maire noir (Ulrick Chérubin), originaire d'Haiti.

    Géographie

    Située au cœur de l'Abitibi, Amos jouit, de par sa localisation, d'une situation privilégiée qui la place au centre des principales voies de circulation de la région. Elle est aussi traversée par la rivière Harricana, voie de communication qui a joué un rôle prépondérant au début du XXe siècle dans le développement et la colonisation de la région, reliant les nouveaux centres miniers entre eux.

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    Ce que l'on appelle aujourd'hui l'Abitibi faisait partie de la Terre de Rupert, propriété de la Compagnie de la Baie d'Hudson jusqu'à son achat par le gouvernement du Canada en 1869. L'Abitibi a été annexée au Québec le par décret fédéral[3].

    Amos a été le premier point de colonisation en Abitibi en raison de sa situation privilégiée le long de la rivière Harricana. La colonisation débuta en 1910, la municipalité d'Amos étant fondée légalement en 1914, avec l'émission de la première charte municipale[4]. Le nom de la ville provient du nom de famille d'Alice Gouin (née Alice Amos), épouse du Premier ministre du Québec de l'époque, Lomer Gouin[5].

    Berceau de l'Abitibi à juste titre, c'est en qu'y débarqueront les premiers convois de colons abitibiens transportant 134 personnes issus de 22 familles. Celui auquel d'ailleurs on affublera le vocable de Père de l'Abitibi, l'avocat Hector Authier, deviendra de 1914 à 1918 le premier maire d'Amos et préfet du comté d'Abitibi naissant.

    Au début du XXe siècle, la région de l'Abitibi-Témiscamingue apparaissait comme une terre promise, un vaste territoire vierge qu'il fallait coloniser. Venus des régions plus au sud, des milliers d'habitants s'y installèrent afin d'en exploiter les ressources naturelles.

    Chronologie municipale

    •  : Constitution de la municipalité de village d'Amos à partir de territoire non-organisé.
    •  : Constitution de la municipalité des cantons unis de Figuery-et-Dalquier-Partie-Ouest à partir de territoire non-organisé.
    •  : Constitution de la municipalité des cantons unis de Figuery-et-Dalquier-Partie-Est à partir de territoire non-organisé.
    •  : Le village d'Amos change son statut pour celui de ville d'Amos.
    •  : La municipalité de paroisse de Saint-Marc-de-Figuery se détache de Figuery-et-Dalquier-Partie-Est.
    •  : La municipalité de Saint-Félix-de-Dalquier se détache de Figuery-et-Dalquier-Partie-Ouest et celle-ci change son nom pour municipalité des cantons unis de Figuery-et-Dalquier-Partie-Sud-Ouest.
    •  : La municipalité de paroisse de Saint-Mathieu-d'Harricana se détache de Figuery-et-Dalquier-Partie-Sud-Ouest.
    •  : Figuery-et-Dalquier-Partie-Sud-Ouest change son nom pour municipalité d'Amos-Ouest
    •  : Figuery-et-Dalquier-Partie-Est change son nom pour municipalité d'Amos-Est
    •  : Amos et Amos-Ouest se fusionnent sous le nom de ville d'Amos.
    •  : Amos et Amos-Est se fusionnent sous le nom de ville d'Amos.

    Climat

    Relevé météorologique d’Amos (1971-2000)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −22,8 −21,3 −14,1 −4,6 3 8,3 11,2 9,9 5,5 0,2 −7,4 −18 −4,2
    Température moyenne (°C) −17,3 −15,2 −8,2 0,9 9,3 14,7 17,2 15,6 10,5 4,1 −4 −13,2 1,2
    Température maximale moyenne (°C) −11,7 −9 −2,2 6,4 15,6 21 23,1 21,3 15,4 8 −0,6 −8,5 6,6
    Record de froid (°C)
    date du record
    −48,9
    1951
    −52,8
    1914
    −42,2
    1916
    −29,4
    1923
    −16,7
    1923
    −5,6
    1914
    −3,9
    1926
    −1,7
    1936
    −7,2
    1939
    −14,4
    1933
    −33,3
    1929
    −47,8
    1933
    −52,8
    1914
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    8,3
    1946
    11
    1994
    21,7
    1945
    29
    1986
    32,2
    1921
    37,2
    1927
    37,2
    1921
    35,6
    1947
    32,8
    1953
    26,7
    1938
    20
    1945
    14,5
    1982
    37,2
    1921/1927
    Ensoleillement (h) 81,3 121,4 152,1 173,3 212,8 235,3 249,4 215,6 131,5 83,7 52,9 59,8 1 769
    Précipitations (mm) 55,1 35,1 52,7 62,6 79 96,9 112,8 99,8 110,7 84,4 71,5 57,9 918,4
    Source : Environnement Canada[6]

    Démographie

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016
    13 78313 63213 04412 58412 67112 823
    (Sources : [7],[8])

    Administration

    Ulrick Chérubin, maire d'Amos de 2002 à 2014, lors d'un événement associé aux festivités du 100e anniversaire de la ville.

    Le maire Ulrick Chérubin (mort en fonction en ) était, avec Michel Adrien (maire de Mont-Laurier), un des deux seuls maires issus d'une minorité ethnique (haïtien) au Québec[9]. Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[10].

    Selon les données statistiques annuelles compilées par le MAMH (Ministère des affaires municipales et de l'Habitation du Québec), la valeur foncière totale des bâtiments et terrains taxables sis sur le territoire de la Ville d'Amos (valeur uniformisée) s'établissaient à 1,376 milliard ($CAD) en 2019 et 1,435 milliard ($CAD) en 2020, soit un bond de 59 millions ($CAD)[11].

    Amos
    Maires depuis 2002
    Élection Maire Qualité Résultat
    2002 Ulrick Chérubin Voir
    2005 Voir
    2009 Voir
    2013 Voir
    2015 Sébastien D'Astous Voir
    2017 Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Sports

    Amos a accueilli les Jeux du Québec durant l'hiver 1978 ainsi que pendant l'été 2005, soit du 5 au .

    La ville est représentée par les Forestiers dans la ligue de hockey midget AAA du Québec depuis la saison 1990-91. Les équipes Kodiak de l'école secondaire La Calypso et de la Polyvalente de la Forêt évoluent dans plusieurs domaines tels le basket-ball, la gymnastique et le volleyball. La natation quant à elle est représentée par le club de Aquamos, le cyclisme est représenté par le Club Cycliste d'Amos et le vélo de montagne par le Club Vélo-XTRM Amos.

    Culture

    Amos possède une école de théâtre (l'école d'arts La Rallonge) ainsi que plusieurs équipes d'improvisation telles que "Les hystérik" de l'école, "La Calypso", "Les Zuccini Zizanique" de "La polyvalente de la forêt" et la ligue pour adultes "La libaba". "L'ensemble vocal de l'amitié" existe depuis 1987[réf. nécessaire][13].

    Depuis 2007, le festival estival annuel H20 a lieu dans la ville d'Amos. Lors de cet évènement, les festivaliers peuvent notamment assister à des spectacles de musique, participer à des courses de bateaux et expérimenter de nombreux divertissements familiaux. En 2018, il y a eu un achalandage record de 55 103 festivalier et 388 bénévoles[14].

    Depuis 2013, la ville est l'hôte de la fête éclectique envahissante de l'Abitibi-Témiscamingue. Comme le dit son nom, cet événement célébrera l'éclectisme culturel, en envahissant des espaces de diffusion alternatifs et inusités sur le territoire de la MRC Abitibi. Le projet est né dans la tête de Mathieu Larochelle et Jenny Corriveau, qui ont fondé le Collectif des Fées en feu.[réf. nécessaire]. Le festival existait toujours en 2016[15].

    Le Conseil de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue est le conseil régional de la culture qui accompagne le développement des artistes professionnels et des organismes culturels sur tout le territoire de la région, incluant la ville d'Amos[16].

    Personnalités connues

    Évêché

    Pensionnat autochtone d'Amos (Saint-Marc-de-Figuery)

    L'ancien pensionnat indien d'Amos (IRS) était situé à Saint-Marc-de-Figuery à une quinzaine de kilomètres au sud d’Amos. Il faisait partie de l'un des 139 pensionnats pour Autochtones du Canada (12 au Québec). Ouvert en 1955, l'école et le pensionnat ont fermés le [17].

    Communautés avoisinantes

    Littérature

    La Cathédrale Sainte-Thérèse-d'Avila, son architecture, son histoire, sa crypte où sont inhumés les pères fondateurs d'Amos, voire de l'Abitibi elle-même, Mgr Dudemaine et Hector Authier, sont avantageusement mis de l'avant dans le roman arthurien L'ultime trésor[18] écrit par Joël Pagé en 2017. Il en est également de même de deux autres particularismes patrimoniaux de cette ville, soit son hôpital régional spécialisé en traumatologie, l'Hôtel-Dieu d'Amos, de même que la rivière Harricana qui traverse du sud au nord cette ville.

    Notes et références

    1. Répertoire des municipalités : Amos (Abitibi) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
    2. toponymie.gouv.qc.ca
    3. « Ville d'Amos », sur Société d'histoire d'Amos, (consulté le )
    4. « Ville d'Amos - Berceau de l'Abitibi », sur Ville d'Amos (consulté le )
    5. « Fiche descriptive », sur Commission de toponymie Québec (consulté le )
    6. « AMOS », Environnement Canada, 1971-2000 (consulté le )
    7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Amos, V » (consulté le )
    8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Amos, V » (consulté le )
    9. « Des religieuses saines et sauves », sur Radio-Canada (consulté le )
    10. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
    11. MAMH - Ministère des Affaires Municipales et de l'Habitation du Québec, « Données statistiques sur l'évaluation foncière pour les exercices financiers 2008 à 2020 - Tableaux par municipalité », (consulté le )
    12. societehistoireamos.com
    13. « À propos », sur École d'Arts La Rallonge (consulté le ).
    14. « H2O le Festival - Créateur de souvenirs », sur H20 le festival (consulté le )
    15. Radio-Canada, « Mara Tremblay, The Vasts et Sunny Duval à la Fête éclectique envahissante », sur ICI Radio-Canada, (consulté le ).
    16. « Conseil de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue », sur ccat.qc.ca (consulté le )
    17. (en-US) « Amos (Saint-Marc-de-Figuery) », sur NCTR, (consulté le )
    18. Joël Pagé, L'ultime trésor : un thriller mystico-scientifique (roman), Rouyn-Noranda, Éditions en Marge, , 371 p. (ISBN 978-2-924691-10-6, OCLC 980364708, lire en ligne), chap. 31 (« 24 Juillet, 18h, Hôpital Hôtel-Dieu, Amos, Canada »), p. 246
      « (...) mais c'est seulement trois siècles plus tard que cette Abitibi, territoire aux perspectives infinies, fut colonisée. D'ailleurs, les tout premiers pionniers ecclésiastiques arrivèrent en canot à Amos par cette rivière majestueuse. Sitôt à terre, aux abords du cours d'eau, ils célébrèrent une messe le jour de la fête de Sainte Thérèse d'Avila. C'est à partir de cette journée historique qu'elle devint la patronne de la paroisse naissante d'Amos, et elle donna son nom à la cathédrale du diocèse. Deux des plus célèbres pionniers d'Amos, des visionnaires, sont d'ailleurs inhumés dans la crypte souterraine de cette fameuse cathédrale : le curé fondateur du lieu de culte et du diocèse qui en résulta, monseigneur J.O.V. Dudemaine P.A. (1879-1966), et monsieur Hector Authier (1881-1971), celui qui fut proclamé de facto "père de l'Abitibi". »

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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