Ambassade des États-Unis en France

L'ambassade des États-Unis en France, est la représentation diplomatique des États-Unis auprès de la République française. Elle est située au no 2, avenue Gabriel, dans le 8e arrondissement de Paris.

Ambassade des États-Unis en France

États-Unis

L'ambassade américaine, le long de l'avenue Gabriel à Paris.

Lieu 2, avenue Gabriel
Paris 75008
Coordonnées 48° 52′ 03,44″ nord, 2° 19′ 14,2″ est
Ambassadeur
Nomination Vacant
Site web https://fr.usembassy.gov/fr/
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris

Voir aussi : Ambassade de France aux États-Unis

Le bâtiment est un ersatz de l'hôtel Grimod de La Reynière, construit en 1775, puis détruit en 1932, pour lui faire place. Celui-ci répond visuellement, à l'hôtel Saint-Florentin, situé à l'opposé, à l'angle nord-est, et appartenant également au gouvernement fédéral des États-Unis.

Il est le premier édifice que le gouvernement américain construit à l'étranger pour réunir sous un même toit ses différentes activités diplomatiques.

La résidence de l'ambassadeur est l'hôtel de Pontalba, situé non-loin de là, au no 41, rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Situation

L'ambassade est entourée des avenues Gabriel et des Champs-Élysées, de la rue Boissy-d'Anglas, et est située à l'angle nord-est de la place de la Concorde. Elle est également voisine de l'hôtel de Crillon et du palais de l'Élysée.

Histoire

Le gouvernement des États-Unis envoie déjà des représentants de leur pays en France depuis un siècle et demi lorsque la construction d'une nouvelle chancellerie est décidée en 1931.

Parmi ceux-ci, on peut noter les grandes figures de Benjamin Franklin, John Adams, Thomas Jefferson, et James Monroe. Ces premiers ministres plénipotentiaires ou ambassadeurs, et tous ceux qui leur succèdent, occupent bien des résidences différentes. Il ne subsiste rien de la première légation américaine (1777-1785), installée par Benjamin Franklin à l'hôtel de Valentinois, au no 66 rue Raynouard à Passy ; à proximité se trouve depuis la rue Franklin.

Dans les années 1830, la légation occupe alors l'emplacement de l'actuelle grande synagogue de Paris au no 44, rue de la Victoire (actuel 9e arrondissement), puis, au début des années 1840, le premier consulat de l'ambassade s'installe au no 30, rue d'Hauteville (actuel 10e arrondissement). L'ambassade siège pendant un certain temps au no 95, rue de Chaillot (16e arrondissement), dans des locaux si peu adaptés qu'ils finissent par être sous-loués[1].

Pendant le siège de Paris, et la Commune, l'ambassadeur Elihu B. Washburne quitte la légation du no 75, avenue Foch (16e arrondissement) pour suivre le gouvernement exilé à Versailles, devenant subitement surpeuplée, et où il doit alors louer une petite pièce au no 13, rue Mademoiselle. La légation revient par la suite à Paris[1].

De 1881 à 1885, l'ambassadeur Levi Morton s'installe au no 3, place des États-Unis (16e arrondissement), puis son successeur, Robert Milligan McLane, prend ensuite la décision de trouver un nouvel édifice[1].

En 1919, l'ambassade, auparavant sise au 14, avenue d'Eylau, est transférée 5 place d'Iéna (toujours dans le 16e arrondissement)[2]. En 1922, l’hôtel particulier est racheté par l’ambassadeur lui-même[3].

Entre 1913 et 1933, la chancellerie de l'ambassade se trouve au no 5, rue de Chaillot (16e arrondissement). De nombreux édifices, monuments et toponymes rendent hommage aux États-Unis dans cet arrondissement[1].

Le bâtiment

Afin d'ériger la nouvelle ambassade, la Commission des Bâtiments du Service extérieur des États-Unis, créée par un décret du Congrès en 1926, fait l’acquisition en 1928 de la propriété se trouvant à l’angle nord-ouest de la place de la Concorde. Sur cet emplacement s'élève alors l'hôtel Grimod de La Reynière. Celui-ci, mal entretenu et modifié maintes fois par des ajouts l'ayant défiguré, notamment au XIXe siècle, est rasé en 1932.

L'ambassade vers 1951.

Peu de temps après, la commission désigne le cabinet d’architecture new-yorkais Delano & Aldrich, pour concevoir un édifice en harmonie avec le style architectural donné à la place par l’architecte de Louis XV, Jacques-Ange Gabriel.

En 1932, à l'occasion de son discours, lors de la pose de la première pierre, l’ambassadeur Walter Evans Edge veut voir dans cette complémentarité architecturale un symbole de l'harmonie franco-américaine :

« Lorsque cet édifice sera terminé, il parachèvera les projets de Jacques-Ange Gabriel, l’architecte de Louis XV, contribuant ainsi à la symétrie et à la perfection du cœur romantique de Paris, la place de la Concorde. Puisse-t-il aussi […] contribuer à la perfection et à la symétrie des relations franco-américaines ».

En 2021, l'ambassade compte près de 600 employés. Avant la pandémie de Covid-19, elle recevait 3000 visites d'Américains par an, dont 100 à 150 de personnalités VIP[4].

La délégation permanente des États-Unis auprès de l'OCDE se trouve no 12, avenue Raphaël dans le 16e arrondissement.

L'hôtel Saint-Florentin

La section consulaire, la section Public Affairs, la section fiscale (IRS) et le Bureau de la coopération militaire (ODC) y siègent jusqu'au printemps 2007.

Ayant appartenu à la famille Rothschild, le bâtiment est loué, en 1948, au gouvernement des États-Unis. Celui-ci y installe l'Administration de la Coopération économique, puis devient le siège du plan Marshall en Europe, l'année suivante.

Lorsque l'OTAN est créée en 1949, l'hôtel devient le siège de la première mission américaine auprès de celle-ci. Le , le gouvernement américain achète l'édifice. À l'achèvement du plan Marshall, le bâtiment accueille divers services diplomatiques.

Il abrite encore aujourd'hui, le Centre George C.Marshall, qui cohabite avec le cabinet d'avocats Jones Day, depuis 2008.

Les consulats généraux

L'ambassade possède en province deux consulats généraux (Marseille et Strasbourg), une agence consulaire (Nice) et quatre postes de présence américaine (Bordeaux, Lyon, Rennes et Toulouse).

Film tourné à l'ambassade

Références

  1. « Lieux de mémoire américains à Paris », usembassy.gov, consulté le 26 octobre 2017.
  2. Le Journal, 31 octobre 1919, sur gallica.bnf.fr.
  3. (en) « Ex-Ambassador Buys House to Reside in Paris », The Chicago Tribune and the Daily News, New York, 14 septembre 1922, sur RetroNews.
  4. Fabrice Nodé-Langlois, « Les ambassades fantômes de Paris au temps du Covid », Le Figaro, 29-30 mai 2021, p. 15 (lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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