Alexandre Raymond

Alexandre Marc Raymond, né le à Constantinople[Notes 1], en Turquie, et mort le 16 mai 1941 à Colombes, en France, est un architecte orientaliste de nationalité française. Dans la première partie de sa vie, il s’intéresse à l’art islamique, dans la seconde, à l’art byzantin. Les vingt dernières années de sa vie sont marquées par une énorme production, notamment concernant Sainte-Sophie (Αγία Σοφία).

Pour les articles homonymes, voir Raymond.

Biographie

Premières années

Alexandre Raymond, 1904

Alexandre Marc Raymond naît le 22 janvier 1872 à Constantinople, en Turquie dans l’Empire ottoman, fils de Marc Raymond, architecte, né à Constantinople en 1846, et de Rose Valsamaki, grecque orthodoxe originaire de l’île de Céphalonie. Alexandre est l’aîné des garçons. Il signera « ARAYMOND Aîné » ou « Alexandre M. RAYMOND ». Il entre à l’école des Beaux-Arts turcs de Constantinople où il est l’élève d’Alexandre Vallaury[Notes 2].

Vie à Constantinople

Plan de Constantinople antique et moderne

Entre 1893 et 1896, il dessine les plans de l’Institut pour la construction séricicole de Brousse, les plans des Travaux de parachèvement de l’agence d’Angora et les plans de construction de l’Agence à Ada Bazar pour la Dette publique ottomane.

À travers l’Empire ottoman

Parallèlement à son activité rémunératrice d’architecte, dès l’âge de 16 ans (1888) jusqu’à ses 50 ans (1922) il effectue des déplacements à travers l’Empire ottoman et réalise sur place des reproductions de monuments et ornements religieux. Chacun de ses travaux est signé, daté et localisé. Ainsi l'on sait qu'il se rendit à Konya (Mosquée d’Allaeadin, Syrtchali-Médréssé, Karataï-Médréssé, Energé Djami, Mosquée Sahib-Ata, Mosquée de Sainte Sophie (Αγία Σοφία), Mausolée de Tchélebi du Sultan Mehmet) ; à Brousse (Bursa) (Yéchil-Djami, Turbé du Sultan Mohamed 1er, Turbé du Sultan Bayazid, Mosquée Oulou-Djami ou Mosquée Djouma-Djami , Mosquée Verte, Mihrab du Turbé de Tchélébi, Thermes d’Eski-Kaplidja, Enluminures, Minarets) ; à Yeni-Cheïr (Vilayet de Brousse) (Hammam du Sultan Osman El- Ghazi, Imaret de Binan Pacha, Plafond, Portes, Vitraux) ; à Ak-Cheir (Médréssé du Sultan Mourad II) ; à Isnik (Yéchil-Djami, Imaret du Grand Vizir Haïredin, Céramiques, Faïences, Echref-Zadé Pacha Djami, Plan de la ville) ; à Karaman (Porte d’Aghzi-Kara-Han) ; à Stamboul (Tchinili-kiosque, Yéni-Validé Djamissi, Turbé du Sultan Sélim II, Mosquée de Rüstem Pacha, Mimber de la Mosquée du Sultan Selim 1er, Mihrab de la Mosquée Süleymaniye, Mosquée de Sokoli, Céramiques, Faïences, Ferronneries) ; à Andrinople (Mosquée du Sultan Selim 1er), à Sivas (Portail du Gueux-Médréssé, Tchifté Minaret) ; à Koutahia (Kutahya) (Faïences, Poteries, Céramiques) et à Nicée (Mosquée de Yechil Djami (Mosquée Verte), Mahmoud Tchélebi Djami).  

Mariage et divorce

Il se marie[Notes 3] avec Mathilde Collaro. En 1901, naissance d’un enfant. Le 4 octobre 1906, il divorce.

L’Art du Constructeur en Turquie

En 1908, il publie L’Art du Constructeur en Turquie, recueil technique d’une grande précision, imprimé à Alexandrie.  

« L’engouement d’Alexandre Raymond pour l’histoire de l’architecture en Turquie est merveilleusement illustré dans son livre de recherche Notes Pratiques et Résumés sur l‘Art de la Construction en Turquie, où il nous décrit le marché de la construction, les installations et matériels, les conditions de travail, ainsi que les dispositions et exigences juridiques en place dans le pays[Références 1]. »

Il collabore avec son frère César qui tient la Librairie Raymond, point de vente de ses ouvrages.

Second mariage

Le 15 mars 1910, il se marie avec Aspasie Caralli (1878-1961) avec laquelle il aura trois enfants. La famille vit à Constantinople dans le quartier de Péra, rue Kumbaradji.

Revue Technique d’Orient

Revue Technique d'Orient 1910

De 1910 à 1911, il est rédacteur en chef de la Revue Technique d’Orient, une revue mensuelle en français, publiée pour la première fois à Constantinople en septembre 1910. La revue était publiée à Adalet Han / Galata – Constantinople (Istanbul). Le Comité des publications se composait de neuf personnes, y compris le sculpteur Osgan Efendi (tr) (1855-1914), qui était également le directeur adjoint de l’école Sanayi-i Nefise (l’École des Beaux-arts). Cette revue traitait des sujets tels les logements privés et les bâtiments publics (« nafia » en turc) dans l’Empire ottoman, et notamment à Constantinople. Cette publication régulière, totalisant une quarantaine de numéros, et disponible le 15 de chaque mois, est une source d’informations peu connues, même par les experts[Références 2]. »

Fin de l’Empire ottoman

Carte de l'Empire Ottoman

En 1914-1918, c'est la Première Guerre mondiale qui provoque l'effondrement de l’Empire ottoman et l'arrivée au pouvoir en Turquie du nationaliste Mustapha Kemal. La Grèce se mobilise pour renverser Mustapha Kemal. En 1919, Guerre gréco-turque éclate. La population grecque demeurant sur le sol turc est menacée.

Départ forcé de Constantinople

Les massacres de la population grecque sur le sol turc l’obligent, avec sa femme, d’origine grecque, et leurs enfants, à quitter sa ville natale[Références 3]. Il doit tout abandonner.

De nationalité française, il se dirige vers la France.

L’Art islamique en Orient I, II et III

Il se trouve que cette même année 1922, il prépare l'édition du premier livre de ses reproductions de l’art islamique sous le titre Alttürkishe Keramik ou L’Art islamique en Orient – Première Partie. En 1923, avec l’appui financier du millionnaire américain Charles Crane, il commande l’impression de L’Art islamique en Orient, Deuxième Partie (Fragments d’architecture religieuse et civile) et L’Art islamique en Orient, Troisième Partie à Prague chez l’imprimeur Schulz. Le 2 mars, un accord est conclu. Schulz écrit : « Nous nous référons à notre entretien verbal de ce jour et nous avons l’honneur de vous informer que nous acceptons à imprimer la IIe et IIIe partie de votre ouvrage « L’Art islamique en Orient » de 60 planches… […] Le prix de chaque exemplaire de cour. tsch. 360[Notes 4]. Le délai est six mois pour chaque partie. Les conditions de paiement sont les suivantes : moitié au commencement, moitié à la fin du travail[Références 4]

Premières années en France

ANGORA couverture du livre

Arrivé en France en 1922, il emménage à Paris avec sa famille au 12 rue du Helder (9e arrondissement). Il est convaincu qu’il reprendra rapidement ses activités à Constantinople. Un premier déménagement les conduira à Vincennes, 9 rue Eugène Loeil. En 1923, parallèlement à L’Art islamique, il publie, toujours chez Schulz, un livre sur les richesses de la Turquie Une ville célèbre, l’Angora ou l’antique Ancyre. Livre dédié à la mémoire de Pierre Loti.

Court séjour à Prague

Durant les premiers mois de l’année 1924, il séjourne à Prague afin d’assister à l’impression de L’Art islamique en Orient 2. Au printemps, il est de retour en France.

Colombes

En juillet, il s’installe, avec femme et enfants, dans la banlieue de l'ouest parisien, au 31 rue du Progrès à Colombes. De nombreuses lettres sont échangées avec Rudolf Ulrich, secrétaire de Charles Crane, et avec Schulz, l’imprimeur. Schulz et Ulrich lui demandent de revenir à Prague pour veiller à la publication de L’Art islamique en Orient 3[Références 5]. Il est question des conditions financières. Il reçoit un chèque mensuel de 100 dollars de Charles Crane par l’intermédiaire d’Ulrich, mais il doit participer à la distribution et à la vente. Des exemplaires sont envoyés à Constantinople à la Librairie Raymond, dans une librairie du Caire, à Leipzig dans la Maison Harrassowitz, à l’Université de Princeton aux États-Unis dans le New-Jersey[Références 6]. De son côté, il parvient à placer quelques livres chez des libraires parisiens.

Au fil des mois, le ton des lettres devient moins courtois. Les ventes réalisées ne sont pas suffisantes. En juin 1925[Références 7], Charles Crane suspend son aide financière mensuelle et le financement de l’impression des livres. L’Art islamique en Orient III ne sera pas imprimé.

Le 16 juin 1925, il écrit à Schulz : « d’après votre lettre, il semble qu’un compte liquidateur s’impose : je vous abandonne tout le stock que vous pourrez placer en Amérique ou dans l’Europe Centrale et avec cette somme je pourrai retourner à Constantinople reprendre mon ancienne occupation car rester en France c’est une invitation à la misère ou au suicide[Références 8].

Cette même année, ne pouvant plus payer le loyer, lui et sa famille déménagent dans un logement plus petit, 63 boulevard Gambetta toujours à Colombes.

Faïences décoratives de la Vieille Turquie

Il publie Faïences décoratives de la Vieille Turquie chez l’éditeur Albert Morancé à Paris. Un petit livre qui reprend quelques-unes des planches de L'Art Islamique en Orient et en fait découvrir de nouvelles. Pour la présentation du livre, Alexandre Raymond écrit (extraits) : « C’est au XIIe siècle, à Koniah (Konya), que les céramistes des sultans Seldjoucides (Seldjoukides) commencèrent à exécuter les revêtements dont il reste encore de si superbes vestiges, et à aucune autre époque la céramique d’Orient n’a été plus brillante. Bien que musulmans orthodoxes, les Seldjoucides ne rejetèrent pas complètement les représentations d’hommes et d’animaux. Pour leur fabrication, ils employèrent quatre couleurs : le bleu clair et bleu foncé (turquoise et cobalt), le violet de manganèse et le blanc, couleurs qui n’ont que gagné par la patine du temps. Les plus beaux modèles de cette époque sont à Syrtehali Medressé (1242) et à Karataï Medressé (1251). À Syrtehali, la faïence bleu clair est mélangée à des carreaux de terre cuite persane, travail spécial aux céramiques de Perse. [...]On peut donc déduire, en se basant sur les travaux de Koniah, que l’art de la mosaïque de faïence est originaire du Karassan Persan. Pour produire ces chefs-d’œuvre, les artistes turcs ont choisi les modèles de leur ornementation parmi les plantes de leurs potagers, les fleurs de leurs jardins ou de leurs prairies. Par des modifications successives ils leur ont fait prendre un caractère conventionnel éminemment décoratif et en harmonie parfaite avec la matière employée pour les représenter. Et devant l’ornementation si vivante obtenue par les artistes trucs avec des carreaux de faïence, on ne peut que s’étonner du reproche de rigidité qu’on lui a parfois adressé. […]Les céramistes de Kutahia (Kutahya) gardèrent, des maîtres de Koniah et d’Isnik (Iznik), les procédés qui donnèrent dernièrement encore des productions remarquables par le ton vif de leur coloris et la finesse de leurs lignes. Ces œuvres furent admirées à l’Exposition universelle de 1867 à Paris et de Vienne en 1873. Hamdy Bey (Osman Hamdy Bey), conservateur des Musées Nationaux de Paris en 1867, fit valoir les objets exposés et démontra ce qu’on pouvait retirer de cet art si oriental ou plutôt si turc qui décore avec tant de charme les belles mosquées de l’Anatolie, de Stamboul et d’Andrinople. »

Sainte-Sophie en 1930

La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople

La question financière provoque, en 1928, un nouveau déménagement au 29 bis Villa de la Reine Henriette, toujours à Colombes. Durant deux ans, Alexandre Raymond travaille sur un projet gigantesque qu’il considèrera comme l’œuvre de sa vie : La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople. Il s'appuie sur sa connaissance du monument, les travaux et relevés de son père, Marc Raymond, architecte, et un ensemble important de photos d'art de l'intérieur. L’incontestable originalité des dessins (encre, aquarelle, peintures or et argent) est qu’ils représentent Sainte-Sophie avant que les musulmans en fassent recouvrir les mosaïques de chaux. (Un seul dessin représente Sainte-Sophie à l’époque où Alexandre Raymond s’y consacrait, en 1931 - voir image jointe). Un prospectus de présentation (4 pages) avait été (prématurément !) imprimé. On pouvait y lire une description de l’ouvrage prévu : « in-4° Jésus, imprimé sur bouffant, hors-texte en similis impression bistre par le maître imprimeur J. Poan. Photographies vieilles gravures exécutées par le studio d’Art Turon Lagau. L’ensemble contenu dans un cartonnage forme évangiliaire est offert en souscription au prix de 650 fr. l’ouvrage. Annexé à l'ouvrage : 50 photographies vieille gravure de 165X220 cm représentant les plans, façades, coupes longitudinales et transversales, colonnades, vues générales, restauration de la fameuse coupole, mosaïque, placage en marbre, grandes icônes en mosaïque, etc. documents d’une authenticité incontestable appuyée par les photographies du texte. » L'ensemble de son œuvre totalise 88 représentations de toutes dimensions. Les dessins sont  complétés par le texte de la description de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) par Procope de Césarée, le texte du Temple de la Sainte Sagesse de l’Anonymus et un texte historique et descriptif de l’auteur.


Il prend contact avec l’imprimeur J. Poan à Colombes. La parution du livre est prévue pour octobre 1929. Mais le coût d’un tel ouvrage dépasse de loin ses moyens. Il reprend contact avec Charles Crane aux États-Unis[Références 9]. (Il lui envoie deux originaux - septembre 1929 - dont il demande le renvoi deux ans plus tard - janvier 1931)  et lui propose de lui dédier son livre et de lui en céder cinquante originaux pour en financer l’édition. Celui-ci répond par la négative. Alors il dédie son livre à Gustave Schlumberger, célèbre auteur d'ouvrages sur l’époque byzantine. Finalement, le livre ne sera pas imprimé. Alexandre Raymond écrit[Références 10] : « Mon grand livre sur la Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople représente beaucoup de difficultés pour son édition, étant trop chargé et reste encore en suspens. J’ai fait beaucoup de sacrifices et suis fatigué. Je suis bien déprimé et je dois soigner mes yeux que j’ai affaiblis par suite de mon travail. »  

Le général Gouraud

Lettre du général Gouraud, 16 octobre 1929

Alexandre Raymond entame une relation écrite avec le général Henri Gouraud, gouverneur militaire de Paris, et lui offre un exemplaire de Faïences décoratives de la Vieille Turquie. En septembre 1928, avec son appui, il cherche à être nommé architecte du Haut-Commissariat de la République en Syrie[Références 11]. Un autre est nommé à sa place[Références 12]. Il déjeune avec lui le 12 octobre 1928[Références 13]. Le général tente de le mettre en relation avec des mécènes. Le 16 octobre 1929 le général lui écrit avoir rencontré et avoir écrit au baron Henri de Rothschild. En novembre, le général lui écrit : « Il y a quelques semaines, je vous ai recommandé à M. Philippe de Rothschild que j’avais eu l’occasion de rencontrer pour lui signaler tout l’intérêt de votre œuvre. Il m’a répondu qu’il allait se mettre en rapport avec vous. L’avez-vous vu, avez-vous pu lui montrer vos planches[Références 14] ? » Il n’y aura pas de suite.

En mai 1930, le général lui envoie une copie d’une lettre qu’il a adressée au ministre des Colonies François Piétri : « Monsieur le ministre, je m’intéresse à un artiste de grand talent, Mr Alexandre Raymond, qui a consacré sa vie à l’étude des Arts Islamique et Byzantin. J’ai vu notamment les planches d’un grand travail d’ensemble sur la Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) qui sont vraiment admirables. Monsieur Raymond comme beaucoup d’artistes n’a pas ou peu de fortune et souhaiterait entrer dans vos bureaux techniques comme Architecte spécialisé dans les arts coloniaux. Si je me permets de vous le recommander, c’est non seulement par intérêt pour cet homme de grand mérite, mais parce qu’il a un talent véritable et pourrait rendre service[Références 15] […] » La demande n’aboutira pas. Néanmoins, il parvient à être chargé d’expertises en Haute-Garonne. Mais il s’agit d’un travail temporaire[Références 16] et les difficultés matérielles s’accumulent. Un quatrième déménagement emmène la famille vers un autre quartier de Colombes, 15 rue du Drapeau.

La Basilique des Saints-Apôtres

Il s’intéresse à l’art chrétien et développe une technique d’une grande rigueur que l’on peut nommer « micromosaïsme ». En s’appuyant sur les écrits de Procope de Césarée, Constantin le Rhodien et Constantin Mazarius, il dessine 35 représentations de l’église des Saints-Apôtres dont une suite remarquable d'illustrations de la vie du Christ.

L’Exposition de juin 1933 à Paris

Livret de l'exposition

Le général Gouraud accorde son patronage à une exposition dans la Salle des Fêtes de la mairie du 13e de Paris. L’exposition, titrée Visions féeriques d’Orient, rassemble 172 Planches[Références 17]. 80 planches de la Basilique de Sainte-Sophie de Constantinople et 92 planches de L'Art Islamique en Orient y sont exposées.Le nom d'Alexandre Raymond n'apparait pas sur la couverture du livret de l'exposition. On lit dans Le Quotidien du 27 juin 1933 : « […] Cette manifestation, qui permet d’apprécier l’œuvre  de vingt-huit ans d’un savant architecte orientaliste, M. Alexandre Raymond est une des plus intéressantes que l’on puisse voir actuellement. M. Alexandre Raymond a voué aux merveilles architecturales du proche Orient et particulièrement de Stamboul, Scutari, de Konia et de Brousse, un culte fervent, servi par une érudition sans défaut. Il nous présente, en une suite de planches remarquables, quelques-uns des plus beaux monuments de l’art turc et byzantin. Sainte Sophie (Αγία Σοφία) est la première étudiée dans ses aspects les plus caractéristiques. Même M. Raymond a voulu reconstituer des dallages de mosaïques aujourd’hui mutilées et, si l’on en juge par la beauté du travail, il semble qu’il y soit parvenu. Voici la Mosquée verte, des détails d’une admirable précision […] Des séries de minarets qui permettent de comparer l’art musulman dans ses formes les plus diverses, celles de Stamboul, de Brousse, du Caire. […] Ce sont encore de belles reconstitutions de faïences d’Isnik, qui décorent depuis le seizième siècle la mosquée de Rustem Pacha à Stamboul. […] J.-M. A.[Références 18] » Le Bulletin officiel du Comité « France-Orient » précise : « Cette exposition comprend 180 planches […] A) La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople […] B) L’Apostolon des S.S. Pierre et Paul. […] C) Sanctuaires Musulmans à Koniah à l’époque des Seljoucides : Yechil-Djami, la Mosquée verte de Brousse que Pierre Loti a chantée. Stamboul, enfin dans son magique décor d’opéra baigné de lumière et de gloire. Nous demanderons à l’artiste de renouveler cette manifestation d’Art pour les Membres du Comité « France-Orient » dans les salons du Cercle d’Iéna[Références 19] ». Cependant, lui et sa famille vivent un cinquième déménagement forcé dans Colombes, au 104 rue Saint Denis.

Mosaïques byzantines

Il réalise 55 planches sous le titre Essai de reconstitution de mosaïques byzantines. Les plus célèbres mosaïques des églises de Grèce, d’Italie et de Turquie y sont représentées. Il reproduit les mosaïques de : la basilique de Sainte-Sophie de Constantinople (Tympan de la Porte RoyaleIcône de l’archange Gabriel, Icône de Saint Paul, Icône de Saint Pierre, Icône au Prophète Jérémie, Reconstitution de l’icône de Sainte Véronique, Saint Grégoire Le Théologien, Saint Nicolas, Saint Grégoire l’Arménien, Icône de Saint Anthemius, Icône de la vierge), le Monastère de Chora ou Saint-Sauveur-in-Chora à Constantinople (Voyage de Nazareth à Bethléem, Le Christ Pantocrator, Guérison de la femme à l’hémorroïsse, Théodore Métochitès offrant le plan de la mosquée au Christ, Seconde coupole du narthex, L’Annonciation, Partielle reconstitution de la coupole de son narthex, Seconde coupole du second Narthex, Médaillon de la Vierge et de Jésus), l’église de la Dormition à Nicée (La Vierge Orante), l’église Sainte-Sophie de Thessalonique (L’Ascension), la Basilique de St-Démétrius à Thessalonique (St-Démétrius et les fondateurs de son sanctuaire, La Vierge près d’elle un ange) , l’église de Saint-Georges à Thessalonique (Décoration partielle de la coupole Icône de Saint Pierre), la métropole de Saint Théodore de Serres (La communion, La Cène - Saint André et un apôtre, L’apôtre Saint André, Un apôtre) , le monastère Nea Moni de Chios (Coupole au narthex), le monastère de Daphni à Athènes (Prière de Sainte Anne et de Saint Joachim, La Crucifixion, Le roi Salomon, L’adoration des mages, Icône de l’archange Michel), l’église Saint-Luc en Phocidie (Icône de Saint Constantin et de Sainte HélèneIcône de Saint Théodore de Tyron), le sanctuaire de Saint Luc en Phocidie (Icône de Saint Luc le Tournikiotis), le monastère Sainte-Catherine du Sinaï (La Transfiguration, Motif décoratif au frontispice de l’abside), l’église de la Martorana à Palerme en Sicile (Le Christ couronne Roger II), l’église San Vitale de Ravenne (Théodora entourée de sa cour,  Justinien avec sa cour et Maximanius) et, pour terminer, la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne (Procession des saintes). Il utilise des photos qu'il quadrille et dont il reporte le moindre détail à l'échelle. Un travail de fourmi qualifié, bien plus tard, de « micromosaïsme ». Une technique étonnante qualifiée, bien plus tard, de « micromosaïsme ».

Dernières années

Fontaine mausolée d'Asiyadé - 1937

En 1935, il tente d’être nommé expert dans le Vaucluse où une crue exceptionnelle du Rhône a provoqué des dégâts considérables. La demande n’aboutit pas[Références 20].

En 1936, il contacte par lettre le gouvernement tunisien. Il se propose d’effectuer le relevé des plus beaux fragments des édifices religieux de l’Islam en Tunisie en vue d’une future exposition[Références 21].

Il tente de participer à l’Exposition universelle de 1937 pour laquelle il réalise Fontaine mausolée d'Asiyadé. Nouvel échec.   

Théodora de Byzance

Il imagine 14 illustrations originales des moments clefs de la vie de l’Impératrice Théodora qu'il réalise, toujours sous la forme de mosaïques. Sa dernière œuvre qu’il termine le 12 mars 1940[Références 22].

Vieillesse et mort

14 rue Victor Hugo, Colombes
Raymond en 1940

Il déménage pour la sixième et dernière fois dans la ville de Colombes dans un petit deux pièces au 14 rue Victor-Hugo[Notes 5].

Il meurt dans une misère totale, sous l'Occupation, le 16 mai 1941 à l’âge de 69 ans. Il est enterré au cimetière de Colombes.

Regard sur une technique : le "micromosaïsme"

Le « micromosaïsme » d’Alexandre Raymond rappelle le pointillisme contemporain et la pixellisation future. Alexandre Raymond travaillait avec une planche en bois sur ses genoux, une loupe dans une main et le pinceau ou le porte-plume dans l’autre. Il coupait l’extrémité de la plume pour une parfaite reproduction des tesselles. Les agrandissements, rendus possibles aujourd’hui par la numérisation, permettent de se rendre compte de la qualité d’exécution.

À propos d’Alexandre Raymond

En 1999, la professeure Afife Batur publie Bir Mimar Bir Yorum : Alexandre Raymond où elle écrit : « À l’aube d’un nouveau siècle, nous souhaitons que cette exposition soit une opportunité de réétudier, voire de commencer à étudier l’Architecte Alexandre Raymond, l’un des personnages clés d’Istanbul au tournant du siècle dernier.

L’architecte Alexandre Raymond, qui a voyagé à travers l’Anatolie à partir de la fin des années 1800 jusqu’aux premières années de la République Turque et a dessiné des élévations de monuments seldjoukides et ottomans, a produit non seulement des maquettes révélant une maîtrise incroyable de couleurs et de dessin, mais a également écrit des livres et a publié des revues.

[…] Ce livre se veut donc une première étape pour mettre en lumière ce terrain inconnu. L’exposition aura atteint son but si nos historiens de l’architecture et de l’art se souviennent de l’architecte Alexandre Raymond, s’ils s’interrogent sur son travail et s’ils l’utilisent dans leurs propres recherches.

Nous profitons de cette occasion pour rendre hommage à Kazim Taskent[Notes 6], le fondateur de la banque Yapi Kredi, qui a acheté les œuvres exposées dans une vente aux enchères[Notes 7] en Grande-Bretagne afin de les ramener dans leur pays d’origine et en a fait un don à la War Academies Headquarters Library (Harp Akademileri Komutanligi Kutüphanesi’ne - la Bibliothèque du quartier général des académies militaires) qui a autorisé l’exposition des œuvres afin qu’un grand nombre de personnes puisse les voir.

[…] Alexandre Raymond s’intéresse à un large éventail de domaines, allant de l’ornementation de carrelages aux dessins d’élévations de carrelages, de l’histoire de l’architecture anatolienne et l’étude globale de l’architecture romaine, byzantine et ottomane aux monographies sur des constructions individuelles et, de travaux effectués sur des logements privés et bâtiments publics dans l’empire aux conditions et à la réglementation du secteur de la construction.

[…] Il dessine, écrit et publie avec une rigueur incroyable.

[…] Une partie des dessins d’Alexandre Raymond exposés illustre des monuments pour lesquels des élévations avaient déjà été réalisées

[…] Les dessins d’Alexandre Raymond, produits en nombre beaucoup plus important, suivent le modèle de Montani. Le sens du détail ainsi que la fidélité de ces dessins n’ont pas encore été estimés. Il est primordial que cette collection de grande importance soit soumise à des études scientifiques. Cette mission, qui doit mener à bien l’historien de l’architecture, est perçue comme une responsabilité scientifique et un signe de reconnaissance de l’immense contribution d’Alexandre Raymond.

[…] Alexandre M. Raymond est également un écrivain prolifique.

[…] Compte tenu que ce travail nécessitait des efforts intenses, nous devons considérer Alexandre Raymond en tant que chercheur qui occupe une place unique dans la tradition orientaliste.

De par son travail et son labeur, Alexandre Raymond est directement lié à Pierre Loti.

La nostalgie et la passion d’Alexandre Raymond, qui l’ont poussé à la recherche d’un Orient imaginaire, exigent que nous l’estimions en tant que source de mémoire fort précieuse[Notes 8]."

Afife Batur - 10 août 1999

Œuvres

Tableaux, dessins et plans

  • Plan de l’Institut pour la Construction Séricicole de Brousse (1893)
  • Plan des Travaux de Parachèvement de l’Agence d’Angora (1895)
  • Plan de Construction de l’Agence à Ada Bazar (1896)
  • Sanctuaires Byzantins
  • L’Art Islamique dans le Vilayet de Brousse (18 cartes et croquis)
  • L’Art Islamique en Orient (première partie) ou Vieilles Faïences Turques (36 dessins) - Première édition : Alttürkishe Keramik, Editions Apollo Bologne 1923 - Avec une introduction de Charles Wulzinger – 36 dessins (40 Planches) chez l’imprimeur Schulz pour le compte de la Librairie Raymond (Péra, Constantinople) - Deuxième édition : Imprimé en France à Montauban Vieilles Faïences Turques. Livre de grande dimension prévu pour être la Première Partie d’un ensemble de trois livres au titre général L’Art Islamique en Orient. à Bologne en 1922 et réimprimé, en version française, en France, à Montauban, en 1924.
  • L’Art Islamique en Orient (deuxième partie) ou Fragments d’Architecture Religieuse et Civile (51 dessins - imprimé à Prague - 1924) 52 dessins en trichromie. Librairie Raymond, éditions d’art et d’archéologie orientale, Péra – Constantinople - Dédié à Charles Richard Crane avec une préface de l’auteur datée du 15 juillet 1923. Imprimé par Schulz à Prague – janvier 1924 −
  • L’Art Islamique en Orient - Troisième Partie. Devant contenir 60 dessins de : Boiseries - Fontaines – Enluminures - La Mosquée de Sokoli à Stamboul. − La Mosquée du Sultan Sélim à Andrinople, chef-d’œuvre de l’architecte Sinan Agha - Historique. Plans. Coupes - Balustrades, Céramique, Mihrab, Mimber, etc. + 12 pages texte. (49 X 35,5 cm) Non édité.
  • Faïences Décoratives de la Vieille Turquie – Paris –Albert Morance - 1927 - 29 planches dont 3 doubles pages. (Turbé vert de Brousse, Mosquée verte de Brousse, Mosquée du Sultan Mourad I à Brousse, Vieux sérail de Stamboul, Mosquée de Rustem Pacha à Constantinople, Turbé du Sultan Mourad III à Constantinople, Turbé du Sultan Mourad III, Mosquée d'Echref Pacha Zadé à Isnik, Mosquée validée à Constantinople, Fontaine du Consulat de France à Brousse). Livres Feuilles sous chemises à rabats et lacets en demi-toile noire, premier plat illustré en couleurs.
  • La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople, 88 dessins, (encre, aquarelle, gouache, peinture d’or) : colonnes, portes, couloirs, voutes, la grande coupole, les mosaïques, plans, façades, coupes longitudinales et transversales, colonnades, vues générales, placages en marbre, grandes icônes en mosaïques. Trois manuscrits descriptifs (Procopios de Césarée, l’Anonymos, l’auteur) 1928‒29
  • Essai de Reconstitution de la Basilique des Saints-Apôtres, 37 dessins, 1933
  • Mosaïques Byzantines, 55 dessins, 1935
  • Théodora de Byzance, 14 dessins, 1940

Écrits publiés

  • L’Art du constructeur en Turquie (1908 - Alexandrie)
  • Revue Technique d’Orient. (1910-1911) (en qualité de rédacteur en chef : articles divers)
  • Une ville célèbre Angora (L’antique Ancyre) (Schulz - Prague - 1924)

Manuscrits

  • Manuscrit des textes introductifs, descriptifs et/ou explicatifs de La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople, Essai de Reconstitution de la Basilique des Saints-Apôtres, Mosaïques Byzantines et Théodora de Byzance
  • Encyclopédie Byzantine et Musulmane (non édité) – [d’Antonina –BYZANCE – CONSTANTINOPLE- STAMBOUL- CHRYSOPOLIS (Scutari) – CHALCEDOINE(Cadi-Keuy) LE BOSPHORE – Les Iles des Princes – depuis l’an 675 (avant J.C.) jusqu’à nos jours, d’après les récits des auteurs et voyageurs les plus véridiques sur les données et enquêtes de Marc Raymond, contrôlées, corrigées, reconstituées et augmentées par son fils aîné Alexandre M. Raymond, Architecte. (35 d’études)]

Expositions

  • 1933, 10-30 juin, Vision féériques d’Orient, Paris, mairie du 13e, 180 Planches : les 88 originaux de La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople et 93 originaux de L’Art Islamique en Orient [Notes 9].    
  • 1956, 26 mai- juin, Festival d’architecture et d’art monumental – Grand Palais, Champs Élysées, Paris, France. Exposition de quelques originaux de La Basilique de Sainte Sophie (Αγία Σοφία) de Constantinople.
  • 1999, Du 2 septembre au 9 octobre, centre culturel Yapı Kredi Salle d'exposition de la Bibliothèque Sermet Çifter, İstiklál Cad. 285, Beyoğlu, Turquie[Notes 10]. Exposition des originaux de L’Art Islamique en Orient 1,2 et 3.

Catalogue raisonné

Le catalogue raisonné est en cours de construction (2020).

Notes et références

Notes

  1. Constantinople sera nommée officiellement Istanbul en 1930.
  2. Alexandre Vallaury (1850-1921), architecte français, né à Constantinople, élève de l’École des Beaux-Arts de Paris (atelier E.-G. Coquart, 1870-1873) et devenu professeur aux Beaux-Arts turcs en 1882.
  3. Date du mariage inconnue
  4. « Couronne », monnaie tchécoslovaque de l’époque
  5. L’immeuble existe toujours en 2020.
  6. Mr Kazim Taskent (1895-1991) est le fondateur, en 1944, de la banque Yapi Kredi à Istanbul. (L'orthographe du nom en français est rendue difficile par l'existence d'une lettre en Turc qui ressemble au "i" mais se prononce "e". De même pour le nom de la banque qu'il faudrait orthographier "Yape Krede".)
  7. Les originaux des trois livres de L’Art Islamique en Orient sont aujourd’hui la propriété du gouvernement Turc.
  8. Traduction française : Llorri Patterson
  9. Le livret de présentation ne cite que les planches numérotées de 79 à 172 ; soit 93 Planche appartenant toutes à L’Art Islamique en Orient. Si l’on ajoute les 88 Planches de La Basilique d’Ayia-Sophia de Constantinople, on totalise 181 Planches.
  10. L’Exposition sur les modèles de construction» de l'architecte Alexandre Raymond, connu pour ses études sur les œuvres seldjoukides et ottomanes en Anatolie et à Istanbul, se tient à la bibliothèque Sermet Çifter du centre culturel Yapı Kredi d’aujourd'hui jusqu'au 9 octobre. […] Des années 1890 aux années 1930, Alexandre Raymond a étudié, illustré et préparé ses livres d’œuvres seldjoukides et ottomanes en Anatolie et à Istanbul pendant près de quarante ans. Ce maître des motifs, qui fait revivre toutes les beautés des carreaux, des sculptures sur pierre et des gravures qui ont laissé leur empreinte sur l’art anatolien dans ses dessins à l'aquarelle et au crayon, en a rassemblé une partie significative dans son album « L'art islamique en Orient » publié à Prague dans les années 1920. Alexandre Raymond est connu pour ses livres et magazines ainsi que pour ses dessins. Ces œuvres de Raymond, qui a écrit des livres sur l'histoire de villes comme Istanbul et Ankara dans les années 1920 et 30 et publié des livres et des magazines promouvant le secteur de la construction d'Istanbul, font partie des ventes aux enchères internationales. Les dessins de la salle d'exposition de la Bibliothèque Sermet Çifter du Centre Culturel Yapı Kredi du Centre Culturel Yapı Kredi sont les originaux des motifs de l’album « L'art islamique en Orient ». Ces motifs, qui ont été trouvés par le fondateur de Yapı Kredi Kâzım Taşkent lors d'une vente aux enchères en Angleterre et plus tard donnés à la bibliothèque de commandement de l'Académie militaire, atteignent pour la première fois un large public avec cette exposition. Centre culturel Yapı Kredi Salle d'exposition de la bibliothèque Sermet Çifter, İstiklál Cad. 285, Beyoğlu. Du 2 septembre au 9 octobre 1999. Lien internet

Références

  1. Bir Mimar, Bir Yorum : Alexandre Raymond, page 12,1999, Afife Batur.
  2. Bir Mimar, Bir Yorum : Alexandre Raymond, page 12, 1999, Afife Batur.
  3. Bir Mimar, Bir Yorum : Alexandre Raymond, 1999, Afife Batur.
  4. Lettre de Schulz à Alexandre datée du 2 mars 1923, collection privée
  5. Lettre du 21 mars 1924, collection privée
  6. Lettre de l’imprimeur Schulz datée du 26 mai 1924, collection privée
  7. Lettre de Crane à Alexandre datée du 11 juin 1925, collection privée
  8. Brouillon d’une lettre à Schulz datée du 16 juin 1925, collection privée
  9. Brouillon de lettre du 31 septembre 1929, collection privée
  10. Brouillon d’une lettre destinée à Ulrich datée du 13 décembre 1928
  11. Lettre du général Gouraud datée du 25 septembre 1928, collection privée
  12. Lettre du général Gouraud datée du 19 mai 1930, collection privée
  13. Lettre du général Gouraud à Alexandre datée du 8 octobre 1928, collection privée
  14. Lettre du général Gouraud à Alexandre datée du 10 novembre 1929, collection privée
  15. Lettre du général Gouraud datée du 25 mai 1930, collection privée
  16. Lettre du général Gouraud datée du 7 aout 1930, collection privée
  17. Livret de l’Exposition, collection privée
  18. Le Quotidien, 27 juin 1933, page 2
  19. Bulletin officiel du Comité- « France-Orient » page 11, 1er mai 1933, lien internet
  20. Lettre du Général Gouraud datée du 14 décembre 1935, collection privée
  21. Lettre du gouvernement tunisien datée du 25 mai 1936, collection privée
  22. Manuscrit de Théodora, collection privée

Liens externes

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