Alexandrie (Italie)
Alexandrie (en italien : Alessandria, en piémontais : Lissàndria) est une commune et une ville italienne, place-forte pendant la Renaissance, située dans la région du Piémont dans la plaine du Pô, qui est aujourd’hui le chef-lieu de la province d'Alexandrie.
Pour les articles homonymes, voir Alexandrie (homonymie).
La ville est située au bord du Tanaro, à environ 75 kilomètres au sud-est de Turin. Alexandrie constitue un important nœud ferroviaire.
Histoire
Cette ville fut construite à la hâte en bois et en chaume, en 1168, par la ligue lombarde pour s’opposer à Frédéric Barberousse, et reçut le nom d’Alexandrie en l’honneur du pape Alexandre III, qui régnait alors. Frédéric l’appela par dérision « Alexandrie de la Paille », nom qui lui est resté.
En 1348, Alexandrie tombe entre les mains des Visconti et passe avec leurs biens aux Sforza, jusqu'en 1707, quand elle fut cédée par Joseph Ier à la Savoie.
Elle fut rattachée à la France de 1796 à 1814. Le , le village de Spinetta Marengo, situé sur la commune d'Alexandrie, fut le théâtre de la bataille de Marengo, où s'affrontèrent troupes françaises et autrichiennes. Alexandrie devint ensuite chef-lieu du département de Marengo[1].
À partir de 1814, Alexandrie fut un territoire à nouveau savoyard, partie intégrante du royaume de Sardaigne.
Pendant les années du Risorgimento, Alexandrie fut un centre actif des libéraux.
Alexandrie fut la première capitale d'une province italienne à être dirigée par un socialiste : l'horloger Paolo Sacco, le .
Alexandrie était une cible militaire tactique durant la Seconde Guerre mondiale et a été soumise à des bombardements intensifs des Alliés, le plus grave étant les raids du , avec 238 morts et des centaines de blessés, et le , avec 160 morts, dont 60 enfants de l'asile des enfants dans la Via Gagliaudo. À la fin du mois, la ville a été libérée de l'occupation allemande (1943-1945) par la résistance partisane et les troupes de la Force expéditionnaire brésilienne.
Le , le Tanaro a inondé une bonne partie de la ville, causant des dommages importants, surtout dans le quartier Orti.
Administration
Hameaux
Spinetta Marengo, Casalbagliano, Castelceriolo, Cantalupo, Lobbi, San Giuliano Nuovo, San Giuliano Vecchio, Mandrogne, Cascinagrossa, Gerlotti, Litta Parodi, Valle San Bartolomeo, San Michele, Settimio, Valmadonna, Villa del Foro
Communes limitrophes
Bosco Marengo, Castellazzo Bormida, Castelletto Monferrato, Frugarolo, Montecastello, Oviglio, Pecetto di Valenza, Pietra Marazzi, Piovera, Quargnento, Sale, San Salvatore Monferrato, Solero, Tortone, Valenza
Jumelages
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Alba Iulia[2],[3],[4] | Roumanie | depuis | ||
Argenteuil[2],[3],[5] | France | depuis | ||
Hradec Králové[2],[6] | Tchéquie | depuis le | ||
Jéricho[2],[7] | Palestine | depuis le | ||
Karlovac[2],[8] | Croatie | depuis | ||
Riazan[9] | Russie | depuis | ||
Rosario[2],[3],[10],[11],[12] | Argentine | depuis le |
Économie
La ville abrite une usine de fabrication de pneumatiques du groupe français Michelin.
Monuments
Parmi les principaux monuments de la ville :
- Dôme d'Alexandrie (cathédrale)
- Église Santa Maria di Castello (it)
- Palazzo del Municipio (it)
- Citadelle d'Alexandrie.
- Dôme d'Alexandrie (cathédrale).
- Église des Sts Barnabé et Roch.
- Santa Maria di Castello.
Sport
La ville organise chaque année en mai un tournoi de tennis sur terre battue du circuit ATP Challenger Tour.
La ville possède aussi un club de football qui a évolué en Série A, l'Unione Sportiva Alessandria 1912
Personnalités liées à la commune
De nombreuses personnalités sont nées à Alexandrie :
- Giorgio Merula, humaniste et historien, né en 1430.
- Jean-Chrysostôme de Villaret (1739-1824), évêque d'Alexandrie (« della Paglia ») (it) sous le Premier Empire
- François de Chasseloup-Laubat, militaire français, fortifia Alexandrie après le traité de Lunéville
- Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci (1760-1809) général des armées de la République française et de l'Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile : 26e colonne).
- Giovanni Migliara, peintre de perspectives et chevalier de l'ordre civil de Savoie, né en 1785.
- Prosper de Chasseloup-Laubat, ministre français fils de François de Chasseloup-Laubat, né en 1805.
- Urbano Rattazzi, homme politique, né en 1808.
- Francesco Faà di Bruno, prêtre bienheureux, né en 1825.
- Ravera Nicolo Teresio pianiste compositeur né en 1851 décédé à Sotteville-sur-Mer (Seine-Maritime) le 27 février 1929.
- Sibilla Aleramo, écrivain, né en 1876.
- Giuseppe Borsalino, styliste italien, connu comme le créateur d'un chapeau qui porte son nom, décédé en 1900.
- Giovanni Ferrari, footballeur, né en 1907.
- Umberto Eco , romancier, médiéviste, philosophe et essayiste, né en 1932 dans cette ville et mort à Milan en 2016. Il a conté avec beaucoup d’humour le récit de la fondation de sa ville natale dans un de ses romans, Baudolino (2001).
- Gianni Rivera, footballeur et homme politique, né en 1943.
- Pino Cacucci, écrivain, scénariste et traducteur, né en 1955.
- Valeria Straneo, coureuse de marathon, né en 1976.
- Pilar Fogliati, actrice, née en 1992.
Par ailleurs :
- Louis Desaix, tué dans la commune d'Alexandrie, le , lors de la bataille de Marengo.
Notes et références
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alexandrie » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- (it) « Città gemellate » (consulté le )
- (it) « Atti e avvisi 2015 » (consulté le )
- (ro) « Alessandria » (consulté le )
- « Alessandria - Italie » (consulté le )
- (cs) « Alessandria (Itálie) » (consulté le )
- (en) « Twinning relations with italy » (consulté le )
- (en) « Cities Friends » (consulté le )
- (ru) « г. Алессандрия (Италия) » (consulté le )
- (es) « Acuerdos de Hermanamiento » (consulté le )
- « https://www.rosario.gob.ar/web/sites/default/files/hermanamiento_alessandria.pdf »
- « https://www.comune.alessandria.it/amministrazione/citta-gemellate »
Source partielle
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alexandrie » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
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