Alain Marsaud

Alain Marsaud est un homme politique français, né le à Limoges (Haute-Vienne). Ancien magistrat, il a été notamment chef du service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 1980.

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Alain Marsaud

Alain Marsaud en 2012.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 16 juin 2012
Circonscription 10e des Français établis hors de France
Législature XIVe législature
Groupe politique UMP puis LR
Prédécesseur siège créé
Successeur Amal Amélia Lakrafi

(5 ans et 3 jours)
Circonscription 1re de la Haute-Vienne
Législature XIIe législature
Groupe politique UMP
Prédécesseur Claude Lanfranca
Successeur Monique Boulestin

(4 ans et 19 jours)
Circonscription 1re de la Haute-Vienne
Législature Xe législature
Groupe politique RPR
Prédécesseur Robert Savy
Successeur Claude Lanfranca
Conseiller général de la Haute-Vienne

(12 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 27 mars 1994
Circonscription Canton de Limoges-Centre
Prédécesseur Michel Bernard
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Limoges (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
Les Républicains
Profession Magistrat

Il est député pour la 1re circonscription de la Haute-Vienne entre 1993 et 2007, puis député pour la 10e circonscription des Français établis hors de France de 2012 à 2017.

Carrière professionnelle

Magistrat, il est chef du service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 1980[1].

En 1997, Alain Marsaud devient un des cadres dirigeants de la Compagnie générale des eaux devenue Vivendi durant les années Jean-Marie Messier[2]. Ayant titre de « directeur général adjoint », il est chargé des dossiers de sécurité et d'intelligence économique. Il quitte cette société à l'arrivée de la nouvelle équipe dirigeante de Jean-René Fourtou.

Parcours politique

Député pour la 1re circonscription de la Haute-Vienne lors de la Xe législature et de la XIIe législature, il est élu conseiller général de la Haute-Vienne dans le canton de Limoges-Centre en 2001 et 2008. Il préside un temps la fédération UMP de la Haute-Vienne.

En 1994, au début de la vague d'affaires politico-financières, peu après les affaires Carignon et Longuet, Alain Marsaud et Philippe Houillon présentent et font voter en séance de nuit un amendement (dit amendement « Marsaud-Houillon ») interdisant la publication de toute information concernant une personne « faisant l'objet d'une enquête ou d'une instruction judiciaire » avant la saisine définitive de la juridiction de jugement. Cette disposition est supprimée lors de l'examen du texte par le Sénat[3]. Elle aurait, selon Alain Marsaud, « évité, si elle avait été votée, le drame d'Outreau. »

Après les attentats du 13 novembre 2015 en France, il déclare avoir « honte ». Selon lui, les parlementaires chargé de l'anti-terrorisme ont leur part de responsabilité dans ces attaques : il estime qu'il y a eu des « ratés » dans la détection des terroristes avant qu'ils ne passent à l'action, alors qu'ils vivaient sur le sol européen[4].

Candidat aux élections législatives de 2012 dans la dixième circonscription des Français établis hors de France (circonscription couvrant les pays du Golfe, du sud de l'Afrique et de l'Océan Indien), il est élu au second tour[5],[6].

Il est l'un des députés UMP à s'abstenir sur le Pacte budgétaire européen, en .

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[7]. En , il exige le retrait de François Fillon en faveur d’un nouveau candidat et est l’un des élus qui demande la réunion du Bureau politique des Républicains pour discuter de possibles alternatives au candidat à la présidentielle[8].

Il est battu en par Amal Amélia Lakrafi candidate La République en Marche. Son mandat de député prend fin le .

Condamnation

Le , dans le cadre d’une procédure de comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité, il est condamné à un an de prison avec sursis, 300 000  d'amende et trois ans d'inéligibilité, pour avoir rémunéré sa fille pour un emploi fictif de collaboratrice parlementaire[9].

Le 3 mai 2020, par deux décrets datés du 30 avril 2020, l'un relatif à la discipline des membres de la Légion d'honneur, et l'autre relatif à la discipline des membres de l'ordre national du Mérite, il est sanctionné d'une suspension de dix ans de l’exercice des droits et prérogatives attachés à ces deux décorations[10].

Détail des mandats et fonctions

Ouvrages

  • Avant de tout oublier (Denoël) -
  • Face à la terreur, entretiens avec Serge Raffy (éditions Fayard) -

Notes et références

Liens externes

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