Équipe du Togo de football à la Coupe du monde 2006

L'équipe du Togo de football s'est qualifiée pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Pour sa première participation à la compétition, la sélection togolaise est éliminée au premier tour, terminant dernière du groupe G derrière la France, la Suisse et la Corée du Sud.

Équipe du Togo de football à la Coupe du monde 2006

Fédération Fédération togolaise de football (FTF)

Class. FIFA / Elo 61e (au 17 mai 2006)
Classement 30e
Organisateur(s) Allemagne
Participation 1re
Sélectionneur Otto Pfister
Capitaine Jean-Paul Abalo
Meilleur buteur Mohamed Kader (1 but)
Maillots
Domicile
Extérieur
Équipe du Togo de football à la Coupe du monde

La participation des Togolais est fortement perturbée par des problèmes de versement de primes qui a installé des tensions au sein de l'équipe et de l'encadrement technique dès janvier 2006.

Dirigés durant les éliminatoires par le Brésilien Antônio Dumas pendant le premier tour des qualifications, puis par le Nigérian Stephen Keshi pendant le deuxième tour des qualifications et la Coupe d'Afrique des nations 2006, les Éperviers sont ensuite entraînés à partir de février 2006 par le sélectionneur allemand Otto Pfister. Le 9 juin, quelques jours avant le début du tournoi, ce dernier démissionne. L'intérim est assuré par son adjoint Kodjovi Mawuéna. Pfister revient toutefois sur sa décision le 12 juin.

Plusieurs années après la Coupe du monde 2006, malgré les péripéties, la « génération 2006 » des Éperviers suscite une nostalgie de la part des Togolais, en contraste avec les mauvaises performances sportives ultérieures de leur équipe.

Une qualification inédite

Matchs de qualification

Lors de la précédente campagne de qualification pour un tournoi continental, le Togo termine deuxième du groupe 5 des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2004[1], derrière le Kenya. Le meilleur deuxième de tous les groupes des éliminatoires est qualifié, ce qui n'est pas le cas du Togo mais du Zimbabwe. Cet échec sera imputé au sélectionneur brésilien Antônio Dumas.

Néanmoins, il continue son travail pour les éliminatoires de la CAN 2006 ainsi que celles du Mondial 2006. Après six tentatives[note 1] pour se qualifier pour une Coupe du monde, le Togo (96e[2] du classement FIFA du 22 octobre 2003) s'y lance pour la septième fois, avec un mince espoir d'accéder au Mondial allemand.

Premier tour difficile contre la Guinée équatoriale

L'Estadio de Libertad de Bata où l'équipe du Togo dispute son premier match de qualification le (ici en 2010).

Les éliminatoires de la Coupe du monde 2006 servent aussi d'éliminatoires pour la Coupe d'Afrique des nations 2006. Ne faisant pas partie des neuf meilleures équipes africaines[note 2], le Togo dispute un premier tour contre l'équipe de Guinée équatoriale (surnommée Nzalang Nacional) qui participe aux éliminatoires d'un Mondial pour la deuxième fois de son histoire[note 3].

Le sélectionneur brésilien Antônio Dumas sélectionne alors plusieurs joueurs brésiliens naturalisés togolais pour l'occasion[3] (Hamílton[4],[5], Mikimba, Bill, Fábio Oliveira, Cris et Fabinho[6]). Il estime que cela comblera le manque de légitimité de la sélection togolaise sur le plan international[7]. Cela lui valut de nombreuses critiques au Togo, le qualifiant de « colonisateur brésilien[8] ».

Le match aller en Guinée équatoriale, le , est perdu par les Éperviers[9] qui concèdent un pénalty, transformé à la 25e minute par Sergio Barila, s'inclinant sur le score de 0-1. Il s'agit de la première victoire du Nzalang Nacional en éliminatoires d'un Mondial.

Au match retour, le Togo s'impose deux buts à zéro au stade de Kégué de Lomé[10]. Le joueur de l'AS Monaco Emmanuel Adebayor ouvre le score deux minutes avant la mi-temps, remettant les deux équipes à égalité. À la 53e minute, le joueur du SC Rot-Weiss Oberhausen Moustapha Salifou marque un deuxième but, ce qui permet de renverser la situation du match aller et ainsi d'accéder au second tour[11].

Les résultats cumulés des éliminatoires de la CAN 2004 et du premier tour des éliminatoires du Mondial 2006 amènent la Fédération togolaise de football à licencier le sélectionneur Dumas, en avril 2004, et à la remplacer par le Nigérian Stephen Keshi[12]. Hamilton, un des joueurs sélectionnés, estime en effet que « l'équipe manque de discipline malgré des bons éléments[13] ».

Un groupe relevé
Aliou Cissé (ici en 2018), sélectionneur du Sénégal qui fait figure de favori dans le groupe de qualifications du Togo.

Seul le premier de chaque groupe obtient sa qualification pour la Coupe du monde et les trois premiers obtiennent leur qualification en Coupe d'Afrique des nations. Les trois derniers sont éliminés de toute compétition.

Le tirage au sort du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 place le Togo dans le groupe 1. L'équipe n'est pas considéré comme favorite[14]. Elle rencontre le Sénégal, finaliste de la Coupe d'Afrique des nations 2002 et quart-de-finaliste de la Coupe du monde 2002, grand favori, ainsi que le Mali qui a terminé deux fois consécutivement quatrième des CAN 2002 et 2004. La Zambie ne s'est, quant à elle, pas qualifiée pour la CAN 2004, le Liberia ne s'est pas qualifiée pour la CAN depuis 2002 et le Congo depuis 2000. Adebayor, un des joueurs les plus importants de l'effectif, déclare dans un entretien à Onze Mondial en janvier 2006 « Au début, quand le coach [Stephen Keshi] nous parlait de qualifications pour le Mondial 2006, chacun de nous rigolait. On le prenait pour un doux rêveur[15]... ».

Parcours surprenant et tensions au Mali
Le joueur togolais Adékanmi Olufadé, ici avec l'OGC Nice lors de la saison 2002-2003, a inscrit un but contre le Sénégal lors du match nul (2-2), le .

Le Togo perd le premier match du second tour contre la Zambie (0-1)[16]. Les Éperviers gagnent contre les Sénégalais (3-1) à l'aller (J2)[17] puis font match nul (2-2) au match retour (J8) alors que le Sénégal était largement favori[18]. Les troisième[19] et quatrième journées[20] voient les Togolais prendre quatre points sur les six.

Lors de la cinquième journée, le au stade de Kégué de Lomé, le Togo l'emporte contre le Mali (1-0). Néanmoins un drame a lieu en marge du match : une coupure d'électricité provoque un mouvement de foule, causant la mort de quatre personnes[21].

Lors de la sixième journée, les Togolais se déplacent au stade du 26-Mars à Bamako pour jouer à nouveau contre le Mali. Alors que les deux équipes sont à égalité pendant l'ensemble du match (ouverture du score des Maliens à la 12e par Soumaila Coulibaly et un but de Moustapha Salifou à la 78e minute), un but de Mamam Cherif Touré à la 91e minute donne la victoire aux Éperviers sur le score de deux buts à un. Cela déclenche la colère des supporters maliens qui sont mécontents de la défaite et de l'élimination. Ces derniers jettent alors des pierres sur les joueurs togolais puis envahissent le terrain et cette colère se propage dans toute la ville de Bamako durant toute la nuit[22], amenant des troubles et des saccages[23]. Quant aux joueurs togolais, ils sont obligés de rester des heures dans les vestiaires à attendre que les heurts se dissipent[15]. Adebayor déclare « Nous aurions pu perdre la vie [mais] en fait, on a gagné en force et en caractère ! »[15].

Les journées suivantes permettent de prendre sept points sur neuf, dont deux victoires contre la Zambie[24] et le Liberia[25]. Avec vingt points en neuf journées, le Togo est leader avec deux points sur le Sénégal.

Une dernière journée incertaine et spectaculaire

Le Togo est premier du groupe le avec deux points d'avance sur le Sénégal et doit nécessairement gagner le dernier match de la journée contre le Congo pour être assuré de jouer la Coupe du monde. Le Sénégal, quant à lui, doit nécessairement s'imposer face au Mali et attendre une défaite des Togolais pour se qualifier en Coupe du monde. Les deux matchs ont donc des enjeux sportifs conjoints, la qualification de l'équipe du Togo et celle de l'équipe du Sénégal dépend aussi du résultat de l'autre match qu'elle ne joue pas. Dès lors, initialement prévu le 8 octobre pour le premier et le 9 pour le second[26], les matchs Sénégal-Mali et Congo-Togo sont finalement joués à la même date et à la même heure, à savoir le 15h00 à Dakar UTC +0 et 16h00 à Brazzaville UTC +1, afin d'assurer une équité sportive. Quant au match Liberia-Zambie, il est joué le et non le 8 octobre en raison des élections présidentielles au Liberia et il est remporté par les Zambiens sur le score de 5-0[27].

Le classement avant les deux derniers matchs du groupe est le suivant :

Équipe Pts J V N D Bp Bc Diff
Togo 209621176+11
Zambie 19106131610+6
Sénégal 189531188+10
Congo 109315811-3
Mali 8922511110
Liberia 410118327-24
El-Hadji Diouf, attaquant sénégalais auteur d'un but qui maintient le suspens jusqu'aux dernières minutes des matchs de qualifications pour la Coupe du monde.

L'ouverture du score à la 18e minute au stade Léopold-Sédar-Senghor par le Sénégalais Henri Camara met le Sénégal et le Togo à égalité parfaite (même nombre de points et même différence de buts). Le deuxième but des Sénégalais par El-Hadji Diouf à la 23e minute place temporairement le Togo à la deuxième place. Le but congolais inscrit de la tête à la 26e minute[28] qualifie virtuellement les Sénégalais si le score des deux matchs simultanés en restait là. À la 40e minute, le Togo égalise par Adebayor qui, après être rentré dans la surface de réparation, fait mine de centrer et tire dans un angle fermé, trompant le gardien congolais. Le Togo est alors temporairement à la deuxième place derrière le Sénégal (un but de retard à la différence de buts). À la mi-temps, la situation est défavorable aux Togolais :

Équipe Pts J V N D Bp Bc Diff
Sénégal 2110631188+12
Togo 2110631187+11
Zambie 19106131610+6

Lors de la seconde période, au stade Alphonse-Massamba-Débat, les espoirs s'amenuisent avec le but des Congolais à la 56e minute[29]. Le Togo est mené 2-1 par le Congo à la 55e minute. Au même moment, le Sénégal mène toujours 2-0.

Le stade Alphonse-Massamba-Débat où se déroule le match Congo-Togo.

L'égalisation de Mohamed Kader à la 60e pour le Togo relance le match sur une reprise de volée aux six mètres arrivant dans la lucarne. Malgré le troisième but du Sénégal contre le Mali par Henri Camara, les Togolais prennent l'avantage contre le Congo pour la première fois du match à la 70e minute grâce à une balle en profondeur donnée à Emmanuel Adebayor qui, avant de rentrer dans la surface, fait une passe latérale à Mohamed Kader[11] qui d'un plat du pied bat le gardien congolais. Plus aucun but n'est ensuite marqué dans les deux matchs. Le Togo prend la tête du groupe et est qualifié pour la Coupe du monde.

Le classement final est le suivant[30] :

Équipe Pts J V N D Bp Bc Diff
Togo 2310721208+12
Sénégal 2110631218+13
Zambie 19106131610+6
Congo 10103161014-4
Mali 8102261114-3
Liberia 410118327-24

Emmanuel Adebayor termine meilleur buteur des éliminatoires de la zone Afrique avec onze buts[note 4], égalant la performance[31] de l'Ivoirien Ibrahima Bakayoko lors des tours préliminaires africains de la coupe du monde 2002[note 5]. En considérant l'ensemble des tours préliminaires au niveau mondial, Adebayor égale le Mexicain Jaime Lozano et le Portugais Pauleta et est devancé par le Trinidadien Stern John (12 buts) et par le Mexicain Jared Borgetti (14 buts).

Grâce à ce second tour, le Togo se place à la quarante-neuvième place du classement FIFA du 17 octobre 2005[32] .

Ferveur populaire et contexte politique

Faure Gnassingbé, président du Togo dont l'élection en avril 2005 est contestée, occasionnant des heurts mortels quelques mois avant la liesse provoquée par la qualification du Togo en Coupe du monde de football.

La victoire contre le Congo et la qualification inédite pour la Coupe du monde a un grand retentissement dans le pays. Le , les joueurs sont accueillis à l’aéroport de Lomé dans une ambiance euphorique. Comme en témoigne Jean-Paul Abalo : « ce n'est que quand notre avion a atterri à Lomé que nous avons compris la portée de notre victoire. Jamais une telle foule n'avait été encore rassemblée au Togo. Ça reste un moment inoubliable[33] ».

Ils rejoignent ensuite le stade de Kégué où les attendent près de 30 000 personnes. Parmi elles, on retrouve les plus hautes autorités togolaises dont le président de la République du Togo Faure Gnassingbé qui ouvre la cérémonie d’hommage à l’équipe nationale. Ce dernier salue la qualification des Éperviers qui permet au Togo « d’entrer dans la cour des grands ». Il s’empresse de décréter le lundi 10 octobre 2005 comme un jour férié en hommage aux Éperviers[34]. À l’issue de la cérémonie, les supporters togolais envahissent les rues de Lomé pour célébrer l'événement. Il s'ensuit des scènes de joie dans le pays[35]. Des groupes de musique enregistrent des titres à la gloire de leur équipe comme Toofan avec les chansons OGBRAGADA et 2006[36].

Ces images de joie contrastent[37],[38] avec les scènes qui ont eu lieu quelques mois plus tôt dans le pays. La mort du président Gnassingbé Eyadema le avait entraîné des élections et la proclamation de la victoire contestée de Faure Gnassingbé le , ce qui avait provoqué une réaction violente de nombreux jeunes adversaires du régime, causant la mort d'entre 154, selon la commission d'enquête officielle togolaise[39], 400 à 500 personnes selon l'ONU[40], et 1 000 personnes, selon la Fédération internationale pour les droits humains[41].

La quête difficile pour faire un effectif pour le Mondial 2006

Serge Gakpé, ici au FC Nantes en 2014, a refusé la sélection togolaise en 2006, mais accepte en 2009.

En , à la suite du tirage au sort de la Coupe du monde 2006, Stephen Keshi estime qu'« avant tout, [il] prépare l'équipe pour la CAN. C'est une échéance très importante lors de laquelle [il] espère que l'équipe va donner le maximum. Cela permettra également de corriger beaucoup de choses avant la Coupe du monde[42] ».

Ainsi, plusieurs joueurs d'origine togolaise ou ayant des liens avec le Togo sont contactés en vue de la CAN 2006 mais aussi dans l'optique du Mondial allemand, principalement en France[42] : tout d'abord, Valérien Ismaël[43],[note 6] a été contacté mais il privilégie la sélection allemande[note 7] ; ensuite, l'ancien joueur de la réserve du Havre AC Franck Toye, Serge Akakpo de l'AJ Auxerre[note 8], le milieu du FC Bruxelles Musaba Selemani[note 9],[44], Charles Kokougan de l'AS Beauvais, Serge Gakpé de l'AS Monaco et le joueur de la réserve du PSG Jonathan Tokplé ont tous été contactés mais ils ont refusé ou n'ont pas donné suite aux convocations[45],[46].

Le sélectionneur Keshi souhaite sélectionner en priorité le défenseur expérimenté Kodjo Afanou des Girondins de Bordeaux[47], afin de consolider la défense togolaise, mais ce dernier refuse également[46].

Prévu dans la liste des 23 Togolais, Karim Guédé se blesse et déclare forfait, sans avoir porté le maillot de la sélection togolaise.

Comme son prédécesseur, Otto Pfister cherche à surveiller des joueurs titulaires ou en activité dans des clubs européens de première, deuxième ou troisième divisions[48] afin de pouvoir bénéficier des meilleurs éléments pour les Éperviers. En parallèle, lors d'un stage organisé par la FTF entre les 23 et à Lomé, cette présélection se fait aussi pour les joueurs évoluant dans des clubs africains. Seuls les gardiens Kodjovi Dodji Obilalé et Nimini Tchagnirou sont retenus.

La liste officielle doit être réalisée entre les 10 et , avant la communication officielle de la liste à la FIFA le 14 mai 2005. Otto Pfister est le dernier sélectionneur à avoir transmis la liste à la FIFA[49]. Mais la blessure de Karim Guédé[50],[note 10] oblige le sélectionneur à rappeler Franck Atsou, qui faisait partie des joueurs présélectionnés[51],[52].

Le , le sélectionneur Otto Pfister, accompagné de ses adjoints Piet Hamberg et Kodjovi Mawuéna, annonce une liste composée de vingt-trois joueurs pour la Coupe du monde[53],[54]. Parmi eux, seize joueurs ont participé à la Coupe d'Afrique des nations 2006 (symbolisé par une médaille dorée).

Numéro / NomÉquipe actuelleDate de naissanceJ.Buts
Gardiens de but
1Nimini Tchagnirou [note 11] Djoliba AC (28 ans)00000
16Kossi Agassa FC Metz (27 ans)30000
22Kodjovi Dodji Obilalé Étoile filante de Lomé (23 ans)00000
Défenseurs
2Daré Nibombé RAEC Mons (25 ans)30000
3Jean-Paul Abalo APOEL Nicosie (30 ans)30110
8Kuami Agboh KSK Beveren (28 ans)10000
12Éric Akoto Admira (25 ans)00000
13Richmond Forson SJA Poiré-sur-Vie (26 ans)30000
19Ludovic Assémoassa CF Murcia (25 ans)10000
20Affo Érassa AS Moulins (23 ans)00000
21Franck Atsou Al Hilal (27 ans)00000
23Assimiou Touré Bayer Leverkusen (20 ans)20000
Milieux de terrain
4Emmanuel Adebayor Arsenal (22 ans)30100
6Yao Aziawonou BSC Young Boys (26 ans)20100
9Thomas Dossevi Valenciennes FC (27 ans)20000
10Mamam Cherif Touré FC Metz (25 ans)20000
14Adékanmi Olufadé Al-Sailiya (26 ans)10000
15Alaixys Romao CS Louhans-Cuiseaux (22 ans)20200
18Yao Junior Sènaya SC YF Juventus (22 ans)30000
Attaquants
5Massamesso Tchangaï FC Sporting Benevento (27 ans)30000
7Moustapha Salifou Stade brestois (26 ans)30200
11Robert Malm Stade brestois (32 ans)20100
17Mohamed Kader EA Guingamp (27 ans)31000
Sélectionneur
 Otto Pfister ( Allemagne)  (68 ans)
Staff
 Piet Hamberg ( Pays-Bas) Adjoint (52 ans)
 Kodjovi Mawuéna ( Togo) Adjoint (46 ans)
 Joachim Schubert ( Allemagne) Médecin

Préparation de la Coupe du monde

Novembre 2005 : tournoi test en Iran

L'attaquant iranien Ali Daei inscrit un penalty contre le Togo après l'avoir retiré à trois reprises.

Comme préparation, en , les Togolais sont invités à un tournoi amical organisé[55] par l'Iran, appelé « Tournoi des quatre nations » ou « Tournoi pacifique de Téhéran »[56] qui consiste en un mi-tournoi à quatre équipes, à élimination directe. L'Iran participe en tant que pays-hôte et l'un des premiers pays qualifiés à la Coupe du monde[note 12], le Togo, le Paraguay[note 13] et la Macédoine[note 14] avec une équipe B[57] pour le tournoi[note 15]. Ce tournoi est remporté par le Paraguay.

Demi-finales Finale
 11 novembre 2005 / Téhéran      13 novembre 2005 / Téhéran
  Paraguay  4
  Togo  2  
  Paraguay  1
 11 novembre 2005 / Téhéran
    Macédoine B  0
  Iran  1
  Macédoine B  2  
Match pour la 3e place
 13 novembre 2005 / Téhéran
  Iran 2
  Togo 0

Lors de la demi-finale, alors que les Iraniens affrontent la Macédoine B[58], les Togolais s'inclinent quatre buts à deux. Les buteurs paraguayens sont Dante López à deux reprises, Carlos Bonet et Julio dos Santos tandis que Mamam Cherif Touré et Robert Soulieman le sont pour le Togo[59].

Lors du match pour la troisième place, ils s'inclinent contre l'Iran sur le score de 2-0[60]. Les deux buts sont inscrits sur penalty : le premier inscrit par Ali Daei à la 11e minute a été tiré trois fois[61] : la première fois, le penalty est arrêté par le gardien togolais Nimini Tchagnirou mais est retiré car des joueurs sont entrés trop tôt dans la surface. La seconde tentative est marquée mais est annulée pour les mêmes raisons ; quant au second, il est inscrit à la 58e minute par Vahid Hashemian[62].

Participation à la CAN et controverse des primes non-versées

Le sélectionneur du Togo Otto Pfister, ici le lors du match contre le club allemand du FV Olympia Laupheim, prend les rênes d'une sélection troublée par l'histoire des primes non versées. Il démissionnera même quelques jours avant le Mondial pour montrer son impossibilité de travailler dans de telles conditions. Il reviendra trois jours plus tard.

La préparation à la Coupe d'Afrique des nations 2006 est perturbée à cause des problèmes de primes non-versées aux joueurs[63]. Ces derniers réclament selon les sources 2 millions de francs CFA[64] ou 20 millions de francs CFA[65]. Le problème est temporairement réglé grâce à la médiation d'une commission mise sur pied par les autorités togolaises[66] à la FTF. Une altercation entre Adebayor[67] et le sélectionneur Stephen Keshi accentue les tensions dans l'effectif[note 16],[68]. L'équipe perd contre l'Angola, la RD Congo et le Cameroun et est éliminée de la CAN prématurément[69].

Cela amène donc la FTF à licencier le sélectionneur Stephen Keshi le , malgré le fait qu'il ait qualifié pour la première fois le pays à une Coupe du monde[70]. Cela a perturbé « l'équilibre et la sérénité » de l'équipe togolaise[71]. Les membres de la fédération hésitent alors entre l'Allemand Otto Pfister et le Serbe Bora Milutinovic pour succéder au sélectionneur nigérian et choisissent finalement Pfister[72].

Quelques jours avant le Mondial, la tension s'accentue : le président de la FTF Rock Balakiyèm Gnassingbé déclare irréaliste la prime de 100 millions de francs CFA demandée par les joueurs mais en propose 50[73]. Les difficultés de paiement des frais est le reflet du PIB du Togo, qui est alors de 1 202 931 millions de francs CFA. Après une chute du PIB ayant eu lieu entre 2003 et 2004, il repart en 2006 à la hausse (un taux de croissance nominal de 2,1%, avec 1 228 528 millions de francs CFA)[74].

Le secrétaire général de l'UFC Jean-Pierre Fabre condamne cette crise, considérant cela comme « une humiliation, une honte nationale ».

Le président Faure Gnassingbé[75] et le premier ministre Edem Kodjo[76] interviennent pour tenter de régler le problème sans succès. Cette crise est vécue comme « une humiliation, une honte nationale[75] » comme l'affirme Jean-Pierre Fabre, le secrétaire général de l'UFC[note 17].

Même en cas d'élimination à l'issue du premier tour, la Fédération togolaise est assurée de toucher au moins de 3,79 millions d'euros de la part de la FIFA[77].

Lors de la démission[71] du sélectionneur Otto Pfister le , comme le révèle le joueur Thomas Dossevi dans un entretien à Eurosport, les joueurs demandent « 80 000 euros de primes de participation par joueur » mais les dirigeants ne leur proposent que 30 000 euros [77]. Les tensions liées aux primes s'éternisent et entraînent des suspensions d'entraînements mais le problème n'est toujours pas réglé à la date du 10 juin 2006[77].

Mai-juin 2006 : préparation en Europe et tensions

La sélection togolaise lors du match contre le club allemand du FV Olympia Laupheim (2-0), le 28 mai 2006.

Avant d'arriver en Allemagne, la sélection togolaise affronte le [note 18] dans la ville néerlandaise de Sittard la sélection saoudienne, aussi qualifiée pour le Mondial 2006[note 19]. Elle s'incline un but à zéro, sur un but de Malek Maath[78].

Cela amène l'équipe togolaise à se déplacer en Allemagne et arrive le , faisant d'elle la première formation à arriver sur le sol germanique, soit 25 jours avant le début de la compétition. Elle se base dans la ville de Wangen im Allgäu[note 20], dans le sud-est de la Bade-Wurtemberg, et plus précisément dans l'Hôtel Waltersbühl[79] ce que critiqua Thomas Dossevi[77] concernant les conditions d'hébergement et de préparation offertes à sa sélection. La sélection est quasiment au complet, à part Emmanuel Adebayor[80], mobilisé par son club d'Arsenal dans le cadre de la finale de la Ligue des champions 2005-2006[note 21].

La société Hyundai est chargée d'apposer sur les bus des 32 sélections le slogan de chaque équipe. Ici, il s'agit du bus angolais pour le Mondial 2006.

Comme toute équipe qualifiée pour le Mondial 2006, la sélection doit avoir un slogan qu'il doit faire figurer sur son bus[81],[82]. Cela est le résultat d'un concours initié par le constructeur automobile sud-coréen Hyundai, qui est chargé de l'apposer sur les bus de chaque sélection dès le . Pour sa part, le slogan choisi pour le Togo est le suivant : « La rage de vaincre et la soif de réussir ! ».

Le premier entraînement a lieu le 17 mai et un planning de préparation est établi[83] :

Cependant, des modifications ont lieu : tout d'abord, ce n'est pas le champion de troisième division allemande FC Augsbourg que les Togolais affrontent mais une « sélection régionale », le BFV Auswahl, qu'ils battent sur le score de trois buts à deux le 23 mai[85]. Ensuite, le 28 mai, le Togo devait affronter soit la réserve du Bayern Munich ou le Costa Rica mais il n'en est rien. Il s'agit du club de Verbandsliga Württemberg[note 22] du FV Olympia Laupheim, et cela se solde par une victoire deux buts à zéro pour les Togolais. Ce match est qualifié par le sélectionneur comme « une victoire sans relief, mais nous avons beaucoup travaillé ces derniers jours et tout le monde n'était pas au mieux » physiquement et après avoir oublié les maillots qui ont été ramenés par la police[86],[87]. Puis, le match du 2 juin à Vaduz ne change pas. Les Éperviers affrontent ainsi le Liechtenstein, s'imposant un but à zéro[88], grâce à Mohamed Kader à la cinquante-cinquième minute[89]. Et pour finir, quant au match du 5 juin, il n'est pas disputé.

Les conditions sont rudes durant ce stage : un froid hivernal tombe pendant le stage, puis l'adjoint néerlandais Piet Hamberg assure un intérim le 27 mai du fait que Otto Pfister soit malade (il revient le lendemain) et l'attaquant Richmond Forson a attrapé la varicelle, comme l'indique le médecin allemand Joachim Schubert, associé à l'encadrement médical de l’équipe[90].

Cependant, les tensions entre la FTF et les joueurs entraînent de mauvaises conditions de travail et engendrent le départ d'Otto Pfister[91] le 9 juin, soit quatre jours avant la compétition. L'intérim est assuré alors par son adjoint Kodjovi Mawuéna[92]. Comme l'explique Thomas Dossevi à RMC, « Otto Pfister et son adjoint ont démissionné ce soir. Le sélectionneur voulait que le problème des primes soit réglé avec nos dirigeants avant le 10 juin. Ce n'est pas le cas, il en a tiré les conséquences »[93].

Dans l'urgence, la FTF négocie avec l'Allemand Winfried Schäfer[note 23] pour récupérer le poste, « aux conditions voulues [par Schäfer] » mais cela ne donne rien[94]. Cependant, les joueurs font tout pour faire revenir Pfister et cela l'incite à revenir le 12 juin[95], soit la veille du premier match.

En parallèle, les supporters togolais sont pressés d'aller en Allemagne et dans les stades, mais ils sont appelés à la prudence par l'ambassadeur togolais en Allemagne Comla Paka, en raison de violences racistes contre les « touristes de football à la peau noire, dans la ville de Berlin ». Il rappelle que plusieurs personnes ont été « agressées ces derniers jours à Berlin dont un ressortissant togolais »[96],[97].

Déroulement de la Coupe du monde : la découverte d'une grande compétition

Tirage au sort

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde est effectué le à Leipzig. Placé dans le deuxième chapeau, il comprend les équipes des confédérations africaine, sud-américaine et océanienne. Au moment du tirage, le Togo est la soixante-et-unième nation FIFA[98]. Il hérite ainsi tête de série de la France (chapeau 1, 8e au classement FIFA), de la Suisse (chapeau 3, 35e) et de la Corée du Sud (chapeau 4, 29e), tous placés dans le groupe G.

Après ce tirage au sort, les différents sélectionneurs réagissent à ce tirage. Le sélectionneur des Éperviers Stephen Keshi affirme que le Togo doit se donner à fond face à des équipes relevées et que c'est un bon apprentissage du haut niveau[99]. Pour le sélectionneur de la Corée du Sud, le Néerlandais Dick Advocaat, c'est un bon tirage pour la Corée du Sud et alors qu'il connaît très bien les sélections françaises et suisses pour les avoir scrutés, le Togo est au contraire « une formation qu'il connaît peu »[100]. Pour le sélectionneur suisse Köbi Kuhn, la France part favorite et ce groupe est d'un niveau homogène. Néanmoins, le Togo est méconnu et la CAN 2006 est l'occasion d'étudier cette nation[101]. Pour finir, le sélectionneur de la France Raymond Domenech déclare : « le Togo, on connaît moins bien, à part son avant-centre [Emmanuel Adebayor]» et « Le Togo, je vais le superviser pendant la Coupe d'Afrique des nations.»[102]. C'est ce qu'il a fait en supervisant à deux occasions les Éperviers : la première fois lors du match Togo-Guinée en région parisienne et lors de la CAN 2006 lors du match entre le Togo et l'Angola (défaite des Togolais 2-3 lors de la dernière journée du premier tour)[103].

La cote du Togo pour les bookmakers le est de 384/1[104], à égalité avec l'Iran, l'Arabie saoudite, le Costa Rica et Trinité-et-Tobago, laissant peu d'espoirs de chance pour gagner la Coupe du monde. Seul l'Angola a une cote plus forte, 402/1.

Équipement

Le maillot du Togo pour la Coupe du monde 2006 est le même que celui porté ici par Alaixys Romao en 2009 contre le Maroc.

Pour la Coupe du monde 2006, l'équipementier Puma décide de confectionner le maillot de la sélection togolaise[105], qui reprend les couleurs du drapeau togolais (jaune, vert et rouge). Il en fera de même avec les sélections italienne, polonaise, suisse, tchèque, tunisienne, ghanéenne, ivoirienne, paraguayenne, iranienne et saoudienne, soit l'équipementier le plus présent, devant Nike (8) et Adidas (6)[105].

Couleurs Jaune et vert
Marque Puma
Domicile
Extérieur

Première journée : Corée du Sud - Togo

Match 14 Corée du Sud 2 - 1 Togo FIFA WM Stadion Francfort, Francfort-sur-le-Main

15:00
Historique des rencontres
Lee Chun-soo 54e
Ahn Jung-hwan 72e
31e Kader Spectateurs : 48 000
Arbitrage : Graham Poll
(Rapport)

CORÉE DU SUD :
GB1Lee Woon-jae (c)
ArD6Kim Jin-kyu 45e
ArC2Kim Young-chul 41e
ArG4Choi Jin-cheul
AiD22Song Chong-gug
MOf17Lee Ho
MOf13Lee Eul-yong 68e
AiG12Lee Young-pyo
AtD14Lee Chun-soo 51e 54e
AC19Cho Jae-jin 83e
AtG7Park Ji-sung
Remplacements :
AC9Ahn Jung-hwan 45e  72e
MOf5Kim Nam-il 68e 
MOf18Kim Sang-shik 83e 
Sélectionneur :
Dick Advocaat

TOGO :
GB16Kossi Agassa
ArD5Massamesso Tchangaï 90+2e
ArC3Jean-Paul Abalo (c) 23e, 53e
ArC2Daré Nibombé
ArG19Ludovic Assémoassa 62e
AiD18Yao Junior Sènaya 55e
MDf15Alaixys Romao 24e
AiG7Moustapha Salifou 86e
MJ10Mamam Cherif Touré
AtD17Mohamed Kader 31e
AtG4Emmanuel Adebayor
Remplacements :
MDf23Assimiou Touré 55e 
AC13Richmond Forson 62e 
MOf6Yao Aziawonou 86e 
Sélectionneur :
Otto Pfister

Assistants :
Philip Sharp
Glenn Turner
Quatrième arbitre :
Jerome Damon
Cinquième arbitre :
Justice Yeboah

Homme du Match :
Ahn Jung-hwan

Pour son premier match de l'histoire des Togolais en Coupe du monde, les Éperviers affrontent le demi-finaliste du Mondial 2002, la Corée du Sud. Ils sont à l'aise en début de rencontre, à l'image de Mohamed Kader, qui ouvre le score à la trente-et-unième minute : sur un contrôle du genou, il efface les deux défenseurs sud-coréens, puis réalise une frappe croisée qui surprend Lee Woon-jae[106]. Les Togolais dominent la première période, comme le montre le coup-franc de Yao Junior Sènaya à la quarante-et-unième minute, claqué par le gardien sud-coréen alors que la frappe prenait le chemin des filets.

Le tournant du match se produit à la cinquante-troisième minute lorsque le capitaine togolais, Jean-Paul Abalo, est exclu pour une faute volontaire sur Park Ji-sung. Sur le coup franc qui suit, Lee Chun-soo égalise. Malgré quelques occasions togolaises comme celle de Moustapha Salifou (63e minute), les Togolais cèdent à la soixante-douzième minute sur une frappe flottante de Ahn Jung-hwan[107].

Ce match est considéré par le sélectionneur du Togo comme « un match très équilibré », durant lequel « on n'a pas vu beaucoup de différences entre les deux équipes ». Il voit la première mi-temps comme plutôt bonne mais il concède que « les joueurs africains la jouent trop facile, ils croient avoir gagné avant le match. Tout le monde était trop confiant avant le match, même moi. Lorsqu'on prend un carton rouge, il n'y a pas grand chose à faire »[108]. De plus, Ludovic Assemoassa blessé durant le match, a été opéré des ligaments du genou droit au lendemain de la rencontre, mettant fin à sa participation au Mondial[109].

Au passage, le fair-play des Togolais a été valorisé par les journaux sud-coréens lorsque le Togolais Massamesso Tchangaï se met à masser les jambes du Sud-Coréen Lee Eul-Yong, alors que le score était d'un but partout. Ce geste est perçu honorable et respectueux[110], ce qui contraste avec la faute de Jean-Paul Abalo, lui causant un carton rouge.

Deuxième journée : Togo - Suisse

Match 30 Togo 0 - 2 Suisse FIFA WM Stadion Dortmund, Dortmund

15:00
Historique des rencontres
16e Frei
88e Barnetta
Spectateurs : 65 000
Arbitrage : Carlos Amarilla
(Rapport)

TOGO:
GB16Kossi Agassa
ArD5Massamesso Tchangaï (c)
ArC2Daré Nibombé
ArC13Richmond Forson
ArG23Assimiou Touré
MDf15Alaixys Romao 53e
AiD9Thomas Dossevi 69e
MOf10Mamam Cherif Touré 87e
AiG8Kuami Agboh 25e
AtD4Emmanuel Adebayor 47e
AtG17Mohamed Kader
Remplacements :
AC7Moustapha Salifou 45e 25e 
AC18Yao Junior Sènaya 69e 
AC11Robert Malm 87e 
Sélectionneur :
Otto Pfister

SUISSE :
GB1Pascal Zuberbühler
ArD23Philipp Degen
ArC20Patrick Müller
ArC4Philippe Senderos
ArG3Ludovic Magnin
MDf6Johann Vogel (c) 90+2e
AiD16Tranquillo Barnetta 88e
AiG8Raphaël Wicky
MJ7Ricardo Cabanas 77e
AtD9Alexander Frei 87e 16e
AtG10Daniel Gygax 46e
Remplacements :
MOf22Hakan Yakın 46e 
AC11Marco Streller 77e 
AC18Mauro Lustrinelli 87e 
Sélectionneur :
Köbi Kuhn

Assistants :
Amelio Andino
Manuel Bernal
Quatrième arbitre :
Mohamed Guezzaz
Cinquième arbitre :
Brahim Djezzar

Homme du Match :
Alexander Frei

L'attaquant suisse Tranquillo Barnetta, ici en novembre 2006, inscrit le deuxième but suisse, qui assure la victoire et élimine le Togo du tournoi.
Photographie du match entre le Togo et la Suisse.

Ce match se fait dans un contexte de menace de boycott : les Togolais menacent de ne pas jouer contre la Suisse, à cause d'un manque de clarification de la part des dirigeants togolais, qui sont aux « abonnés absents »[71] et qui refusent de payer les primes. Des discussions ont lieu avec la FIFA pour calmer le jeu[111] et grâce à cela, les Éperviers vont jouer le match.

Quant au match, le premier quart d'heure est disputé sur un rythme soutenu, mais la Suisse ouvre la marque à la seizième minute. Ludovic Magnin déboule sur l'aile gauche, centre au deuxième poteau pour Tranquillo Barnetta, remisant pour Alexander Frei. Ce dernier fusille Kossi Agassa. Durant la première mi-temps, les actions rapides d'Adebayor, de Cherif Touré et de Touré[112] mettent à mal la charnière centrale Muller-Senderos sans pour autant céder.

Durant la seconde période, les Togolais fournissent une prestation plus réussie que ce que l'on pouvait attendre[113] mais les Suisses accentuent les occasions face au but togolais, sans réussite. Alors que le dernier quart d'heure est plutôt togolais, les Suisses parachèvent la victoire à la quatre-vingt-septième minute par Barnetta.

La réaction d'Otto Pfister parle davantage des problèmes internes avec la fédération qui gangrènent les joueurs, les rendant nerveux, malgré un bon match[114]. Avec cette défaite, le Togo est déjà éliminé de la course pour les huitièmes-de-finale.

Troisième journée : Togo - France

Match 45 Togo 0 - 2 France FIFA WM Stadion Köln, Cologne

21:00
Historique des rencontres
55e Vieira
61e Henry
Spectateurs : 45 000
Arbitrage : Jorge Larrionda
(Rapport)
Togo
France

TOGO :
GB16Kossi Agassa
ArD5Massamesso Tchangaï
ArC3Jean-Paul Abalo (c)
ArC2Daré Nibombé
ArG13Richmond Forson
MDf6Yao Aziawonou 38e
AiD18Yao Junior Sènaya
MOf7Moustapha Salifou 88e
AiG10Mamam Cherif Touré 44e 59e
AtD4Emmanuel Adebayor 75e
AtG17Mohamed Kader
Remplacements:
MOf14Adékambi Olufadé 59e 
MOf9Thomas Dossevi 75e 
Sélectionneur :
Otto Pfister

FRANCE:
GB16Fabien Barthez
ArD19Willy Sagnol
ArC15Lilian Thuram
ArC5William Gallas
ArG13Mikaël Silvestre
MDf4Patrick Vieira (c) 81e 55e
MDf6Claude Makélélé 30e
AiD22Franck Ribéry 77e
AiG7Florent Malouda 74e
AtD20David Trezeguet
AtG12Thierry Henry 61e
Remplacements :
AC11Sylvain Wiltord 74e 
AC9Sidney Govou 77e 
MOf18Alou Diarra 81e 
Sélectionneur :
Raymond Domenech

Assistants :
Walter Rial
Pablo Fandino
Quatrième arbitre :
Carlos Chandia
Cinquième arbitre :
Rodrigo Gonzalez

Homme du Match :
Patrick Vieira

Le FIFA WM Stadion Köln est le lieu de confrontation entre le Togo et la France (0-2).

Comme Abidal et Zidane[115] sont suspendus, cela donne quelques espoirs aux Togolais, vu le remaniement de l'équipe française en 4-4-2 avec Trezeguet et Henry devant. Les Français veulent éviter une nouvelle déconvenue contre une équipe africaine, comme en 2002 contre le Sénégal (0-1). Avant le match, le Franco-Togolais Robert Malm affirme au journal Libération le que « Si on tient assez longtemps sans encaisser un but, les Français vont s'énerver, et ce sera à nous d'en profiter... »[116].

Les Togolais, déjà éliminés, résistent longtemps à la domination française. Le gardien Kossi Agassa réalise des arrêts importants, déroutant les Français (six arrêts en première période), dont une à la trente-huitième juste un sauvetage miraculeux sur sa ligne. Les Togolais ont eu quelques occasions par Yao Junior Sènaya à la neuvième, Emmanuel Adebayor à la douzième (dans le petit filet) et par Mohamed Kader[117] à la vingt-septième minute sur une frappe à ras-de-terre arrêtée par Barthez. De même, la défense togolaise piège l'attaque française par un hors-jeu, invalidant le but de David Trezeguet à la quatorzième minute.

Après une première période crispante, Vieira est l'auteur du premier des deux buts (à la cinquante-cinquième minute) et à l'origine d'une passe décisive à Henry pour le second. Pour les Togolais, Emmanuel Adebayor manque de peu l’égalisation une minute après le but français[118].

Après la Coupe du monde : des tensions en coulisses

Bilan de la Coupe du monde

Mohamed Kader, ici lors du match Togo-Liberia durant les éliminatoires du Mondial 2006, est l'unique buteur de la sélection togolaise en Coupe du monde, contre la Corée du Sud.

Le bilan de ce Mondial 2006 pour les Éperviers est d'un but inscrit par Mohamed Kader, faisant de lui le seul buteur de la sélection togolaise en Coupe du monde. Quant au classement complet des 32 équipes ayant participé au tournoi prend en compte, en plus du stade de la compétition atteint, le nombre total de points obtenus, puis la différence de buts et enfin le nombre de buts inscrits. Le nombre de points est calculé de la même manière que pour le premier tour, à savoir en attribuant trois points pour un match gagné, un point pour un match nul et aucun point pour une défaite[119]. Dans ce classement, le Togo est classé à la 30e place[120], devant le Costa Rica et la Serbie-et-Monténégro.

Fin du classement FIFA pour la Coupe du monde 2006

Place Sélection nationale
28 Japon
= Arabie saoudite
30 Togo
31 Costa Rica
32 Serbie-et-Monténégro

Cette même FIFA indique dans ce rapport concernant la prestation du Togo : « La préparation du Togo a été perturbée par diverses querelles. Pourtant, l'équipe n'a démérité dans aucun de ses trois matchs, a montré de la volonté et tout son talent technique »[121]. Cela est confirmé par le joueur togolais Moustapha Salifou qui dit : « S'il n'y avait pas eu tout ce chaos ambiant, nous aurions pu montrer de belles choses. Mais au moins, nous avons beaucoup appris »[71].

La FIFA verse une somme de 332 millions de francs suisses aux équipes participantes, soit 214,3 millions d'euros. Chaque équipe participante reçoit un million de francs suisses pour financer sa préparation de la compétition. Le montant restant est réparti en fonction du classement des équipes. Les équipes classées de la 17e à la 32e perçoivent 6 millions de francs suisses chacune. La FIFA prend en charge les frais de voyage des délégations composées de 45 personnes chacune, ainsi qu'une partie des frais d'hébergement[122],[123]. Comme le dit Richmond Forson dans une interview au journal breton Le Télégramme, parue le , « je gagnais 2 000 euros au Poiré et on touchait 9 000 euros par victoire lors des matchs de préparation et chaque joueur a gagné 75 000 euros au Mondial. »[124].

La performance des Togolais permet aux Éperviers d'accéder à la 46e place[125] du classement FIFA, ce qui constitue le meilleur classement de la sélection togolaise.

Positions de la FTF et exclusion d'Adebayor

Adebayor, ici au Real Madrid en 2011, révèle que le problème des primes de 2006 est encore d'actualité en mars 2007, puis il est exclu par sa fédération afin d'étouffer l'affaire. Il sera rappelé au nom de l'intérêt du pays.

Ce parcours du Togo est contrecarré par des problèmes de primes non versées, affectant l'équipe. Au sein de la FTF, sept membres du bureau exécutif ont fait part de leur démission dont le deuxième vice-président et le secrétaire général[126],[127]. Puis, le sélectionneur allemand Otto Pfister part pour le club soudanais d'Al Merreikh Omdurman et est remplacé le 30 décembre 2006[128] par le Français Patrice Neveu.

Comme le révèle Emmanuel Adebayor, alors joueur d'Arsenal, en mars 2007, le problème des primes n'est pas réglé. Les joueurs réclameraient les 30 millions de francs CFA restants sur les 80 promis par la fédération[66]. Cette crise touche aussi les moins de 17 ans togolais qui doivent disputer le Mondial des moins de 20 ans 2007, en Corée du Sud, qui ont fait grève[129].

Cette tension entraîne l'exclusion d'Adebayor, de Mohamed Kader et de Daré Nibombé de la sélection togolaise en mars 2007, après le match des éliminatoires pour la CAN 2008, entre le Togo et la Sierra Leone[130], à cause de primes impayés. La fédération leur demande de tourner la page[131], ce qu'ils refusent. Ils sont réintégrés trois mois plus tard « dans l'intérêt supérieur de la nation »[132]. Lors de l'après-match, la victoire togolaise est occultée par le crash d'un hélicoptère, faisant vingt-deux morts, dont le ministre des sports togolais Richard Attipoé[133], qui faisait la liaison entre Freetown et l'aéroport de Lungi. Il faut savoir que les Éperviers attendaient le vol suivant quand l'hélicoptère s'est écrasé[134].

Cette expérience n'est pas réitérée par les Éperviers : ils ne se qualifient pas pour la CAN 2008, échouent aux qualifications pour le Mondial 2010 mais réussissent à se qualifier pour la CAN 2010 en Angola mais déclarent forfait à cause de l'attaque du bus togolais dans l'enclave de Cabinda[135].

Conséquences

Le capitaine Serge Akakpo fait une lettre en octobre 2015 pour dénoncer la mauvaise gouvernance de la FTF.

La mésaventure concernant les impayés de primes et de salaires est aussi arrivée au sélectionneur du Togo depuis , le Français Henri Stambouli, qui connaîtra les mêmes problèmes de non-paiement (salaires et primes non payés pour la somme de 21 millions de francs CFA) et démissionnera de son poste[136] en .

Puis l'affaire du « Bahreïngate » met à mal le football togolais : le , le Bahreïn affronte le Togo et gagne facilement trois buts à zéro, à tel point que le sélectionneur de Bahreïn Josef Hickersberger affirme que « l’équipe togolaise était des plus mauvaises et que le match a été une « pure perte de temps »[137],[138] » mais il s'avère que c'était une escroquerie montée par Bana Tchanilé et alors que la FTF n'était pas au courant de ce match. Le tout, dans un moment où la FTF est dirigé par un Comité intérimaire, mis en place en par la FIFA, après des tensions contre Rock Gnassingbé.

De même, en , l'annulation du match de préparation contre l’Égypte ainsi que l'organisation des matchs comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2018[note 24] amènent les joueurs à rédiger une lettre au Comité de Normalisation de la Fédération Togolaise de Football, au Ministère de la jeunesse et des Sports pour dénoncer la mauvaise gestion de la part de la FTF.

Rédigée par le capitaine Serge Akakpo, l'épisode de 2006 est mentionné à la fin de la lettre, montrant que les problèmes sont toujours légions au sein de la FTF :

« Par dessus tout, nous sommes là pour écrire l'histoire du football togolais, qui constitue aussi l'histoire du pays, comme l'ont fait nos grands frères en se qualifiant pour la Coupe du monde 2006, et montrer au monde entier que ce petit pays n'est petit que par sa taille.

Mais parlant justement de 2006 (ma première sélection date d'août 2008) et cette coupe du monde qui était censé nous propulser comme nos voisins ghanéens ou ivoiriens, force est de constater que depuis 9 ans, à l'exception de quelques victoires isolées, nous vivons un réel cauchemar qui ne fait que se répéter. C'est comme si finalement le Togo n'était associé qu'aux drames dans le football mondial... »[139]

Nostalgie de la « génération 2006 »

Euloge Ahodikpe a été international togolais après l'aventure 2006. Il participe au match des légendes, avec la génération 2006.

En marge de la sixième Nuit du Football africain[140], le à Lomé, pour marquer la fin de la rénovation du stade de Kégué, en présence du président togolais Faure Gnassingbé[141], un match de gala est organisé à 15h30 entre les légendes togolaises (joueurs de l'épopée 2006) face aux légendes africaines.

Les joueurs mobilisés pour ce match de gala sont répartis en deux entités :

Lors de ce match, durant la première mi-temps, le Camerounais Patrick Mboma ouvre la marque sur coup franc direct, puis l’Égyptien Aboutrika aggrave la score, mais avant la mi-temps, Adékanmi Olufadé réduit la marque. Après quarante-cinq minutes, les légendes africaines mènent deux buts à un.

La deuxième période se résume par une domination des Togolais : le meilleur buteur de la sélection Mohamed Kader égalise, puis Adékanmi Olufadé donne l'avantage avant que Sunu Mawuli termine le travail. Le score final est de quatre buts à deux pour les légendes togolaises de 2006[144].

Le public, venu en nombre, jubile devant la génération 2006, grâce à sa victoire, ce qui réveille à la fois la nostalgie et en même temps fait oublier la méforme de la sélection depuis la CAN 2013, comme le crie haut et fort Mohamed Kader dans un entretien d'après-match : « Il ne faut pas être allergique aux mots, il ne faut pas avoir peur des mots. Franchement le football togolais, actuellement, n’est plus du tout ça. Il faut qu’on se dise la vérité… je ne regarde plus les matchs, je suis juste les résultats. Il faut chercher les armes là où il faut pour faire face à cette adversité qui freine le football togolais. »[145].

Notes et références

Notes

  1. En 1974, battu par le Zaïre au premier tour ; en 1978, après avoir battu le Sénégal, le Togo échoue au second tour contre la Guinée ; en 1982, exempté du premier tour, il est éliminé par le Niger à cause de la règle du but à l'extérieur ; en 1994, il termine dernier d'un groupe composé de l'Angola, l’Égypte et du Zimbabwe ; en 1998, après avoir le Sénégal au premier tour, il termine dernier du groupe, composé du Cameroun, de l'Angola et du Zimbabwe ; en 2002, après avoir battu la Guinée-Bissau au premier tour, il termine quatrième d'un groupe composé du Cameroun, de l'Angola, de la Zambie et de la Libye.
  2. Neuf nations étaient dispensées de ce premier tour. Il s'agit des cinq équipes qualifiées pour la Coupe du monde 2002 (Cameroun, Nigeria, Afrique du Sud, Sénégal et Tunisie) et des quatre équipes les mieux placées au classement mondial de la FIFA le (Maroc, Égypte, Côte d'Ivoire et République démocratique du Congo).
  3. La Guinée équatoriale a participé aux éliminatoires du Mondial 2002, concédant deux défaites contre le Congo (1-3 et 1-2).
  4. Emmanuel Adebayor a inscrit un but contre la Guinée équatoriale au premier tour, puis lors du second tour deux buts contre le Sénégal, trois contre le Congo, un contre le Mali, deux contre la Zambie et deux contre le Liberia.
  5. Ce record sera battu lors de la Coupe du monde 2010 par le Burkinabé Moumouni Dagano, avec douze buts.
  6. Valérien Ismaël peut prétendre à la nationalité via sa femme qui est togolaise mais la FIFA s'y oppose.
  7. Valérien Ismaël ne sera jamais international allemand.
  8. Serge Akakpo deviendra international togolais en 2008.
  9. Il s'avère que même si le sélectionneur togolais le sonde et qu'il avait vécu au Togo, Musaba Selemani est du Burundi et a déjà été international burundais en 2002, ce qui ne permet pas de le sélectionner.
  10. Karim Guédé est blessé à l’épaule avant la Coupe du monde 2006 et déclare forfait. Il se fait naturaliser slovaque des années plus tard et devient international slovaque entre 2011 et 2014.
  11. Ce symbole représente les joueurs qui ont disputé la CAN 2006.
  12. L'Iran et le Japon sont les premiers pays à se qualifier pour le Mondial, dès le , lors de l'avant-dernière journée des éliminatoires du troisième tour.
  13. Le Paraguay termine quatrième de la zone CONMEBOL et se qualifie pour sa septième coupe du monde.
  14. La Macédoine termine cinquième du groupe 1, loin derrière les Pays-Bas et les Tchèques, tous les deux qualifiées pour la Coupe du monde.
  15. La sélection A de Macédoine bat le Liechtenstein, le 12 octobre 2005, à Vaduz, sur le score de deux buts à un.
  16. Lors du premier match de la CAN 2006 pour les Togolais, à savoir contre la RD Congo (0-2), Adebayor commence sur le banc, ce qui lui déplaît et décide de rentrer au Togo, avant de se raviser sur un conseil de sa mère.
  17. L'UFC est le principal parti d'opposition au Togo.
  18. Le même jour que la date-limite de remise de la liste officielle pour le Mondial 2006 à la FIFA.
  19. Elle affronte dans le groupe H la Tunisie, l'Ukraine et l'Espagne.
  20. Ville de 27 157 habitants au .
  21. Adebayor ne dispute pas de matchs avec Arsenal en Ligue des champions car cette saison-là, il a déjà joué des matchs de C1 avec l'AS Monaco.
  22. Le club de sixième division termine quatrième lors de la saison 2005-2006.
  23. Winfried Schäfer a remporté la CAN 2002 avec le Cameroun.
  24. Le Togo sera éliminé au deuxième tour des éliminatoires par l'Ouganda (0-4 sur l'ensemble des deux matchs).
  25. Amavi Agbobli-Atayi a été international entre 1997 et 2001 et a connu sa dernière sélection en juillet 2001.
  26. Komlan Amewou et Euloge Ahodikpe ont été internationaux togolais après ce Mondial, vers 2008.
  27. Sunu Mawuli a participé à la CAN 1984 avec le Togo.

Références

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