Électrophotographie

L'électrophotographie, ou xérographie[1], est un procédé d'impression utilisé pour la photocopie et l'impression laser[2].

Une proposition de fusion est en cours entre Tambour (laser) et Électrophotographie. Les avis sur cette proposition sont rassemblés dans une section de Wikipédia:Pages à fusionner. Les modifications majeures apportées, entre temps, aux articles doivent être commentées sur la même page.

Histoire

Schéma du procédé de xérographie.

Le principe général de l'électrophotographie est compris par Jean-Jacques Trillat en 1935. Il est découvert par Chester Carlson le , qui le brevète le . Il propose son brevet à Kodak qui le refuse, le vend à l'institut américain Batelle Development Corporation, brevet qui est finalement racheté par la Haloid Company en 1947[3]. Cette technique est améliorée et industrialisée en 1950 par Robert Gundlach pour la société Haloid, renommée ensuite Xerox. Ce procédé est actuellement utilisé dans les photocopieurs et les imprimantes laser pour ordinateurs. Il a supplanté les cyanotypes et la diazographie utilisés antérieurement pour la reproduction de plans.

Le cylindre d'impression est recouvert d'un polymère photoconducteur spécial qui est initialement chargé en électricité statique par un dispositif haute tension appelé corotron, scorotron ou corona (procédé producteur d'ozone abandonné au profit de rouleaux de charge en caoutchouc conducteur). Ce photoconducteur (tambour) est exposé à une lumière laser ou led pour former l'image à imprimer. Les parties exposées à la lumière deviennent conductrices et voient leur charge neutralisée. Les parties non exposées gardent leur charge négative (le dessin est donc juste, le laser ne fait pas disparaitre les charges, il rend le tambour conducteur ce qui décharge la zone éclairée vers la masse). De l'encre en poudre (toner) (résine colorée) préalablement chargée positivement par triboélectricité est déposée sur le cylindre d'impression. Elle est attirée sur les parties chargées négatives en surface du photoconducteur, soit sur les seules zones n'ayant pas été exposées à la lumière (le masque d'exposition à la lumière laser est donc le négatif de l'image que l'on veut imprimer sur papier blanc). L'encre est ensuite transférée directement ou via un blanchet sur le support d'impression, lui-même chargé en électricité statique, le toner est chauffé et pressé afin de se fixer définitivement par fusion et incrustation dans les fibres du papier. Sur certains modèles, le four est enduit d'une fine couche d'huile de silicone. En fin de cycle, le cylindre d'impression est débarrassé des résidus d'encre et rechargé en électricité pour commencer le cycle d'impression suivant.

Usage dans l'animation

Ub Iwerks adopte la xérographie pour réduire le budget des films d'animation des studios Disney en photocopiant les dessins des animateurs directement sur celluloïd. Le premier long métrage d'animation à utiliser la xérographie fut Les 101 Dalmatiens (1961). Au départ, seulement les contours noirs sont possibles à photocopier, mais avec Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), le procédé de la xérographie obtient la capacité des contours gris et colorés.

Films produits utilisant la xérographie

Films

Films d'animation

Courts métrages

Notes et références

  1. Le terme « xérographie » provient de l'association des mots du grec ancien xēros (ξηρός, « sec, dur ») et graphein (γράφειν, « écrire ») et désigne un procédé permettant la reproduction sur papier courant (dit « ordinaire »), par opposition aux procédés précédents nécessitant des liquides et papiers chimiques.
  2. Photocopie électrostatique, xérographie, tambour d'une imprimante laser, Larousse.fr
  3. (en)Xerox Document Company

Articles connexes

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