Élections générales québécoises de 1998

L'élection générale québécoise de 1998 s'est déroulée le afin d'élire les députés de la 36e législature à l'Assemblée nationale du Québec. Il s'agissait de la 36e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. Les brefs ont été émis le . Le Parti québécois (PQ), dirigé par Lucien Bouchard et au pouvoir depuis l'élection de 1994, est reporté au pouvoir.

Élections générales québécoises de 1998
125 sièges de l'Assemblée nationale
(Majorité absolue : 63 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 5 254 482
Votants 4 115 163
78,32%  3,26

Votes exprimés 4 068 472
Votes nuls 46 691
PQ  Lucien Bouchard
Voix 1 744 240
42,87%
 1,9
Sièges obtenus 76  1
PLQ  Jean Charest
Voix 1 771 858
43,55%
 0,9
Sièges obtenus 48  1
ADQ  Mario Dumont
Voix 480 636
11,81%
 5,4
Sièges obtenus 1
Carte électorale
Assemblée nationale
Premier ministre
Sortant Élu
Lucien Bouchard
PQ
Lucien Bouchard
PQ

Contexte et enjeux

Après la défaite serrée du projet d'indépendance du Québec et d'union économique avec le reste du Canada proposé par le Parti québécois lors du référendum de 1995, le chef péquiste Jacques Parizeau démissionne. Lucien Bouchard, alors chef du Bloc québécois à la Chambre des communes du Canada, quitte la politique fédérale pour prendre la direction du Parti québécois et devenir d'office premier ministre du Québec en 1996.

Jean Charest, qui mène les troupes du Parti libéral du Québec depuis le 30 avril 1998, arrive également de la scène fédérale, où il avait été chef du Parti progressiste-conservateur du Canada. Il est d'abord perçu comme mal adapté à son nouveau parti et à la politique provinciale ; il réussira plus tard à surmonter cette perception.

Bouchard s'engage à tenir un autre référendum pendant son mandat si les « conditions gagnantes » sont réunies. Les sondages lui donnent une bonne marge, mais celle-ci « s'envol[e] en fumée[1] » le jour du scrutin « dans ce que et Bouchard et Charest ont diagnostiqué comme une réticence de l'électorat à offrir au chef du PQ la condition gagnante que serait une vraie victoire[1] ». Le PQ l'emporte en nombre de sièges, mais obtient moins de voix que le PLQ. En définitive, le nombre de sièges remportés par les deux partis principaux est quasiment identique à celui de l'élection précédente de 1994. Le Parti québécois conserve donc un gouvernement majoritaire.

Mario Dumont, chef de l'Action démocratique du Québec, réussit à se faire réélire dans sa propre circonscription. Il demeure toutefois, comme à l'élection de 1994, le seul député élu de son parti.

Report de l'élection dans la circonscription de Masson

Exceptionnellement, dans la circonscription de Masson, le vote a été reporté au 14 décembre en raison du décès durant la campagne du candidat du Parti québécois, Yves Blais[2].

Résultats

Parti québécoisLibéralAction démocratique
76 sièges48 sièges1 siège
^
majorité

Résultats par parti politique

élections précédentes • Résultats des élections générales de 1998 • élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1994 diss. Élus +/- Nb  % +/-
     Parti québécois Lucien Bouchard 124 77
-
76 -1 1 744 240 42,9 % -1,88 %
     Libéral Jean Charest 125 47
-
48 +1 1 771 858 43,6 % -0,85 %
     Action démocratique Mario Dumont 125 1 1 1
-
480 636 11,8 % +5,35 %
     Démocratie socialiste Paul Rose 97
-
-
-
-
24 097 0,6 % -0,26 %[note 1]
     Égalité Keith Henderson 24
-
-
-
-
12 543 0,3 % -0,02 %
     Bloc pot Marc-Boris Saint-Maurice 24
-
-
-
-
9 944 0,2 % -
     Loi naturelle 35
-
-
-
-
5 369 0,1 % -0,72 %
     Marxiste-léniniste 24
-
-
-
-
2 747 0,1 % -0,04 %
     Parti innovateur 20
-
-
-
-
2 484 0,1 % -0,01 %
     Communiste André Cloutier 20
-
-
-
-
2 113 0,1 % -0,02 %
     Indépendant 39
-
-
-
-
12 441 0,3 % -1,38 %
Total 657 125 1 125   4 068 472 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 78,3 % et 46 691 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 5 254 482 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription

Voir aussi

Notes

  1. Lors de l'élection précédente le Parti de la démocratie socialiste portait le nom de Nouveau Parti démocratique du Québec.
  2. Gilles Labbé a été élu lors de la reprise de l'élection dans la circonscription de Masson le 14 décembre 1998, à la suite du décès du candidat Yves Blais lors de la campagne électorale.

Références

  1. Jean-François Lisée, Qui veut la peau du Parti Québécois?, Carte blanche, , 229 p. (ISBN 978-2-89590-365-9), page 79.
  2. « Élections Québec », sur Élections Québec (consulté le ).

Sources

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