Baptisme

Le baptisme est un mouvement chrétien évangélique issu d'un réveil démarré par les pasteurs anglais John Smyth en Hollande en 1609, puis Thomas Helwys en Angleterre en 1612. En 2020, le mouvement compterait 170 millions de croyants. Un certain nombre de dénominations baptistes dans le monde sont regroupées dans l'Alliance baptiste mondiale.

Baptisme
Repères historiques
Fondation 1609, Hollande
Fondateur(s) John Smyth et Thomas Helwys
Fiche d'identité
Courant religieux Christianisme évangélique
Membres 170 millions en 2020
Localisation Monde

Histoire

Le baptisme a ses origines dans un mouvement commencé par l’Anglais John Smyth à Amsterdam[1], [2],[3]. En raison de ses convictions partagées avec les puritains et congrégationalistes, ce prêtre anglican rompt avec l'église anglicane en 1606[4]. Il s'exile en 1607 pour la Hollande avec d'autres croyants qui ont les mêmes positions bibliques[5]. Il a la conviction que la Bible doit être le seul guide et que le baptême du croyant est ce que les écritures demandent[4]. En 1609, année considérée comme la fondation du mouvement, il baptise 36 croyants et fonde la première église baptiste[6]. Thomas Helwys publie la première confession de foi baptiste Une déclaration de foi du peuple anglais (A Declaration of Faith of English People) en 1611[7]. Il fonde la première église baptiste générale d’Angleterre à Spitalfields, à l’est de Londres en 1612[8]. Cette même année, il publie Une courte déclaration sur le Mystère de l'iniquité, une critique du brownisme, du puritanisme et de la papauté[9]. Cet ouvrage est un des premiers plaidoyers pour la liberté religieuse en Angleterre et au Pays de Galles. Helwys l’envoie au roi Jacques Ier d'Angleterre en lui rappelant qu'il était lui aussi mortel, « poussière et cendres » comme le reste d'entre nous, sans aucun pouvoir sur les âmes immortelles de ses sujets. Le roi réagit en l'envoyant en prison, où il demeura jusqu'à sa mort, en 1616[10]. Un autre théologien ayant contribué au mouvement est le pasteur anglais John Spilsbury qui a développé la doctrine du baptême du croyant et est considéré comme ayant fondé la première église baptiste particulière en 1638 à Londres[11]. En 1638, le pasteur anglais Roger Williams fonde la Première église baptiste d'Amérique à Providence (Rhode Island)[12],[13]. En 1644, la Confession de foi baptiste de 1644 est publiée par 7 églises baptistes à Londres[14]. En 1689, la Confession de foi de Londres est adoptée par les baptistes particuliers[15]. Des organisations missionnaires ont favorisé le développement du mouvement sur les autres continents. En Angleterre, il y a eu la fondation de la Baptist Missionary Society en 1792 à Kettering (Angleterre)[16],[17]. Aux États-Unis, il y a eu la fondation des Ministères internationaux en 1814 et du Conseil de mission internationale en 1845[18] ,[19]. L'Alliance baptiste mondiale est fondée en 1905 à Londres, durant le premier congrès mondial baptiste[20],[21].

Ordonnances

Il y a deux ordonnances qui sont le baptême du croyant (par immersion dans l'eau) et la Sainte-Cène[22]. Certaines dénominations baptistes pratiquent aussi le lavement des pieds comme troisième ordonnance[23].

Croyances

La théologie baptiste est une théologie évangélique[24]. Elle est basée sur les croyances de l’Église de professants [14]. La Confession de foi baptiste de 1644 publiée par des églises baptistes anglaises en est un exemple[14]. Cette proximité théologique est également représentée dans l’affiliation de dénominations baptistes à des unions nationales évangéliques[25],[26].

Les principales croyances sont l'importance donnée à la Bible, à la nouvelle naissance, au baptême du croyant en tant que témoignage volontaire, l’engagement dans l'Église et dans l'évangélisation, ainsi que l’autonomie locale des églises, l’autorité de la congrégation (congrégationalisme), la séparation de l’Église et de l’État et la liberté de religion[27].

Le baptisme regroupe différents courants théologiques chrétiens évangéliques, dont les principaux sont fondamentaliste, conservateur, modéré, libéral[28],[29].

Sexualité

Cérémonie de mariage à la Primera iglesia bautista de Rivas, affiliée à la Convention baptiste du Nicaragua, 2011.

En matière de sexualité, plusieurs églises baptistes font la promotion du pacte de pureté auprès des jeunes chrétiens baptistes, qui sont invités à s'engager durant une cérémonie en public à l'abstinence sexuelle jusqu'au mariage chrétien [30]. Ce pacte est souvent symbolisé par une bague de pureté [31]. Des programmes comme True Love Waits, fondé en 1993 par la Southern Baptist Convention ont été développés pour soutenir les engagements [32].

Dans les églises baptistes, les jeunes adultes et les couples non-mariées sont encouragés à se marier tôt afin de vivre une sexualité selon la volonté de Dieu[33]. Certains livres sont spécialisés sur le sujet, comme le livre L'acte conjugal: La beauté de l'amour sexuel publié en 1976 par le pasteur baptiste Tim LaHaye et sa femme Beverly LaHaye qui a été un pionnier dans l’enseignement de la sexualité chrétienne comme un don de Dieu et une composante d’un mariage chrétien épanoui[34].

Ministères

Les ministères baptistes sont principalement ceux de pasteur, du diacre, du chantre et de l’évangéliste[35]. D’autres ministères peuvent également être présents, tel que celui d’ancien avec des fonctions similaires à celles du pasteur[36]. Bien que plus rarement, le ministère d’évêque avec des fonctions de surveillance sur un groupe de pasteurs, est présent dans certaines dénominations chrétiennes baptistes[37].

Ministères féminins

Certaines dénominations baptistes autorisent officiellement le ministère des femmes dans les églises. La première femme baptiste qui a été consacré pasteur est l’américaine Clarissa Danforth dans la dénomination Free Will Baptist en 1815[38]. En 1882, dans la Convention baptiste nationale, USA[39]. En 1961, dans la Convention baptiste nationale progressiste[40].

Gouvernance

La gouvernance dans les églises baptistes est majoritairement congrégationaliste[41]. Elle est de type épiscopalien dans certaines dénominations baptistes[41]. Dans un certain nombre de communautés, l'église est dirigée par un conseil d’anciens[42]. De nombreuses églises sont également affiliées à des dénominations chrétiennes baptistes et adhèrent à une confession de foi commune ainsi qu’à des règlements partagés [43].

Culte

Spectacle sur la vie de Jésus à l’Igreja da Cidade affiliée à la Convention baptiste brésilienne, à São José dos Campos, Brésil, 2017

Dans les églises baptistes, le culte fait partie de la vie de l'Église et comprend la louange (musique chrétienne), l’adoration, des prières à Dieu, un sermon fondé sur la Bible, l’offrande, et périodiquement la Sainte-Cène[44],[45]. Dans beaucoup d'églises, il y a des cultes adaptés pour les enfants, voire pour les adolescents[46]. Des réunions de prière ont également lieu en semaine[47].

Lieux de culte

Bâtiment de l’Église Chumukedima Ao Baptist Church à Chumukedima, Kohima, affiliée au Conseil de l'église baptiste du Nagaland (Inde).

Les lieux de cultes sont généralement appelés « temples » ou simplement « bâtiment (d'église) » [48] ,[49],[50]. Dans certaines megachurches, on parle de « campus »[51],[52]. L'architecture est sobre et la croix christique est l’un des seuls symboles spirituels qui peut généralement être vu sur le bâtiment d’une église baptiste et qui permet d’identifier l’appartenance du lieu[53].

Statistiques

En 2010, le baptisme compterait 100 millions de croyants[54]. En 2020, selon le chercheur Sébastien Fath du CNRS, le mouvement compterait environ 170 millions de croyants dans le monde[55]. L'Alliance baptiste mondiale, la plus grande dénomination baptiste dans le monde, regrouperait 169,000 églises et 47,000,000 de membres baptisés en 2020[56].

Le baptisme dans le monde

Culte à l’Église Francophone CBCO Kintambo de Kinshasa, affiliée à la Communauté baptiste du Congo, 2019.
Culte à la Crossway Church de Melbourne, affiliée aux Ministères baptistes australiens, 2008.

Parmi les recensements effectués par les dénominations baptistes en 2020, celles qui revendiquaient le plus de membres étaient sur chaque continent :

En Afrique, la Convention baptiste nigériane avec 13 654 églises et 8 000 637 membres, la Convention baptiste de Tanzanie avec 1 300 églises et 2 660 000 membres, la Communauté baptiste du Fleuve Congo avec 2 668 églises et 1 760 634 membres[57].

En Amérique du Nord, la Convention baptiste du Sud avec 47 530 églises et 14 525 579 membres [58], la Convention baptiste nationale, USA avec 21 145 églises et 8 415 100 membres[57].

En Amérique du Sud, la Convention baptiste brésilienne avec 9 018 églises et 1 790 227 membres, la Convention baptiste évangélique Argentine avec 670 églises et 85 000 membres[57].

En Asie, la Convention baptiste du Myanmar avec 5 319 églises et 1 710 441 membres, le Conseil de l'église baptiste du Nagaland avec 1 615 églises et 610 825 membres, la Convention des églises baptistes des Philippines avec 2 668 églises et 600 000 membres[57].

En Europe, l’Union panukrainienne des églises de chrétiens évangéliques baptistes avec 2 272 églises et 113 000 membres[59], l’Union baptiste de Grande-Bretagne avec 1 895 églises et 111 208 membres, l’Union des églises évangéliques libres en Allemagne avec 801 églises et 80 195 membres[57].

En Océanie, l’Union baptiste de Papouasie-Nouvelle-Guinée avec 489 églises et 84 000 membres, les Ministères baptistes australiens avec 1 021 églises et 76 046 membres[57].

Éducation

Collège des sciences infirmières, Université centrale des Philippines, affiliée à la Convention des églises baptistes des Philippines, à Iloílo, 2018

Les églises baptistes ont établi des écoles élémentaires et secondaires, instituts de théologie évangélique, collèges et universités dès les années 1680 en Angleterre [60], avant de continuer dans divers pays [61].

Controverses

Aux États-Unis, en 1845, un groupe d’églises favorables à l'esclavage et en désaccord avec l’abolitionnisme de la Triennial Convention (devenue American Baptist Churches USA) l’a quitté pour former la Southern Baptist Convention [62]. En 1995, la Southern Baptist Convention a adopté une résolution qui reconnaissait l’échec de leurs ancêtres à protéger les droits civiques des Afro-Américains[63].

Dans son livre publié en 1963, Strength to Love, le pasteur baptiste Martin Luther King a reproché à certaines églises baptistes leur anti-intellectualisme, notamment en raison du manque de formation théologique chez les pasteurs [64].

En 2018, le théologien baptiste Russell D. Moore a critiqué certaines églises baptistes américaines pour leur moralisme insistant fortement sur la condamnation de certains péchés personnels, mais silencieux sur les injustices sociales qui font souffrir des populations entières, comme le racisme [65].

Voir aussi

Notes et références

  1. J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 298
  2. William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 530
  3. Olivier Favre, Les églises évangéliques de Suisse: origines et identités, Labor et Fides, Suisse, 2006, p. 328
  4. Robert Andrew Baker, John M. Landers, A Summary of Christian History, B&H Publishing Group, USA, 2005, p. 258
  5. Winthrop S. Hudson, Baptist, britannica.com, Angleterre, consulté le 21 août 2016
  6. Conseil Œcuménique des Églises, Baptist World Alliance, oikoumene.org, Suisse, consulté le 21 août 2016
  7. John H. Y. Briggs, A Dictionary of European Baptist Life and Thought, Wipf and Stock Publishers, USA, 2009, p. 467
  8. Sébastien Fath, Une autre manière d'être chrétien en France: socio-histoire de l'implantation baptiste, 1810-1950, Editions Labor et Fides, France, 2001, p. 81
  9. Stephen R. Holmes, "Baptist Theology", Éditions A&C Black, Angleterre, 2012, pages 112-120
  10. William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 276
  11. C. Douglas Weaver, In Search of the New Testament Church: The Baptist Story, Mercer University Press, USA, 2008, p. 19
  12. Earle E. Cairns, Christianity Through the Centuries: A History of the Christian Church, Zondervan, USA, 2009, p. 362
  13. William Cathcart, The Baptist Encyclopedia - Volume 3, The Baptist Standard Bearer, USA, 2001, p. 977
  14. Michael Edward Williams, Walter B. Shurden, Turning Points in Baptist History, Mercer University Press, USA, 2008, p. 17
  15. William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 429
  16. Robert E. Johnson, A Global Introduction to Baptist Churches, Cambridge University Press, UK, 2010, p. 99
  17. J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 292
  18. George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 63
  19. George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 1206
  20. J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 297
  21. Randall Herbert Balmer, Encyclopedia of Evangelicalism: Revised and expanded edition, Baylor University Press, USA, 2004, p. 58
  22. Orlando O. Espín, James B. Nickoloff, An Introductory Dictionary of Theology and Religious Studies, Liturgical Press, USA, 2007, p. 118
  23. William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 219
  24. James Leo Garrett, Baptist Theology: A Four-century Study, Mercer University Press, USA, 2009, p. 515
  25. Stephen R. Holmes, Baptist Theology, A&C Black, UK, 2012, p. 85
  26. Sébastien Fath, Une autre manière d'être chrétien en France: socio-histoire de l'implantation baptiste, 1810-1950, Editions Labor et Fides, France, 2001, p. 566-567
  27. Sébastien Fath, Une autre manière d'être chrétien en France: socio-histoire de l'implantation baptiste, 1810-1950, Editions Labor et Fides, France, 2001, p. 126-127
  28. Roger E. Olson, The Westminster Handbook to Evangelical Theology, Westminster John Knox Press , UK, 2004, p. 172
  29. Peter Beyer, Religion in the Process of Globalization, Ergon, Germany, 2001, p. 261
  30. Anne Bolin, Patricia Whelehan, Human Sexuality: Biological, Psychological, and Cultural Perspectives, Routledge, UK, 2009, p. 248
  31. Sara Moslener, Virgin Nation: Sexual Purity and American Adolescence, Oxford University Press, USA, 2015, p. 144
  32. Randall Herbert Balmer, Encyclopedia of Evangelicalism: Revised and expanded edition, Baylor University Press, USA, 2004, p. 587
  33. Noah Manskar, Baptists encourage marrying younger, tennessean.com, USA, 12 aout 2014
  34. Jonathan Zimmerman, Tim LaHaye's sex-ed legacy: Before he wrote novels about the apocalypse, he and his wife opened right-wing Christian married couples' eyes, nydailynews.com, USA, 29 juillet 2016
  35. William H. Brackney, Historical Dictionary of the Baptists, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 388
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  37. (en) Walter A. Elwell, Evangelical Dictionary of Theology, USA, Baker Academic, , p. 171.
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  39. Robert E. Johnson, A Global Introduction to Baptist Churches, Cambridge University Press, UK, 2010, p. 372
  40. Glenn T. Miller, Piety and Plurality: Theological Education since 1960, Wipf and Stock Publishers, USA, 2014, p. 94
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  43. David S. Dockery, Ray Van Neste, Jerry Tidwell, Southern Baptists, Evangelicals, and the Future of Denominationalism, B&H Publishing Group, USA, 2011, p. 72
  44. Geoffrey Wainwright, The Oxford History of Christian Worship, Oxford University Press, USA, 2006, p. 560
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  54. J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 299
  55. Louis Fraysse, Qui sont les baptistes ?, reforme.net, France, 28 juillet 2020
  56. (en) « Members », sur le site de la Baptist World Alliance (consulté le )
  57. Baptist World Alliance, Members, baptistworld.org, USA, consulté le 5 décembre 2020
  58. Southern Baptist Convention, Fast Facts About the SBC, sbc.net, USA, consulté le 5 décembre 2020
  59. ВСЦ ЕХБ, Про Союз ЄХБ, baptyst.com, Ukraine, consulté le 5 décembre 2020
  60. William H. Brackney, Congregation and Campus: Baptists in Higher Education, Mercer University Press, USA, 2008, p. IX
  61. Bill J. Leonard, Baptists in America, Columbia University Press, USA, 2005, p. 37
  62. Samuel S. Hill, Charles H. Lippy, Charles Reagan Wilson, Encyclopedia of Religion in the South, Mercer University Press, USA, 2005, p. 796
  63. Marisa Iati, Southern Baptist Convention’s flagship seminary details its racist, slave-owning past in stark report, washingtonpost.com, USA, 12 décembre 2018
  64. Lewis Baldwin, The Voice of Conscience: The Church in the Mind of Martin Luther King, Jr., Oxford University Press, USA, 2010, p. 16
  65. Samuel Smith, Moore on MacArthur's Social Justice Statement: 'Bible Doesn't Make These Artificial Distinctions', christianpost.com, USA, 13 septembre 2018

Bibliographie

  • (en) Bill J. Leonard, Baptists,Ylann, Plassart in America, Columbia University Press, New York, 2005, 316 p. (ISBN 0-231-12702-2)
  • (en) Stephen Wright, The early English Baptists, 1603-1649, Woodbridge, Boydell Press, 2006, 278 p. (ISBN 1-84383-195-3)
  • (fr) Sébastien Fath, Les baptistes en France (1810-1950) : faits, dates et documents, Cléon d'Andran, Excelsis, 2003, 205 p. (ISBN 2-914144-45-8)

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