Église Saint-Maclou de Rouen

L'église Saint-Maclou est un lieu de culte catholique dans le centre-ville de Rouen.

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Maclou.

Église Saint-Maclou
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Paroisse Saint-Marc de Rouen-Est de l'Archidiocèse de Rouen[1]
Début de la construction 1437
Fin des travaux 1517
Style dominant gothique flamboyant
Protection  Classée MH (1840)
Site web rouen.catholique.fr/spip.php?article7837
Géographie
Pays
France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Rouen
Coordonnées 49° 26′ 23″ nord, 1° 05′ 54″ est
Géolocalisation sur la carte : Rouen

L'architecture

L'église est un joyau de l’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517 [2]. Elle possède une façade ouest dans laquelle s'ouvre une rosace. Devant cette façade s'ouvre un porche à cinq baies disposées en arc de cercle, surmontées de gables ajourés. Les trois baies centrales abritent trois portails dont deux sont ornés de portes en bois sculptées, œuvre des huchiers (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance. Le portail principal s'orne de scènes de la résurrection des morts dans ses voussures et d'un jugement dernier sur son tympan. Le porche sert d'appui, à l'angle de la rue Martainville et Damiette, à une fontaine.

Le plan de l'église présente un transept non saillant par rapport aux chapelles latérales. Saint-Maclou conserve la tradition normande de la tour-lanterne comme la cathédrale Notre-Dame, mais en plus, elle fait office de clocher. La flèche de 83 m qui la surmonte a été édifiée de 1868 à 1872 et est l'œuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy. Le déambulatoire n'a pas de chapelle d'axe et le chœur possède une abside à quatre pans dont la particularité est de présenter un pilier dans l'axe de l'édifice comme dans l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, contemporaine.

La sacristie à l'est de l'édifice est un pastiche néo-Renaissance, dont les colonnes de marbre sont authentiques et proviennent d'Italie.

L'église a subi de nombreux dommages lors de la Seconde Guerre mondiale avec la chute de deux bombes en 1944 entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution.

L'intérieur du sanctuaire est conçu pour recueillir le maximum de lumière et est donc très clair. C'est l'une des raisons pour lesquelles on note l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœur, on remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre les travées. Le chœur, très rénové, n'a pas récupéré ses belles boiseries baroques d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. La poutre de gloire du XVIIIe siècle qui sépare le chœur de la nef a été préservée. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite après-guerre.

Les vitraux

Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux que l'on peut observer, sont souvent mêlés à des éléments modernes. À noter cependant, l'arbre de Jessé du XVe siècle au-dessus du portail nord, avec un Jessé assis selon une habitude née en Flandres, et au-dessus du portail sud, une Crucifixion.

Les orgues

Sur le revers de la façade occidentale, subsiste un orgue renaissance. Son buffet est de Nicolas Castille.

La restauration

En , les bombes font tomber des voûtes du déambulatoire et du chœur. Le clocher ou tour-lanterne menace de s'effondrer. Des travaux confortatifs se poursuivent et l'église est partiellement rendue au culte en 1965. Le chœur est restauré en l'an 2000 et la tour-lanterne inaugurée à nouveau le [3]. En 2008, la ville de Rouen a signé l'un des tout premier « Plan Patrimoine » avec l'État, la Région et le Département, d'un montant de plus de 7 millions d'euros, pour des travaux jugés indispensables et sans cesse repoussés.

Le chantier engagé en et devant impérativement être terminé fin 2013, traite toutes les parties hautes de la couverture, la façade du transept Nord, et la totalité de la façade occidentale, remédiant ainsi à l'utilisation malheureuse, il y a plus de 150 ans, de pierres de médiocre qualité, et des conséquences qui en découlent encore aujourd'hui. Resteront à traiter la totalité de la façade Sud, y compris la reconstruction de la chapelle Sainte-Clotilde qui attend depuis 1944.

Le classement

L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[4].

Galerie

Personnalités

Notes et références

Maitre Autel de l'église Saint-Maclou par Defrance et Calais - Détruit en 1944.

Notes

    Références

    1. Site de la paroisse.
    2. Abbé Julien Loth, La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, (lire en ligne), p. 129-140.
    3. Site du diocèse.
    4. Notice no IA00021849, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Annexes

    Sources bibliographiques

    • Charles Ouin-La-Croix, Histoire de l'église & de la paroisse de Saint-Maclou de Rouen, Rouen, Mégard, , 280 p. (OCLC 427561718)
    • Abbé Julien Loth, L'Eglise Saint Maclou, in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, 1893, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, p. 129-140.
    • Julien Loth (ill. Jules Adeline), Saint-Maclou de Rouen : l'église, la paroisse, Rouen, Imprimerie Lecerf Fils, , 153 p. (OCLC 10738098).
    • René Herval, Saint Maclou de Rouen, Rouen, Defontaine, coll. « Les Richesses de chez nous », (OCLC 312965704).
    • Joseph Daoust, L'Église Saint Maclou de Rouen, Lyon (OCLC 462049592).
    • Linda Elaine Neagley, Disciplined Exuberance: The Parish Church of Saint-Maclou and Late Gothic Architecture in Rouen, University Park, Penn: The Pennsylvania State University Press, 1998.
    • Christian Moulin et Janine Vilpoix, Relevé des mariages de la paroisse de Saint-Maclou de Rouen de 1771 à 1781 : table filiative, Rouen, Cercle généalogique Rouen Seine-Maritime, .
    • Christian Moulin, Relevé des mariages de la paroisse de Saint-Maclou de Rouen de 1772 à 1782 : table filiative, Rouen, Cercle généalogique Rouen Seine-Maritime, .
    • Yves Bottineau-Fuchs, Haute-Normandie Gothique Architecture religieuse, Paris VIe, Picard, coll. « Les Monuments de la France gothique », , 403 p. (ISBN 2-7084-0617-5).
    • Martine Callias Bey, Véronique Chaussé, Françoise Gatouillat, Michel Hérold, Corpus Vitrearum - Les vitraux de Haute-Normandie, p. 359-364, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495.
    • Olivier Chaline, « Quand le ciel fait irruption dans l'église : le décor de chœur baroque de Saint-Maclou », Bulletin des Amis des monuments rouennais, 2012-2013, p. 46-70 (ISBN 978-2-918609-04-9).

    Articles connexes

    Liens externes

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