Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte d'Ambon

L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte est une église catholique située à Ambon, en France[1].

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Localisation

L'église est située dans le département français du Morbihan, sur la commune d'Ambon.

Historique

Le site est occupé dès l'Antiquité[2]. Les fouilles menées dans les années 1980 et 1990 par P. André et A. Triste ont mis au jour des vestiges pouvant appartenir à un habitat gallo-romain. Entre la fin de l'Antiquité et l'époque romane, un oratoire formé de deux constructions quadrangulaires est élevé à l'emplacement du transept, associé à un cimetière[3].

Au IXe siècle, la paroisse d'Ambon apparaît dans le cartulaire de Redon.

Au XIe siècle, l'église Sainte-Julitte est mentionnée dans le cartulaire de Quimperlé[4].

Au début du XIIe siècle, la paroisse est donnée par l'évêque de Vannes à l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys qui y établit un prieuré[4].

L'édifice actuel est construit en plusieurs campagnes.

La nef pourrait dater de l’époque pré-romane (Xe siècle) ou du début de l'époque romane [1], mais cette datation haute ne fait pas l'unanimité : son plan archaïque pourrait avoir été conditionné par celui d'un édifice plus ancien[5]. Le transept et le chevet sont construits à la fin du XIe[4] ou au début du XIIe siècle[5]. Les fouilles archéologiques ont montré que ce dernier était originellement formé d'une abside semi-circulaire encadrée par deux absidioles de même forme[3].

Au XIVe et XVe siècles, le chœur est reconstruit. On bâtit également le porche nord.

L'église subit de profonds remaniements au XVIIe siècle qui en modifient totalement l'extérieur à l'exception de la façade ouest. On agrandit la chapelle nord du chœur (chapelle du Rosaire) et on élève la chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié dans le collatéral nord entre le porche et le transept. On obstrue les fenêtres hautes de la nef et la toiture est transformé en toit à deux pans. Le sol est surélevé à l’intérieur.

Au XIXe siècle, la sacristie est construite au sud-est du chevet[3].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le [1].

Description

L'édifice roman était en croix latine à transept peu marqué et chevet à chapelles semi-circulaires échelonnées. Du fait des adjonctions successives, l’église présente aujourd’hui un plan irrégulier. Elle mesure environ 28 × 12 mètres [6].

Une tour carrée surmontée d'une flèche d'ardoise s'élève sur la croisée du transept.

La façade ouest du XIIe siècle[5] est percée d'une porte de plein cintre à simple rouleau encadrée de deux contreforts maçonnés reliés par un second arc de plein cintre en saillie. Au-dessus, le pignon est percé d'une grande fenêtre de plein cintre.

On note la présence de maçonnerie en opus spicatum au pignon du transept et du croisillon sud[3].

À l’intérieur, la nef de cinq travées, couverte de charpente, s'ouvre sur les bas-côtés par des arcs fourrés de plein cintre à simple rouleau retombant directement sur de massives piles carrées. Leurs arrêtes sont abattues en chanfrein, disposition masquée par l'enduit qui recouvre les parois[3]. Les fenêtres hautes aujourd'hui bouchées sont petites et assez ébrasées.

La croisée du transept de plan oblong, couverte d'une voûte en berceau, s'ouvre par des arcs diaphragmes de dimension à peine supérieure à celle des grandes arcades. Ils retombent sur des colonnes engagées à chapiteaux. Ceux de l'arc donnant sur la nef sont décorés de motifs végétaux de type corinthien. Ils s’apparentent aux chapiteaux de Saint-Gildas de Rhuys, Sulniac, Plumergat et Locmariaquer et peuvent être datés de la fin du XIe siècle[4].

Des traces de décor peint roman subsistent au sud de la croisée du transept[4].

Le chœur gothique à chevet plat s'achève par une baie ogivale à remplage. Il s'ouvre sur les chapelles latérales au nord et au sud par deux arcs brisés retombant des colonnes.

Annexes

Articles connexes

Références

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