École nationale supérieure des mines d'Alès
L'École nationale supérieure des mines d'Alès, aussi connue sous le nom de IMT Mines Alès, École des mines d'Alès ou EMA, est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[1].
Fondée en 1843 sous l'ordonnance royale du roi Louis-Philippe, l'école est l’une des plus anciennes écoles d'ingénieurs. Historiquement implantée à Alès, elle dispose aujourd'hui d'une extension à Pau. Elle est membre de l'Institut Mines-Télécom, du Groupe des écoles des mines et de la Conférence des grandes écoles. Les cursus menant soit au diplôme d'ingénieur "historique" de l'école des mines d'Alès (Ingénieur généraliste), soit aux diplômes d'ingénieur spécialisé par apprentissage de l'école, se déroulent en trois ans.
Historique[2]
Pour répondre au besoin de formation de maîtres mineurs compétents, le projet de création d'une école fut adopté au Conseil Municipal de la ville d'Alès le . En , le conseil général émit un avis favorable. Le , une ordonnance royale institue l'école. La première promotion fut installée en . L'École a d'abord été un outil de promotion sociale pour le bassin d'Alès. Le niveau d'enseignement y augmente progressivement, de plus en plus de candidats se présentent, et les élèves sortants occupent des postes de chefs d'exploitation et d'ingénieurs.
La Première Guerre mondiale (1914-1918) oblige l'École à fermer ses portes.
Pendant la période 1918 à 1960, les offres de formations dans le domaine de la mine proposées par l'École se diversifient (personnel de maîtrise et géomètre des mines, conducteurs de travaux miniers...) mais comme il n'y a pas de diplôme défini, le nombre d'élèves baisse. Pour attirer plus de candidats, une campagne d'information, la construction d'une nouvelle école et la proposition d'un diplôme d'ingénieur, autorisé dès 1965.
De 1960 à 1970 : l'École devient l'École nationale technique des mines d'Alès. Devant la baisse de l'activité minière, l'École diversifie ses enseignements vers de nouveaux domaines industriels.
Dès la rentrée 1973, l'EMA reçoit - pour la première fois - une élève féminine, puis 3 en 1975 et 5 en 1976, (le pourcentage progressera lentement pour arriver à plus de 30 % aujourd'hui) et favorise par son enseignement la création d'entreprise.
Les années 1990 voient l'implantation de l'école en dehors d'Alès sur deux sites situés à Nîmes et Pau.
En 1999, l'enseignement et la recherche se déclinent sur trois axes :
- Culture de l'entrepreneuriat
- Incubateur technologique
- Partenariats avec les technopoles.
En , l'École devient un établissement public à caractère administratif rattaché à l'Institut Mines-Télécom[3] et en 2017, elle en devient une école interne[4].
À la rentrée 2017, l'École rapatrie ses activités du site de Nîmes vers les locaux d'Alès[5].
Directeurs
Thierry de Mazancourt est nommé directeur de l'école à partir du , après avoir été le président du conseil d'administration de 2017 à 2018. Le , il annonce son départ le .
Présidents du Conseil d'école
L'actuel président du conseil d'administration est Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz.
Identité visuelle
(19XX-200Y) (200Y-2013) (2013-2017) Logo depuis le
Campus
La majeure partie des installations se situe dans la ville d'Alès. La Maison des Élèves (surnommée la Meuh) est installée dans une pinède de plusieurs hectares à Alès. Le site offre des chambres individuelles ou doubles, meublées et équipées (intranet/internet).
Le site dispose de pavillons d'accueil et d'un ensemble de locaux communs : une buanderie, des salles de jeux, un bar, un auditorium...
Enseignement
Ingénieur généraliste
Après une première année commune, les élèves de deuxième et troisième année choisissent une option de spécialité parmi les 10 proposées, au sein de 6 grandes thématiques, portées par les laboratoires de recherche de l'École : Génie Civil et Bâtiment Durable (GCBD), Environnement, Energie et Risque (EER), Informatique et Intelligence Artificielle (IIA), Ecoconception et Matériaux Innovants (ECOMAP), Ingénierie du Sous-Sol et des Ressources Minérales (ISERM) et Performances Industrielles et Systèmes Mécatroniques (PRISM)[9].
Se voulant tournée vers l'international, l'École offre la possibilité aux élèves d'effectuer un ou plusieurs semestres à l'étranger, ainsi que des doubles diplômes avec des universités et écoles partenaires.
Le recrutement des futurs élèves-ingénieur se fait majoritairement via le Concours Mines-Telecom (banque de notes du concours commun Mines-Ponts), le reste des places est prévu via des admissions parallèles.
Ingénieur par apprentissage
L'École ouvre en septembre 2008 deux formations d'ingénieurs spécialisés en alternance par apprentissage, d'une durée de 3 ans : l'une dans le domaine du bâtiment (CMC, conception et management de la construction) et l'autre dans le domaine de l'informatique et des réseaux (INFRES). Elle propose depuis 2015 une formation en mécatronique (MKX)[10].
Ces formations sont ouvertes aux titulaires de certains diplômes bac + 2 (DUT, BTS et L2) ou issus de classe préparatoires, et sont également certifiées par la Commission des titres d'ingénieur. Elles délivrent donc également un diplôme d'ingénieur.
Les unités de recherche
- LSR (Laboratoire des Sciences des Risques)
- PCH (Polymères composites et hybrides)
- UMR Euromov-DHM
- UMR HSM (Hydrosciences Montpellier)
- UMR IPREM (Institut de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux)
- UMR LMGC (Laboratoire de Mécanique et Génie Civil)
L'incubateur technologique
L'école propose un incubateur technologique[11],[12] ainsi qu'une pépinière d'entreprises[13].
L'incubateur est un des plus anciens et prestigieux de France. Il a notamment accompagné des entreprises comme Teads ou MEDTECH.
Le musée minéralogique
L'École des mines d'Alès possède un musée minéralogique en raison de son histoire[14]. Ce musée est destiné à l'origine à l'enseignement des élèves-ingénieurs[15]. Ces collections ont formé la base du Musée Minéralogique de l'École des Mines d'Alès. Ce musée s'est enrichi par quelques achats, mais principalement grâce aux dons d'anciens élèves ou d'amateurs éclairés. Le musée dispose d'une collection de plus de 100 000 échantillons[16]. Le musée est ouvert au public et présente trois collections :
- La collection minéralogique,
- La collection paléontologique,
- La collection pétrographique.
Clubs et associations
Le Cercle des Élèves[17] est une association loi 1901 qui regroupe les étudiants de l’École des Mines d’Alès dans le but de coordonner et d’animer des activités socioculturelles mais aussi de promouvoir des évènements tout au long de l’année visant à faire connaître l’École des Mines d’Alès et ses étudiants.
Les équipes sportives de l'École des Mines d'Alès participent à de nombreux tournois étudiants, comme le Challenge Centrale Lyon (CCL), le TRAMS, le TOSS ou le Cartel des Mines, un événement sportif annuel de trois jours créé en 1962 à l'initiative de l'École nationale supérieure des mines de Paris regroupant des équipes de toutes les Écoles des Mines d'Europe (Paris, Douai, Nantes, Alès, Albi-Carmaux, Saint-Étienne, Nancy, Madrid, Vigo, Oviedo, Turin, Bochum, Cracovie, Saint-Pétersbourg) ainsi que depuis 2013 l'Emines de Benguerir au Maroc.
Créée en 1989, Emagine est la Junior-Entreprise de l'École des mines d'Alès[18].
Depuis 2002[19], les étudiants organisent également le Festival de la Meuh Folle, festival de musique annuel qui se tient au Parc des expositions de Méjannes-lès-Alès[20].
Anciens élèves des mines d'Alès
- François Joseph Fournier (1857-1935), aventurier belge
- Général Abdon Robert Casso (1912-2002), résistant français, commandant la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, maire de Valmanya, maire du 17ème arrondissement de Paris.
- Michel Lallement (1942-), ancien président de Razel Bec
- Mohamed Moubdii[21] (ar) (1954-), ministre délégué marocain
- Claire-Anne Reix[22] (1958-), présidente du Palais des festivals et des congrès de Cannes
- Pierre Keiflin[23] (1959-), co-fondateur de Netia et Vogo
- Hervé-Yves-Martin Hehomey[24] (1963-), ministre des infrastructures et des transports du Bénin
- Christophe Carniel[23] (1966-), co-fondateur de Netia et Vogo
- Mohammed Talal[25] (1966-), dirigeant de sociétés et vice-président du patronat marocain
- Sébastien Martinez[26] (1987-), champion de France de mémoire
Autres personnalités liées à l'école
Depuis la fin des années 1940, chaque promotion est parrainée par une ou plusieurs personnalités françaises ou étrangères[27], parmi lesquelles on retrouve entre autres Jean d'Ormesson (parrain de la promotion 162), Edmond H. Fischer (parrain de la promotion 150) ou bien encore Michel Crépeau (parrain de la promotion 134).
- Bernard Pagès (1940-), sculpteur dont l'œuvre « La Pierre à l'éperon »[40] se trouve dans les jardins de l'école
- Tahar Ben Jelloun (1944-), parrain de l'association des internationaux de l'école des mines d'Alès
- Hassan Abouyoub (1952-), président d'honneur de l'association des internationaux de l'école des mines d'Alès
- Henri Orlandini (1955-2016), coach sportif à l'école
Notes et références
- Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
- « Histoire de l'Ecole des Mines d'Ales (ou Alais) », sur www.annales.org (consulté le )
- Décret no 2012-279 du 28 février 2012 relatif à l’Institut Mines-Télécom
- Décret no 2016-1527 du 14 novembre 2016 modifiant le décret no 2012-279 du 28 février 2012 relatif à l'Institut Mines-Télécom.
- « Nîmes : une école d’ingénieurs remplacera l'école des mines d'Alès », sur midilibre.fr, (consulté le )
- Arrêté du 19 janvier 2018 portant nomination du directeur de l'Ecole nationale supérieure des mines d'Alès, (lire en ligne)
- Arrêté du 11 janvier 2017 portant nomination du président du conseil d'école de l'Ecole nationale supérieure des mines d'Alès, (lire en ligne)
- Arrêté du 19 janvier 2018 portant nomination du président du conseil d'école de l'Ecole nationale supérieure des mines d'Alès : M. TROUVÉ (Thierry), (lire en ligne)
- « Formation | IMT Mines Alès », sur www.mines-ales.fr (consulté le )
- « Enseignements Mécatronique | Site de l'Ecole des mines d'Alès », sur www.mines-ales.fr (consulté le )
- « L’INCUBATEUR TECHNOLOGIQUE DE L’ÉCOLE DES MINES D’ALÈS. L'incubateur des Mines d'Ales est un des plus anciens et des prestigieux de France. Plusieurs entreprises ou entrepreneurs de renom y sont passés (Entre autres : TEADS, MEDIAPIC ...). », sur Alès Cévennes (consulté le )
- « Incubateur Mines Alès », sur incubateur.cohttp://www.mines-ales.fr/incubateur
- « L’Ecole des Mines d’Alès et ses pépinières d’entreprises : stratégie et actualité », sur entreprendre en languedoc, (consulté le )
- http://mines-ales.fr/pages/le-musee-mineralogique-de-lecole-des-mines-dales
- « Le Musée Minéralogique de l'Ecole des Mines d'Alès | Site de l'Ecole des mines d'Alès », sur www.mines-ales.fr (consulté le )
- « Location de vacances - Gîtes, Chambres d'hôtes / Gîtes de France® », sur Gîtes de France® (consulté le ).
- Super Utilisateur, « Cercle des Élèves de l'École des Mines d'Alès - Accueil », sur www.cercle-des-eleves.fr (consulté le )
- http://www.emagine.asso.fr/presentation/la-junior-entreprise
- « Festival de la Meuh Folle 2013 / TV Languedoc », sur TV Languedoc (consulté le ).
- http://meuhfolle.com
- « Biographie de M. Mohamed Moubdii », sur maroc.ma
- « Cannes: Claire-Anne Reix, une scientifique pour le Palais des Festivals | WebTimeMedias », sur www.webtimemedias.com (consulté le )
- « Christophe CARNIEL et Pierre KEIFLIN (1988), Co-fondateurs de NETIA et VOGO | Site de l'Ecole des mines d'Alès », sur www.mines-ales.fr (consulté le )
- (en-US) Mines Alès Alumni, « Mines Alès Alumni - Carnet », sur www.mines-ales.org (consulté le )
- « Qui est Mohamed Talal, candidat à la vice-présidence de la CGEM? », sur Medias24 - Site d'information (consulté le )
- « Sébastien Martinez, cortex pas minus », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Mines Alumni, Annuaire des diplômés des Mines, Alès, , 665 p., p. 61-62
- « Dossier de presse - Mines Alès »
- « Journal d'information de la Ville d'Alès n°34 - novembre 1998 »
- « Accueil_EMA », archive.is, (lire en ligne, consulté le )
- « ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE. de France. Une confirmation du boum économique que connaît l agglomération alésienne depuis cinq ans. p.8 - PDF », sur docplayer.fr (consulté le )
- « Alès : "L'évolution foudroyante des technologies de la communication" vue par Michel Serres », sur www.midilibre.fr (consulté le )
- « Journal d'information du Grand Alès en Cévennes - janvier 2006 - n°47 »
- Le Soleil doit pouvoir briller pour tout le monde (Maurice André) : Souvenirs et mémoires du Trompette du siècle, Editions Publibook, , 88 p. (ISBN 978-2-7483-7503-9, lire en ligne)
- « Journal d'information du Grand Alès en Cévennes - juin 2008 - n°72 »
- « Dossier de presse 2008 baptême de la promotion sortante »
- Service Communication - Cellule Web - Ville d'Ales, « Portail Alès en Cévennes », sur www.alescevennes.fr (consulté le )
- « Un ancien élève parraine la promotion de lEMA », sur www.midilibre.fr (consulté le )
- « Alès : le PDG de Total parrain de 263 nouveaux ingénieurs », sur MidiLibre.fr (consulté le )
- « La Pierre à l'éperon (Bernard Pagès) - atlasmuseum », sur publicartmuseum.net (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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