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Notions générales

Le flux lumineux, l'éclairement,... sont des grandeurs visuelles qui ne peuvent rendre compte parfaitement de l'ensemble du rayonnement d'une source, non seulement parce que ce dernier comporte presque toujours une part très importante de radiations invisibles, mais encore parce que toutes les couleurs ne sont pas perçues avec la même intensité. Il faut donc définir de nouvelles grandeurs énergétiques correspondant aux autres grandeurs lumineuses. Le flux énergétique se mesurera en W, l'éclairement énergétique en W/m2, etc.

Il n'y a pas de limite précise entre les rayonnements électromagnétiques visibles et invisibles, car la transition entre les uns et les autres se fait très graduellement. Cette transition dépend en outre des individus, de leur état de santé et/ou de fatigue, et aussi de l'intensité du rayonnement considéré. Cette question a beaucoup préoccupé les savants tout au long du XIXe siècle avant de trouver une interprétation physique et mathématique au début du XXe. Auparavant, on ne se préoccupait guère des problèmes de rendement car les lampes à huile et les chandelles étaient la principale source d'éclairage. Tout a changé avec l'apparition du gaz d'éclairage et surtout des premières ampoules électriques.

Perley Gilman Nutting (1873-1949), fondateur de la Optical Society of America) travailla sur ce sujet en 1907. C'est lui qui proposa de caractériser la visibilité des radiations en prenant pour référence celle dont la luminosité paraît la plus forte à puissance énergétique égale, à savoir le jaune-vert de longueur d'onde 555 nm (ou si l'on préfère 0,555 µm). Cette radiation a une efficacité lumineuse de 683 lumens par watt, qui correspond à un facteur de luminosité égal à 1 par définition. Il s'ensuit que les facteurs de visibilité de toutes les autres lumières, monochromatiques ou composées, seront exprimés par des nombres compris entre 0 et 1.

Définitions

Si l'on appelle le flux énergétique d'un rayonnement monochromatique et le flux visuel correspondant, ces deux grandeurs sont liées par une relation de la forme :

Le terme est appelé efficacité lumineuse spectrale, il est nul pour les radiations invisibles et atteint sa valeur maximale pour , c'est-à-dire dans le jaune-vert qui est perçu comme la plus vive des couleurs saturées.



L est appelé « équivalent mécanique du lumen vert-jaune », on a ici une définition équivalente à celle de l'équivalent mécanique de la calorie, bien connu des physiciens. L vaut 0,00146 W/lm en vision diurne (photopique).

L'équation peut se mettre sous la forme :

est un coefficient variable de 0 à 1, appelé efficacité lumineuse spectrale relative de la radiation de longueur d'onde ou plus simplement facteur de visibilité spectral.



Le graphe représentant la variation de l'efficacité en fonction de la longueur d'onde est appelé courbe de visibilité relative de l'œil. Indépendamment du fait que certaines personnes, désignées plus ou moins abusivement sous le terme générique de «daltoniens», ne perçoivent pas certaines couleurs, les nombreuses mesures de Gibson et Tyndall ont montré que 8% des hommes (contre seulement 0,5% des femmes) ont une vision des couleurs qui s'écarte sensiblement de la moyenne. C'est pourquoi la Commission Internationale de l'Eclairage a été conduite à définir un "observateur moyen" et à imposer les valeurs de l'éfficacité lumineuse spectrale dans une norme.

Le maximum de la fonction est situé vers 0,555 μm en éclairage photopique (diurne), mais se décale dans le bleu-vert aux environs de 0,5 μm en éclairage scotopique (nocturne). L'éclairement crépusculaire correspond à des valeurs intermédiaires entre ces deux extrêmes. Ce phénomène a été étudié par Purkinje. A la tombée de la nuit, les rouges et orangés sont très mal perçus et la lumière, bien qu'elle en contienne encore une grande proportion, paraît bleutée. Les photographies en couleurs prises à ce moment-là peuvent avoir une dominante inacceptable.

Valeurs normalisées

Efficacité lumineuse relative. Vision photopique (norme de 1924)

(nm)

(nm)

(nm)

(nm)

(nm)
   4000,000 4 5000,323 6000,631 7000,004 1
4100,001 2 5100,503 6100,503 7100,002 1
4200,004 0 5200,710 6200,381 7200,001 05
4300,011 6 5300,862 6300,265 7300,000 52
4400,023 5400,954 6400,175 7400,000 25
4500,038 5500,995 6500,107 7500,000 12
4600,060 5600,995 6600,061 7600,000 06
4700,091 5700,952 6700,032 7700,000 03
3800,000 0 4800,139 5800,870 6800,017 7800,000 015
3900,000 1 4900,208 5900,757 6900,008 2   


Efficacité lumineuse relative. Vision scotopique (norme de 1951)

(nm)

(nm)

(nm)

(nm)

(nm)
   4000,009 29 5000,982 6000,033 15 7000,000 017 80
4100,034 84 5100,997 6100,015 93 7100,000 009 14
4200,096 6 5200,935 6200,007 37 7200,000 004 78
4300,199 8 5300,811 6300,003 335 7300,000 002 546
4400,328 1 5400,650 6400,001 497 7400,000 001 379
4500,455 5500,481 6500,000 677 7500,000 000 760
4600,567 5600,328 8 6600,000 312 9 7600,000 000 425
4700,676 5700,207 6 6700,000 148 0 7700,000 000 241
3800,000 589 4800,793 5800,121 2 6800,000 071 5 7800,000 000 139
3900,002 209 4900,904 5900,065 5 6900,000 035 33   

Ce second tableau fait apparaître le phénomène de Purkinje grâce à la couleur des échantillons qui sont de plus en plus sombres au fur et à mesure que l'on va vers le rouge extrême.

Graphes

Efficacités lumineuses relatives, échelle linéaire
Efficacités lumineuses relatives, échelle logarithmique

Photographies commentées

Marathon à Taipei ;

En faible lumière, l'œil perd progressivement la vision des couleurs et le phénomène de Purkinje décale sa sensibilité maximale vers le bleu ; ce sont donc les rouges qui disparaissent les premiers. Les appareils photographiques ne sont pas sujets à ce phénomène et c'est pourquoi, dans les ambiances relativement sombres, le rendu des rouges peut souvent paraître artificiel.

Notion de rendement lumineux

L'efficacité lumineuse établit une relation entre le flux lumineux correspondant à un rayonnement et le flux énergétique transporté par ce rayonnement. Ceci ne préjuge en rien de la manière dont ce rayonnement est produit, en particulier lors de l'utilisation des appareils d'éclairage ; il manque donc d'une certaine manière l'aspect économique des choses.

Les sources lumineuses telles que les lampes à incandescence, les arcs électriques, les manchons à gaz, les tubes fluorescents, les diodes électroluminescentes, etc. reçoivent de l'énergie sous forme calorifique, chimique ou le plus souvent électrique. Or, la puissance fournie à ces sources n'est pas entièrement réémise sous forme de rayonnement, une partie plus ou moins importante est transformée en chaleur perdue par convection ou par conduction. Le rendement énergétique d'une source, rapport sans dimension entre la puissance qu'elle rayonne et l'énergie qu'on lui fournit, est toujours inférieur ou très inférieur à 1.

Le rendement lumineux est défini comme le rapport entre le flux lumineux fourni par une source et la puissance fournie à cette source. Il est donc le produit du rendement énergétique par l'efficacité lumineuse. Comme cette dernière, il s'exprime en lumens par watt.



pour en savoir plus : cette notion est développée dans le chapitre consacré aux sources lumineuses.

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