< Photographie < Fabricants < Royer

PHOTOGRAPHIE


Un wikilivre pour ceux qui veulent apprendre la photographie de façon méthodique et approfondie.

Enrichissez-le en mettant votre propre savoir à la disposition de tous.

Si vous ne savez pas où intervenir, utilisez cette page.

Voyez aussi le « livre d'or ».


Aujourd'hui 31/08/2021, le Wikilivre de photographie comporte 7 123 articles
plan du chapitre en cours

Fabricants et marques

N'hésitez pas à compléter les fiches des appareils !

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Ca.a CZ Ep Fu Ko.a.f Le Mi Ni.a Ol Pa Pe Ri Sa Si So Ta




  • Catégorie et sous-catégories photo Catégorie:Photographie

Quelques sites de référence :



Quoi de neuf
Docteur ?


ajouter une rubrique

les 10 dernières mises à jour notables
  1. Southworth & Hawes (2 mars)
  2. Showa Optical Works (29 février)
  3. Bradley & Rulofson (4 janvier, MàJ)

- - - - - - - - - -

  1. Lucien Lorelle (10 décembre, MàJ)
  2. Groupe des XV (10 décembre)
  3. MàJ de la liste des APN Sony (10 décembre)
  4. Alfred Stieglitz (17 novembre)
  5. Classement et archivage (12 novembre)
  6. ADOX (24 août)
  7. Hippolyte Bayard (22 août)
cliquez sur les titres ci-dessous pour dérouler les menus


Royer Savoyflex III



Caractéristiques

Général
Type d'appareilreflex 24x36 à obturateur central et automatisme (débrayable) à priorité vitesse
Pays de fabricationFrance (sauf l'obturateur et la cellule)
Disponibilité1959 ► 1963 (production)
Prixen 1960-1961 : 780 FF chez Photo Hall[1], 830 FF chez Grenier Natkin[2], 980 FF chez Odéon Photo[3]
Format de film135
Construction du boîtiermétallique
Avance du filmpar levier
Compteur de vuesdégressif, remise à zéro manuelle
Mise en marche-
Particularitéssélection du diaphragme asservie mécaniquement à la position de l’aiguille du posemètre (mécanisme débrayable), lui-même couplé au réglage des vitesses
Optique
ObjectifsSOM Berthiot 50 mm f/2,8 (non interchangeable), mise au point par rampe hélicoïdale de l'infini à 80 cm ; extension de la mise au point de 80 cm à 35 cm par rotation de la lentille frontale (sauf sur la 1ère série); compléments optiques se montant à l’avant : Hyperflex 35 mm f/2,8, Ampliflex 80 mm f/4, Macroflex 50 mm f/2,8.
Monture des objectifsmonture avant à filetage intérieur, diamètre 32 mm
Présélection du diaphragmeoui
Visée et affichage
Viseurreflex à dépoli, lentille de Fresnel et prisme redresseur à 3 réflexions internes
Accessoires de visée
Informations dans le viseurstigmomètre
Écran à cristaux liquides-
Mise au point
Manuelledépoli + stigmomètre à 45°
Autofocusnon
Stabilisationnon
Touche de profondeur de champnon
Obturateur
Typecentral
Fabricant ou marqueProntor Reflex (Gauthier)
Vitesse minimale (s)1 en mode manuel, 1/30 en mode automatique
Vitesse maximale (s)1/500 (1/300 sur la première série)
Pose B ou TB
Prise de vue en rafalesnon
Retardement (s)10
Déclencheurà main gauche sur le dessus avec filetage central pour déclencheur souple
Expositions multiplesdébrayage de l’entraînement du film par enfoncement d’un bouton sur le dessus, entre viseur et levier d’armement (sert au rembobinage)
Exposition
Modes photo (M A S P)-
Modes scènes et autres-
Modes de mesureposemètre au sélénium couplé ; diaphragme indiqué par une aiguille dans un cadran gradué de 2,8 à 22 (tournant selon le réglage de la vitesse) sur la face supérieure du renflement cylindrique situé à droite de l’objectif (vu du viseur)
Sensibilité du film (ISO)de 10 à 200
Correction d'expositionpar insertion de grilles atténuatrices devant la cellule
Mémorisation de la mesure-
Autres données
Flash
Flash intégrénon
Synchronisationdouble (M/X)
Modes
Nombre-guide et portée
Prise pour flash externeoui
Autres caractéristiques
Écrou de piedfiletage au pas Kodak
Alimentationfonctionne sans pile
Contrôle des piles-
Dimensions L x h x p (mm)130 x 90 x 80
Poids (g)780-800
Accessoires fournisjeu de grilles atténuatrices réduisant la sensibilité de la cellule selon la sensibilité de la pellicule
Accessoires en optionsac cuir "tout prêt", parasoleil, filtres, bonnettes et compléments optiques
Diverssemblable au Savoyflex II, la cellule photoélectrique et l’automatisme en plus, l’échelle des indices de lumination en moins ; miroir "éclair" sur la version IIIE (1962)

Commentaires

Aux caractéristiques du Savoyflex II, le Savoyflex III ajoute une cellule photoélectrique couplée permettant un réglage automatique du diaphragme.

Cellule photoélectrique. La cellule au sélénium est une production Westinghouse. La prise en compte de la sensibilité de la pellicule se fait par atténuation de l'éclairement de la cellule au moyen d’un jeu de grilles s'insérant devant celle-ci. La pleine sensibilité correspond aux pellicules de 200 ASA. Une aiguille visible dans un petit cadran gradué à droite de l'objectif (vu du photographe) indique le diaphragme déterminé par l'éclairement de la cellule pour la vitesse sélectionnée.

Sélecteur automatique de diaphragme. La paternité de l’invention est attribuée à Alphonse Martin[4]. Breveté en 1939 et perfectionné après guerre, le dispositif a été inauguré en 1957 sur une caméra 8 mm, l’Automatique LD8 des Ets Pierre Lévèque[5]. Son adaptation à un appareil photographique a nécessité l’intégration du paramètre « vitesse », faisant du Savoyflex III ce qui est souvent présenté comme l’un des tout premiers reflex automatiques mais aussi l’un des moins fiables[6].

Fonctionnement en mode automatique. Pour ce faire, l'index de la bague des diaphragmes doit être placé devant le repère A et la vitesse, choisie entre de 1/30 à 1/500 s (chiffres gravés en rouge). Le réglage du diaphragme est commandé par l'enfoncement du bouton de déclenchement, juste avant (1/10 s) que celui-ci se produise. Si l'éclairement est insuffisant ou excessif, le déclenchement se bloque. On peut anticiper ce blocage en vérifiant au préalable que l'aiguille du posemètre ne se trouve pas dans l'une des deux plages noires extérieures aux limites de l'échelle des diaphragmes accessibles (de 2,8 à 22) et au besoin, diminuer ou augmenter la vitesse en conséquence.

Fonctionnement en mode manuel. Les bagues des diaphragmes (22-16-11-8-5,6-4-2,8) et des vitesses (1-1/2-1/4-1/8-1/15-1/30-1/60-1/125-1/250-1/500 s) sont conjuguées. En dehors de la position A (diaphragme automatique), elles sont solidaires l’une de l’autre. Pour les tourner séparément, il faut appuyer simultanément sur un poussoir porté par la bague des diaphragmes. A la différence des Savoyflex I et II, ce modèle n'est pas gradué en indices de lumination.

Compléments optiques. Il est intéressant de noter que des compléments optiques similaires (Hyper Cinor et Ampli Cinor) ont été conçus pour la caméra Eldématic qui a succédé à l’Automatique LD8.

Miroir éclair. L’escamotage du miroir est plus rapide sur la version IIIE (1962-1963), au déclencheur plus court. Un verrou à gauche de l'oculaire permet de bloquer le retour du miroir pour les poses longues.

Griffe porte-accessoire. Une griffe porte-accessoire est montée en série sur la version IIIE (1962-1963). En son absence, le flash se fixe sur l’écrou de pied.

Filiations. « La voie semée d’embûches de l’automatisme mécanique[7] » a-t-elle été ouverte par le Savoyflex III ? En réalité, l’idée était dans l’air depuis plusieurs années et les fabricants d'alors ne manquaient pas d'imagination. Dans le domaine des caméras amateur, outre l’Eldématic, on peut citer la SEM Véronic (1960)[8] et les objectifs à diaphragme automatique Servo Cinor développés par la SOM Berthiot[9]. Si émulation il y a eu, elle est à rechercher du côté des concurrents du Savoyflex III qu'ont été les Focaflex Automatic (1960), Voigtländer Ultramatic (1961), Agfa Selectaflex (1963) et Zeiss Ikon Contaflex Super B (1963). Mais l'engouement semble avoir été plus vif dans la catégorie non reflex, particulièrement chez Agfa (Automatic 66, 1956; Optima, 1959; Optima I, 1960; et suivants), également chez Adox (Polomatic, 1961), Voigtländer (Dynamatic, 1961; Vito Automatic, 1961) et Zeiss Ikon (Tenax Automatic, 1961; Contessamat, 1963), sans oublier deux tentatives plus confidentielles en France chez Foca (Focamatic, 1961) et Alsaphot (Maine IIIa, 1961).

Bibliographie

  • PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.

Liens

Notes et références

  1. Catalogue Photo Hall, 1960 http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1260474687.jpg
  2. Catalogue Grenier Natkin http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1312293231.jpg
  3. Catalogue Odéon Photo, 1960-1961 http://collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1335259531.jpg
  4. PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
  5. Fiche détaillée de la caméra LD8 Eldématic, Catalogue des collections de la Cinémathèque française https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/camera-film-double-8-mmap-97-1944.html
  6. PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
  7. Selon PONT, Patrice-Hervé. Maxifiche 24x36 Royer. In : Les Fondamentaux du club Niépce-Lumière n° 15, décembre 2005.
  8. http://www.vintagecameras.fr/sem/sem-veronic
  9. https://www.cinematheque.fr/fr/catalogues/appareils/collection/objectif-de-camera-8-mmap-97-1945.html
Cet article est issu de Wikibooks. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.