furie

Voir aussi : Furie

Français

Étymologie

Du latin furia.

Nom commun

SingulierPluriel
furie furies
\fy.ʁi\

furie \fy.ʁi\ féminin

  1. (Mythologie) Divinité infernale dont la fonction était de tourmenter les méchants, les criminels, soit dans les enfers, soit sur la terre.
  2. (Figuré) (Courant) (Familier) Femme très méchante et très emportée.
    • Ô trahison conçue au sein d’une furie !  (Pierre Corneille, Cinna ou la Clémence d’Auguste, IV, 1)
    • Quoi ! votre amour se veut charger d’une furie
      Qui vous détestera […]
       (Jean Racine, Andromède, III, 1)
    • Elles [des femmes qui suivaient l’armée d’Arioviste] lui défendirent de livrer bataille avant la nouvelle lune ; ces furies allaient sacrifier à leurs dieux Procilius et Titius, deux ambassadeurs envoyés par César à ce perfide Arioviste.  (Voltaire, Memmius, V)
  3. Emportement de colère, par référence à la fureur vengeresse qui animait incessamment les Furies.
    • Que sert de s’emporter à ces vaines furies ?  (Pierre Corneille, Médée, V, 6)
    • Où fuirais-je de vous après tant de furie ?  (Pierre Corneille, Rodogune princesse des Parthes, V, 4)
    • Vient-on avec furie
      Arracher de vos bras votre fils Zacharie ?
       (Jean Racine, Athalie, III, 4)
  4. (Par extension) Comportement sanguinaire.
    • Les bourreaux doivent savourer la même omnipotence, se livrer à pareille furie, goûter une égale joie de meurtrir sans remords.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  5. (Par hyperbole) Simple mécontentement.
  6. Mouvement violent et impétueux d’un animal irrité.
    • Le lion en furie. La furie des bêtes sauvages.
  7. Impétuosité de colère, d’attaque.
    • Furie française, ardeur impétueuse avec laquelle les troupes françaises se portent à l’attaque.
    • Ce qui s’appelle deçà les monts la furie française a plus d’une fois réussi très utilement delà les monts.  (Jean-Louis Guez de Balzac, De la cour, 4e discours)
    • N’a-t-il pas des mutins dissipé la furie ?  (Pierre Corneille, Héraclius empereur d’Orient, V, 7)
    • Il a trop écouté son aveugle furie.  (Voltaire, Tancrède, V, 6)
  8. Impétuosité d’action, action rapide.
    • Massinisse en un jour voit, aime et se marie ;
      A-t-on jamais parlé d’une telle furie ?
       (Jean de Mairet, Sophonisbe, IV, 5)
    • Il écrit, de cette furie, à tout ce qui est hors de Paris.  (Marquise de Sévigné, 226)
  9. Passion excessive et déraisonnable.
    • Et que sert à Cotin la raison qui lui crie :
      N’écris plus, guéris-toi d’une vaine furie ;
      Si tous ces vains conseils, loin de la réprimer,
      Ne font qu’accroître en lui la fureur de rimer ?
       (Nicolas Boileau-Despréaux, Satires VIII : À M. M***, Docteur de Sorbonne)
  10. Grande violence des choses.
  11. État le plus violent d’une chose, sa plus grande intensité.
    • Furie infernale, affection observée en Suède, caractérisée par une éruption furonculeuse très douloureuse.
    • La furie de la mêlée. Dans la furie de son mal. La furie de la fièvre.
  12. (Musique) Morceau d’un mouvement vif, dans un ballet, avec un caractère analogue à l’action des passions violentes.
  13. Ancienne étoffe de soie des Indes, ainsi nommée des figures hideuses qui y étaient imprimées.

Synonymes

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • France (Toulouse) : écouter « furie »

Anagrammes

Voir aussi

Références

Tchèque

Étymologie

Du latin furia.

Nom commun

Cas Singulier Pluriel
Nominatif furie furie
Vocatif furie furie
Accusatif furii furie
Génitif furie furií
Locatif furii furiích
Datif furii furiím
Instrumental furií furiemi

furie \Prononciation ?\ féminin

  1. Furie.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

Dérivés

Références

Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.