coin

Voir aussi : Coín

Français

Étymologie

(XIIe siècle) Du latin cuneus (« coin à fendre le bois » ou « tout objet ayant la forme d’un coin ») qui a également donné en français le terme cunéiforme (« en forme de coin »).

Nom commun

SingulierPluriel
coin coins
\kwɛ̃\

coin \kwɛ̃\ masculin

Exemple de coin en métal. (1)
  1. Pièce de fer ou de bois ou de toute autre matière dure, de forme prismatique, dont on se sert principalement pour fendre du bois, des pierres, en la faisant entrer de force avec un maillet ou un marteau.
    • Faire entrer le coin, les coins dans une pièce de bois pour la fendre.
    • On se sert de coins pour serrer, pour assujettir certaines choses.
    • L'accordeur de piano utilise un coin pour isoler les cordes en cours d’accord.
    • On coinse aussi de la même manière, avec des coins de proportion, les mâts de hune & de perroquets dans leurs chouquets.  (Encyclopédie méthodique : ou par ordre de matières, V.1, 1783, p. 353)
    • Au milieu de la nuit, soudain, je m’éveillais, la poitrine ravagée par une toux violente qui déchirait ma gorge et ma trachée, semblant s’enfoncer de plus en plus profondément en moi, comme un coin ou une cognée.  (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 64.)
  2. Poinçon qui sert à marquer de la vaisselle, des bijoux d’or et d’argent.
    • De la vaisselle marquée au coin de Paris.
    1. (Numismatique) Morceau d’acier gravé en creux dont on se sert pour frapper de la monnaie, des médailles. → voir fleur de coin.
      • L’homme est un balancier qui frappe une monnaie à son coin.  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
      • Cette médaille est à fleur de coin : Elle est parfaitement conservée.
    2. (Figuré) Marque.
      • Cet ouvrage est frappé au coin du génie.
      • [...] pas de recette miracle en contrepoint, mais une analyse frappée au coin du bon sens qui dézingue méthodiquement la plus grande supercherie du siècle  (Marine de Tilly, Bonheur et boniments, Le Point n° 2350, 21 septembre 2017)
  3. Endroit, lieu où se trouve un angle saillant ou rentrant.
    • Sur la gauche est l'auberge du Veau qui tette, renommée pour ses pieds de mouton à la poulette, et que les gastronomes ne confondent point avec celle du coin de la rue Saint-Denis, à l'enseigne du Veau qui mange.  (Place du Grand Châtelet à Paris, dans Nouveau voyage pittoresque de la France, Paris : Ostervald l'aîné, 1817, vol.1 (note de bas de page , non paginé))
    • […] car il est une règle que les hiverneurs ne doivent point oublier : « faire la guerre aux coins ! » En effet, les coins, les angles, sont autant de réceptacles à glaces ; les cloisons empêchent la ventilation de s’opérer convenablement, et l’humidité, bientôt transformée en neige, rend les chambres inhabitables, malsaines, […]  (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • J’avançai en rampant comme je pouvais vers un coin pour y appuyer mon dos et soulager mes épaules tordues par des crampes.  (Henri Alleg, La Question, 1957)
  4. (Par extension) Endroit qui n’est pas exposé à la vue.
    • […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu.  (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, p. 218)
    • La Moussotte allait de temps à autre jusqu’au seuil de la porte, interrogeant le coin du bois d’où la route s’échappait de la forêt, la main en abat-jour sur les yeux […]  (Louis Pergaud, Le Retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Longtemps, Bert resta assis, seul dans un coin de la cabine de Kurt, ne bougeant pas, ne s’aventurant même pas à ouvrir la porte […]  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 173 de l’éd. de 1921)
    • Dans un coin, le sosie de Rossi di Palma écoute d’un air pénétré un type tout en lézard.  (Luc Arbona, Escualita : Trans Paris Express, Les Inrockuptibles, 26 novembre 2014)
  5. (Par extension) Endroit retiré et peu fréquenté.
    • Pendant ce temps nous bavardions avec les Norvégiens, et même dans ce coin perdu du monde, les potins marchaient grand train.  (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots.  (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
    • Ce coin de campagne agricole était tombé au pouvoir d’une bande de malandrins que commandait un certain Bill Gore […]  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 428 de l’éd. de 1921)
    • Le capitaine annonça solennellement à Sarah qu'il lui enverrait sous peu le lieutenant Adam Ovambo, l'un de ses meilleurs éléments, un ancien de la criminelle du Cap, chargé depuis peu de ce coin perdu et brousseux d'Afrique du Sud.  (Jérôme Pierrat & ‎Emmanuel Pierrat, Qui a tué Mathusalem?, Éditions Denoël, 2012, chap. 2)
  6. (Par ellipse) (Par métonymie) Quartier.
    • L’épicier du coin.
  7. (Par ellipse) (Par métonymie) Partie.
    • Départ à neuf heures, par un temps toujours indécis. Mais les nuages montent et se déchirent par places, laissant voir quelques coins de ciel bleu.  (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 139)
  8. Extrémité.
    • Les coins de la bouche.
    • Le coin de l’œil.
  9. Parement décoratif, souvent brodé, sur les côtés d'un bas, généralement dans la partie inférieure.
  10. Morceau, portion de quelque chose.
    • Un petit coin de terre.
  11. (Reliure) Pièces de parchemin, de cuir ou de métal dont on garnit les angles d’un livre, d’un registre.
  12. (Militaire) (Vieilli) Troupe d’infanterie formant un bataillon triangulaire dont une pointe était tournée vers l’ennemi.
  13. (Hippologie) Incisives qui sont le plus près des crocs, de chaque côté de la bouche du cheval.
    • Il y a lieu de remarquer que la béguité des coins est très prononcée, et extrêmement commune; le plus souvent ces dents n'ont pas encore rasé à 10, 11 ans et même plus tard.  (Journal de médecine vétérinaire et de zootechnie, vol. 67, A. Rey, 1921, p. 745)
  14. (Jeu d’échecs) Une des quatre case du coin de l'échiquier (a8, a1, h1 ou h8).

Dérivés

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

  • coin figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : livre.

Traductions

Prononciation


Homophones

Anagrammes

Voir aussi

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (coin)

Ancien français

Étymologie

Du latin cuneus.

Nom commun

coin \Prononciation ?\ masculin

  1. Droit de frapper la monnaie.

Références

Anglais

Étymologie

Du latin cuneus

Nom commun

coin

coin \kɔɪn\ (pluriel à préciser)

SingulierPluriel
coin
\kɔɪn\
coins
\kɔɪnz\
  1. Pièce de monnaie.
    • A coin is a piece of currency, usually metallic and in the shape of a disc, but sometimes polygonal, or with a hole in the middle.
  2. Jeton (de casino, de téléphone…).

Dérivés

  • coin-holder : porte-monnaie.

Verbe

coin \kɔɪn\

Temps Forme
Infinitif to coin
\kɔɪn\
Présent simple,
3e pers. sing.
coins
\kɔɪnz\
Prétérit coined
\kɔɪnd\
Participe passé coined
\kɔɪnd\
Participe présent coining
\kɔɪn.ɪŋ\
voir conjugaison anglaise
  1. Frapper (de la monnaie).
  2. Forger (un mot).
    • Margaret Sanger coined the term "birth control" in 1914 in her monthly newsletter.

Prononciation

Anagrammes

Voir aussi

  • coin sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 
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