Maladie coronarienne

La maladie coronarienne, ou coronaropathie, ou insuffisance coronarienne, est une maladie des artères qui vascularisent le cœur (artères coronaires) ayant pour conséquence une ischémie myocardique, c'est-à-dire un apport en sang insuffisant (ischémie) au muscle cardiaque (myocarde). On distingue classiquement l'angine de poitrine et l'infarctus du myocarde, selon qu'il existe une « simple » souffrance ou une mort (nécrose) d'une partie des cellules du myocarde.

Maladie coronarienne
Photomicrographie d'une section d'artère coronaire montrant les signes les plus communs de maladie coronarienne : athérosclérose et rétrécissement marqué de la lumière vasculaire. Coloration trichrome de Masson (en).
Spécialité Cardiologie et chirurgie cardiaque
CIM-10 I20-I25
CIM-9 410-414, 429.2
OMIM 607339, 608316, 608318, 608320, 610947, 611139, 612030 et 614293 300464, 607339, 608316, 608318, 608320, 610947, 611139, 612030 et 614293
MedlinePlus 007115
eMedicine 349040
eMedicine radio/192 
MeSH D003324

Mise en garde médicale

Cette maladie se manifeste principalement par une douleur thoracique caractéristique. Elle peut aussi provoquer une insuffisance cardiaque, une syncope, une mort subite, un troubles du rythme ventriculaire. Enfin, elle peut être asymptomatique (ischémie myocardique silencieuse). De nombreux examens complémentaires permettent de l'explorer, les principaux étant l'électrocardiogramme, l'épreuve d'effort et la coronarographie.

La cause principale de cette maladie est l'athérome, et la prise en charge passe par la réduction des facteurs de risque cardio-vasculaire modifiables (sédentarité, tabagisme, obésité, hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie) associée à un traitement spécifique médicamenteux (antiagrégant, bêtabloquant, inhibiteur de l'enzyme de conversion) et interventionnel (soit angioplastie avec pose d'endoprothèse, soit pontage).

Rappel anatomique

Les artères coronaires sont les artères qui vascularisent le cœur, et notamment sa composante musculaire, le myocarde. Il existe une artère coronaire gauche et une artère coronaire droite. L'artère coronaire gauche vascularise le ventricule gauche et l'oreillette gauche, tandis que l'artère coronaire droite vascularise le ventricule droit et l'oreillette droite.

Causes

La principale atteinte est un rétrécissement de l'artère par une plaque d'athérome dont les facteurs de risque principaux sont l'hérédité, l'âge, le sexe masculin, le diabète sucré, le tabagisme, l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie.

Plus rarement l'artère coronaire peut s'obstruer par un embol sanguin ou par un spasme (angor de Prinzmetal). Le rétrécissement peut-être également d'origine inflammatoire, d'origine radique ou par dissection d'une artère coronaire.

Le trajet de la coronaire peut être intra-myocardique et l'artère peut être comprimée par la contraction (pont myocardique)

Il existe certaines malformations congénitales : naissance anormale d'une artère coronaire ou présence d'une fistule entre une artère coronaire et une cavité cardiaque.

L'artère coronaire peut être anévrysmale soit de manière isolée, soit dans le cadre d'une maladie de Kawasaki.

Conséquences

La coronaropathie peut être asymptomatique ou se manifester uniquement lors d'un test de dépistage (ischémie myocardique silencieuse).

Elle peut provoquer une angine de poitrine qui peut être stable (douleur pour un même type d'effort, sans aggravation).

Elle peut être responsable d'un syndrome coronarien aigu regroupant les angors instables et les infarctus du myocarde et nécessitant une hospitalisation urgente.

Une ischémie myocardique chronique, de même qu'un infarctus du myocarde, peut entraîner une insuffisance cardiaque dans le cadre d'une cardiopathie ischémique.

L'ischémie peut provoquer un trouble du rythme ventriculaire : simples extrasystoles ventriculaires, tachycardie ou fibrillation ventriculaire, se manifestant par des palpitations, des malaises, une syncope, voire une mort subite.

Exploration

Mise en évidence d'une ischémie myocardique

Plusieurs examens sont pratiqués dans ce but :

  • L'électrocardiogramme de repos permet de suggérer une souffrance myocardique évolutive ou ses séquelles.
  • L'épreuve d'effort est un test de dépistage sans valeur localisatrice (ne permet pas de déterminer avec certitude l'artère atteinte en cas de positivité).
  • La scintigraphie myocardique à l'effort ou sous dipyridamole, emploie un traceur radioactif se fixant sur le myocarde et permet un diagnostic topographique.
  • L'échographie de stress (dobutamine, à l'effort ou sous dipyridamole) visualise un défaut de contraction du myocarde en cas d'ischémie.
  • l'IRM cardiaque de stress a également une valeur localisatrice.
  • le score calcique (connu sous l'abréviation CAC, calcul du score calcique des artères coronaires) qui permet par tomodensitométrie ou par un coro-scanner de quantifier les calcifications témoignant de l’existence de processus entrant dans la pathogénie de l'athérosclérose[1].

Visualisation des coronaires

  • le scanner coronaire permet de visualiser les gros troncs.
  • La coronarographie reste l'examen de référence.

Traitement

Traitement de la lésion coronarienne

Il peut être :

  • médicamenteux : anti-agrégants plaquettaires (aspirine, clopidogrel), hypocholestérolémiants (statines), anti-angineux (bêta-bloquants, inhibiteurs calciques)
  • une dilatation de l'artère responsable par voie endoluminale (angioplastie coronarienne)
  • une chirurgie par pontage aorto-coronaire.

Traitement des conséquences de l'atteinte coronarienne

Traitement des facteurs de risque de l'athérome

Il faut :

Voir aussi

Notes et références

  1. Louis Boyer, Pascal Guéret, Imagerie en coupes du coeur et des vaisseaux, Springer Science & Business Media, , p. 48.
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