Yvette Jaggi

Yvette Jaggi, née le à Lausanne, originaire de cette même ville et de Gsteig[4], est une personnalité politique suisse membre du Parti socialiste suisse. Elle fut la première femme syndique de Lausanne en 1990[5].

Yvette Jaggi
Fonctions
Syndique de la commune de Lausanne
Prédécesseur Paul-René Martin
Successeur Jean-Jacques Schilt
Conseillère municipale (exécutif) à Lausanne[1]
Conseillère aux États[2]
Conseillère nationale[2]
Conseillère communale à Lausanne[3]
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lausanne (Suisse)
Parti politique Parti socialiste suisse
Diplômé de Université de Lausanne (UNIL)

Formation

Économiste de formation, elle est licenciée ès lettres en 1964, avec pour titre de son mémoire, La théorie de la volonté générale chez Rousseau et son influence sur Robespierre. En 1970, elle est docteur ès science politique. Sa thèse est consacrée au processus de concentration dans le secteur de la distribution[6]. Par la suite, entre 1998 et 2006, elle devient privat-docent de l'Université de Lausanne[7].

Carrière professionnelle

En marge de ses études universitaires, elle s'occupe notamment du secrétariat d'une revue économique et sociale, puis enseigne dans un établissement privé. En 1968, elle travaille à l'Innovation, puis à la centrale d'achat de Coop à Bâle[8]. Après ses études, de 1973 à 1979, elle est directrice de la Fédération romande des consommatrices. De 2001 à 2006, elle enseigne à l'Institut de géographie à l'Université de Lausanne (IGUL) avec le statut de professeure remplaçante[9].

Carrière politique

Elle entre au Parti socialiste en 1972, une année après que les femmes ont obtenu le droit de vote au niveau fédéral[10] (elles l'avaient déjà depuis 1959 dans le Canton de Vaud[11]).

Niveau communal à Lausanne

Elle est élue au Conseil communal de Lausanne en 1982[12], puis à la Municipalité (exécutif) quatre ans plus tard, en 1986, en même temps que Jean-Jacques Schilt. Elle prend en charge la direction des finances[13]. Ils rejoignent Jean-Daniel Cruchaud, faisant passer la représentation socialiste de deux à trois municipaux. Elle sera élue ensuite syndique, fonction qu'elle sera la première femme à occuper, dès 1990, et restera à ce poste jusqu'en 1998[10]. Son accession à la syndicature, en même temps que l'élection de l'écologiste Daniel Brélaz à la Municipalité, marque le début d'une longue période de majorité de gauche à Lausanne, avec quatre, cinq, puis six représentants sur sept conseillers municipaux. Pendant sa syndicature, elle siège au comité de l'Union des villes suisses[14].

Niveau cantonal Vaud

Malgré une popularité certaine acquise comme directrice de la Fédération romande des consommatrices, puis comme élue fédérale, Yvette Jaggi ne fera pas de carrière politique cantonale. Elle se présentera une fois en 1981 devant un congrès socialiste pour briguer la candidature au Conseil d'État, mais c'est finalement Daniel Schmutz qui sera désigné[15].

De 1999 à 2002, elle sera toutefois co-présidente de la Constituante vaudoise avec René Perdrix et Jean-François Leuba, assemblée chargée de la révision totale de la Constitution cantonale[16].

Niveau fédéral

Elle est élue au Conseil national en 1979, où elle siégera jusqu'en 1987, année où elle est élue au Conseil des États[17]. Elle n'y sera pas réélue en 1991, les socialistes perdant le siège acquis quatre ans plus tôt. Cette défaite mettra un terme à sa carrière politique fédérale.

Autres engagements

  • 1998 à 2005: présidente de Pro Helvetia
  • 2006 à 2015: présidente de la Fondation ASECE, qui devient en 2009 Microcrédit Solidaire Suisse - Fondation Georges Aegler pour la création d’entreprises. En 2016, elle en devient la présidente d'honneur.

Elle collabore régulièrement depuis de nombreuses années au média politique Domaine public (édition papier jusqu'en 2006 et site Internet depuis cette date).

Distinction

Notes et références

Liens externes

Article connexe

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