Wally Badarou

Wally Badarou, né à Paris le , est un musicien français d'origine béninoise.

Biographie

Spécialiste du synthétiseur, proche de Chris Blackwell (le fondateur de Island Records), il est l'un des membres de Compass Point All Stars, l'équipe maison des Compass Point Studios qui, avec Sly and Robbie, ont façonné les albums de Joe Cocker, Mick Jagger, Grace Jones, Black Uhuru, Gwen Guthrie, Jimmy Cliff, Gregory Isaacs[1]; il a également enregistré pour Robert Palmer, Marianne Faithfull[2], Herbie Hancock, le groupe M (en 1979 sur le fameux single Pop Muzik), Talking Heads, Foreigner, Power Station, Melissa Etheridge, Manu Dibango, Miriam Makeba ; produit des disques de Fela Kuti, Salif Keita, Wasis Diop, Trilok Gurtu, Carlinhos Brown ; largement coproduit et coécrit avec le groupe Level 42 dont il est considéré comme le «5e membre non officiel»[3]; et composé pour le cinéma, Countryman de Dickie Jobson, et une partie du Baiser de la femme araignée d'Hector Babenco notamment.

Sa contribution à la chanson française s'avère plus sporadique : Alain Chamfort (avec Serge Gainsbourg), CharlÉlie Couture et Lizzy Mercier Descloux.

Il forme avec Daniel Bangalter le duo DVWB[4].

En 1989, il était le directeur musical et compositeur de la parade du Bicentenaire de la Révolution de Jean-Paul Goude[5].

Son instrumental The Dachstein Angels, inclus sur son album Words of a mountain (1989), a servi de musique au générique de l'émission de Claude Sérillon Géopolis, sur France 2, au début des années 1990.

En 1991, sur le morceau Daydreaming (album Blue Lines), le groupe Massive Attack a largement samplé le titre Mambo, paru en 1984 sur l'album Echoes.

En 1997, il participe à la naissance des Kora Awards, trophées de la musique africaine, et produit et coécrit l'album So Why, à la demande de la Croix-Rouge internationale, réunissant entre autres Youssou N'Dour et Papa Wemba, un appel aux consciences contre les conflits ethniques en Afrique.

Les années 2000 le sortent enfin du studio pour la scène, celle du théâtre. Une passion nouvelle qu'il tente de concilier avec de nombreuses autres, aviation, cinéma, science-fiction et philosophie notamment.

L'un des pionniers et ardents promoteurs du concept home studio, il est connu pour son usage exhaustif du Sequential Circuits Prophet 5, du New England Digital Synclavier, et de ses consoles de mixage Yamaha qu'au début des années 1990 il pouvait déjà contrôler par la voix[6].

, il livre Fisherman, un instrumental afro-funk de 15 minutes qu'il vend directement à partir de son site en utilisant l'outil Jukesticker. Fisherman se veut le premier extrait d'une trilogie écrite sur de nombreuses années, publiée « œuvre par œuvre » avant une parution sous forme physique : « Vous recevrez enfin la musique qui m'aura hanté l'esprit toutes ces années durant. L'intégralité de cette Unnamed Trilogy sera disponible en coffret collector, à l'issue de la parution des trois albums»[7].

En 2012, il est élu au conseil d'administration de la SACEM.

Discographie (liste non exhaustive)

Solo

  • 1979 Back to scales tonight
  • 1983 Echoes
  • 1989 Words of a mountain
  • 1997 So Why
  • 2001 Colors of silence : Musical poetry for yoga
  • 2009 The Unnamed Trilogy

Musiques de film

Producteur et coproducteur

Musicien

Références

  1. Chris Salewicz's "Keep on running: The story of Island Records", Universe, p. 120 & 135.
  2. David Dalton's "Faithfull: An Autobiography", Little Brown & Co, p. 242 & 245.
  3. Alain Gardinier "365 jours de l'histoire du rock" Ed. de la Martinière, p.154.
  4. (en) « Dvwb », sur Discogs (consulté le ).
  5. Jacques Attali "Verbatim: Chroniques des années 1988-1991", Fayard 1993.
  6. Keyboard Magazine, May 1986, p. 69.
  7. « Site officiel de Wally Badarou »

Voir aussi

Bibliographie

  • En dehors de la zone de confort de Massive Attack à Banksy, Mélissa Chemam, éditions Anne Carrière, 2016, p.126.
  • « Les 100 personnalités de la diaspora africaine : Wally Badarou », Jeune Afrique, nos 2536-2537, , p. 58.

Liens externes

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