Julio Iglesias

Julio José Iglesias de la Cueva, mieux connu sous le nom de Julio Iglesias [ˈxuljo iˈɣlesjas][1], né le à Madrid (Espagne), est un chanteur espagnol.

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Fort de ses cinquante années de carrière ininterrompues, Julio Iglesias est officiellement le chanteur latino ayant vendu le plus d'albums au monde. Au total, le chanteur a enregistré plus de quatre-vingts albums chantés en quatorze langues et a reçu plus de 2 600 disques d'or et de platine au cours de sa carrière[2].

Biographie

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Origines et enfance

Julio Iglesias est né à Madrid le dans l'ancienne maternité de la rue Mesón de Paredes. Issu d'une famille bourgeoise catholique, il est le fils aîné de Julio Iglesias Puga (1915-2005), gynécologue attitré de la bonne société, et de María del Rosario de la Cueva y Perignat (1919-2002)[3]. Il partage son enfance avec son frère Carlos Luis. Du côté paternel, il descend des galiciens. Ses grands-parents paternels s'appelaient Manuela Puga Noguerol (1888-1965) et Ulpiano Iglesias Sarria (1876-1956). Dans sa famille maternelle, son grand-père José María de la Cueva y Orejuela (1887-1955) était un journaliste andalou et sa grand-mère s'appelait Dolores de Perignat y Ruiz de Benavides, originaire de Guayama, à Puerto Rico. L'île appartenait à l'Espagne avant la guerre hispano-américaine.

Jeunesse et étude

À quatorze ans, il devient gardien de but chez les jeunes du Real Madrid Club de Fútbol (es), l'une des équipes affiliées des catégories inférieures du Real Madrid. Il partage son maillot avec Pedro de Felipe et Luis Costa. Alternant le football avec des études de droit à l'Université de Madrid, il souhaite réaliser une carrière de footballeur professionnel, ou éventuellement devenir diplomate pour suivre les traces de son oncle, le marquis de Perinat, ou de son cousin, ambassadeur à Londres depuis 20 ans[4]. Il parvient à intégrer l'équipe réserve du Real Madrid à dix-neuf ans mais est victime d'un grave accident de voiture en 1962. Il ne reprend ses études de droit à l'Université de Murcie que dans les années 1990. En , il termine ses études de droit international privé à l'Université Complutense de Madrid[5].

Accident, récupération et voyage en Angleterre

Le , à 2 heures du matin, Julio Iglesias et trois amis sont victimes d'un accident de la route après une soirée de divertissement. Julio Iglesias subit une compression de la colonne vertébrale[4] qui le rendra paralysé des jambes pendant un an et demi, ce qui le contraindra à renoncer au football. C'est pendant sa longue convalescence qu'il apprend à jouer de la guitare, en guise de thérapie pour exercer ses doigts et passer le temps[4]. La pratique de cet instrument fait naître la passion de la musique. C'est à cause du manque d'équilibre à la suite de cette paralysie, qu'il évoluera les yeux fermés en se caressant le ventre afin de mieux se repérer sur scène[6].

Une fois rétabli, il reprend ses études et se rend à Londres pour apprendre l'anglais, tout d'abord à Ramsgate, puis à la Bell's Language School de Cambridge. Certains week-ends, il chante dans un pub, le Air Port Pub, des chansons populaires à l'époque par Tom Jones, Engelbert Humperdinck et The Beatles. C'est là, à Cambridge, qu'il vit sa première histoire d'amour avec Gwendolyne Bollore, étudiante française qui lui inspire l'une de ses chansons les plus célèbres, Gwendolyne[7]. En 1968, il remporte le festival de Benidorm et enregistre son premier single[4].

Consécration mondiale

Il participe en 1970 au Concours Eurovision de la chanson et arrive 4e avec 8 points. Il y interprète une chanson intitulée Gwendolyne.

Julio Iglesias chante en français, anglais, espagnol, italien, allemand, portugais et galicien. Vers 1977, il signe avec CBS (via CBS France) le plus gros contrat de chanteur non-Américain. Suit alors la période de ses plus grands succès internationaux avec lesquels il atteint la consécration mondiale. Le , son père est kidnappé par un commando d'ETA qui le libère après deux semaines de captivité[8]. Julio part alors s'exiler à Miami[8] où il s'est fait construire une vaste propriété à Indian Creek en 1978[9]. C'est alors qu'il commence ses nombreux duos.

En 2015, il annonce son retrait des studios[10].

Affaire

Julio Iglesias est cité en 2017 dans l'affaire des Paradise Papers (évasion fiscale)[11].

Vie personnelle

Julio Iglesias est un crooner connu pour ses ballades romantiques s'adressant directement au public féminin. La presse people prête au chanteur au physique de latin lover et à la voix de velours, de nombreuses conquêtes (Priscilla Presley, Bianca Jagger, Brooke Shields, Diana Ross, Debbie Dickinson (en)) et une vie amoureuse tumultueuse[12].

Julio Iglesias s'est marié à Marbella, le avec Miranda Rijnsburger (née en 1965), qui est la mère des 5 plus jeunes enfants de Julio[13] et il a eu 3 enfants avec sa première épouse, Isabel Preysler.

Ses fils, Enrique Iglesias et Julio Iglesias Jr, sont également chanteurs. Sa fille Chabeli Iglesias, aînée de ses huit[14] enfants, est journaliste. Ses autres enfants sont Miguel (né en 1997), Rodrigo (né en 1999), Victoria et Cristina (jumelles, née en 2001) et Guillermo (né en 2007)[15]

Javier Sanchez-Santos (né en 1975), fils de la danseuse portugaise Maria Edite Santos, a été reconnu par la justice espagnole comme neuvième enfant de Julio Iglesias. La filiation, que le père putatif n'a jamais reconnue[16], a été attribuée le par le tribunal de Valence après une bataille juridique qui a commencé en 1992. Le juge s'est en particulier fondé sur la ressemblance physique entre Julio Iglesias et l'enfant, sur la proximité entre Maria Edite Santos et Julio Iglesias neuf mois avant la naissance de l'enfant, et sur les trois refus de Julio Iglesias de se prêter à un test de paternité[17]. Julio Iglesias fait appel[18], en plus d'un recours du Ministère public, qui considère que les procédures antérieures effectuées par la mère ne permettaient plus au fils une requête concernant les mêmes faits.

Distinction

En 2009, Julio Iglesias reçoit la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports[19].

Ventes de disques

Ventes certifiées et nettes de retour constatées dans les services de royalties[Quoi ?]

Dans une dizaine de pays correspondant en partie aux principaux marchés du disque les ventes certifiées de Julio Iglesias s'élèvent à plus de 17,64 millions d'albums et de singles tout au moins. De 1965 à 1984 les ventes nettes de retour constatées dans les services de royalties par les distributeurs s'élèvent au moins à plus de 5 millions d'exemplaires en France. Depuis les années 1990, le Syndicat National de l'édition Phonographique aura certifié nombre de ses disques représentant au total 3,2 millions d'exemplaires.

Ventes détails *toutes les périodes ne figurent pas dans cette liste, celle-ci regroupe en ce sens seules les ventes minimales réalisées
Pays Périodes Certifications obtenues Ventes d'albums certifiées Ventes de singles certifiées Ventes confondues
 Argent  Or  Platine  Diamant
Allemagne depuis 1983 - 1 - - 250 000 - 250 000 [20]
Australie depuis 1997 - 1 - 70 000 - 70 000 [21]
Brésil depuis 1990 - 7 6 - 1 475 000 - 1 475 000 [22]
Canada depuis 1980 - 11 8 - 1 050 000 15 000 1 065 000 [23]
États-Unis depuis 1991 - 5 32 - 8 880 000 1 000 000 9 880 000 [24]
Espagne depuis 2003 - 2 2 - 380 000 - 380 000
France depuis 1990 - 4 6 1 3 200 000 - 3 200 000 [25]
France VENTE REELLES de 1965 à 1984 ventes nettes de retour constatées dans les services royalties 1450 000 3 650 000 5 100 000 [26]
Italie depuis 2009 - 1 - - 30 000 - 30 000 [27]
Mexique depuis 1999 - 1 - - 75 000 - 75 000 [28]
Royaume-Uni depuis 1988 7 4 1 - 720 000 500 000 1 220 000 [29]
TOTAL depuis 1983 7 36 56 1 17 580 000 5 165 000 22 745 000

Ventes annoncées

Les ventes françaises du chanteur sont estimées à près de 12 millions de copies [30].

En 2012 le chanteur se voit décerner par sa maison de disque SONY un prix couronnant les 23 millions de disques qu'il aurait vendu en Espagne. Ce qui fait de lui le chanteur ayant vendu le plus de disques en Espagne [31]. Toutefois cette distinction demeure seulement honorifique n'étant pas décernée par un organisme officiel.

En 2013, Julio Iglesias reçoit un certificat du Guinness World Records pour avoir vendu plus de 250 millions de disques [32], ce qui en fait l'artiste latino ayant vendu le plus de disques dans le monde.

Chansons

Principaux succès

Duos

Julio Iglesias a chanté de nombreux duos : Summer Wind avec Frank Sinatra qui le prend sous son aile et le présente comme son fils spirituel[6], My Love avec Stevie Wonder, My Way / A Mi Manera (avec Paul Anka), To All the Girls I've Loved Before et Spanish Eyes avec Willie Nelson, Un canto a Galicia avec Amália Rodrigues, All of you avec Diana Ross (reprise de Cole Porter), Smoke Gets In Your Eyes avec All-4-One, When You Tell Me That You Love Me avec Dolly Parton, Quizás, quizás, quizás avec Arielle Dombasle, Se que volverás, La Paloma, Cucurucucú paloma avec Nana Mouskouri, La tendresse avec Mireille Mathieu, La vie en rose avec Dalida (reprise d'Édith Piaf, etc.) Dans Quelque chose de France, en 2007, Françoise Hardy interprète Partir quand même avec lui, Que c'est triste Venise avec Charles Aznavour, Moliendo café avec Jeane Manson .

Discographie

Albums

  • Yo canto (1969)
  • Gwendolyne (1970)
  • Por una mujer (1972)
  • Soy (1973)
  • Und das Meer singt sein Lied (1973)
  • A flor de piel (1974)
  • Ich schick' dir eine weisse wolte (1974)
  • Ein Weihnachtsabend mit Julio Iglesias (1974)
  • A México (1975)
  • El amor (1975)
  • America (en) (1976)
  • En el Olympia (1976)
  • Se mi lasci, non vale (1976)
  • Schenk mir deine Liebe (1976)
  • A mis 33 años (1977)
  • Soy Un Pirata, Soy Un Signore (1978)
  • Emociones (1978)
  • Aimer la vie (1978)
  • The 24 greatest songs - double album (1978)
  • Innamorarsi alla mia età (1979)
  • À vous les femmes (1979)
  • Hey! (1980)
  • Sentimental (1980)
  • Amanti (1980)
  • De niña a mujer (1981)
  • Fidèle (1981)
  • Zartlichkeiten (1981)
  • Minhas canções preferidas (1981)
  • Momentos (1982)
  • Momenti (1982)
  • Et l'amour créa la femme (1982)
  • In Concert (1983)
  • Julio (1983)
  • 1100 Bel Air Place (1984)
  • Libra (1985)
  • Un Hombre Solo (1987)
  • Tutto l'amore che ti manca (1987)
  • Non Stop (1988)
  • Raíces (1989)
  • Latinamente (1989)
  • Starry Night (1990)
  • Calor (1992)
  • Anche senza di te (1992)
  • Crazy (1994)
  • La carretera (1995)
  • Tango (1996)
  • My Life: The Greatest Hits (1998)
  • Noche de cuatro lunas (2000)
  • Una donna può cambiar la vita (2001)
  • Ao meu Brasil (2001)
  • Divorcio (2003)
  • Love Songs (2003)
  • En français (2004)
  • Love Songs - Canciones de amor (2004)
  • L'homme que je suis (2005)
  • Romantic Classics (2006)
  • Quelque chose de France (2007)
  • Julio Iglésias "1", Volume 1 (2011)
  • México (2015)
  • México & Amigos (2017)

Filmographie


Publications

  • Entre le ciel et l'enfer Livre de souvenirs Traduction française Editions IGE (1981)

Notes et références

  1. Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Dan Barrett, « Julio Iglesias receives world record certificate in Beijing », sur guinnessworldrecords.com, (consulté le ).
  3. (es) Juan Luis Galiacho, Isabel y Miguel: 50 años de historia de España, La Esfera de los Libros, , p. 87.
  4. (es) « Iglesias, Julio, notable », El Mundo, no 299, (lire en ligne).
  5. (es) Eduardo Zayas-Bazán, Manuel Laurentino Suárez, De aquí y de allá: estampas del mundo hispánico, D.C. Heath, , p. 94.
  6. Sophie Grassin, « Je ne suis pas sûr de marquer l'histoire de la chanson », L'Express, no 2466, , p. 12.
  7. (en) Leah Furman, Elina Furman, In His Eyes: The Julio Iglesias Jr. Story, Ballantine Books, , p. 23.
  8. Prisma Média, « Julio Iglesias - La biographie de Julio Iglesias avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
  9. (en) Samantha Sharf, « Julio Iglesias Reaches For High Note With Record $150M Listing On Miami's Indian Creek Island », sur forbes.com, .
  10. « A 72 ans, Julio Iglesias annonce son retrait des studios », sur la-croix.com, .
  11. (es) « Alfredo Fraile: Yo monté el entramado offshore de Julio Iglesias. Noticias de Paradise Papers », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Guinness Book of the 20th Century, Guinness World Records, , p. 366.
  13. Julio Iglesias s'est marié dans l'intimité, consulté le 17 novembre 2012.
  14. Julio Iglesias : et de huit, consulté le 2 avril 2011.
  15. Julio Iglesias, sa compagne Miranda Rijnsburger et... tous leurs enfants ont un charmant message pour vous !, consulté le 17 novembre 2012.
  16. « Javier Sanchez-Santos affirme être le fils caché de Julio Iglesias », sur parismatch.com,
  17. (es) https://www.abc.es/estilo/gente/abci-javier-sanchez-santos-reconocido-como-hijo-julio-iglesias-201907101101_noticia.html
  18. (es) « Julio Iglesias recurre la sentencia que le atribuyó la paternidad de Javier Sánchez », sur elpais.es,
  19. (es) « Relación de premiados del año 2009 », sur Ministère de la Culture, (consulté le ) [PDF].
  20. (de) Bundesverband Musikindustrie, « BVMI | Datenbank », sur www.musikindustrie.de (consulté le )
  21. (en) « ARIA Charts - Accreditations - 1997 Albums », sur www.aria.com.au (consulté le )
  22. (pt) « certification Brésil »
  23. « certifications Canada »
  24. (en) « certifications US »
  25. « Les Certifications - SNEP », SNEP, (lire en ligne, consulté le )
  26. « TOP - FRANCE », sur www.top-france.fr (consulté le )
  27. (it) « FIMI - Certificazioni - FIMI », sur www.fimi.it (consulté le )
  28. « AMPROFON », sur amprofon.com.mx (consulté le )
  29. (en) « certifications UK »
  30. « Bilan des Ventes globales (Albums & Chansons) par Artiste », sur www.infodisc.fr (consulté le )
  31. « julio Iglesias »
  32. (en-GB) « Julio Iglesias receives world record certificate in Beijing », Guinness World Records, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Steve Gett, Julio Iglesias, the New Valentino, Cherry Lane Music Co. Inc., 1985
  • Philippe Crocq & Philippe Mareska, Julio Iglesias. Le dernier conquistador, éditions Alphée, 2007
  • (es) Andrés López Martínez, Julio Iglesias, Cuando Vuelva a Amanecer, Editorial Milenio, 2013

Liens externes

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