Ver-sur-Launette

Ver-sur-Launette est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. La commune se compose du bourg principal et de Loisy, son hameau situé à 3,5 km à l'ouest.

Pour les articles homonymes, voir Ver (homonymie) et Launette (homonymie).

Ver-sur-Launette

L'église Saint-Denis.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Valois
Maire
Mandat
Betty Coëlle
2020-2026
Code postal 60950
Code commune 60666
Démographie
Population
municipale
1 147 hab. (2018 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 20″ nord, 2° 41′ 10″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 116 m
Superficie 13,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nanteuil-le-Haudouin
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Ver-sur-Launette
Géolocalisation sur la carte : Oise
Ver-sur-Launette
Géolocalisation sur la carte : France
Ver-sur-Launette
Géolocalisation sur la carte : France
Ver-sur-Launette

    Ver-sur-Launette fait partie des 59 communes du parc naturel régional Oise-Pays de France, créé en .

    Géographie

    La commune se situe en bordure sud de la forêt d'Ermenonville dans la plaine agricole du Valois, à la limite sud du département de l'Oise, à seulement 1,7 km du Val-d'Oise. Elle se compose du petit bourg qui lui donne son nom, ainsi que du hameau de Loisy à l'ouest, éloigné de 3,5 km. L'ensemble de bâtiments autour de l'ancien château de Saint-Sulpice-la-Ramée peut être considéré comme un deuxième écart.

    Ver est desservie par les routes nationales 330 Creil - Senlis - Meaux au nord de la commune, et par la RN 2 Paris - Laon - Maubeuge (voie rapide) à l'est, en dehors du territoire communal. La RD 84 traversant le village permet l'accès à ces grands axes. En outre, la RD 549 établit une liaison directe avec la Seine-et-Marne voisine, la ville la plus proche, Dammartin-en-Goële à moins de km, et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à 20 km (distances routières). Le chef-lieu d'arrondissement de Senlis est éloigné de 16 km par la RN 330, et le chef-lieu de canton de Nanteuil-le-Haudouin de 11 km par la RN 2. Quant à la capitale, elle peut être atteinte en 46 km par la RN 2. La LGV Nord passe au sud et à l'est de Ver-sur-Launette, mais la commune n'est pas desservie par les transports en commun en dehors des jours scolaires[1]. La gare SNCF la plus proche est celle du Plessis-Belleville.

    Communes limitrophes de Ver-sur-Launette
    Fontaine-Chaalis Ermenonville
    Mortefontaine
    Othis Ève

    Ver-sur-Launette possède cinq communes limitrophes. Sachant que Fontaine-Chaalis est localisé au nord d'Ermenonville, il peut paraître étonnant que cette commune soit limitrophe avec Ver au nord-ouest, mais cette troisième commune la plus étendue de l'Oise contourne Ermenonville sur toute la moitié nord. Elle côtoie Ver de l'ouest de Saint-Sulpice-la-Ramée jusqu'à un point à l'est du poteau d'Ermenonville sur la RD 922. L'extrémité sud du parc Jean-Jacques-Rousseau, actuellement en régénération, est par ailleurs située sur le territoire de Ver.

    Le ruisseau mentionné dans le nom de la commune prend son origine sur la commune voisine d'Othis, non loin de la limite de Ver, mais la Launette n'est que temporaire avant d'atteindre Ver. Le ru du Longueau, en provenance de Rouvres (Seine-et-Marne), a effectué un parcours bien plus long que la Launette avant d'arriver à Ver, où il conflue avec la Launette. Au nord-ouest du bourg, un marais avec de nombreuses petites sources alimente davantage le ruisseau, qui remplira en aval les différentes pièces d'eau du parc d'Ermenonville. En théorie, la Thève naissante traverse également la commune de Ver à proximité de Loisy, en provenance du hameau de Beaumarchais de la commune d'Othis, mais elle est presque toujours à sec avant l'étang de la Ramée.

    Toute la lisière sud de la forêt d'Ermenonville incombe à la commune de Ver. La majeure partie du secteur au sud de la RD 922 est située sur le territoire communal de Ver. Hormis cette forêt domaniale et la zone humide mentionnée, la commune présente un paysage dénudé, de caractère utilitaire, consacré à la grande culture. Même les arbres isolés y sont rares. Le relief est également peu varié ; exception faite d'une légère dépression dans la vallée de la Launette, il est à peu près plat. Le point le plus bas, à 79 m au-dessus du niveau de la mer, se trouve à l'endroit où la Launette quitte la commune. Le point culminant à 120 m d'altitude se situe près de la LGV Nord à l'est du bourg. Typiquement, les terres de Ver-sur-Launette se situent à une altitude dépassant de peu les 100 m[2].

    Ver-sur-Launette entre dans le parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. La ZNIEFF type 1 n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » concerne la forêt d'Ermenonville ainsi que le marais de la Launette jusqu'à la route d'Ève, mais exclut le bois privé au nord du village, entre le chemin de la maison forestière et la RD 84[3]. Le territoire de la ZNIEFF constitue en même temps un élément du site naturel classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du )[4]. En outre, cette ZNIEFF ainsi que l'ensemble de la commune de Ver entrent dans le vaste site inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du )[5]. Ce site inscrit a préfiguré le Parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du Parc située dans l'Oise.

    Le territoire de Ver-sur-Launette est sur l'itinéraire du GR 1 qui passe par le hameau de Loisy, en provenance de Dammartin et du hameau de Beaumarchais (commune d'Othis), au sud, et en direction de la forêt de Chantilly et de la gare d'Orry-la-Ville - Coye, au nord-ouest. Un diverticule se détache de l'itinéraire principal à l'est de Loisy et rejoint Ermenonville, effectuant une traversée complète est-ouest du secteur de la forêt d'Ermenonville incombant à Ver.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 713 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le-Plessis-Belleville », sur la commune du Plessis-Belleville, mise en service en 1964[12] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 750,5 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 24 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[16] à 11,6 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Ver-sur-Launette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), forêts (28,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    La transcription médiévale Vern en 846 suggère que ce nom vient du gaulois verno, « aulne ».

    Histoire

    Siège de deux conciles ou synodes aux VIIIe siècle et IXe siècle.

    • En 755, Pépin le Bref promulgue le capitulaire de Ver, qui est une première tentative d'uniformiser le poids et l'aspect du denier d'argent franc[26].
    • En décembre 844, lors du synode de Ver-sur-Launette des évêques de Francie occidentale, les décisions formulées par l'abbé Loup de Ferrières, contre les nobles pilleurs des biens de l'Église, ne furent pas acceptées par le roi Charles le Chauve, car il les trouvait trop radicales.
    • Lors du synode de , le roi Carloman II édicte le dernier des capitulaires carolingiens[27].

    La commune s'est appelée Vern en 846. Ver devient Ver-sur-Launette le .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[28]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 1995 Bernard Duchenne    
    juin 1995 2001 Aline Lhomme    
    mars 2001 2008 Yves Chéron    
    mars 2008 2014 Jean-Guy Thomas    
    mars 2014[29] En cours
    (au 27 octobre 2014)
    Yves Chéron    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

    En 2018, la commune comptait 1 147 habitants[Note 7], en diminution de 3,29 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    538670658681693695666611600
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    554585617627575548535556539
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    521513505436502486430427468
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    4884934665378251 0061 0851 1841 183
    2018 - - - - - - - -
    1 147--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,8 %, 15 à 29 ans = 18,2 %, 30 à 44 ans = 25,5 %, 45 à 59 ans = 21,3 %, plus de 60 ans = 14,1 %) ;
    • 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 25,4 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 14,9 %).
    Pyramide des âges à Ver-sur-Launette en 2007 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,2 
    3,6 
    75 à 89 ans
    4,6 
    10,5 
    60 à 74 ans
    10,1 
    21,3 
    45 à 59 ans
    20,4 
    25,5 
    30 à 44 ans
    25,4 
    18,2 
    15 à 29 ans
    17,7 
    20,8 
    0 à 14 ans
    21,6 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Lieux et monuments

    Ver-sur-Launette ne compte aucun bâtiment classé ou inscrit au titre des monuments historiques sur son territoire.

    • Église Saint-Denis, place de la Croix : Son architecture fait preuve d'un certain raffinement, qui témoigne de l'influence du chantier de la cathédrale Notre-Dame de Senlis et de l'inspiration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et reflète les principaux jalons du développement du style gothique. L'édifice se compose d'un vaisseau central de cinq travées, se terminant par un chevet plat éclairé par un triplet, et de deux bas-côtés, qui laissent libre la dernière travée du chœur. Le clocher s'élève au-dessus de l'avant-dernière travée du bas-côté sud, qui abrite de remarquables chapiteaux. Cette travée, ainsi que celle qui lui fait suite à l'est, représentent les parties les plus anciennes de l'église, et datent des années 1160 / 1170. Elles constituaient vraisemblablement le chœur de l'église qui existe à cette époque. Vers 1220, l'église est en grande partie reconstruite, et c'est de cette époque que datent le vaisseau central et les trois premières travées du bas-côté sud. Le chœur montre des frappantes similitudes avec Borest et Ermenonville. Au début du XVIe siècle, le bas-côté nord est remanié, la base du clocher est renforcée, et ses parties hautes sont entièrement reconstruites. Ces travaux s'effectuent dans le style gothique flamboyant[36]. Déjà en 1894, Eugène Müller écrit que « Ver est un édifice qui ne me paraît point suffisamment apprécié pour son élégance et l’originalité de certains de ses détails »[37].
    • Maison forte, logis de la grande ferme au sud du village, rue d'Ancy (D 549) / route d'Ève (D 84) : Une résidence franque puis carolingienne se trouvait déjà à Ver. Charles Martel y séjourna en 732-733[38],[39]. Les trois premiers articles du capitulaire de Carloman II de France ont été rédigés au palais de Ver en 884[40]. Ce palais a été abandonné vers la fin du Xe siècle, et un hôtel seigneurial lui a suivi plus tard. Plus rien ne subsiste de ces bâtiments, et leur localisation exacte est incertaine[41]. L'actuelle maison forte, maintes fois remaniée, ne présente plus guère d'éléments architecturaux médiévaux, exception faite d'une tourelle d'escalier à l'angle nord-est, coiffée d'un toit en poivrière. Le logis comporte deux étages et un toit à quatre versants couvert de tuiles plates. Des larges cheminées aux extrémités nord et sud témoignent de la prospérité des occupants de jadis. Toutes les ouvertures ont été refaites. L'appareil est irrégulier, consistant de pierres noyées dans un mortier clair ; seul les chaînages d'angle font appel à des grosses pierre de taille. La façade principale est celle donnant sur la cour de ferme, à l'est.
    • Lavoir couvert, au bout d'une sente en herbe qui part vers l'est depuis la rue des Bons Voisins, un peu au nord de la débouchée de la ruelle du Curé[Note 8] : Bâtiment carré construit en pierres brutes, avec un toit à quatre versants couvert de tuiles mécaniques. La façade ouest présente une grande ouverture, avec au milieu une grille protégeant le bassin situé en contrebas, orienté dans un sens ouest-est. Deux escaliers, à gauche et à droite de la grille, permettent de descendre au niveau du bassin. Les trois autres façades étaient jadis percées de larges ouvertures, aujourd'hui murées. L'eau sortant du bassin s'écoule vers la Launette à proximité.
    • Abreuvoir, à la sortie est du village sur la route d'Ève (D 84) : Bassin rond et pavé, traversée par la jeune Launette, situé directement en bas du pont (côté nord). Un petit barrage devait retenir l'eau pour que le bassin puisse se remplir ; aujourd'hui, l'abreuvoir étant désaffecté, il est vide. L'on y accédait par un chemin pavé descendant, parallèle à la route qui monte pour arriver à la hauteur du sommet du pont. Les abreuvoirs de ce type servaient également de pédiluve pour les chevaux et bœufs de somme. Sa conception explique la désignation comme gué usuelle dans la région, mais sa configuration illustre aussi qu'il ne s'est jamais agi d'un gué dans le sens propre du terme : Face au chemin d'accès, la pente est nettement trop raide pour en ressortir, et l'aménagement d'un bassin va aussi à l'encontre de la fonction d'un gué. - La réhabilitation du lavoir a fait l'objet d'un chantier de jeunesse international, soutenu par le Parc naturel régional Oise-Pays de France, pendant le mois de [42].
    • Chapelle Saint-Sulpice au hameau de Loisy, dans le parc du château de Saint-Sulpice-la-Ramée : Cette chapelle néogothique appartient au centre spirituel diocésain installé aujourd'hui sur le domaine du château. Construit en brique rouge et grès, c'est un bâtiment d'une grande élégance grâce à sa forme haute et élancée, et l'exécution très soignée avec de nombreux détails décoratifs. La nef à quatre travées se termine par un chœur à pans coupés, et un petit transept à hauteur réduite se joint à la troisième travée. La flèche couronne le pignon de la façade occidentale, où se situe également le portail principal à gable, surmonté d'une rosace. Ici comme sur les entrées secondaires sous les pignons des bas-côtés, le tympan est couvert d'une mosaïque avec l'or comme couleur dominante. L'attention est en même temps captée par les deux statues de saints, de gauche et de droite du portail, protégées par des baldaquins. Les contreforts se terminent par des pinacles, reliés entre eux par des balustrades. - La chapelle a été réalisée entre 1897 et 1899 sous l'initiative de la propriétaire du château, Mlle Élisabeth Drelon, pour offrir une sépulture digne à sa nièce Marie-Louise-Lucy Pierret, décédée en jeune âge quelques années après son mariage. En même temps, la chapelle devait permettre d'organiser régulièrement des offices religieux, afin d'épargner aux habitants des hameaux de Loisy et Montaby (commune de Mortefontaine) le long chemin vers leurs églises paroissiales respectives. Par ailleurs, une chapelle avait été construit à proximité en 1444 pour l'ermitage Saint-Sulpice-du-Désert, dépendant du prieuré de Saint-Nicolas-d'Acy avant d'être transformé en prieuré en 1655. Ce prieuré a été dissous en 1771 ; quant au petit château aux allures de grande maison bourgeoise, il date de 1811. Les lieux ont pu retrouver leur vocation religieuse initiale en 1957, et l'actuel centre spirituel diocésain a été inauguré en 2004[43],[44]. Il est entouré d'un vaste parc paysager.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Textes officiels

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    8. Ce n'est pas l'emplacement signalé sur la carte topographique 1 : 25 000e TOP 25 de l'IGN. Cette carte repère un lavoir beaucoup plus aud nord, qui, s'il existe, se situe sur un terrain privé inaccessible au public.

    Références

    1. Exception faite d'un aller simple un provenance de Senlis en début de soirée, du lundi au vendredi, desservant Ver à la demande ; cf. « Horaires », sur Oise Mobilité (consulté le ).
    2. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
    3. Cf. « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
    4. [PDF] « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
    5. [PDF] « Vallée de la Nonette » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
    6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    8. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    9. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    10. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    11. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    12. « Station Météo-France Le-Plessis-Belleville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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    38. Cf. Annie Renoux, Palais royaux et princiers au Moyen Âge : actes du colloque international tenu au Mans les 6-7 et 8 octobre 1994, Le Mans, Publications de l'Université du Maine, , 217 p., p. 94.
    39. Bibliothèque de l'Ecole des chartes, volume 148, partie 1, Paris et Genève, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-05170-5), p. 283.
    40. Cf. Josiane Barbier et Michel Parisse, La correspondance d'un évêque carolingien : Frothaire de Toul (ca. 813-847), Paris, Publications de la Sorbonne, , 166 p. (ISBN 2-85944-348-7), p. 35.
    41. Cf. Maurice Delaigue, La Nonette : Une vallée prestigieuse au nord de Paris, S.l., s.n., s.d. (ca. 1980), 190 p. (ISBN 978-2-9504569-2-2 et 2-9504569-2-8), p. 95-96.
    42. Cf. « Réhabilitation de l'abreuvoir », sur Ver-sur-Launette (site officiel) (consulté le ).
    43. Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Canton de Nanteuil-le-Haudouin, Beauvais, Conseil général de l'Oise / comité départemental du tourisme, , 32 p., p. 30.
    44. « L'histoire des lieux » et « L'histoire de la chapelle » sur le site « Centre spirituel diocésain » (consulté le ).
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