M4 Sherman

Le M4 Sherman est un char moyen et le char américain produit en plus grande quantité pendant la Seconde Guerre mondiale. Près de cinquante mille exemplaires (toutes versions confondues) furent produits[1].

Char M4A3 de la 2e DB à Argentan en août 1944

Pour les articles homonymes, voir M4 et Sherman.

Char M4 Sherman (version A1)

Sherman M4 en mouvement lors d'une reconstitution en Belgique en 2008.
Production
Unités produites environ 50 000
Caractéristiques générales
Équipage 5 (1 chef de char, 1 pilote, 1 copilote et mitrailleur, 1 tireur et 1 chargeur)
Longueur 5,84 m
Largeur 2,62 m
Hauteur 2,74 m
Masse au combat 29 937 kg
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage Coque : 50 mm avant, 38 mm arrière, 38 mm flancs
Tourelle : 75 mm avant, 50 mm arrière, 50 mm flancs
Armement
Armement principal canon de 75 mm M3
Armement secondaire 1 mitrailleuse Browning 7,62 mm de caisse, 1 mitrailleuse Browning 7,62 mm coaxiale, 1 mitrailleuse Browning M2 12,7 mm sur la tourelle (facultative)
Mobilité
Moteur Exemples moteurs essence

_ 1_Chrysler Multibanks A-57 de 30 cylindres[5X6] (20 600 cm3) _2_ Wright R-975 trombe moteur d'avion radial 9 cylindres une seule étoile refroidi par air Moteur Caterpillar

Moteur Diesel : General Motors jumelé de 2 moteurs de bus 13 700 cm3
Puissance 370 ch à 2 850 tr/min Chrysler
Suspension ressorts hélicoïdaux verticaux
Vitesse sur route 48 km/h
Puissance massique 11,4 ch/tonne
Autonomie 160 km

Le char standard M4 Sherman des forces alliées participe à la Guerre du Désert en Afrique du Nord d'octobre 1942 à mai 1943, au Front de l'est à partir de mai 1943, à la campagne de liberation de l'Italie de juillet 1943 à mai 1945, à la Guerre du Pacifique à partir de novembre 1943, au débarquement de Normandie de , au débarquement de Provence du mois d' et sur le front de l'ouest jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Dans la campagne de libération de la France, ce char équipait entre autres la 2e DB aux ordres du général Leclerc, la 1re DB aux ordres du général du Vigier et la 5e DB aux ordres du général de Vernejoul.

Ce type de char resta très longtemps en service dans l'armée française. Certains modèles de Sherman furent équipés d'un moteur d'avion en étoile Wright R-975 trombe (Wright R-975 (en) J-6 Whirlwind 9) qui était un moteur d'avion 9 cylindres une seule étoile refroidi à l'air ; mais la demande importante de l'aviation y mit rapidement un terme. Il fut équipé de moteurs essence selon les périodes et les fabrications ou les puissances Wright, Ford, Chrysler, Diesel General Motorsl et poly-carburant Diesel Caterpillar qui furent seulement appréciés par les Marines utilisateurs plus habituels de matériel diesel.

Son surnom de « Sherman » lui est attribué par les Britanniques, quand ils reçoivent leurs premiers exemplaires dans le cadre de la loi de prêt-bail, continuant leur tradition de donner aux chars d'origine américaine le nom d'un général de la guerre de Sécession. L'US Army adopte par la suite ce surnom, et le Medium Tank M4 est dès lors appelé « M4 Sherman »[2]. Les Soviétiques surnomment les leurs « Emtcha »[3].

Conçu comme la deuxième phase (la première étant le M3 Lee/Grant) d'un programme massif de fabrication de chars moyens pour les États-Unis et leurs alliés, le Sherman surprendra agréablement les soldats de la VIIIe armée britannique lors de son baptême du feu en Afrique en 1942. Mais la confrontation avec les dernières générations de chars et d'armes anti-char allemands à partir de 1943 et surtout après le débarquement de Normandie, révélera des faiblesses dans le domaine de l'armement et du blindage qui ne seront qu'en partie corrigées au cours du conflit. Néanmoins, le M4 Sherman, disponible en grandes quantités, très fiable mécaniquement et constamment amélioré, sera un acteur majeur de la victoire alliée.

Chars Sherman M-50 israéliens pendant la Guerre des Six Jours

Char emblématique du front de l'Ouest, le M4 Sherman est le second char le plus produit de la Seconde Guerre mondiale à 50 000 unités, derrière son équivalent du Front de l'Est: le T-34 soviétique produit à 60 000 unités pendant la guerre.

Le M4 Sherman servira encore lors de nombreux conflits de la guerre froide malgré son abandon par l'armée américaine en 1957 au profit des chars M48 et M60 Patton. Il servit notamment pendant la guerre de Corée, la Révolution nationale indonésienne, les conflits israélo-arabes, et la deuxième guerre indo-pakistanaise de 1967 au cours de laquelle il sera employé par les deux camps.

Avant le Sherman

À la fin de la Première Guerre mondiale, l'US Army est équipée du char Renault FT ou de sa version construite sous licence le M1917 et de quelques chars anglais. Les années 1920 et 1930 sont des années maigres pour les forces armées : de 1930 à 1939, l'armée de terre achète 321 chars légers pour l'infanterie - plus 148 « combats cars » pour la cavalerie qui, à la suite d'une loi votée par le congrès en 1920, n'a plus le droit de mettre en œuvre des « tanks »[4].

La montée des menaces déclenche une course aux armements en Europe que les États-Unis ont du mal à suivre : il faudra attendre les chocs du début de la Seconde Guerre mondiale et en particulier de la défaite française, ainsi que l'augmentation de la demande anglaise pour qu'ils se lancent dans un programme massif de conception puis de fabrication de chars, les plans initiaux étant de porter l'armée américaine à 216 divisions dont 61 blindées[5]. Créée en , l'« Armored Force » absorbe les chars de l'infanterie et de la cavalerie.

Le manque d'expérience US dans la fabrication des tourelles portant des armes de fort calibre conduira, dans le domaine des chars moyens, à développer d'abord le char M3 (dont l'arme est installée dans une casemate inspirée de celle du char français B1[6]), puis, dès qu'on saura fabriquer une tourelle pour sa pièce de 75 mm, le M4, qui reprendra le châssis et la motorisation du M3. La caisse du M3 sera rivetée puis coulée. Celle du M4 sera coulée (fabrication plus rapide) mais, pour accroître la production, on aura recours très rapidement dans de nombreuses usines à des caisses soudées. Comme l'industrie ne produit pas de moteurs assez puissants, on aura recours à des moteurs d'avions ou des moteurs de bus ou de voitures accouplés[7].

En concurrence avec la marine pour ses programmes de fabrication, l'armée, qui ne dispose que d'un seul arsenal pouvant fabriquer des chars (celui de Rock Island), se retournera vers les fabricants d'automobiles et de locomotives[8].

Doctrine d'emploi

Le M4 est conçu à une époque où l'armée américaine considère que la mission principale du char est de conduire des percées sur les arrières de l'ennemi. L'appui de l'infanterie est également une mission importante mais pas la lutte contre les chars adverses, qui doit être confiée principalement à des chasseurs de chars ou « Tank Destroyers » dédiés. Cette philosophie conduira l'armée US à choisir pour le M4 un canon de 75 mm efficace pour les missions d'appui mais qui se révélera rapidement insuffisant pour lutter contre les chars allemands toujours plus puissants auxquels il sera confronté à partir de 1943[9].

Conception et début de la production de masse

Fabrication de chars M4 Sherman dans l'usine Chrysler de Détroit.
Moteur 9 cylindres en étoile Continental R-975C-1 des premiers chars M4A1

Descendant direct du M3 Lee/Grant, le M4 héritera de sa haute silhouette, la propulsion des premières versions étant assurée par un moteur en étoile dont la transmission doit passer sous la tourelle. Le travail sur le char commence le 29 août 1940, juste après la décision de mettre en production le M3. En , une tourelle pouvant embarquer un canon de 75 mm est conçue et, en , le prototype T6 est achevé et envoyé au centre d'essais d'Aberdeen. Ceux-ci se révélant satisfaisants, on décide de lancer une production de masse du modèle.

Le programme de fabrication implique onze usines, réparties sur tout le territoire des États-Unis. Cependant, le groupe moteur prévu, un V8 Ford de 500 chevaux, n’en est encore qu’à la fin des essais quand la production des premiers chars s’achève. Pour y remédier, l’armée américaine utilise ce qui existe déjà. Comme pour le M3, plusieurs dérivés utilisant des groupes propulseurs et des techniques de production différents sont donc mis au point. Cette politique permet de diversifier au maximum les sources d'approvisionnement, en particulier des moteurs, et d'utiliser les capacités des usines sans bouleverser leurs techniques de travail. Cette souplesse, associée au fait que le M4 partage beaucoup d'éléments avec le M3, permet un démarrage très rapide de la production, la cadence mensuelle de sortie atteignant mille exemplaires dès la mi-1942.

M4A1 avec caisse coulée
Sherman M4A3E8(76) avec caisse soudée et canon de 76 mm

Cinq versions du char sont donc produites et évoluent en parallèle.

  • Les premiers à entrer en production sont les M4A1, qui se caractérisent par une caisse réalisée avec des éléments coulés, dont les arêtes sont moins anguleuses. Ils sont équipés d'un moteur issu de l'aviation, le Continental R-975C-1 (en), un neuf cylindres en étoile à refroidissement par air, déjà utilisé par le M3. Les premiers modèles sortent en aux usines Lima Locomotive Works, Pacific Car and Foundry et Pressed Steel Car.
  • Ils sont suivis en par les premiers M4A2 qui, outre le passage à une caisse soudée, bénéficient d'un moteur Diesel General Motors de 13,7 litres de cylindrée, le GM 6-71 (en fait un jumelage de deux moteurs de bus. Ils sont eux produits par la Fisher Tank Division à Grand Blanc et Pullman Standard Car.
  • Les premiers M4, avec une caisse soudée et un R-975, eux, sortent en aux usines Lima Locomotive Works, Pacific Car and Foundry et Pressed Steel Car.
  • Entretemps, en , Ford a lancé la production du M4A3, lui aussi assemblé par soudure mais motorisé par son moteur à essence GAA-III refroidi par liquide.
  • En apparaît le M4A4, produit par le Detroit Arsenal (Warren, Michigan) (en), émanation du groupe Chrysler, propulsé par un groupe moteur un peu particulier déjà expérimenté sur certains M3, le Chrysler Multi Bank A-57, constitué de cinq moteurs d'automobile à six cylindres en ligne, réunis par leur transmission. La taille de ce groupe a nécessité l'agrandissement du compartiment moteur et les Américains, peu confiants envers sa fiabilité, le destinent uniquement à l'envoi aux termes du prêt-bail.

Les différentes versions sont souvent produites en parallèle. Par exemple, l'US Army recevra presque exclusivement des moteurs à essence, tandis que les Marines et les Soviétiques recevront des moteurs Diesel. Suivant les versions, la caisse sera coulée, soudée ou composite (avant coulé, arrière soudé). Le M4 servira également de base à une nombreuse famille d'engins dérivés : obusiers, tracteurs d'artillerie, chars de dépannage, engins du génie etc.

Évolution

M4A1 doté de deux mitrailleuses fixes de caisse, affût de canon M34 et bouclier de mitrailleuse coaxiale indépendant
M4A1 britannique en Tunisie, 1943
Sherman protégeant l'infanterie en Belgique, . À noter les plaques supplémentaires de blindage en applique et le soc improvisé pour le bocage normand à l'avant
M4A2 livré en Russie avec des roues de route à rayons
M4A3 avec plaques de protection latérale pour les munitions

Les premiers exemplaires de M4A1 comportent deux caractéristiques issues du T6, qui disparaissent assez rapidement. D'une part, deux mitrailleuses fixes de caisse M1919A4, réglables en élévation de -6° à +8°, actionnées par le conducteur. Elles sont supprimées dès le . Une grande porte sur le flanc de la caisse, servant pour l'accès rapide de l'équipage, est supprimée également.

Les premiers exemplaires sont armés d'un canon M2 de 75 mm, plus court que le canon M3 monté sur le char M3, et qui nécessite le montage de contrepoids au niveau de la bouche pour rester compatible avec la stabilisation gyroscopique de l'armement. Le montage du M3 élimine ensuite le besoin de ces contrepoids. L'affût de canon initial, le M34, est bientôt supplanté par le M34A1 qui, plus large, embarque une lunette directe en plus du périscope de visée de son prédécesseur. De plus, le bouclier de la mitrailleuse coaxiale M1919A4, auparavant indépendant, est rendu solidaire de celui du canon.

À partir de l'été 1942, une nouvelle suspension dite « Heavy-duty » est montée sur les M4 de toutes versions. La petite roue de retour de la chenille est déplacée sur l'arrière du bogie, et les ressorts verticaux voient leur diamètre accru de 2,5 cm. Les roues de route à rayons, employées sur les premiers M4A2, disparaissent assez vite au profit de modèles pleins.

Les premiers engagements du char révèlent qu'il a tendance à s'enflammer assez facilement après avoir été atteint par un obus antichar. Après une étude, on attribue ce défaut aux compartiments latéraux de munitions et, pour amoindrir la vulnérabilité, on ajoute une applique soudée de blindage couvrant leur emplacement. Par la suite, la protection de la caisse est entièrement repensée. Les compartiments de stockage de munitions adoptent une technologie dans laquelle les dix casiers de dix obus sont plongés dans un bac de 140 litres d'eau, additionnée de méthanol comme antigel et d'un produit anticorrosion. De plus, la partie avant de la caisse est entièrement redessinée, l'inclinaison de la plaque de blindage passant de 56° à 47° et son épaisseur de 51 à 64 mm. À cette occasion, les fentes de vision directe du pilote cèdent la place à de nouveaux épiscopes. Ce nouveau char, désigné M4A3(75)W ou M4A3W (le W pour Wet humide, en référence à son système de stockage de munitions), mieux protégé, sert de base aux développements ultérieurs du Sherman.

Sherman Vc Firefly (modèle réarmé avec le canon britannique de 17 livres (76,2 mm)

Les efforts suivants vont porter sur la puissance de feu du M4, qui montre ses limites face aux chars allemands les plus modernes comme les Panther, ou les Tigre. Le premier essai est britannique, avec le montage de leur canon de 17 livres dans une tourelle standard de Sherman. Connu sous la dénomination « Sherman Firefly » (luciole), il est particulièrement réussi, et se révèle déterminant pour lutter contre les chars de la Wehrmacht, au cours des opérations en France et en Italie. Tant et si bien que même les unités américaines l'adoptent, 80 exemplaires de M4A3 étant ainsi transformés (mais, arrivés trop tard sur le théâtre d'opération, ils ne seront jamais utilisés au combat[10]).

M4A2 (76) avec suspension HVSS et canon de 76 mm
M4A3E8 'Easy Eight'

Cependant, les États-Unis adoptent une autre solution en montant une nouvelle tourelle T23 embarquant un canon M1 de calibre 76 mm de fabrication nationale, dérivé du 3 inch déjà utilisé sur le chasseur de chars M10 Wolverine [11]. Les premiers chars M4A1(76)W, armés du nouveau canon apparaissent peu après le débarquement de Normandie, ils sont rapidement suivis par des M4A3(76)W. Totalement absents de la première ligne lors du débarquement de Normandie, car les généraux n'en avaient pas vu l'utilité et souhaitaient simplifier la logistique, les modèles à canon de 76 mm seront rapidement réclamés par tous à la suite des premières rencontres avec les Panther et les Tigre[12]. Mais le canon de 76 mm est à peine supérieur au 75 mm avec sa munition anti-char M62 APC et il lui est inférieur pour la munition explosive HE (High explosive), ce qui explique la réticence de l'état-major US à le déployer en première ligne. Ce n'est que lorsqu'il sera doté d'obus de type T4 HVAP (High-velocity armor-piercing : perforants à haute vitesse initiale) qu'il permettra d'affronter les derniers chars allemands avec de bonnes chances de succès [13]. Le nombre de chars équipés de canons de 76 mm augmentera progressivement jusqu'à atteindre 50 % des effectifs des chars Sherman US en [14]. Dans le même temps apparaît une version d'appui feu armée d'un obusier de 105 mm, le M4A3 « 105 ». Bien que fabriqué avec des caisses récentes, avec un glacis incliné à 47°, il est dépourvu pour des raisons de masse du système de stockage humide.

L'aboutissement de la série est la version M4A3E8, équipée de la nouvelle suspension HVSS (Horizontal Volute Spring Suspension) où les ressorts agissent dorénavant à l'horizontale. Bien que cette suspension ne lui apporte pas un gain de vitesse sur route, combinée avec de nouvelles chenilles plus larges T80 ou T84 elle se révèle plus à l'aise en tout terrain, gagnant le surnom de « Easy Eight » (« le huit facile »)[15]. Elle est très utilisée à partir de la bataille des Ardennes.

Bilan du conflit

M4 Sherman en Europe

Lors de son apparition sur le front en 1942, le Sherman est supérieur à la quasi-totalité des chars allemands, italiens ou japonais qui lui sont opposés mais cette situation, déjà compromise par l'apparition des versions à canon long du Panzer IV[16] (sans parler du Tigre I, mais ce dernier n'apparaît qu'en faibles quantités) ne va pas durer.

Cheval de bataille des armées alliées, le M4 révèle au moment de la bataille de Normandie de nombreuses faiblesses : armement principal bien adapté pour le soutien de l'infanterie mais trop faible contre les derniers chars allemands, blindage insuffisant, silhouette trop haute, maniabilité limitée (rayon de virage important[17]) et pression au sol plus forte que celle de chars allemands pourtant beaucoup plus lourds (le Panther pèse 45 tonnes et le Tigre I 57 tonnes) ce qui le désavantage dès que le terrain devient boueux[18].

Mais la plupart de ces insuffisances seront progressivement éliminées — ou du moins fortement atténuées — par les modifications citées ci-dessus. De plus, le M4 possède de nombreuses qualités, notamment une excellente fiabilité, un rayon d'action très correct, des optiques de qualité ainsi qu'une des premières conduites de tir avec stabilisation gyroscopique (d'ailleurs peu employée par les équipages) et une vitesse de rotation de tourelle supérieure à celle des blindés allemands[19], ce qui permet souvent aux équipages de Sherman de tirer plus rapidement. De plus, il bénéficie de l'écrasante supériorité numérique et logistique des alliés, ainsi que leur supériorité aérienne. Il restera le fer de lance des formations blindées alliées du Front de l'Ouest jusqu'à la capitulation allemande et jouera pleinement son rôle de char de soutien d'infanterie dans le Pacifique jusqu'à celle du Japon.

Écorché d'un M4A4

  1. Anneau de levage
  2. Ventilateur
  3. Trappe de tourelle
  4. Périscope
  5. Trappe de tourelle
  6. Siège du commandant de char
  7. Siège du tireur
  8. Siège du chargeur
  9. Tourelle
  10. Filtre à air
  11. Couvercle de remplissage du radiateur
  12. Filtre à air multiple
  13. Moteur
  14. Tuyau d'échappement
  15. Roue libre
  16. Pompe à eau
  17. Radiateur
  18. Générateur
  19. Arbre de transmission, partie arrière
  20. Panier de tourelle
  21. Collecteur tournant
  22. Arbre moteur, partie avant
  23. Suspension de Bogie
  24. Transmission
  25. Pignon d'entraînement principal
  26. Siège du conducteur
  27. Siège du mitrailleur
  28. Canon de 75 mm
  29. Trappe de pilote
  30. Mitrailleuse M 1919A4

Emploi

Seconde Guerre mondiale

Coupe montrant le siège du conducteur et la transmission

Le Sherman est engagé pour la première fois au combat par la VIIIe armée britannique lors de la bataille d'El-Alamein, en .

La VIIIe armée, lors de sa contre-offensive en possède 285 opérationnels, principalement des M4A1, mais aussi quelques A2. Très rapidement, il démontre d'excellentes qualités au combat. Il possède en particulier une très bonne fiabilité mécanique qui lui assure des taux de disponibilités importants, contrairement à beaucoup de chars de son époque. Son armement, avec un canon de 75 mm en tourelle, est une révolution pour les équipages britanniques, car il permet de tirer sans exposer la caisse du char, comme c'est le cas avec le M3 Lee. Par rapport aux chars britanniques contemporains, armés de canon de 40 mm, ce canon a une puissance suffisante en tir antipersonnel, en particulier contre les servants des canons antichars, et se révèle efficace contre des chars comme les Panzer III et Panzer IV. Il joue donc un rôle important dans la défaite infligée à l'Afrika Korps.

Cependant, il souffre aussi de graves défauts, qui vont apparaître, progressivement au cours de l'avancée des alliés en 1943. Son blindage est insuffisant et il a tendance à prendre rapidement feu à la suite d'un impact, ce qui lui vaut les sobriquets peu flatteurs de « Ronson », du nom d'une marque de briquets, par les Britanniques et « Tommy Cooker » par les Allemands. Sa haute silhouette, avec ses 2,74 mètres, se révèle aussi préjudiciable sur le champ de bataille, en particulier dans le désert. Les plaques supplémentaires, puis le stockage humide et le nouveau glacis améliorent la situation, mais son blindage, sa hauteur et ses flancs verticaux en feront toujours un char bien plus vulnérable que le char soviétique T-34, de masse équivalente. L'emploi de l'essence comme carburant participe sûrement aussi à la grande vulnérabilité du char, mais elle permet d'utiliser des moteurs plus compacts et donc moins lourds ; elle est aussi plus adaptée à l'industrie pétrolière américaine.

M4 Sherman de la 2e DB débarquant en Normandie en .

L'armée de terre des États-Unis équipera pendant la guerre un total de 16 divisions blindées et 65 bataillons indépendants de chars (15 des 16 divisions et 39 des 65 bataillons combattant en Europe) et sera le principal utilisateur du Sherman [20]. Chaque division blindée US comporte initialement deux régiments blindés à trois bataillons chacun (deux de chars moyens M4 Sherman et un de chars légers M3 Stuart) et un régiment d'infanterie mécanisée sur Half-track mais cette organisation sera entièrement revue en 1943 et chaque division comportera désormais trois bataillons de chars et trois bataillons d'infanterie mécanisée - à l'exception des 2e et 3e divisions blindées qui conserveront leur ancienne organisation pendant toute la guerre. Dans la nouvelle organisation, un bataillon de chars regroupe trois compagnies de M4 Sherman et une compagnie de M3 Stuart. Alors que la division de 1942 comportait 232 M4 et 158 M5, celle de 1943 n'en compte plus que respectivement 186 et 77 mais avec une composante d'infanterie supérieure, ce qui rejoint l'expérience des Britanniques en la matière[20]. Les nombreux bataillons de chars indépendants permettent, tout comme les bataillons de « Tank destroyers » de renforcer les divisions d'infanterie.

L'Union soviétique reçoit 2 007 Sherman M4A2 puis 2 095 M4A2 (76mm)W[21] qui, s'ils sont moins bien adaptés aux conditions du Front de l'Est que les blindés soviétiques tels que le T-34 (chenilles beaucoup moins larges pour le M4), recevront un bon accueil et semblent avoir été très appréciés par leurs équipages. Vers la fin de la guerre, les Soviétiques ont eu tendance à regrouper leurs Sherman dans certaines unités afin d'améliorer la standardisation et de faciliter la maintenance, par exemple les 1er, 8e et 9e corps mécanisés de la Garde étaient quasi exclusivement dotés de Sherman[22].

En Europe, les armées du Commonwealth et notamment l'armée canadienne reçoivent également le M4. Le char équipe également deux unités blindées de l'Armée polonaise de l'Ouest : la 1re division blindée qui combat en France et en Allemagne et la 2e brigade blindée qui s'illustre notamment à la Bataille du Monte Cassino et devient en 1945 la 2e division blindée polonaise[23]. Enfin, le Sherman équipe trois divisions blindées françaises : la 2e D.B. qui débarque en Normandie en août et libérera notamment Paris, et les 1re et 5e D.B. qui débarquent en Provence au sein de la 1re armée [24].

Sherman DD-Tank avec sa jupe repliée

À partir de 1943, le Sherman équipera également six bataillons blindés du corps des Marines, principalement dans sa version M4A2 à moteur diesel. Chez les Marines, le M4 connaîtra son baptême du feu lors de la reconquête de l'Atoll de Tarawa (). En 1944, un bataillon blindé des Marines compte 46 M4[25].

Une version amphibie du M4 est produite, appartenant aux Hobart's Funnies en ajoutant une jupe au tank, ainsi que deux hélices ; cette modification est appelée DD (Duplex Drive). Les Sherman amphibies participent au débarquement en Normandie avec des résultats mitigés sur les plages britanniques et sur la plage américaine d'Utah Beach. Mais à Omaha Beach, ils sont lancés trop loin du rivage dans une mer trop forte et moins d'un Sherman DD sur dix réussit à atteindre la plage. Certains Sherman seront convertis en transport de troupes Kangaroo après l’opération Totalize.

Guerre de Corée

En 1950, le Sherman sert durant la guerre de Corée surtout dans sa version HVSS, armés d'un canon de 76 mm. Il équipe l'armée sud-coréenne qui n'avait pas de chars au déclenchement de l’invasion nord-coréenne et les corps expéditionnaire de l'ONU comme les Américains ou les Britanniques. Lors de cette guerre il est confronté aux T-34 nord-coréens et c'est souvent la qualité de l'entrainement des équipages qui fait pencher la balance en sa faveur[26]. 45 des 97 T-34 détruits par des chars américains entre juillet et l'ont été par des M4A3E8[27].

Les M26 Pershing, les M46 Patton américains et les Centurions britanniques montrent la nouvelle voie des chars de bataille d'après-guerre face aux chars vieillissant du second conflit mondial.

La crise du canal de Suez

Pour un article plus général, voir crise du canal de Suez.

Sherman M-50 "Cummins" israélien
Sherman M-51 israélien

La toute jeune armée blindée Israélienne est équipée de Sherman dans les années 1950. Ce sont des surplus des armées occidentales rachetés à bas prix par Israël. La plupart sont armés de canon de 75 mm. Ils servent pour la première fois durant la crise du canal de Suez et réalisent une percée éclair dans le désert du Sinaï, peu défendu par l'armée égyptienne, pour atteindre le canal.

La guerre des Six Jours

Pour un article plus général, voir guerre des Six Jours.

Durant les années 1960, l'armée égyptienne s'équipe avec du matériel soviétique, tels des T-34 et des T-55. Pour y faire face, les israéliens changent les canons de leurs Sherman pour y installer un canon de 75 mm français à grande vitesse initiale, dérivé de celui du Panther allemand et qui équipe déjà les AMX-13. Bien que plus efficaces, ils ne peuvent toutefois surpasser leurs adversaires soviétiques qu'en grand nombre et possèdent[pas clair] toujours le même blindage que les Sherman originaux. Les Super-Sherman M50 sont déployés durant l'attaque de Jérusalem-Est et la prise du plateau de Golan.

La guerre du Kippour

Pour un article plus général, voir guerre du Kippour.

Le Super-Sherman M50 devenant obsolète, la FDI (Force de défense d'Israël) décide de les rénover en remplaçant leur canon par des 105 mm français, ce qui en fait des Super-Sherman M51. Bien qu'affectés à des unités de réserve, ils prennent part à la contre-offensive sur les hauteurs du Golan, pendant la guerre du Kippour en 1973. Ces chars surclassés restent dangereux dans les combats contre les blindés syriens les plus modernes et en mettent un nombre acceptable[réf. souhaitée] hors de combat durant cette action.

Autres conflits de la fin du XXe siècle

Le Sherman sera utilisé lors de la guerre d'Indochine (1946-1954) par la France, lors des conflits indo-pakistanais (notamment en 1965), ainsi que dans une multitude d'engagements lors de conflits limités ou de guerres civiles (Cuba et révolte de la marine argentine en 1963)[28] dans les années 1960, Nicaragua dans les années 1980 et Balkans dans les années 1990[26]).

De nos jours

Le Paraguay utilise trois M4 Sherman provenant d'Argentine équipé d'un canon de 105 mm au côté de 14 M3 Stuart jusqu'en 2018, il s'agit des derniers qui étaient en service[29].

Opérateurs

Char Sherman V (M4A4) à l'Imperial War Museum de Londres

Liste non exhaustive :

Variantes

Équipage canadien d'un Sherman en (Vaucelles, Calvados)
Sherman à Ranville devant un planeur Horsa en 1944
  • M4 moteur Continental R-975C-1, 9 cylindres en étoile refroidis par air de 353 chevaux. 6 748 exemplaires construits de à . Caisse réalisée par soudage, Les derniers exemplaires produits (après fin 1943) par l'usine de Detroit ont une caisse composée d'un glacis coulé tandis que le reste de la caisse est composé de plaques soudées[32]
    • M4(76)W : M4 armé du canon M1A1 ou M1A2
    • M4(105) : M4 armé d'un obusier de 105 mm M4, 800 exemplaires.
    • M4(105) HVSS : M4(105) équipé d'une suspension HVSS, 841 exemplaires.
    • Tank Recovery Vehicle M32 de dépannage, dérivé du M4. Treuil et grue de 30 tonnes, tourelle remplacée par un mortier de 81 mm tirant des obus fumigènes.
    • Sherman I : désignation britannique du M4
    • Sherman Ia : désignation britannique du M4(76)W.
    • Sherman Ib : désignation britannique du M4(105).
    • Sherman Ic : Sherman I réarmé avec un canon 17-pdr par les Britanniques, surnommé « Firefly ».
  • M4A1 première version directement issue du T6, caisse en éléments moulés, 6 281 exemplaires construits de à .
    • Sherman II : désignation britannique du M4A1.
    • M4A1(76)W : M4A1 armé du canon M1A1 ou M1A2, 3 426 exemplaires de à .
    • Sherman IIa : désignation britannique du M4A1(76)W
    • Tank Recovery Vehicle M32B1 : M32 basé sur le A1.
    • Full-Track Prime Mover M34 : M32B1 avec le treuil et la grue retiré servant de tracteur d'artillerie.
    • Grizzly : Version canadienne fabriquée sous licence. 188 exemplaires fabriqués à la Montreal Locomotive Works entre septembre et .
  • M4A2 : M4 avec moteur diesel GM 6-71, 8 053 exemplaires construits d' à . Caisse réalisée par soudage
    • Sherman III : désignation britannique du M4A2.
    • M4A2(76)W : M4A2 armé du canon M1A1 ou M1A2, 1 594 exemplaires à Grand Blanc et 21 par Pressed Steel de à .
    • Tank Recovery Vehicle M32B2 de dépannage, M32 basé sur le A2.
  • M4A3 : M4 avec moteur Ford GAA-III à refroidissement liquide, 1 690 exemplaires de à .Caisse réalisée par soudage
    • M4A3(75)W blindage renforcé, 3 071 exemplaires de à .
    • M4A3(76)W : M4A3(75)W armé du canon M1A1 ou M1A2, 525 exemplaires à Grand Blanc et 1 400 au Detroit Tank Arsenal.
    • M4A3(76)W HVSS ou M4A3E8 suspension HVSS, surnommé « Easy Eight », 4 542 exemplaires de à .
    • Sherman IV : désignation britannique du M4A3.
    • M4A3(105) : M4A3 armé d'un obusier de 105 mm M4, 500 exemplaires.
    • M4A3(105) HVSS : M4A3(105) équipé d'une suspension HVSS, 2 539 exemplaires.
    • M4A3E2 Assault Tank : version surblindée, tourelle à 150 mm et caisse à 100 mm, moteur ford GAA, 254 exemplaires à Grand Blanc en mai et , surnommé Jumbo.
    • Tank Recovery Vehicle M32B3 de dépannage, M32 basé sur le A3.
  • M4A4 moteur Chrysler Multibanks A-57 de 30 cylindres en étoile (en fait 5 bloc-moteurs à 6 cylindres assemblés), d'une cylindrée de 20,6 litres, offrant 370 chevaux à 2 850 tr/min. Compartiment moteur allongé pour le recevoir. Caisse réalisée par soudage.
    • Sherman V : désignation britannique du M4A4.
    • Sherman Vc : Sherman V réarmé avec un canon 17-pdr par les Britanniques, surnommé "Firefly".
    • Tank Recovery Vehicle M32B4 de dépannage, M32 basé sur le A4.
  • M4A5 : désignation réservée pour le char canadien Ram.
  • M4A6[32] moteur diesel Caterpillar RD-1820, caisse avec glacis frontal moulé, reste de la caisse réalisée par soudage — Production annulée après 75 exemplaires à la suite de difficultés avec le moteur ainsi que pour limiter le nombre de moteurs en service.
  • M50 et M51 (modification israéliennes) : la plus grande longévité et évolution.

Galerie

Dans la culture populaire

Le Sherman joue un rôle central dans différents films de guerre, comme le film De l'or pour les braves (Kelly's heroes)[33] ou le film Fury[34].

Plusieurs versions du Sherman apparaissent dans l'anime Girls und Panzer et dans un épisode de A Centaur's Life (épisode 9).

Notes et références

  1. Le chiffre de 49 234 est repris par de nombreux auteurs (y compris S. Zaloga et R. Ford - voir paragraphe références).
  2. Ce point ne fait pas l'unanimité. Par exemple, pour Steven Zaloga, ce nom ne devint populaire chez les américains qu'après la guerre, l'US Army continuant d'utiliser exclusivement l'appellation M4 tout au long du conflit. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 19.
  3. Em (эм) pour « M » et tcha (ч) pour l'initiale de « quatre » (четыре, tchetyre).
  4. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 2-3.
  5. Il y aura finalement 16 divisions blindées et 61 bataillons de chars indépendants (Zaloga, 1993).
  6. On relève aussi l'influence, parmi d'autre, du char Somua S-35.
  7. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 20-37.
  8. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 14-15.
  9. Il faut noter que, sur la durée de la guerre, 70 % des obus tirés par les chars américains étaient de type explosif, contre 20 % seulement d'anti-chars (armor piercing) et 10 % d'autres types (fumigènes). Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 7
  10. Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 34-35
  11. À noter que, si le calibre du 75 mm est réellement de 75 mm, le 3 inch du chasseur de chars M10, le nouveau 76 mm et le 17-pounder britannique ont tous un calibre réel de 76,2 mm.
  12. Les américains avaient rencontré des Tigre en Tunisie et en Sicile, ainsi que des Panther en Italie, mais ils estimaient que ces deux chars, déployés en faibles quantités, ne remettraient pas en cause l'équilibre des forces. La désillusion fut cruelle (Zaloga, Ford, op. cit.).
  13. Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 5
  14. Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 20-22
  15. Selon S. Zaloga, cette appellation ne devint populaire qu'après la guerre. Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 23. À noter toutefois que Easy désignait la lettre E dans l'alphabet militaire US à l'époque et donc que l'appellation n'est pas surprenante.
  16. Les multiples comparaisons entre le Sherman d'une part et les Tigre et Panther d'autre part (y compris dans cet article) ne doivent pas faire oublier que les principaux opposants du M4 seront les Panzer IV, les canons d'assaut et antichars et les armes antichar portables (Panzerfaust et Panzerschreck) jusqu'à la fin du conflit.
  17. 9,45 m. Contre 4,35 m pour le Panther. Le Tigre pouvait tourner sur lui-même. Roger Ford, The Sherman Tank, MBI Publishing Company, 1993, p. 92-93.
  18. 0,95 kg/cm2 contre 0,75 pour le Panther (Ford, 1993, p. 91-93). L'adoption d'extension de chenilles améliorera ce ratio. Avec les chenilles plus larges associées à la suspension type HVSS, il sera ramené à 0,77 (Zaloga, 2003, p. 11)
  19. 24°/seconde (Ford, p. 92). Sur le Tigre et le Panther, la vitesse de révolution dépend de celle du moteur principal du char, ce qui exige une bonne coordination de l'équipage lorsqu'une rotation rapide est nécessaire.
  20. Steven Zaloga, Sherman Medium Tank 1942–1945, Osprey Publishing, 1993, p. 23.
  21. Steven Zaloga, Sherman Medium Tank 1942–1945, Osprey Publishing, 1993, p. 40.
  22. Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943-65, Osprey Publishing Ltd, 2003. p. 37-38
  23. Steven Zaloga, Sherman Medium Tank 1942–1945, Osprey Publishing, 1993, p. 39-40
  24. Pendant la guerre, la France a initialement reçu des M4A2 et A4 mais perçoit également d'autres modèles en provenance des stocks américains pendant la campagne pour remplacer ses pertes. Après la guerre, elle reçoit 1 254 M4A1 (76 mm). L'armée de terre est la principale utilisatrice mais les Sherman serviront également au sein du Groupement blindé de gendarmerie mobile au cours des années 1960 et seront brièvement déployés pour protéger l'Assemblée nationale pendant le putsch du 21 avril 1961.
  25. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 301-305.
  26. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 325.
  27. (en) Arrigo Velicogna, « Jake Devers' Tank The M26 Pershing, Part Two », sur Avalanche Press, (consulté le ).
  28. (en) 26 août 2007, « Argentina, 1955-1965 », sur ACIG (consulté le ).
  29. (en) « Paraguayan army retires last M4 shermans from service », sur Jane's, (consulté le ).
  30. Selon S. Zaloga, en 1945, l'US Army avait reçu 19 647 M4 et les Marines 1 114, sans compter plus de 6 800 machines en dépôt, en test ou en attente d'affectation. Steven Zaloga, Armored Thunderbolt. Stackpole Books, 2008. p. 332.
  31. Steven Zaloga, 2003, p. 40.
  32. Peter Chamberlain and Chris Ellis, British and American tanks of World War two, Cassel, éd. 2000.
  33. (en) « Put a Tiger in your tank: But not if you want to win the war », sur National Post,
  34. Julia Beyer, « Fury: Brad Pitt et son tank jugés par les militaires », sur lefigaro.fr,

Bibliographie

Ouvrages en anglais :

  • Roger Ford, The Sherman Tank, Wisconsin, MBI Publishing Company (USA), , 96 p. (ISBN 0-7603-0596-X).
  • R. Hunnicutt, Sherman : A History of the American Medium Tank, San Rafeal, Taurus Enterprises, , 576 p. (ISBN 978-0-89141-080-5).
  • Steven Zaloga, Sherman Medium Tank 1942–1945, City, Osprey Publishing (UK), , 48 p. (ISBN 978-1-85532-296-7).
  • Steven Zaloga, M4 (76 mm) Sherman Medium Tank 1943–1965, City, Osprey Publishing (UK), , 48 p. (ISBN 1-84176-542-2).
  • Steven Zaloga, Armored Thunderbolt : The U.S. Army Sherman in World War II, Mechanicsburg, PA, Stackpole Books, , 384 p. (ISBN 978-0-8117-0424-3, lire en ligne).

Liens externes

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