Salon-la-Tour

Salon-la-Tour (Salom en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Dans le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche, qui reçut en donation l'église vicomtale, le nom de la localité est Celom.

Pour les articles homonymes, voir Salon.

Salon-la-Tour

Tour de Salon-la-Tour.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Uzerche
Maire
Mandat
Jean Claude Chauffour
2020-2026
Code postal 19510
Code commune 19250
Démographie
Gentilé Salonnais, Salonnaises
Population
municipale
664 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 30′ 20″ nord, 1° 32′ 21″ est
Altitude Min. 335 m
Max. 492 m
Superficie 43,01 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Uzerche
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Uzerche
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Salon-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Salon-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Salon-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Salon-la-Tour

    Géographie

    Localisation

    Salon-la-Tour se trouve dans le Massif central à 6 km au nord d'Uzerche, à quelques kilomètres seulement de l'A20, à équidistance entre Limoges et Brive-la-Gaillarde.

    La commune est implantée sur le Pays d'Uzerche.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Commune du Massif central.

    Hydrographie

    Commune arrosée par le ruisseau des Forges.

    Climat

    Salon-la-Tour n'ayant pas de station météo, le tableau suivant recense les données climatique de Limoges, distante de 42,6 kilomètres à vol d'oiseau[1].

    Relevé météorologique de Limoges
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,8 3,4 5,3 8,9 11,9 13,8 13,8 11,2 8,4 4 1,9 7,2
    Température moyenne (°C) 4,2 5 7,2 9,5 13,3 16,5 18,7 18,6 15,7 12,3 7,2 4,7 11,1
    Température maximale moyenne (°C) 7 8,3 11,1 13,7 17,7 21,2 23,7 23,5 20,3 16,2 10,4 7,5 15,1
    Ensoleillement (h) 83 101 145 173 192 227 250 237 198 140 99 86 1 931
    Précipitations (mm) 89,9 77,3 80,8 84 89,2 70,1 62,8 78,1 80 89,3 93,9 97,1 992,5
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7
    1,4
    89,9
     
     
     
    8,3
    1,8
    77,3
     
     
     
    11,1
    3,4
    80,8
     
     
     
    13,7
    5,3
    84
     
     
     
    17,7
    8,9
    89,2
     
     
     
    21,2
    11,9
    70,1
     
     
     
    23,7
    13,8
    62,8
     
     
     
    23,5
    13,8
    78,1
     
     
     
    20,3
    11,2
    80
     
     
     
    16,2
    8,4
    89,3
     
     
     
    10,4
    4
    93,9
     
     
     
    7,5
    1,9
    97,1
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports

    La commune est accessible très facilement car elle est à toute proximité de l'autoroute A20, entre Limoges et Brive-la-Gaillarde, portion entièrement gratuite d'autoroute.

    De même, l'axe A89 (Bordeaux - Clermont-Ferrand, Lyon à terme) est accessible facilement de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Salon-la-Tour est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Uzerche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,6 %), prairies (35,7 %), forêts (26,4 %), zones urbanisées (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    En , le réseau Buckmaster débute ses émissions à Uzerche et Salon-la-Tour. À la mi-novembre de la même année, le premier parachutage d'armes à lieu à Salon-la-Tour (échec) et Espartignac (succès)[8].

    En , la commune subit la répression du 4e régiment SS « Der Führer », appartenant à la division Das Reich, en route vers la Normandie[9].
    Le , deux sticks du 3e SAS Français - 3e Escadron du détachement du lieutenant Michel Leblond (sticks II et III commandés respectivement par le sous-lieutenant France Mackie et le sergent Julien Bongeot) appuyés par des commandos de l'OSS dirigés par le captain WF Larson, attaquent un train blindé allemand non loin de la gare de Salon-la-Tour. Cette attaque se déroule très mal et au cours de l'accrochage, deux SAS du stick III, le caporal-chef Christophe Savey et le SAS André Ménardi sont tués ainsi que le captain Larson. Après décrochage, les SAS poursuivront leurs actions de harcèlement dans la région et feront leur entrée à Limoges avec les FFI le .

    Violette Szabo, une résistante et un agent secret britannique du SOE est arrêtée par les Allemands à la sortie de Salon-la-Tour.

    Salon la Tour - Celom au Moyen Âge - Les Vicomtes de Limoges

    • Cartulaire de l'abbaye d'Uzerche : l'église vicomtale.
    • Cuve baptismale dans l'église (au fond de l'église près d'un pilier).

    Pour l'histoire des familles Vicomtales, voir Château-Chervix et Masseret.

    Au XVe siècle, sous le titre Instruction pour l'administration du comté de Périgord et de la Vicomté de Limoges (archives de la Vicomté, Fonds Bosvieux, ADHV87).

    Dans le recensement de la châtellenie de Masseret, il n'est nullement question de la tour vicomtale de Salon. Rien n'est dit sur son état. Les tours vicomtales de Chervix, Masseret et Salon n'étaient pas des tours abritant une famille seigneuriale mais une maigre garnison. Voir la description faite au XVe siècle de la tour de Masseret :

    « Dans la châtellenie de Masseret, il y a plusieurs seigneuries ressortissant de ladite châtellenie comme Saint-Germain, Salon, Saint-Vitte, Meilhards, Le Pin, le Verdier et autres... ». Salon est à cette époque partagée entre plusieurs seigneuries foncières. Elle relèvent du Vicomte en fondalité directe.

    Ces seigneuries sont dans la fondalité directe du Vicomte de Limoges. Cependant, Salon n'est pas ou n'est plus une châtellenie au XVe siècle. Elle est rattachée à la châtellenie de Masseret. Ce qui est confirmé par M. Clement-Simon, historien corrézien du XIXe siècle ayant le titre académique de géographe, auteur d'une Histoire de la Vicomté.

    Alain d'Albret, époux de Françoise de Châtillon, maison de Blois-Bretagne, héritière de la Vicomté de Limoges, est en procès avec sa belle-sœur Madame de Montrésor. Ce procès donne lieu à un recensement dans la Vicomté des châtellenies et des domaines relevant de la propriété du vicomte et aussi de tous les revenus dont les droits de justice, cens, fours banaux, etc.

    En fondalité ou directe seigneurie à Salon

    « Noble Jean du Breuilh, sieur de Fraixer, maison noble de Fraixe avec domaine y joignant. Métairie à La Porcherie, moulins, étangs, rentes en deniers, grains, gelines (poules) , journaux, vinades, dîmes, fondalité directe seigneurie. »

    « Noble Jehan homme Guy de Lebolies, sr de la Granerie-maison noble de La Granerie, avec un domaine et une métairie, autre métairie dans la paroisse de La Porcherie, rentes en fondalité directe. »

    Extrait du Mémoire sur la châtellenie de Masseret (XVe siècle). Archives de la Vicomté de Limoges conservées à Pau. Fonds Bosvieux ADHV 87.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Charles Galetou    
    mars 2001 2008 Jacques Risse    
    mars 2008 En cours Jean-Claude Chauffour[11]   Agriculteur retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13]. En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 5], en augmentation de 0,76 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9271 8421 8181 9831 9142 0152 0432 0511 980
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8441 7701 8511 7091 8251 7901 9742 4272 040
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9662 0641 9451 6291 5331 4461 3791 2611 167
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0671 018926798729721707705703
    2013 2018 - - - - - - -
    659664-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Tour[16], reste d'une ancienne forteresse ayant appartenu aux vicomtes de Limoges et détruite par Richard Cœur de Lion.
    • Église Saint-Hilaire.
    • À la suite de la restauration des vitraux de la tribune de l'église de Salon la Tour par le Maître verrier Jean Marie Basset "Atelier Vitrail du Chambon", les trois fenêtres de cette tribune présentaient une lacune en parties basses. C'est dans les décombres qu'il a retrouvé sur un fragment de vitrail le cartouche de saint Blancat daté de 1897.

    Personnalités liées à la commune

    • Léonce de Sal, homme politique français né le à Salon-la-Tour et décédé le à Paris.
    • Violette Szabo (1921-1945), résistante et agent secret britannique.
    • Varg Vikernes (1973- ), musicien norvégien du groupe Burzum, soupçonné d'être néo-nazi, y a été arrêté en 2013, alors qu'il y résidait[17].

    Héraldique

    D'azur à une tour d'argent maçonnée de sable, au franc-canton d'or à trois lionceaux d'azur, armés et lampassés de gueules.

    Vie pratique

    Pour approfondir

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Des témoins de cet accrochage ont confirmé à Philip Vickers avoir vu des soldats SS tomber à terre.
    4. Le major Kowatch qui a présidé la veille aux atrocités de Tulle.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Distance orthodromique », sur lion1906.com.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Lemouzi N° 178 (avril 2006); Louis Bournazel : Uzerche et son pays du temps de l'occupation à la mondialisation (pages 31 à 60)
    9. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, notice BnF no FRBNF39169074), p. 43.
    10. Hommage à Violette SZABO (GC - CdG)
    11. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Base Mérimée : Restes de la tour
    17. Etienne VUILLAUME, « Néo-nazi interpellé en Corrèze : le voisinage de Kristian Vikernes parle d'une "famille normale" », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).

    Liens externes

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