Russie juste

Russie juste : Patrie / Retraités / Vie[4] (en russe : Справедливая Россия: Родина / Пенсионеры / Жизнь, Spravedlivaya Rossiya — Za pravdu, SRZP. Également traduit en français par Russie de la Justice[5], Justice Russie[6] ou Juste Russie[7]) est un parti politique russe constitué le comme une fusion de Rodina (Patrie), du Parti russe de la Vie et du Parti russe des retraités (en)[8]. Sergueï Mironov, ancien président du Conseil de la Fédération, en est le président.

Russie juste : Patrie / Retraités / Vie
(ru) Справедливая Россия: Родина / Пенсионеры / Жизнь

Logotype officiel.
Présentation
Président Sergueï Mironov
Fondation
Fusion de Rodina
Parti russe de la Vie
Parti russe des retraités (en)
Siège Moscou
Idéologie Social-démocratie[1]
Progressisme
Socialisme démocratique[1]
État-providence
Keynésianisme
Troisième voie
Positionnement Centre gauche[2] à centre droit[3]
Affiliation nationale Internationale socialiste
Couleurs Rouge et jaune
Site web spravedlivo.ru
Représentation
Douma
22  /  450
Conseil de la fédération
1  /  170
Gouverneurs
1  /  85
Parlements régionaux
187  /  3928

Histoire

S'il souhaite contester les politiques menées par Russie unie, le parti soutient fermement le président de l'époque Dmitri Medvedev et son premier ministre Vladimir Poutine. On[Qui ?] lui a reproché de n'avoir d'un parti d'opposition que le nom[9]. Mironov, pour sa part, a soutenu que la création de Russie juste permettrait l'établissement d'un nouveau système de bipartisme en Russie, et que son nouveau groupe pourrait à terme limiter l'hégémonie de Russie unie, le parti de Poutine, sur la Douma, chambre basse du parlement russe. Russie juste est aussi politiquement plus à gauche que Russie unie, qui est considérée comme plus favorable au libéralisme économique. L'ex-dirigeant de Russie unie, Boris Gryzlov, a déclaré qu'il considère son parti comme un parti conservateur, tandis que le site Web de ce dernier porte le slogan « Nous sommes le parti de l'homme du travail. »

Russie juste a obtenu de bons scores lors des élections régionales tenues en Russie le dimanche , mais n'a pas réussi à devenir le deuxième parti du pays, une position qui est détenue par le Parti communiste de la fédération de Russie. Elle est néanmoins arrivée seconde dans six des quatorze régions où les élections avaient lieu, et prend même la première place dans le kraï de Stavropol. Les résultats préliminaires ont montré que Russie juste a obtenu en moyenne 15 % des suffrages exprimés sur l'ensemble des quatorze régions, arrivant troisième après le Parti communiste (16 %) et Russie unie (45 %)[10].

Le , le Parti populaire a officiellement fusionné avec Russie juste[11].

En , Mironov a proposé une fusion entre le Parti communiste et Russie juste dans le but de créer un nouveau parti socialiste unifié, invitant tous les « honnêtes socialistes » à se joindre à Russie juste[12]. Toutefois, sa proposition a été rejetée par Guennadi Ziouganov, chef du KPRF, affirmant que le positionnement à gauche de Russie juste n'était que pure comédie[13].

Alexeï Mitrofanov, un député affilié au Parti libéral-démocrate de Russie, a quitté Russie juste en , affirmant que la domination de Russie Unie à la Douma ne pouvait être contrebalancée que si toutes les forces de l'opposition s'unissaient autour de Mironov, pour tenter de créer un système de bipartisme. Russie juste accroit néanmoins sa cote de popularité dans les sondages d'opinion en août, ce qui semblait lui assurer la formation d'un groupe parlementaire au terme des élections législatives russes de 2007, principalement au détriment du LDPR. Le , le parti obtient 38 sièges à la Douma pour 7,74 % des suffrages exprimés, arrivant quatrième derrière Russie Unie (64,3 %), le Parti communiste (11,6 %) et le LPDR (8,1 %), faisant partie des quatre seules formations politiques à avoir atteint le seuil de 7 % de suffrages exprimés nécessaires pour être représenté à la Douma.

Le , le parti a voté à l'unanimité en comité central son soutien à la candidature de Dmitri Medvedev en vue de l'élection présidentielle de 2008[14]. En 2010, le parti s'accorde avec Russie unie pour soutenir le tandem qui dirige le pays[15]. Aux élections législatives du , Russie juste améliore son score de 2007 et devient le troisième parti politique du pays avec 13,24 % des voix[16].

Le , les députés de Russie juste quittent la Douma en protestation contre Vladimir Poutine alors que celui-ci y présente son bilan[17].

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Année Candidat 1er tour 2d tour
Voix  % Rang Voix  %
2008 Soutient Dmitri Medvedev
2012 Sergueï Mironov 2 755 642 3,9 5e
2018 Soutient Vladimir Poutine[18]

Élections législatives

Année Voix  % Rang Sièges
2007 5 383 639 7,4 4e
38  /  450
2011 8 695 522 13,2 3e
64  /  450
2016 3 275 053 6,2 4e
23  /  450
2021
 /  450

Notes et références

  1. (en) Wolfram Nordsieck, « Russia », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  2. « Le parlement russe valide la nomination de Dmitri Medvedev comme Premier ministre », RT en Français, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Karine Clément, « Brutale réforme des retraites en Russie », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Interfax, Putin backs idea of forming several large political parties, 17/11/2006
  5. (en) Mosnews, Three Russian Parties Merge into Single “Russia of Justice” Faction, 29/10/2006
  6. (en) International Herald Tribune, Russian political parties merge into nominal opposition bloc, Putin ally elected head, 28/10/2006
  7. (en) RIA Novosti, Federation Council speaker elected head of new Russian party, 28/10/2006
  8. (en) ITAR-TASS, Three Russian parties endorse merger into single party, 28/10/2006
  9. (en) St. Petersburg Times, New 'Just Russia' Party Says Putin Knows Best 31/10/2006
  10. (en) http://en.rian.ru/russia/20070312/61843059.html
  11. (en) http://english.people.com.cn/200704/15/eng20070415_366565.html
  12. « Copie archivée » (version du 4 février 2011 sur l'Internet Archive).
  13. (ru) http://spravedlivo.ru/news/5260.smx
  14. « Sputnik France : actualités du jour, infos en direct et en continu », sur rian.ru (consulté le ).
  15. Jean-Marie Chauvier, « « Révolution blanche », drapeaux rouges et forces de l’ombre », Le Monde diplomatique, jeudi 22 décembre 2011.
  16. « Russie : des députés quittent la Douma », Le Figaro, 11 avril 2012.
  17. (ru) « «Справедливая Россия» поддержит Путина на выборах президента », sur RBC, (consulté le ).

Lien externe

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