Rieux-Minervois

Rieux-Minervois (en occitan Rius de Menerbés) est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Rieux.

Rieux-Minervois

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Carcassonne Agglo
Maire
Mandat
Bernard Yagues
2020-2026
Code postal 11160
Code commune 11315
Démographie
Gentilé Mérinvillois
Population
municipale
1 967 hab. (2018 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 16′ 58″ nord, 2° 35′ 18″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 180 m
Superficie 21,19 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Haut-Minervois
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Rieux-Minervois
Géolocalisation sur la carte : Aude
Rieux-Minervois
Géolocalisation sur la carte : France
Rieux-Minervois
Géolocalisation sur la carte : France
Rieux-Minervois
Liens
Site web http://rieuxminervois.pagesperso-orange.fr/

    Ses habitants sont appelés les Mérinvillois.

    Géographie

    Commune du Minervois, traversée par l'Argent-Double. Elle est limitrophe du département de l'Hérault.

    Communes limitrophes

    La commune possède au sud-ouest un hexapoint avec Saint-Frichoux, Aigues-Vives, Marseillette, Blomac et Puichéric, marqué par la borne 53 dans l'ancien étang de Marseillette.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 12,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 653 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Livinière », sur la commune de La Livinière, mise en service en 1992[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,8 °C et la hauteur de précipitations de 650,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Rieux-Minervois est une commune rurale[Note 3],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rieux-Minervois, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[17] et 3 126 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (77,5 %), terres arables (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), zones urbanisées (4,2 %), forêts (1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Pago Minerbensis en 855[23], Rivo en 1129.[réf. nécessaire]

    Mentions anciennes : Sancte Marie de Rivo (1129) Vila de Rivo (1156) Rivo Minerbesii (1406) Rieu (XIVe s.) Ryus (1536) Rieux en Minervois (XVIIe s.) Mérinville (XVIIe s.) Rieux-Minervois (1838, bull. des lois, série 8 n° 7342)[24]

    Le toponyme riu signifiant rivière ruisseau en occitan, serait à l'origine du nom actuel de la commune. Pour le distinguer des autres Rieux, il est suivi de la dénomination « Minervois » se référant à l'antique Pago Minerbensis[25].

    Histoire

    Il semble que la rivière l’Argent-Double ait accueilli sur ses berges une cité dès l’époque gallo-romaine. De nombreuses villae entouraient son lit, comme en témoignent les archives. « Près de la rivière », Al Riùs pourrait être à l’origine du nom ; pour le distinguer des autres « Rieux », il est suivi du qualificatif de « Minervois » en référence à l’antique pagus Minerbensis, connu depuis l’époque gallo-romaine : on en trouve une référence dans une charte de Charles le Chauve de l'an 855, pagus Minarbensi, appliquée à la région. Le village aurait vu le jour autour d’un castrum vers l’an mil.

    La seigneurie de Rieux, possédée au XIIe siècle par les vicomtes de Minerve, est confisquée après la croisade contre les Albigeois et le roi Saint Louis inféode cette seigneurie à Raymond de Saverdun en 1230. Les héritiers de Saverdun vendent la terre de Rieux à Nicolas de La Jugie, une famille du Limousin, dont l'un des membres, Pierre de La Jugie, est archevêque de Narbonne. Cette famille est par ailleurs apparentée aux papes Clément VI et Grégoire IX ainsi qu'aux évêques de Saint-Pons.

    À partir de 1372, la terre de Rieux est transmise par alliances matrimoniales, aux maisons de Puydeval (1375), de Morèze (1458) et de Moustiers de Mérinville (1642). C’est cette lignée qui fit ériger le château à proximité de l’Argent-Double vers 1175 et dont il reste quelques ouvrages remarquables : tours, cour du puits, fenêtre et linteaux.

    François de La Jugie, baron de Rieux (1556-1592) est un homme de guerre, premier maréchal des camps et armées du Roi, gouverneur de Narbonne, il participe aux combats qui ravagent le Languedoc et particulièrement le Minervois : d'abord contre les protestants, puis contre les ligueurs. C'est un proche d'Henri Ier de Montmorency, gouverneur du Languedoc. En récompense, la baronnie de Rieux est érigée en comté par le roi Henri IV en 1604.

    François de La Jugie, comte de Rieux, fils cadet du précédent, est un fidèle de la maison Montmorency et s'associera en 1630 à Henri II, dernier duc de Montmorency entré en rébellion contre le pouvoir royal (Louis XIII et Richelieu). Il sera tué lors du combat de Castelnaudary en 1632. En punition, le comté de Rieux perd son titre de baronnie des États de Languedoc et les tours du château sont rasées « à hauteur des cheminées ».

    Le comté de Rieux retrouve en 1642 ses droits d'accès aux États de Languedoc après le mariage de Marguerite de La Jugie, fille de François, avec François de Moustiers-Mérinville : c'est cette famille qui donnera leur gentilé aux habitants de Rieux (les Mérinvillois et les Mérinvilloises), le village prenant lui-même le nom de Mérinville en 1775. Ce nom fut aboli à la Révolution française, rétabli sous la Restauration et définitivement aboli par un décret royal de 1838.

    Ajoutons aussi que Rieux se situe sur un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ce qui expliquerait la présence d'une statue de Saint-Jacques en pèlerin avec son bâton, sa coquille, et sa représentation sur le tableau situé dans la chapelle Saint-Roch de Saissac.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé, au premier d'argent aux trois fasces de gueules, au second d'azur à deux lions affrontés d'or, au troisième de gueules à deux lions léopardés aussi d'or, au quatrième parti au 1) d'azur à la fasce d'or et au 2) d'argent à la bande d'azur accompagnée de six roses de gueules en orle, trois en chef et trois en pointe; sur le tout, d'or à un lys de jardin de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Rieux-Minervois
    De sable à un pal fuselé d'argent et d'azur.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1959 mars 1977 René Gleizes    
    mars 1977 mars 1989 Joseph Yché PCF  
    mars 1989 juin 2020 Pierre Destrem UMP-LR Industriel retraité, conseiller général (1992-1998), député suppléant de Gérard Larrat (1993-1997)
    juin 2020 En cours Bernard Yagues    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27]. En 2018, la commune comptait 1 967 habitants[Note 4], en diminution de 3,06 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2281 3671 5551 6291 5621 6251 6051 6741 690
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7101 7171 7901 7711 9902 3292 2132 0982 059
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2622 2302 1732 3892 3972 3762 2761 9151 854
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 9392 0481 8791 8921 8682 0752 0392 0422 021
    2017 2018 - - - - - - -
    1 9871 967-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Domaine viticole à Rieux-Minervois.
    Domaine viticole à Rieux-Minervois.

    Bien que le secteur tertiaire soit en plein essor, l'économie locale repose essentiellement sur la viticulture : production de vins d'appellation AOC Minervois (Vin de pays des Coteaux-de-Peyriac), de vins de cépages (cabernet, syrah, grenache..) et de vins de pays, dont les typicités et les arômes sont particulièrement recherchés.

    Lieux et monuments

    Église de l'Assomption.

    Personnalités liées à la commune

    Annexes

    Bibliographie

    • « Rieux-Minervois », dans Alphonse MAHUL, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne , chez V. Didron, Paris, 1863, volume 4, p. 317-366 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France La Livinière - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Rieux-Minervois et La Livinière », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France La Livinière - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Rieux-Minervois et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Rieux-Minervois », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. Dans une charte de Charles le Chauve de l'an 855
    24. Abbé Sabarthès, Dictionnaire topographique du département de l'Aude
    25. Francis Poudou, Opération Vilatges al país - Canton de Ginestas
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Marcel Durliat - L'église de Rieux-Minervois - p. 30-43, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1973
    31. « Eglise de l'Assomption », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    32. G. Sicard, « Notice sur la Chapelle de Notre-Dame du Bout du Pont à Rieux-Minervois », dans Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, 1928, 38e année, tome 32, p. 378-394 (lire en ligne)
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