Richelieu (Indre-et-Loire)

Richelieu est une commune française située dans le département d’Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Richelieu.

Richelieu

Entrée fortifiée de Richelieu.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Maire
Mandat
Étienne Martegoutte
2020-2026
Code postal 37120
Code commune 37196
Démographie
Gentilé Richelais
Population
municipale
1 678 hab. (2018 )
Densité 330 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 54″ nord, 0° 19′ 28″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 77 m
Superficie 5,09 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Richelieu
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Richelieu
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Richelieu
Géolocalisation sur la carte : France
Richelieu
Géolocalisation sur la carte : France
Richelieu
Liens
Site web ville-richelieu.fr

    Ville neuve édifiée entre 1631 et 1642, elle porte l’empreinte de son fondateur et commanditaire, le cardinal de Richelieu, et constitue un témoignage remarquable de l’urbanisme du XVIIe siècle[1]. « Cité idéale » dessinée par le célèbre architecte Jacques Lemercier, elle est basée sur un plan en damier sur le modèle des villes romaines ou des bastides médiévales. Elle s’articule autour de deux places, la place Royale et la place du Cardinal, et est ceinte de remparts et de portes monumentales. C’est aujourd’hui un site patrimonial de premier plan, inscrit dans un périmètre de protection et bénéficiant d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur depuis 1997.

    Aux confins de la Touraine, de l'Anjou et du Poitou, la cité est aujourd’hui limitrophe du département de la Vienne et de la région Nouvelle-Aquitaine.

    Géographie

    Richelieu est située au sud de Chinon, à l'ouest de Sainte-Maure-de-Touraine dans le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. En outre, la ville richelaise appartient au canton de Sainte-Maure-de-Touraine, lequel prend place au sein de l'arrondissement Chinonnais, dans le département d'Indre-et-Loire, dans le Centre-Val de Loire.

    La commune la plus proche est Chaveignes, dont le lieu-dit la Coupure du Parc touche immédiatement l'accès est de la ville[2]. Chaveignes est situé à 4,1 kilomètres au nord-est[2]. Vient ensuite Braye-sous-Faye, à 4,7 kilomètres[2]. Il faut noter que le parc du château s'étend jusqu'à ces différentes communes, la Coupure du Parc (comme son nom l'indique) au nord, Braye-sous-Faye au sud et un troisième village : Braslou à l'est[2].

    La ville de Richelieu est limitrophe du département de la Vienne et de la région Nouvelle-Aquitaine[2] ; il faut d'ailleurs noter que l'on parlait de Richelieu « en Poitou » avant le découpage actuel des départements (cf. Histoire de la Ville) ; les communes limitrophes de Richelieu du côté sud et ouest sont situées dans le département de la Vienne. Nueil-sous-Faye au sud-ouest et Pouant à 4 à l'ouest[2].

    Au nord de Richelieu, se trouve la commune de Champigny-sur-Veude, à 6 kilomètres via la départementale 749[3].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Lieux-dits et écarts

    • « Le Poteau » : ce lieu-dit, dont le toponyme est probablement associé à un poteau antérieurement planté le long de la route dite de la « Québrie », se situe dans les marges septentrionales de la commune richelaise[3]. En outre, il est distant d'environ 150 mètres de la ville de Champigny-sur-Veude, localisée au Nord, et se trouve longé par la route départementale 749 reliant Chinon à Richelieu, à l'Est[3]. Les cadastres d'époques révolutionnaire et napoléonienne ont été les premiers documents officiels faisant état de ce lieu-dit[3].

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de Richelieu.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 2,96 km, comprend un cours d'eau notable, la Mable (1,709 km), et deux petits cours d'eau pour certains temporaires[4],[5].

    La Mable, d'une longueur totale de 25,3 km, prend sa source à une altitude de 137 m sur la commune d'Orches et se jette dans la Veude à Champigny-sur-Veude, à 43 m d'altitude, après avoir traversé 9 communes[6]. Sur le plan piscicole, la Mable est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].

    Relief et géologie

    La commune, à l'instar de ses environs immédiats, se développe au sein d'une dépression topographique, laquelle est encadrée par une série de plateaux dont l'altitude est supérieure à 100 mètres[3].

    La partie septentrionale de la commune repose sur une assise géologique constituée de sables de type glauconieux, à composante argileuse, de couleur rousse et dont la formation résulte de la période du Cénomanien (début du Crétacé supérieur, ère secondaire)[3]. Cette couche stratigraphique possède une composante argileuse complétée par la présence de marnes[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Richelieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Richelieu, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 2 268 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones urbanisées (22,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), prairies (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Toponymie

    Richelieu tire son nom de son fondateur, le cardinal de Richelieu, qui commande sa création au XVIIe siècle.

    Histoire

    La ville présentée dans Topographia Galliæ en 1657, bibliothèque Carnegie (Reims).

    Quelques témoignages matériels, mis en évidence lors de prospections archéologiques, révèlent que le territoire de Richelieu aurait connu une présence humaine dès la période du Néolithique[18].

    Au Haut Moyen Âge, Richelieu se révèle être le lieu d'implantation d'un site funéraire[19]. Cette nécropole, d'époque mérovingienne, est localisée au lieu-dit du « Poteau »[19]. Le cimetière, constitué d'une trentaine de sépultures à sarcophages ou en pleine terre, et dont les fouilles ont permis de retrouver un riche ensemble de mobiliers funéraires, connaît une utilisation jusqu'au Bas Moyen Âge[19].

    Le Plessis-Richelieu était d'abord un fief des Clérambault/Clérembault, importante famille de la noblesse poitevine/angevine qui possédait notamment Beçay (Bessay, Bessé : à Saint-Léger-de-Montbrillais), Le Plessis-Clérambault, la Plesse (à Avrillé et Saint-Clément-de-la-Place), Chantebuzin (Champ de Buzin à Grand'Landes plutôt que Chantebuzin à Reffannes), Palluau, etc. Au XVe siècle, Perrine de Clérambault avait épousé Geoffroi du Plessis (1422-après 1477)[20],[21] : ils sont des ancêtres directs du cardinal de Richelieu, et Beçay et Le Plessis-Richelieu furent donnés en par Louis de Clérambault à son cousin François Ier du Plessis, fils aîné de Geoffroi du Plessis et Perrine de Clairambault, et trisaïeul du cardinal. Quant aux du Plessis, leur berceau était au Plessis en Angles et Néons ; ils étaient aussi seigneurs de la Valinière à Neuilly, la Vervolière et la Chappellière à Coussay-les-Bois, Haulmont à Usseau, Coussay en Mirebalais, etc.

    La fondation de la ville richelaise, qui s'est effectuée au cours du XVIIe siècle, semble résulter d'une « création ex-nihilo »[18].

    Après avoir racheté le village de ses ancêtres, le cardinal de Richelieu confie à l'architecte Jacques Lemercier, concepteur de la Sorbonne et du Palais-Cardinal (actuel Palais-Royal à Paris), la tâche de concevoir et de réaliser un château et une ville nouvelle, manifeste de son pouvoir et de son ambition. Il venait en effet d'obtenir de Louis XIII l'autorisation de bâtir « un bourg clos de murailles et de fossés et de bâtir une halle ». Autorisation était également faite d'y établir quatre foires annuelles et deux marchés par semaine. Par ailleurs, soucieux de parer à toute concurrence en termes de réalisation architecturale ou témoignage historique, il rachète à Gaston d'Orléans le château voisin de Champigny et le fait raser (à l'exception notable de sa Sainte-Chapelle).

    La halle couverte.
    Détail de la toiture de la halle couverte.
    La sénéchaussée de Saumur en Anjou au XVIIIe siècle.

    La construction de l'ensemble s'étala de 1631 à 1642, date de la mort du cardinal, et mobilisa plus de 2 000 ouvriers. La ville, organisée sur un plan hippodamien, représente une surface rectangulaire de 700 mètres de long sur 500 mètres de large. Ceinte de murs et de douves, elle est accessible par trois portes monumentales, une quatrième, factice, est construite pour respecter la symétrie de l'ensemble. Jean de La Fontaine loua « la magnificence et la grandeur » du château, qu'il qualifia de « plus beau village de l'univers ».

    Le plan urbain s'articule autour de deux places symétriques : la place Royale (actuelle place des Religieuses) et la place du Cardinal (actuelle place du Marché), sur laquelle sont regroupés le presbytère, l'auditoire (actuellement la mairie), la halle couverte et les commerces.

    Afin d'en assurer le peuplement rapide, le cardinal exempte la ville d'impôts. En contrepartie, les acquéreurs des parcelles constructibles cédées gratuitement s'engagent à y construire dans les deux ans un « pavillon » ou une maison selon les « plans et devis déposés au greffe » de la ville, tout en étant obligés de prendre pour entrepreneur l'un des deux choisis par le cardinal : MM. Thiriot ou Barbet. Un registre précis des transactions est tenu, ce qui permet aux historiens de connaître aujourd'hui la liste des propriétaires originels de la ville, des notables proches de Richelieu qui regrettent leur investissement à la mort du cardinal puisque leurs hôtels qui valaient initialement 10 000 livres ne se vendaient plus que 2 000 livres[22].

    La ville de Richelieu est rattachée à la sénéchaussée de Saumur. On y installe également, dès la fondation de la ville, l'un des seize « greniers à sel » (tribunal spécial destiné à juger les litiges sur la gabelle) que compte l'Anjou.

    À la mort du cardinal en 1642, la ville est un temps désertée, Les hôtels de la Grande Rue, délaissés par leurs propriétaires, ne sont rachetés qu'à la fin du XVIIe siècle par les familles de la région. Au siècle suivant, placée sous la protection des ducs de Richelieu, la ville devient prospère et sa population augmente. En 1793 sont recensés 3 205 habitants. Le château est transformé par le maréchal de Richelieu, Louis-François Armand de Vignerot (1696-1788), et mis au goût du jour[23].

    En 1790, lors de la convocation des États généraux, les représentants de la ville de Richelieu siégeront avec ceux de Mirebeau dans la délégation de Saumur au sein de la généralité de Tours. La même année, Richelieu est séparée du Saumurois pour intégrer le tout nouveau département d'Indre-et-Loire.

    Economie

    L'entreprise "Arts et Meubles de France" plus gros fabricant français de meubles copie d'ancien employait 150 personnes sur un site de 10.000 m² au nord de la commune. Créée en 1981, elle a fermé ses portes en 2012[24].

    Le principal employeur de Richelieu est un spécialiste de la restauration de bâtiments anciens soit 123 personnes dans ses deux entités "Franck Beun Habitat" et "Franck Beun Edifice"[25].

    Transports

    • Réseau régional Rémi (Autocars)

    Géré par la région Centre-Val de Loire et exploité par Transdev Touraine, le réseau Rémi [26] (anciennement Touraine Fil Vert) permet de relier Richelieu à de multiples communes via les lignes H2 et TE.

    Un service Rémi + à la demande [27] est également disponible, à destination de Chaveignes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1789 1791 Jean René Torterue    
    1791 1801 Jean François Palteau    
    1801 1812 Jean Delamothe    
    1812 1815 Armand Jahan    
    1815 1826 Charles Martin    
    1826 1830 Louis Torterue    
    1830 1834 René Froget    
    1834 1835 André Delamothe    
    1835 1846 M. Ragonneau    
    1846 1867 François Delassus    
    1867 1875 Pierre Paul Hulin Centre droit Négociant, sous-préfet, représentant à l'Assemblée Nationale (1871-1875)
    1875 1882 Léonide Froget    
    1882 1885 Jules Lunet    
    1885 1888 Henry Jarry   Conseiller général (1886-1888)
    1888 1898 Paul Orillard    
    1898 1919 Eugène Bridel Radical Conseiller général (1899-1919)
    1919 1925 Charles Perrot    
    1925 1937 Oscar Pichereau    
    1937 1946 Fernand Moulin   Vétérinaire
    1946 1958 Louis Sevestre DVD Médecin, ancien député de la Vienne (1928-1932), chevalier de la Légion d’honneur
    1958 1989 Marcel Fortier RPR Médecin, conseiller général d'Indre et Loire (1958-1985), sénateur d'Indre et Loire (1965-1992)
    chevalier de la Légion d’honneur
    1989 1995 Gabriel Coquerie DVD Pharmacien, conseiller général (1992-1997)
    1995 2001 Robert Dereux   Médecin
    2001 2008 Pierre Gravel   Notaire, chevalier de l'Ordre National du Mérite
    2008 mai 2020 Hervé Novelli UMP-LR Ancien député d'Indre et Loire (1993-1997, 2002-2012)
    Ancien conseiller régional (2010-2015), ancien secrétaire d'État (2007-2010)
    ancien chef d'entreprise, ancien député européen (1999-2002), ancien conseiller général (1997-2004)
    mai 2020 En cours Étienne Martegoutte LR Cadre Secteur Publique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2018, la commune comptait 1 678 habitants[Note 2], en diminution de 6,93 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 2053 1523 1172 8172 7822 9142 8202 6602 649
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5932 6012 6412 5422 4182 4232 4712 3642 318
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3052 2812 1241 9571 8611 6981 7821 9152 051
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    2 0042 2142 4442 4332 2232 1651 9931 9711 950
    2013 2018 - - - - - - -
    1 8031 678-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    École maternelle

    • École maternelle Jean-de-La-Fontaine

    Écoles primaires

    • Ecole Armand Jean du Plessis-Ecole du Socle (les deux anciennes écoles ont fusionné en une seule école élémentaire)
    • École privée primaire du Sacré-Cœur

    Collèges

    • Collège le Puits de la Roche
    • Collège privé du Sacré-Cœur

    Lycées les plus proches

    Il n'existe pas de lycée à Richelieu. Les établissements les plus proches sont les suivants :

    • LEAP la Perrière - La Roche Rigault (La Roche-Rigault) ;
    • Lycée professionnel Marc-Godrie (Loudun) ;
    • Lycée Guy-Chauvet (Loudun) ;
    • Lycée Rabelais (Chinon) ;
    • Section d'enseignement professionnel du lycée Rabelais (Chinon) ;
    • Lycée privé Saint-Joseph (Chinon) ;
    • Lycée d'Enseignement Professionnel Joseph-Cugnot (Chinon).

    Santé

    EHPAD Marcel Fortier (Établissement Hospitalier pour Personnes Âgées Dépendantes) a été créé en 1970 (8 rue du Bois-de-l'Ajonc). Établissement accueillant 95 personnes.

    Depuis , la ville est dotée d'une maison de santé, installée route de Loudun. Elle accueille trois médecins, deux dentistes, deux infirmiers, un kinésithérapeute et une psychologue.

    Culte

    Le culte catholique est représenté à Richelieu par la paroisse Saint Vincent-de-Paul (doyenné de Chinon, diocèse de Tours). Le prêtre responsable de la paroisse est le prêtre Benoît LAUDE. Les offices ont lieu dans l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Du fait de son caractère unique et relativement bien préservé, cette « cité idéale » du XVIIe siècle fait l'objet de mesures de protection architecturales. La ville comprise à l'intérieur des remparts et comprenant 28 hôtels particuliers est inscrite depuis un arrêté du , avec un périmètre de protection de 500 mètres au-delà des remparts. De plus, un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) a été mis en place le , aboutissement d'une récente prise de conscience par les habitants de la commune de la qualité et de la valeur de leur ville.

    Château

    L'élément principal de cette ville était le château du Cardinal. Il se situait dans l'actuel parc de la ville. Malheureusement, le château a été vendu par la famille dès Du Plessis en 1805 à Alexandre Boutron qui revendra la quasi totalité des pierres conduisant à la disparition d'un des plus grands château du XVIIe. Louis XIV visita le château à deux reprises en 1650 et en 1660. Et à plusieurs reprises il fit des offres d'achat du château, à la Duchesse d'Aiguillon (nièce du Cardinal-Duc) qui refusa systématiquement.

    Parc

    Le Parc de la ville de Richelieu, abrite 4 vestiges de l'ancien château du Cardinal-Duc de Richelieu et de sa famille : l'Entrée d'Honneur, le Dôme (ancien manège à chevaux, restauré en 2019), la Cave et l'Orangerie. Sur l'actuelle roseraie s'élevait, à l'origine, le cœur du château contenant, la Grande Galerie des Batailles, les appartements du Cardinal en parfait symétrie des appartements du roi Louis XIII, les appartements de son épouse Anne d'Autriche et les appartements de ses Dames d'Honneur. De nos jours, le Parc appartient à la Sorbonne ainsi qu'à la Communauté de Communes.

    Musée

    Le Musée de la ville se situe au premier étage de l'Hôtel de ville. A l'emplacement du Palais de Justice au XVIIe. Il a été créé en 1961 et remodelé en 2011 pour accueillir l'Exposition "Richelieu à Richelieu" qui se déroulait sur trois sites simultanément, Orléans, Tours et Richelieu. Il renferme plusieurs bustes, tableaux (dont le siège de La Rochelle...), de la faïence de Moustiers ayant appartenu au château et à ses différents propriétaires.

    Enceinte

    L'enceinte et ses portes monumentales entourent la ville. Richelieu comprends trois vraies portes (Porte de Châtellerault, Porte de Loudun et Porte de Chinon) et trois fausses portes afin de garantir la symétrie et l'esthétique voulu par le Cardinal. Classé monument historique en 1879, et inscrit en 1992.

    Hôtels particuliers de la Grande rue et 28 Grande rue

    Les 28 hôtel particuliers étaient réservés aux nobles et amis du Cardinal. C'est lui qui leur a fait dons des terrains afin de construire leur demeure. Parmi les 28 hôtels particuliers, 27 sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, un seul, le numéro 28 est directement classé. Ce dernier, qui a été racheté et restauré par Gérard Klein puis vendu à la ville. Il accueille un centre d'interprétation retraçant, sous format vidéo, l'histoire du cardinal de Richelieu, de la ville ainsi qu'une reconstitution du château. Le bâtiment s'élève sur 2 étages. Lors de la saison estivale, les trois salles, que dispose le deuxième étage sont réservées aux expositions artistiques et historiques. De plus cet hôtel particulier est le seul qui n'a pas connu de modifications depuis sa construction.

    Église Notre-Dame[32]

    Édifiée par Pierre Lemercier, selon les plans de son frère Jacques Lemercier dans le style classique entre 1633 et 1639, elle s'inscrit dans le grand plan d'urbanisme mené par le cardinal à partir de 1631. En 1638, le cardinal passe une accord avec les Lazaristes pour qu'ils se chargent de tenir la paroisse. Le même année, Pierre Lemercier se tue en tombant d'un échafaudage. Ses plans et élévations s'inscrivent parfaitement dans la manière de bâtir les églises au début du XVIIe siècle, à la suite des modèles italiens, que Lemercier contribue à adapter au goût français. Les statues des quatre évangélistes sont commandées en 1761 au sculpteur Fleurant Lecomte. La Révolution supprime les autels et les armoiries du cardinal, en particulier au fronton et au dessus de la porte principale, mais aussi à l'intérieur de l'église. L'église abrite un orgue construit en 1853 par Louis Bonn, facteur d'orgue bavarois immigré en France. Classé monument historique en 1991, il a été rénové en 1994. C'est le seul instrument de ce facteur d'orgue jamais modifié depuis sa construction.

    Halles

    Leur construction remonte aux origines de la ville au XVIIe s. Elles ont été modifiées au XIXe. Un vaste projet de restauration a été conduit par la municipalité en 2013. Il a permis de refaire à neuf la couverture, de consolider la charpente, et de restaurer la hauteur originelle du sol.

    Jumelages

    Festivals

    Cape et Épée : Depuis 1997, la ville de Richelieu organise une année sur deux un festival de Cape et d’Épée soutenu par le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire. Près de trois cents acteurs, professionnels ou amateurs, costumés à la manière du XVIIe siècle, défilent, se promènent ou se battent en pleine rue, recréant le temps d'un week-end la vie du Grand Siècle. Agrémenté d'animations de fauconnerie, d'escrime, de cavalerie, et ateliers d'époque, chacun joue le jeu de faire des révérences, longue robe à la main, au passage du cardinal[33].

    Musique de Richelieu : Crée en 2007 par son directeur artistique festival Nicolas Boyer. Le festival a pour but de promouvoir la musique baroque. Le festival se tient chaque année dans plusieurs lieux différents : le Dôme du parc de Richelieu, les Halles de la ville ou encore à la Salle du Rond-Point, à La Varenne.

    Cinéma Chinois : Depuis 2018 et tous les deux ans, au mois d'août, la ville, Joëlle et Pierre Uytterhoeven organisent le festival de cinéma chinois, afin de mieux faire connaitre la Chine d'aujourd'hui. Cet événement est parrainé et soutenu par Claude Lelouch. Il s'organise toujours autour d'un thème principal :Thriller, Amour...

    Richelieu en Arts : De juin à septembre la ville de Richelieu organise l'opération « Richelieu en Arts », visant à valoriser l'artisanat d'art et à promouvoir ses métiers. La ville accueille les artisans d'art installés dans des boutiques éphémères situées autour de la place du Marché. La "Nuit des Artisans d'Arts", qui a lieu au mois d'août, a pour vocation de mettre en avant l'artisanat local. C'est pourquoi à cette occasion les artisans présentent leur savoir-faire, leur métier ainsi que leurs œuvres en partenariat avec un artisan de bouche installé à proximité. Cette opération est réalisée en partenariat avec l'Institut National des Métiers d'Art, Atelier d'Art de France, la Chambre des Métiers et de l'Artisanat d'Indre-et-Loire, le Conseil régional Centre-Val de Loire, le Conseil départemental d'Indre-et-Loire.

    Personnalités liées à la commune

    Le cardinal de Richelieu.
    • Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642), cardinal-duc de Richelieu et de Fronsac, pair de France, principal-ministre de Louis XIII ;
    • Vincent de Paul (1581-1660), prêtre catholique, canonisé en 1737, appelé par le cardinal en 1638 pour fonder une mission de Lazaristes et soutenir les sœurs de la charité pour soigner les malades. Il officia à Richelieu jusqu'en 1640.
    • Nicolas Prévost (1604-1670), peintre français, mort à Richelieu le .
    • Bertrand Poirier de Beauvais, né en 1750 à Richelieu et mort à Chinon en 1826, militaire français et officier vendéen ayant participé à la Virée de Galerne.
    • Jules Chevalier (1824-1907), prêtre catholique, fondateur de la communauté religieuse des missionnaires du Sacré-Cœur. Né à Richelieu, le . La rue dans laquelle il est né porte son nom.
    • Georges David (1878-1963), auteur français, y est né.
    • Lionel Cottet, homme politique français, y est né en 1921.

    Héraldique

    Les armes de Richelieu se blasonnent ainsi :

    Écartelé: aux 1er et 4e de gueules à plain, aux 2e et 3e d'or à la fasce de gueules; à la bande d'or brochant sur le tout [34].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    Bibliographie

    • Philippe Blanchard et Patrice Georges, « La nécropole mérovingienne du “ Poteau ” à Richelieu (Indre-et-Loire) : apports chrono-typologiques. », Revue archéologique du Centre de la France, t. 43, , pages 149 à 169 (lire en ligne, consulté le ).
    • Marie-Pierre Terrien, Richelieu, histoire d'une cité idéale (1631-2011), Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2011.
    • Marie-Pierre Terrien, La cité idéale et le château de Richelieu, Pays et Terroirs, Cholet, 2006.

    Voir aussi

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