Richard Gere

Richard Tiffany Gere /ˈɹɪt͡ʃ.ɝd ˈɡɪɚ/[1] est un acteur américain né le à Philadelphie.

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Richard Gere
Richard Gere en décembre 2017.
Nom de naissance Richard Tiffany Gere
Naissance
Philadelphie, Pennsylvanie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Profession Acteur
Films notables Les Moissons du ciel
American Gigolo
Officier et Gentleman
Affaires privées
Pretty Woman
Chicago

Il s'illustre particulièrement dans le genre de la comédie romantique, notamment avec Pretty Woman (1990).

Biographie

S'il est né dans une grande ville américaine, Philadelphie, Richard Gere est issu du monde rural : ses parents, Home et Doris, sont des éleveurs laitiers, de même que son grand-père et ses oncles.

Deuxième d’une famille de cinq enfants (deux sœurs, deux frères), et avec un demi-frère, l'Allemand Henry Januszewski, le jeune Richard sort diplômé de la North Syracuse Central High School en 1967. Il étudie ensuite la philosophie et l’art dramatique à l’Université du Massachusetts à Amherst, mais quitte l’établissement au bout de deux années pour se lancer dans la carrière d’acteur. Il joue des petits rôles de répertoire sur la Côte Est (Provincetown Playhouse à Cap Cod) comme sur la Côte Ouest (Repertory Theater de Seattle).

Gere s'installe ensuite dans le Vermont et tente une carrière musicale de trompettiste, instrument dans lequel il excelle. Mais le milieu de la musique le déçoit et Richard Gere part pour New York afin d'y reprendre une carrière sur les planches. Il traverse ensuite l'Atlantique pour Londres, où il décroche le rôle de Danny Zuko dans la comédie musicale Grease, en 1973, un rôle qu'il reprendra à Broadway. Son travail lui vaut de jouer durant une saison avec la Young Vic Company pour laquelle il interprète plusieurs pièces. De retour à New York, il joue dans Le Songe d'une nuit d'été au Lincoln Center de New York ainsi que dans La Mégère apprivoisée. Sa performance lui sert de tremplin vers le grand écran. Dans le rôle mineur d’un proxénète, Richard Gere fait ses débuts en 1975 dans le mélodrame policier Report to the Commissioner. Il enchaîne en 1976 avec Baby Blue Marine (en), un drame sur la Seconde Guerre mondiale où il interprète un militaire ayant des tendances psychotiques. Cette performance lui vaut d’être remarqué par des réalisateurs de renom qui le font connaître du grand public grâce à À la recherche de Mr. Goodbar, Les Moissons du ciel et Yanks.

En décembre 1979, Gere revient sur scène et interprète à Broadway le rôle principal, celui de Max, dans la pièce Bent de Martin Sherman, évoquant la vie d’un homosexuel en Allemagne nazie. De cette période date son soutien pour les causes gay et lesbienne. Son rôle ambigu de gigolo professionnel dans le film American Gigolo propulse Richard Gere vers les sommets du cinéma ; il confirme son statut de jeune premier play-boy dans le réussi Officier et gentleman. Malgré les querelles interminables hors champ entre Gere et sa partenaire Debra Winger, le film est un immense succès (seconde recette américaine en 1982 derrière E.T.).

Commence alors l’ère des déceptions avec plusieurs films au destin commercial mitigé : À bout de souffle, made in USA, Cotton Club dans lequel il joue du cornet à pistons, Le Roi David, Sans pitié, Les coulisses du pouvoir et Rien à perdre.

Gere doit attendre 1990 pour donner un second souffle à sa carrière avec Affaires privées et l'énorme succès de Pretty Woman aux côtés de Julia Roberts. Très demandé, Gere joue tour à tour dans deux remakes : Sommersby et Intersection. Attentif à ne pas déplaire à son nouveau public, Richard Gere alterne durant les années 1990 les thrillers (Sang chaud pour meurtre de sang-froid, Peur primale, Le Chacal et Red Corner) avec les comédies romantiques (Just Married (ou presque) et Un automne à New York). En 1995, il est président du jury du 19e festival international du film de Moscou. Ce n’est qu’au début du XXIe siècle qu’il aborde de nouveaux rôles : mari trompé dans Infidèle, journaliste confronté au surnaturel dans La Prophétie des ombres, il revient à ses débuts dans la comédie musicale Chicago, aux côtés de Catherine Zeta-Jones et Renée Zellweger, et remporte un Golden Globe. Richard Gere a participé à plusieurs remakes américains de films français : outre À bout de souffle, made in USA, nouvelle version du À bout de souffle de Jean-Luc Godard, il a joué dans Intersection, transposition du film Les Choses de la vie de Claude Sautet, Sommersby qui reprend le scénario du film Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne, et Infidèle adaptation américaine de La Femme infidèle de Claude Chabrol. Il a également joué dans le remake américain d'un film japonais : Shall We Dance? par Peter Chelsom en 2004 ainsi que Hatchi (Hachikō: A Dog's Story en version originale) en 2010, remake du film japonais Hachiko Monogatari sorti à la fin des années 1980.

En 2011, il reçoit le Prix Marc Aurèle d'honneur lors du 6e Festival international du film de Rome. Et c'est Debra Winger qui le lui remet, car elle est membre du jury[2],[3].

La cause tibétaine

Richard Gere reçoit un khata des mains du 14e Dalai Lama, en 2007.
Lobsang Nyandak et Richard Gere lors du gala annuel de Tibet Fund le au restaurant Le Bernardin.

À la fin des années 1970, Gere voyage en Asie et prend conscience de la mainmise brutale de la Chine sur le Tibet. En 1982, il abandonne ses racines méthodistes et se convertit au bouddhisme tibétain. Ami du 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, depuis 1983, Gere considère ce dernier comme un leader spirituel et un mentor autant qu’un professeur, un père et un frère. L’acteur se sert de sa notoriété croissante pour promouvoir son aide au peuple tibétain opprimé par le gouvernement chinois.

En 1987, l'acteur est le cofondateur de la Tibet House à New York, une organisation consacrée à la sauvegarde et la restauration de l’héritage culturel et spirituel tibétain. Il a aussi créé The Gere Foundation, une association d'aide au Tibet. Ce soutien à la cause tibétaine lui vaudra quelques ennuis, puisqu'on lui a interdit d’être le présentateur des Oscars en 1993 après qu’il eut condamné le gouvernement chinois pour son traitement des Tibétains[4]. Mais il a reçu le Prix Lumière de la vérité en 1996 pour son action.

Par ailleurs, Gere prépare depuis plusieurs années un projet sur la vie de Bouddha qui serait réalisé par Shekhar Kapur, avec Goldie Hawn.

Le , Richard Gere a appelé au boycott des Jeux olympiques de Pékin 2008.

Outre la cause tibétaine, Gere s’est fait l’avocat de la lutte pour le respect des droits de l’homme des peuples autochtones en Amérique centrale lors de plusieurs séjours au Honduras, au Nicaragua et au Salvador et membre de Survival International.

En , sort une publicité pour la voiture Lancia Delta à bord de laquelle il se rend de Hollywood au Tibet avec comme slogan : « The power to be different ». Il a reversé le cachet à sa fondation pour le Tibet (The Gere Foundation)[5].

Depuis 2010, il milite pour que la ville sainte du bouddhisme Bodh Gaya, en Inde, soit une zone végétarienne de par la loi[6]. La même année, il prête sa voix au film documentaire "La traversée du Zanskar" du réalisateur Frederick Marx.

Après la mort de Tenzin Delek Rinpoché en prison en Chine, Richard Gere rendit hommage à sa mémoire le à la commission des droits de l'homme du Congrès à Washington[7].

Vie privée

Richard Gere a vécu de nombreuses idylles avec des personnalités parmi lesquelles l’artiste Sylvia Martin, la designer Diane von Fürstenberg ou encore l’actrice Barbara Carrera.

En 1988, il rencontre le mannequin Cindy Crawford. Leur romance est rendue publique lors de la cérémonie des Oscars de 1990. L’année suivante, le , le couple se marie à la Petite église de l’Ouest de Las Vegas.

Après qu’un tabloïd français (Voici) affirme que leur mariage était un leurre, Richard Gere et Cindy Crawford déboursent 30 000 dollars pour une publicité dans un journal britannique clamant leur hétérosexualité et leur engagement. Le couple finit par divorcer en décembre 1994.

En 1999, à l’âge de 50 ans, Richard Gere est élu « homme vivant le plus sexy » par le magazine People. Le , son amie, la comédienne et mannequin Carey Lowell, lui donne un fils : Homer James Jigme (Jigme signifie « sans peur » en tibétain). Gere épouse Lowell le . Le , le couple annonce son divorce. En 2014, il vit une courte liaison avec Padma Lakshmi, puis, à partir de 2015, il vit avec Alejandra Silva. Le couple se marie en et annonce la naissance de leur futur enfant pour début 2019[8]. En , Alexander vient au monde. En , ils annoncent qu'ils attendent leur deuxième enfant. Un petit garçon naît en .

Filmographie

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Télévision

Distinctions

Récompenses

Nominations

Voix françaises

En France, Richard Darbois[9],[10] est la voix française régulière de Richard Gere depuis Pretty Woman après l'avoir doublé dans Sans pitié en 1986. Joël Martineau[11] l'a également doublé occasionnellement à trois reprises, ainsi que Lambert Wilson, Patrick Poivey et Robert Guilmard[9],[12] à deux reprises chacun.

Au Québec, Hubert Gagnon[13] est la voix québécoise régulière de l'acteur. Jean-Luc Montminy[13] l'a également doublé à quatre reprises.

Notes et références

Liens externes

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