Infidèle (film, 2002)

Infidèle (Unfaithful) est un film américano-franco-allemand réalisé par Adrian Lyne et sorti en 2002. Il s'agit d'un remake du film français La Femme infidèle (1969) de Claude Chabrol.

Cet article concerne le film de Adrian Lyne. Pour le film de Liv Ullmann, voir Infidèle.

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Infidèle
Titre original Unfaithful
Réalisation Adrian Lyne
Scénario Alvin Sargent
William Broyles Jr.
Musique Jan A. P. Kaczmarek
Acteurs principaux
Sociétés de production Fox 2000 Pictures
New Regency Productions
Epsilon Motion Pictures
Unfaithful Filmproduktion GmbH & Co. KG
Pays d’origine États-Unis
France
Allemagne
Genre thriller dramatique
Durée 124 minutes
Sortie 2002


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Connie Sumner (Diane Lane) a tout pour être heureuse : un mari aimant et qui a professionnellement réussi (Richard Gere) avec qui elle a déjà vécu 11 ans de mariage, un fils adorable et une spacieuse maison dans une banlieue cossue et tranquille de New York. Lors d'une journée venteuse à Manhattan, elle tombe et se blesse au genou. Elle est secourue par un jeune Français, Paul Martel (Olivier Martinez), marchand de livres anciens, qui la soigne dans son loft du quartier de SoHo. D'abord fidèle à son mari, elle résiste au charme masculin du séducteur. Mais entre désir et remords, elle cède finalement au désir et commet l'irréparable.

Edward prend conscience que sa femme devient distante vis-à-vis de lui. Il décide d'engager un détective privé, Frank Wilson, qui lui confirme son infidélité. Edward décide de retrouver Paul dans son appartement où il a une explication froide avec le jeune homme. Mais en inspectant les lieux, il tombe sur une boule à neige qu'il reconnaît comme un cadeau qu'il a donné à Connie pour leur anniversaire de mariage. Lorsque Paul révèle que Connie la lui a offerte, Edward perd pied et lui fracture le crâne[1]. L'homme meurt dans une mare de sang. Edward retrouve son sang-froid et, alors qu'il efface ses empreintes, entend un message de sa femme laissé sur le répondeur de Paul, lui annonçant qu'elle met fin à leur relation car elle fait trop de mal à sa famille. Edward efface les messages, enveloppe le corps dans un tapis, le transporte dans le coffre de sa voiture et le laisse dans une décharge.

La famille de Paul signale sa disparition. Deux inspecteurs de police trouvent le numéro de téléphone de Connie dans le loft puis une semaine plus tard son cadavre. Lorsqu'ils lui demandent comment elle l'a rencontré, elle prétend qu'elle l'a croisé lors d'une vente de charité, ce que corrobore son mari, à sa grande surprise. Connie comprend que son mari la protège lorsqu'elle découvre inopinément les photos du détective Frank Wilson et réalise qu'il est le meurtrier lorsqu'elle retrouve la boule de neige dans son propre domicile. Elle lui demande des explications mais celui-ci se met en colère, lui révélant que c'était elle qu'il voulait tuer, et non Paul. Dans les jours qui suivent, Connie découvre dans la boule à neige un compartiment caché contenant une photographie d'elle, Edward, et leur bébé Charlie, avec un message d'amour d'Edward, à ne pas ouvrir avant leur vingt-cinquième anniversaire de mariage.

Alors que Connie brûle les photos d'elle et de Paul dans la cheminée, Edward lui annonce qu'il va se livrer à la police. Connie refuse, en disant qu'ils sont les seuls à connaître la vérité et qu'ils vont s'en sortir. Leur famille semble retrouver une vie normale. Une nuit en voiture, alors que Charlie dort sur la banquette arrière, Connie propose à Edward de disparaître au Mexique et de changer de vie. Ce dernier semble accepter. La scène finale montre leur voiture à un feu rouge près d'un poste de police, ce qui suggère qu'ils vivront toujours sous la menace que leur crime soit découvert[2].

Fiche technique

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Distribution

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[4] et VoxoFilm[5]

Sortie et accueil

Accueil critique

Le film a reçu des critiques mitigées, bien que Diane Lane ait reçu des éloges pour sa performance. Il a actuellement un taux d'approbation de 50 % sur le site Rotten Tomatoes, sur la base de 166 avis, avec une note moyenne de 5,78/10 et comme consensus, qui se lit comme suit, « Diane Lane brille dans le rôle, mais le film n'ajoute rien de nouveau au genre et la résolution n'est pas satisfaisante »[6]. Le site Metacritic a attribué au film un score moyen pondéré de 63 sur 100, basé sur 34 critiques, indiquant « des critiques généralement favorables »[7].

Le critique de cinéma de CNN, Paul Tatara, a écrit que « le public quand [il l'a] vu celui-ci riait à tous les mauvais moments, et c'est un mauvais signe quand ils sont censés avoir une crise cardiaque collective »[8]. Le critique Owen Gleiberman d'Entertainment Weekly a attribué au film une note "A-" et a félicité Lane pour avoir livré « la performance la plus urgente de sa carrière », écrivant qu'elle « est une révélation. Le jeu de la luxure, de la romance, de la dégradation et la culpabilité sur son visage est la véritable histoire du film »[9]. Roger Ebert du Chicago Sun-Times a écrit que le film, « au lieu de gonfler l'intrigue avec des sensations fortes fabriquées recyclées, il se contente de contempler deux adultes raisonnablement sensés qui se retrouvent dans un dilemme presque insoluble »[10]. Dans le Los Angeles Times, le critique Kenneth Turan a écrit que « le seul interprète qui parvient à entrer dans son personnage est Lane », ajoutant que « que ce soit sa tentation initiale à moitié méfiante, son abandon sensuel ultérieur ou son ambivalence sans fin, le personnage de Lane semble réellement vivre le rôle d'une manière que personne d'autre ne correspond, d'une manière à laquelle nous pouvons tous nous connecter »[11].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis 52 775 765 $[3] 15
France 411 139 entrées[12] 5
Total hors États-Unis 66 362 019 $[3]
Total mondial 119 137 784 $[3]

Infidèle est diffusé dans les salles de cinéma américaines le d'abord en sortie limitée, où il engrange 27 831 $ dans deux salles, occupant la quinzième place du box-office le jour de sa sortie[3]. Deux jours plus tard, le film est largement diffusée sur le territoire américain avec 14 065 277 $ de recettes pour son premier week-end à l'affiche, dans une combinaison de 2 817 salles et une troisième place au box-office[3], démarrage supérieur à celui de Lolita , précédent long-métrage réalisé par Adrian Lyne, qui connut une désastreuse carrière en salles, où il fut distribué dans peu de salles[13]. Infidèle n'est pas distribué au-delà de 2 625 salles aux États-Unis, mais ne parvient pas à se stabiliser au fil des semaines[3]. Après quatorze semaines d'exploitation, le film finit son exploitation avec 52 775 765 $, dépassant à peine son budget de production de 50 millions de $[3].

Infidèle fait relativement mieux à l'international, où il rapporte 66 362 019 $ de recettes, pour un total de plus de 119 000 000 $[3]. Il fait ses meilleures résultats en Italie (9 millions $), au Allemagne (8 millions $), au Mexique (6 millions $) et au Royaume-Uni (5,6 millions $)[3]. En France, il sort le dans 399 salles et reste deux semaines à la quatrième place du box-office avec un cumul de 282 658 entrées[12]. En fin d'exploitation, il totalise plus de 411 000 entrées[12].

Autour du film

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Drame relationnel qui témoigne de la maturité du réalisateur Adrian Lyne. Après d'autres drames sulfureux comme Liaison fatale (1986), qui traitait plus naïvement du sujet et Proposition indécente (1993), qui parle de la réalisation de fantasmes érotiques, Lyne offre un film aux antipodes de ce que Hollywood propose naturellement. Il démontre avec beaucoup de connaissances psychologiques que l'infidélité brise un couple pour la vie et ne s'attarde pas sur les explications et les motivations des protagonistes.

Richard Gere avait déjà été la vedette d'un film "parent" en 1993, Intersection, remake des Choses de la vie de Claude Sautet (1970).

Ce n'est pas la première fois que le thème de l'infidélité et de ses conséquences ravageuses sont traités a l'écran. Déjà en 1969, Claude Chabrol réalisa La Femme infidèle, dont le film est directement inspiré. Avec tact, Adrian Lyne reste dans le flou quant aux motivations de Connie de devenir infidèle. Les situations aléatoires et le fait d'être désirée la dirigent insidieusement vers cet homme au charisme animal et lui ôtent tout jugement de ses actes. Les conséquences sont irréparables et Lyne exprime régulièrement les conflits psychologiques par des expressions physiques bien étudiées.

Notes et références

  1. (en) Jeanine Basinger, I Do and I Don't. A History of Marriage in the Movies, Knopf Doubleday Publishing Group, , p. 357
  2. (en) Jeanine Basinger, I Do and I Don't. A History of Marriage in the Movies, Knopf Doubleday Publishing Group, , p. 358
  3. (en) « Unfaithful (2002) », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
  4. « 1re fiche de doublage V.F. du film », sur RS Doublage (consulté le )
  5. « 2e fiche de doublage du film », sur VoxoFilm (consulté le ).
  6. « Unfaithful (2002) », sur Rotten Tomatoes, Fandango (consulté le )
  7. « Unfaithful Reviews », sur Metacritic (consulté le ).
  8. Paul Tatara, « Sexually charged Unfaithful falls flat », CNN, (lire en ligne, consulté le )
  9. Owen Gleiberman, « Unfaithful », Entertainment Weekly, (lire en ligne, consulté le )
  10. Roger Ebert, « Unfaithful », Chicago Sun-Times, (lire en ligne, consulté le )
  11. Kenneth Turan, « Unfaithful », Los Angeles Times, (lire en ligne[archive du ], consulté le )
  12. « Infidèle (2002) », sur JPBox-office (consulté le ).
  13. (en) « Lolita (1998) », sur The Numbers (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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