Prophétie de saint Malachie

La prophétie de saint Malachie ou prophétie des papes est un texte ésotérique, traduit en latin, de type prophétique et eschatologique, que son premier éditeur attribue à Malachie d'Armagh (1094-1148), évêque d'Irlande.

Édition Lignum Vitæ de la prophétie, 1595, p. 311.

Historique

Première publication (1595)

Le moine bénédictin flamand Arnold Wion publie en 1595 à Venise un volumineux ouvrage, intitulé Lignum vitæ, Ornamentum et decus Ecclesiæ. Une série de notices y est consacrée à la vie de certains saints personnages. Dans celle de saint Malachie - qui ne doit pas être confondu avec le prophète biblique du même nom - Wion affirme que Malachie est l'auteur "de quelques opuscules dont il n'a rien pu retrouver jusqu'ici, à l'exception d'une certaine prophétie sur les papes, qu'il insère parce qu'elle est courte, qu'elle n'a encore jamais été imprimée à ce qu'il sache, et que beaucoup la réclament" (op. cit., p. 307).

Arnold Wion n'indique pas où et par qui la prophétie a été retrouvée. On présume que c'est Alphonsus Ciacconius qui l'a mise entre les mains de Wion.[1].

Le texte est intitulé Prophetia S. Malachiæ, Archiepiscopi, de Summis Pontificibus. Il se présente sous la forme d'une liste de cinq pages composées de 111 brèves devises consacrées à chaque pape depuis Célestin II, pape en 1143, jusqu'à Pierre le Romain, dernier à siéger avant la destruction de Rome et le jugement dernier.

La prophétie comprend en fait deux parties. Une première partie comprend 77 devises pontificales attribuées à l'évêque d'Armagh. Elles sont classées par ordre des pontificats, depuis Célestin II (1143), jusqu'à Urbain VII, pape du 15 au . Leur structure, toujours identique, associe le nom de famille de chaque pape à une devise qui évoque leurs armoiries, et ou leur lieu de naissance, et ou quelque allusion à leur pontificat.

Une seconde liste de 34 devises, sans nom de papes associés, se termine par cette remarque : "Ce qui est ajouté après la liste des Pontifes n'est pas de Malachie mais de son traducteur ("interpres"), le Révérend Père le Frère Alfonso Chacón de l'Ordre des frères prêcheurs".

Le religieux en question Alfonso Chacón, alias Alphonsus Ciacconius, mort à Rome en 1599, est un chroniqueur et historien dominicain, auteur d'une chronologie des papes qui se termine avec Clément VIII. Il y parle de Malachie à trois reprises, de façon assez détaillée, sans jamais évoquer les prophéties ou quelque autre écrit[2]

Etant donné que la liste nominative des papes se termine avec Urbain VIII, il est généralement admis que cette prophétie a été créée de toutes pièces au XVIe siècle.

Conclave de 1590

Dès le XVIIe siècle, le théologien Louis Moréri et l'historien jésuite Claude-François Ménestrier, ont émis l'hypothèse que le texte de Wion a été conçu lors du Conclave d'octobre 1590 pour l'influencer au profit du cardinal Girolamo Simoncelli. En effet, la devise décrivant le successeur d'Urbain VII est Ex antiquitate Urbis (de la vieille ville), et Simoncelli était d'Orvieto, (en latin : Urbevetanum, vieille ville)[3]. Quoi qu'il en soit le but recherché n'a pas été atteint[4].

Avant même l'apparition de ce texte, des « roues » avec gravures et devises énigmatiques avaient circulé pour influencer les participants à plusieurs conclaves[5].

Édition Lignum Vitæ de 1595, page de garde.

Date de rédaction

Ange Manrique, contemporain de Malachie, ne mentionne aucune prophétie dans les papiers de l'évêque irlandais, qu'il a eus en sa possession après la mort de ce dernier à l'abbaye de Clairvaux en 1148.

Jean de Salisbury et Pierre le Vénérable, qui ont travaillé sur l'œuvre de Malachie, n'évoquent pas davantage de prophétie qu'il aurait écrite, pas plus que Bernard de Clairvaux, contemporain et ami de Malachie qui a publié la biographie de ce dernier peu de temps après sa mort[6].

Enfin, le texte laisserait transparaître des connaissances alchimiques et cabalistiques que Malachie n'est pas censé avoir eues. Mais comme on ne sait rien de lui, il est difficile de s'en assurer.

Le père jésuite Claude-François Ménestrier publie en 1689 une Réfutation des prétendues prophéties de Saint Malachie[7], s'interrogeant sur le fait que personne n'a entendu parler de cette prophétie pendant quatre siècles et demi avant son apparition en 1590 ; il observe qu'elle ne tient pas compte de tous les antipapes et que les devises antérieures à 1590 sont des jeux de mots précis sur le nom, l'origine ou les armes des papes, celles postérieures à 1590 ne sont que des évocations du type de règne que les papes vont mener[8].

Les erreurs sur certaines devises de papes ayant régné avant 1590, se retrouvent dans les textes de cette époque, ce qui laisse supposer que les « prophéties » concernant cette période seraient un apocryphe postérieur à ces papes. Par exemple, une erreur commise une cinquantaine d'années plus tôt par Onofrio Panvinio, professeur de théologie, lequel affirmait que le pape Eugène IV appartenait à l'ordre des Célestins, se retrouve dans la devise qui lui est attribuée : « Lupa Cælestina » (Louve célestine). Mais ce pape était en fait augustin.

Importance

Il est donc généralement admis par les historiens que la prophétie a en fait été créée de toutes pièces à la fin du XVIe siècle. Ni reconnue ni condamnée par l'Église[9],[10], elle est régulièrement évoquée lors des élections pontificales et donne lieu à des spéculations variées notamment à propos de la fin de la papauté ou de la fin du monde.[11]. Les devises qu'elle contient, probablement connues de la plupart des cardinaux, ont pu influencer consciemment ou non leur choix, ainsi que les actions des papes une fois élus[9].

Interprétations

Rien dans la prophétie n'indique non plus à quel pape est censée s'appliquer la première devise. Célestin II est élu pape en 1143 (du vivant de Malachie, mort en 1148) mais c'est le cas tout aussi bien de ses successeurs Lucius II et Eugène III et de plusieurs de ses prédécesseurs. Seule la parfaite correspondance des premières devises avec Célestin II et les papes suivants permettent de fixer le début de la chronologie à celui-ci[12], comme le fait Wion dans son ouvrage.

Compte tenu des conditions de sa publication, le caractère de prophétie ne s'attacherait en fait qu'aux devises des papes postérieurs à l'apparition du texte (à partir de Grégoire XIV, élu en 1590) ou à sa publication (Léon XI élu en 1605).

Or, la plupart de ces devises sont sibyllines et interchangeables, pouvant ainsi, sans guère de difficultés, s'appliquer à de nombreux papes. Les ésotéristes, pour justifier les correspondances, sont souvent obligés de faire appel aux armoiries du pape en question, à celles de sa famille, de sa ville natale, d'une ville dont il a été évêque, ou de l'ordre auquel il appartenait. Comme des textes du même type (notamment les centuries de Nostradamus), il n'a jamais permis, « à l'avance », de pouvoir prédire le futur. C'est « après coup » qu'on essaie d'établir des rapports entre prophétie et réalité.

Toutefois, on peut observer de rares coïncidences plus ou moins frappantes entre des devises postérieures à son édition et les papes auxquels elles sont censées se référer.

La 110e devise de la liste « De Labore Solis » (de l'éclipse du soleil[13]) correspondrait au pape Jean-Paul II. La suivante, la dernière devise proprement dite, « Gloria olivæ » (la gloire de l'olivier/de l'olive) à son successeur Benoît XVI, élu en 2005 et qui a renoncé à sa charge en 2013.

Destruction finale

L'interprétation de la dernière prophétie est controversée.

L'historien Jacques Halbronn fait remarquer que l'un des chapitres du Siracide comporte de nombreux éléments ayant servi pour les dernières devises[14]. Ce même auteur pense que la dernière devise de la série n'était pas censée correspondre à un pape précis mais à une description de la fin des temps, et qu'on aurait inclus ces passages afin de prolonger la liste.

Bien que « la cité aux sept collines » puisse correspondre à plusieurs villes, il est logique d'y voir la ville de Rome[15],[16]. Selon les hypothèses, Pierre le Romain est présenté comme le dernier pape[17] (qui pourrait être le pape François[11], élu en 2013), un faux prophète[18] ou le pape de l'apocalypse[19].

La fin de son règne serait marquée par la destruction de Rome, la fin de la papauté (voire de la chrétienté toute entière), le jugement dernier et la fin des temps.

Liste des devises

L'édition princeps de Lignum Vitæ comprend 113 prophéties en latin. Les 77 premières sont les devises associées aux papes et antipapes de Célestin II (élu en 1143) à Clément VIII (1592), ceux qui ont régné avant la publication en 1595. Les 34 devises suivantes sont censées décrire les papes futurs. Enfin, la dernière prophétie, plus longue, est sujette à plusieurs interprétations. Certains ont déduit de sa disposition typographique en deux paragraphes qu'il s'agissait de deux prophéties distinctes alors qu'il s'agit d'une seule phrase latine dont le second segment n'a pas de sens s'il est coupé du premier.

Pour les 77 premières, le texte est réparti sur trois colonnes :

  • la première colonne contient la devise ;
  • la deuxième le nom du pape  ou de l'antipape  concerné (avec parfois des erreurs) ;
  • la troisième une explication de la devise (sauf pour les trois derniers, élus entre 1590 et 1595), attribuée à Alphonsus Ciacconius

Le texte se termine par la phrase suivante : « Quæ ad Pontifices adiecta, non sunt ipsius Malachiæ, sed R.P.F. Alphonsi Giaconis, Ord. Prædicatorum, huius interpretis ». Traduction : « Ce qui est ajouté après la liste des Pontifes n'est pas de Malachie mais de son traducteur ("interpres"), le Révérend Père le Frère Alfonso Chacón de l'Ordre des frères prêcheurs". »[20]. Cette attribution a été contestée en 1689 par Claude-François Ménestrier[1].

Il semble que les devises et les explications aient en fait été écrites par la même personne, au XVIe siècle[21].

Papes et antipapes de 1143 à 1595

Le texte original des devises (en gras), du nom du pape et des explications  y compris l'orthographe et la ponctuation  est reproduit dans les lignes bleues (grises pour les antipapes).

La ligne d'en dessous contient la numérotation, une traduction et des commentaires, non présents dans l'édition originale.

Papes et antipapes de 1143 à 1590 (pré-publication)
 Devise (Traduction)Nom de règne (dates)NomExplication de Lignum VitæArmoiries
Ex caſtro Tiberis.Cœleſtinus. ij.Typhernas.
1.Du château du TibreCélestin II
(1143–1144)
Guido de CastelloUn habitant de Tifernum.
Célestin II est né à Città di Castello  anciennement appelée Tifernum-Tiberinum  sur les rives du Tibre[22].
Inimicus expulſus.Lucius. ij.De familia Caccianemica.
2.L'ennemi chasséLucius II
(1144–1145)
Gherardo Caccianemici del OrsoDe la famille Caccianemici.
Selon Wion, cette devise fait référence au nom de famille de Lucius II, Caccianemici : en italien, « Cacciare » signifie « expulser » et « nemici » se traduit par « ennemis »[23]. Bien qu'on considère traditionnellement qu'il ait appartenu à cette famille, il est peu vraisemblable que ce soit réellement le cas. De plus, même s'il avait fait partie de cette famille, le surnom Caccianemici est certainement postérieur à sa mort[24].
Ex magnitudine mõtis.Eugenius. iij.Patria Ethruſcus oppido Montis magni.
3.De la grande montagneEugène III
(1145–1153)
Bernardo dei Paganelli di MontemagnoToscan, de la ville de Montemagno.
Selon Wion, la devise se rapporte à la ville natale d'Eugène III, Montemagno, un village près de Pise[25]. D'autres sources indiquent qu'il est né à Pise, au sein d'une famille modeste[26],[27],[28].
Abbas Suburranus.Anaſtaſius. iiij.De familia Suburra.
4.L'abbé de SubureAnastase IV
(1153–1154)
Corrado di SuburraD'une famille de Subure[25].
Né à Rome, dans le quartier de Subure.
De rure albo.Adrianus. iiij.Vilis natus in oppido Sancti Albani.
5.De la campagne blancheAdrien IV
(1154–1159)
Nicholas BreakspearNé humblement dans la ville de St Albans
Référence au lieu de naissance d'Adrien IV, près de St Albans dans le Hertfordshire[29]. Adrien IV fut également évêque d'Albano. Bien que traditionnellement présenté comme le supérieur des chanoines de l'abbaye Saint-Ruf d'Avignon, plusieurs historiens ont depuis établi qu'il appartenait en fait au clergé séculier[30].
Ex tetro carcere.Victor. iiij.Fuit Cardinalis S. Nicolai in carcere Tulliano.
6.D'une prison infâmeVictor IV
(antipape)
(1159–1164)
Ottaviano MonticelloIl était cardinal de Saint-Nicolas en prison.
Victor IV a été cardinal de San Nicola in Carcere, une basilique romaine dont le nom signifie Saint-Nicolas en prison, de 1138 à 1151[31]. Par ailleurs, soutenu par l'empereur Frédéric Ier, il fit jeter en prison le véritable pape, Alexandre III.
Via Tranſtiberina.Calliſtus. iij. [sic]Guido Cremenſis Cardinalis S. Mariæ Tranſtiberim.
7.D'une route qui passe le TibreCalixte III
(antipape)
(1168–1178)
Giovanni de StrumaGuido da Crema, cardinal de Sainte-Marie-du-Trastevere
Wion intervertit les noms et l'ordre des antipapes Calixte III (Giovanni de Struma) et Pashal III (Guido da Crema). C'est en effet Pascal, et non Calixte, qui est né Guido da Crema et qui a porté le titre de Sainte-Marie-du-Trastevere ; la devise s'applique donc à Pascal III[32].
De Pannonia Thuſciæ.Paſchalis. iij. [sic]Antipapa. Hungarus natione, Epiſcopus Card. Tuſculanus.
8.De la Hongrie tusculane.Pascal III
(antipape)
(1164–1168)
Guido da CremaAntipape. Hongrois de naissance, cardinal-évêque de Tusculum.
Comme mentionné ci-dessus, cette devise ne s'applique pas à Pascal III, mais à Calixte III, qui est peut-être né en Hongrie[32]. Toutefois, Calixte était cardinal-évêque d'Albano, pas de Tusculum[33].
Ex anſere cuſtode.Alexander. iij.De familia Paparona.
9.Du gardien d'oiesAlexandre III
(1159–1181)
Rolando BandinelliDe la famille Paparoni.
Alexandre III est connu pour faire partie de la famille Bandinelli, connue plus tard sous le nom de famille Paparona, dont les armoiries représentaient une oie. Il existe toujours un débat au sujet de l'appartenance d'Alexandre III à cette famille[34].
Lux in oſtio.Lucius. iij.Lucenſis Card. Oſtienſis.
10.La lumière dans la porteLucius III
(1181–1185)
Ubaldo AllucingoliUn cardinal d'Ostie originaire de Lucques.
La devise est un jeu de mots sur « Lucius » ou « Lucca »  nom de la ville de Lucques en italien  et « Ostie ». Lucius III fut cardinal-évêque d'Ostie de 1158 à 1181[35].
Sus in cribro.Vrbanus. iij.Mediolanenſis, familia cribella, quæ Suem pro armis gerit.
11.Le cochon dans un tamisUrbain III
(1185–1187)
Uberto CrivelliUn Milanais, de la famille Cribella (Crivelli), qui porte un cochon sur ses armoiries.
Le nom de famille d'Urbain III Crivelli signifie en italien « crible » ou « tamis ». Les armoiries de sa famille comportaient un crible et deux cochons[36].
Enſis Laurentii.Gregorius. viij.Card. S. Laurentii in Lucina, cuius inſignia enſes falcati.
12.La lame de LaurentGrégoire VIII
(1187)
Alberto di MorraCardinal de San Lorenzo in Lucina, dont les armoiries sont des épées courbées.
Grégoire VIII était cardinal-prêtre de la basilique San Lorenzo in Lucina, et ses armoiries représentaient des épées entrecroisées[37]. De plus, en 1187, dans la bulle pontificale Audita tremendi[38], il exhorte la chrétienté à reprendre l'épée contre Saladin qui vient de reprendre Jérusalem et appelle à la troisième croisade.
De Schola exiet[39].Clemens. iij.Romanus, domo Scholari.
13.Il viendra de l'écoleClément III
(1187–1191)
Paolo ScolariUn Romain, de la maison de Scolari.
Cette devise est un jeu de mots sur le nom de famille de Clément III, « scolari » signifiant « élèves » en italien[40].
De rure bouenſi.Cœleſtinus. iij.Familia Bouenſi.
14.Du pays des bœufsCélestin III
(1191–1198)
Giacinto di Pietro di BoboneDe la famille Bovensi
La référence aux bœufs est un jeu de mot sur le nom de famille de Célestin III, Bobone[41].
Comes Signatus.Innocentius. iij.Familia Comitum Signiæ.
15.Le comte de SegniInnocent III
(1198–1216)
Lotario dei Conti di SegniFamille des comtes de Signia (Segni)
Référence directe au nom de famille d'Innocent III[42].
Canonicus de latere.Honorius. iij.Familia Sabella, Canonicus S. Ioannis Lateranensis.
16.Le chanoine du côtéHonorius III
(1216–1227)
Cencio SavelliDe la famille Savelli, chanoine de Saint-Jean-de-Latran
L'affirmation de Wion selon laquelle Honorius III a été chanoine de la basilique Saint-Jean-de-Latran est contestée par un certain nombre d'historiens[40]. La devise est un jeu de mots sur le nom de la basilique.
Auis Oſtienſis.Gregorius. ix.Familia Comitum Signiæ Epiſcopus Card. Oſtienſis.
17.L'oiseau d'OstieGrégoire IX
(1227–1241)
Ugolino dei Conti di SegniDe la famille des comtes de Segni, cardinal-évêque d'Ostie.
Avant son élection à la papauté, Ugolino dei Conti était cardinal-évêque d'Ostie, et un aigle était représenté sur ses armoiries[43].
Leo Sabinus.Cœleſtinus iiij.Mediolanenſis, cuius inſignia Leo, Epiſcopus Card. Sabinus.
18.Le lion sabinCélestin IV
(1241)
Goffredo CastiglioniMilanais, dont les armes représentent un lion, cardinal-évêque de Sabina.
Célestin IV était cardinal-évêque de Sabina[44] et portait un lion sur ses armoiries[45].
Comes Laurentius.Innocentius iiij.domo flisca, Comes Lauaniæ, Cardinalis S. Laurentii in Lucina.
19.Le comte LaurentInnocent IV
(1243–1254)
Sinibaldo FieschiDe la maison Flisca (Fieschi), comte de Lavagna, cardinal de San Lorenzo in Lucina.
Wion explique que la devise fait référence au père d'Innocent IV, le comte de Lavagna, et à son titre de cardinal-prêtre de la basilique San Lorenzo in Lucina[45]
Signum Oſtienſe.Alexander iiij.De comitibus Signiæ, Epiſcopus Card. Oſtienſis.
20.Le signe d'OstieAlexandre IV
(1254–1261)
Rinaldo Conti di SegniDes comtes de Segni, cardinal-évêque d'Ostie.
Alexandre IV était cardinal-évêque d'Ostie et membre de la famille Conti-Segni[45], comme son oncle Grégoire IX et le pape Innocent III.
Hieruſalem Campanię.Vrbanus iiii.Gallus, Trecenſis in Campania, Patriarcha Hieruſalem.
21.Jérusalem de ChampagneUrbain IV
(1261–1264)
Jacques PantaléonDu pays de France, de Troyes en Champagne, Patriarche de Jérusalem.
La devise fait référence au lieu de naissance d'Urbain IV, Troyes en Champagne, ainsi qu'à son titre de Patriarche de Jerusalem[46].
Draco depreſſus.Clemens iiii.cuius inſignia Aquila vnguibus Draconem tenens.
22.Le dragon à terreClément IV
(1265–1268)
Gui FoucoisDont le blason représente un aigle tenant un dragon dans ses serres.
Les armes de Clément IV représentent un aigle tenant un dragon dans ses serres[47].
Anguinus uir.Gregorius. x.Mediolanenſis, Familia vicecomitum, quæ anguẽ pro inſigni gerit.
23.L'homme-serpentGrégoire X
(1271–1276)
Tebaldo ViscontiUn Milanais, de la famille Visconti, qui porte un serpent sur ses armoiries.
Le blason de la famille Visconti représente un serpent en train de dévorer un enfant mâle. Les sources divergent quant au fait que Grégoire X ait repris les armes de sa famille comme armoiries papales[48].
Concionator Gallus.Innocentius. v.Gallus, ordinis Prædicatorum.
24.Le prédicateur de FranceInnocent V
(1276)
Pierre de TarentaiseUn Français, de l'ordre des prédicateurs.
Innocent V naît dans les États de Savoie, actuellement le Sud-Est de la France, et fut professeur au collège de Sorbonne[49].
Bonus Comes.Adrianus. v.Ottobonus familia Fliſca ex comitibus Lauaniæ.
25.Le bon comteAdrien V
(1276)
Ottobono de FieschiOttobono, de la famille Fieschi, des comtes de Lavagna.
La famille Fieschi règne sur le comté de Lavagna. La devise comporte également un jeu de mots sur le prénom d'Adrien V, Ottobono[50].
Piſcator Thuſcus.Ioannes. xxi.antea Ioannes Petrus Epiſcopus Card. Tuſculanus.
26.Le pêcheur de TusculumJean XXI
(1276–1277)
Pedro JuliãoAnciennement Jean Pierre, cardinal-évêque de Tusculum.
Jean XXI a reçu comme nom de baptême le prénom de saint Pierre, qui était pêcheur. Il a également été cardinal-évêque de Tusculum[51].
Roſa compoſita.Nicolaus. iii.Familia Vrſina, quæ roſam in inſigni gerit, dictus compoſitus.
27.La rose compositeNicolas III
(1277–1280)
Giovanni Gaetano OrsiniDe la famille Ursina (Orsini), qui sur ses armoiries porte une rose dite « composite ».
Nicolas III, membre de la famille Orsini, reprend comme armoiries papales les armes de sa famille, à peine modifiées, avec une rose sur le chef de son blason[51].
Ex teloneo liliacei Martini.Martinus. iiii.cuius inſignia lilia, canonicus, & theſaurarius S. Martini Turonen[sis].
28.De la perception de Saint-Martin-des-LysMartin IV
(1281–1285)
Simon de BrionDont les armes sont des lys, chanoine et trésorier de Saint-Martin de Tours.
Martin IV était chanoine et trésorier de Saint-Martin de Tours, en France[52]. Toutefois, l'assertion de Wion concernant les fleurs de lys des armoiries de Simon de Brion est incorrecte[53].
Ex roſa leonina.Honorius. iiii.Familia Sabella inſignia roſa à leonibus geſtata.
29.De la rose du lionHonorius IV
(1285–1287)
Giacomo SavelliDe la famille Sabella (Savelli), ses armes représentent un rose portée par des lions.
Les armoiries d'Honorius IV  celles de la famille Savelli dont il est issu  représentent au chef du blason une rose et deux lions[54].
Picus inter eſcas.Nicolaus. iiii.Picenus patria Eſculanus[55].
30.Le pic parmi les platsNicolas IV
(1288–1292)
Girolamo MasciUn Picénien, originaire d'Asculum (Ascoli).
Cette devise est vraisemblablement un obscur jeu de mots sur le lieu de naissance de Nicolas IV, Ascoli, dans le Picenum[54].
Ex eremo celſus.Cœleſtinus. v.Vocatus Petrus de morrone Eremita.
31.Sorti du désertCélestin V
(1294)
Pietro de MorroneAppelé Pierre de Morrone, un ermite.
Avant son élection, Célestin V était un moine ermite (eremita, littéralement un habitant de l'eremus, le désert)[56].
Ex undarũ bn̑dictione.Bonifacius. viii.Vocatus prius Benedictus, Caetanus, cuius inſignia undæ.
32.De la bénédiction des vaguesBoniface VIII
(1294–1303)
Benedetto CaetaniAnciennement nommé Benoît, de Gaeta, dont les armes portent des vagues.
Les armes de Boniface VIII sont traversées par « une jumelle ondée d'azur », deux lignes de vagues parallèles. La devise constitue également un jeu de mots sur le lieu de naissance de Boniface VIII  il a vu le jour à Gaeta, ville maritime du Latium  et sur son prénom  Benedetto signifie également béni[57].
Concionator patereus.Benedictus. xi.qui uocabatur Frater Nicolaus, ordinis Prædicatorum.
33.Le prêcheur de PataraBenoît XI
(1303–1304)
Niccolò di BoccassioQu'on appelait Frère Nicolas, de l'ordre des Prêcheurs.
Benoît XI était membre de l'ordre des Prêcheurs, et son homonyme Nicolas de Myre (saint Nicolas) est né à Patara[21].
De feſſis aquitanicis.Clemens V.natione aquitanus, cuius inſignia feſſæ erant.
34.Des fasces d'AquitaineClément V
(1305–1314)
Bertrand de GotAquitain de naissance, dont les armes sont des fasces.
Clément V était évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges en Aquitaine, avant de devenir archevêque de Bordeaux, toujours en Aquitaine. Ses armoiries comportent trois barres horizontales, appelées « fasces » en langage héraldique[58],[59].
De ſutore oſſeo.Ioannes XXII.Gallus, familia Oſſa, Sutoris filius.
35.D'un cordonnier osseuxJean XXII
(1316–1334)
Jacques DuèzeUn Français, de la famille Ossa, fils d'un cordonnier.
Le nom de famille de Jean XXII était Duèze ou d'Euse, le second pouvant être traduit en latin par « Ossa » (littéralement « des os »), le nom que Wion mentionne. La croyance populaire qui veut qu'Arnaud Duèze  le père de Jean XXII  ait été cordonnier ne s'appuie sur aucun élément tangible[60].
Coruus ſchiſmaticus.Nicolaus V.qui uocabatur F. Petrus de corbario, contra Ioannem XXII. Antipapa Minorita.
36.Le corbeau schismatiqueNicolas V
(antipape)
(1328–1330)
Pietro Rainalducci di CorvaroIl était appelé Frère Pierre de Corbarium (Corvaro), l'antipape franciscain opposé à Jean XXII.
La devise est un jeu de mots qui fait référence au nom de famille de Pietro di Corvaro[61].
Frigidus Abbas.Benedictus XII.Abbas Monaſterii fontis frigidi.
37.L'abbé froidBenoît XII
(1334–1342)
Jacques FournierPère abbé du monastère de la source froide.
Benoît XII était le supérieur de l'abbaye Sainte-Marie de Fontfroide, littéralement « la source froide »[62].
De roſa Attrebatenſi.Clemens VI.Epiſcopus Attrebatenſis, cuius inſignia Roſæ.
38.De la rose d'ArrasClément VI
(1342–1352)
Pierre Roger de BeaufortÉvêque d'Arras, dont les armoiries sont des roses.
Clément VI fut évêque d'Arras (en latin, Episcopus Attrebatensis) et il y avait six roses sur les armoiries papales[63].
De mõtibus Pãmachii.Innocentius VI.Cardinalis SS. Ioannis & Pauli. T. Panmachii, cuius inſignia ſex montes erant.
39.Des montagnes de PammachusInnocent VI
(1352–1362)
Étienne AubertCardinal de Saint-Jean-et-Saint-Paul, Titulus de Pammachus, dont les armes représentent six montagnes.
Innocent VI était cardinal-prêtre de la basilique Santi Giovanni e Paolo, titre connu dans l'Antiquité sous le nom de Pammachus. Wion et Panvinio décrivent ses armes comme représentant six montagnes[64].
Gallus Vicecomes.Vrbanus V.nuncius Apoſtolicus ad Vicecomites Mediolanenſes.
40.Le vicomte françaisUrbain V
(1362–1370)
Guillaume de GrimoardNonce apostolique auprès des Visconti de Milan.
Urbain V était français[65]. Wion indique qu'il fut nonce apostolique auprès des Visconti de Milan[66].
Nouus de uirgine forti.Gregorius XI.qui uocabatur Petrus Belfortis, Cardinalis S. Mariæ nouæ.
41.Le nouvel homme de la vierge forteGrégoire XI
(1370–1378)
Pierre Roger de BeaufortAppelé Belfortis (Beaufort), cardinal de Sainte-Marie-la-Nouvelle.
La devise fait référence à la fois au nom de famille de Grégoire XI et à son titre de cardinal de Santa Maria Nuova[67].
Decruce Apoſtolica. [sic]Clemens VII.qui fuit Preſbyter Cardinalis SS. XII. Apoſtolorũ cuius inſignia Crux.
42.De la croix apostoliqueClément VII
(antipape)
(1378–1394)
Robert de GenèveQui était cardinal-prêtre des Saints-Apôtres, dont les armes étaient une croix.
Les armoiries de Clément VII représentent une croix, et il était cardinal-prêtre des Saints-Apôtres[68].
Luna Coſmedina.Benedictus XIII.antea Petrus de Luna, Diaconus Cardinalis S. Mariæ in Coſmedin.
43.La lune du CosmedinBenoît XIII
(antipape)
(1394–1423)
Pedro de LunaAnciennement Pedro de Luna, cardinal-diacre de Sainte-Marie-du-Cosmedin.
La devise cite le nom de Benoît XIII, ainsi que son titre de cardinal-diacre de Sainte-Marie-du-Cosmedin[69].
Schiſma Barchinoniũ.Clemens VIII.Antipapa, qui fuit Canonicus Barchinonenſis.
44.Le schisme de BarceloneClément VIII
(antipape)
(1423–1429)
Gil Sanchez Muñoz y CarbónAntipape, qui fut chanoine de Barcelone[69].
De inferno prægnãti.Vrbanus VI.Neapolitanus Pregnanus, natus in loco quæ dicitur Infernus.
45.Conçu de l'enferUrbain VI
(1378–1389)
Bartolomeo PrignanoNatif de Naples, né dans un lieu appelé l'Enfer.
Le nom de famille d'Urbain VI était Prignano, et il était né dans un quartier de Naples, appelé Inferno (l'Enfer). La devise est un double jeu de mots sur ces faits[70].
Cubus de mixtione.Bonifacius. IX.familia tomacella à Genua Liguriæ orta, cuius inſignia Cubi.
46.Mélange de cubesBoniface IX
(1389–1404)
Pietro TomacelliDe la famille Tomacelli, qui vient de Gênes en Ligurie, dont les armes étaient des cubes.
Les armoiries de Boniface IX comportent une bande en damier[71]. Aucune source ne confirme les liens entre Boniface IX et la ville de Gênes en Ligurie.
De meliore ſydere.Innocentius. VII.uocatus Coſmatus de melioratis Sulmonenſis, cuius inſignia ſydus.
47.D'une meilleure étoileInnocent VII
(1404–1406)
Cosimo de' MiglioratiAppelé Cosimo de Migliorati de Sulmona, dont les armes représentent une étoile.
La devise est un jeu de mots basé sur le nom d'Innoncent VII, « meilleur » (melior), et sur ses armoiries, sur lesquelles est représentée une étoile filante[71]. L'explication donne bien le lieu de naissance d'Innocent VII, Sulmona, ville italienne des Abruzzes.
Nauta de Ponte nigro.Gregorius XII.Venetus, commendatarius eccleſiæ Nigropontis.
48.Le marin du pont noirGrégoire XII
(1406–1415)
Angelo CorrerUn Vénitien, commendataire de l'église de Negroponte.
Grégoire XII est né à Venise  d'où le terme marin, ici dans le sens qui vient de la mer. Il était également commendataire de Chalcis, alors appelée Negroponte[72].
Flagellum ſolis.Alexander. V.Græcus Archiepiſcopus Mediolanenſis, inſignia Sol.
49.Le fouet du soleilAlexandre V
(antipape)
(1409–1410)
Pietro Filargo da CandiaUn Grec, archevêque de Milan, dont les armes sont un soleil.
On trouve un soleil sur les armes d'Alexandre V, la forme ondulée des rayons peut expliquer la référence au fouet[73],[74]. Il est archevêque de Milan de 1402 à 1409.
Ceruus Sirenæ.Ioannes XXIII.Diaconus Cardinalis S. Euſtachii, qui cum ceruo depingitur, Bononiæ legatus, Neapolitanus.
50.Le cerf de la sirèneJean XXIII
(antipape)
(1410–1415)
Baldassarre CossaCardinal-diacre de Saint-Eustache, qui est représenté avec un cerf, légat de Bologne, un napolitain.
Jean XXIII était cardinal-diacre de Saint-Eustache dont la basilique est dédiée à Eustache de Rome souvent représenté avec un cerf. Jean XXIII est originaire de Naples, ville autrefois symbolisée par les sirènes de l'Odyssée, et a été légat de Bologne[73].
Corona ueli aurei.Martinus V.familia colonna, Diaconus Cardinalis S. Georgii ad uelum aureum.
51.La couronne du voile d'orMartin V
(1417–1431)
Oddone ColonnaDe la famille Colonna, cardinal-diacre de San Giorgio in Velabro.
La devise est une référence à la famille de Martin V, la famille Colonna, dont les armoiries représentent une colonne surmontée d'une couronne, et à son titre cardinalice de San Giorgio in Velabro, qu'on peut traduire par « Saint Georges du Voile d'or »[75],[76]
Lupa Cœleſtina.Eugenius. IIII.Venetus, canonicus antea regularis Cœleſtinus, & Epiſcopus Senẽſis.
52.La louve célestineEugène IV
(1431–1447)
Gabriele CondulmerUn Vénitien, ancien chanoine des Célestins, évêque de Sienne.
Si Eugène IV est bien né à Venise, et s'il a effectivement été évêque de Sienne de 1407 à 1409[77] dont l'emblème est une louve, il n'a jamais appartenu à l'ordre des Célestins, mais bien à celui des augustins[78].
Amator Crucis.Felix. V.qui uocabatur Amadæus Dux Sabaudiæ, inſignia Crux.
53.L'amoureux de la croixFélix V
(antipape)
(1439–1449)
Amédée, duc de SavoieQui était appelé Amédée, duc de Savoie, ses armes étaient une croix.
La devise est une référence au prénom de Félix V, Amadeus  en latin Amadeus, « celui qui aime Dieu »  ainsi qu'aux armoiries de Savoie, qui représentent une croix. Félix V les utilise comme armes papales[77].
De modicitate Lunæ.Nicolaus V.Lunenſis de Sarzana, humilibus parentibus natus.
54.De la petite LuneNicolas V
(1447–1455)
Tommaso ParentucelliUn Lunensi[79] de Sarzana, né de parents modestes.
Nicolas V naît à Sarzana, dans le diocèse de Luni dont le nom ancien était Luna[80]. Son père, médecin mais peu fortuné, meurt durant son adolescence.
Bos paſcens.Calliſtus. III.Hiſpanus, cuius inſignia Bos paſcens.
55.Le bœuf paissantCalixte III
(1455–1458)
Alfonso BorgiaUn Espagnol, dont les armes portent un bœuf paissant.
Les armoiries de Calixte III  celles de la famille Borgia  représentent un bœuf en train de paître[80]. Il est le premier des trois papes Borgia[81].
De Capra & Albergo.Pius. II.Senenſis, qui fuit à Secretis Cardinalibus Capranico & Albergato.
56.De la chèvre et de l'aubergePie II
(1458–1464)
Enea Silvio PiccolominiOriginaire de Sienne, qui fut secrétaire des cardinaux Capranica et Albergati.
Pie II fut effectivement secrétaire des cardinaux Capranica et Albergati avant son élection, et la devise est un jeu de mots sur le nom de ces cardinaux[82]. En outre, il est né à Corsignano, dans la république de Sienne.
De cervo et leone.Paulus. II.Venetus, qui fuit Commendatarius eccleſiæ Ceruienſis, & Cardinalis tituli S. Marci.
57.Du cerf et du lionPaul II
(1464-1471)
Pietro BarboOriginaire de Venise, qui fut commendataire de l'église de Cervie et cardinal du titre de Saint-Marc.
Paul II fut évêque de Cervie ainsi que cardinal de Saint-Marc, dont le symbole est le lion[82].
Piscator Minorita.Sixtus. IIII.Piſcatoris filius, Franciſcanus.
58.Le pêcheur mineurSixte IV
(1471-1484)
Francesco della RovereFils de pêcheur, franciscain.
Sixte IV est effectivement fils de pêcheur et franciscain, ordre mineur[83].
Præcursor Siciliæ.Innocentius. VIII.qui uocabatur Ioãnes Baptiſta, & uixit in curia Alfonſi regis Siciliæ.
59.Le précurseur de SicileInnocent VIII
(1484-1492)
Jean-Baptiste CiboNommé Jean-Baptiste, et ayant vécu à la cour d'Alphonse, roi de Sicile.
Le nom de naissance du pape Innocent VIII est Jean-Baptiste, nom du précurseur du Christ, de plus, il passa sa jeunesse à la cour de Naples[84].
Bos Albanus in porta.Alexander. VI.Epiſcopus Cardinalis Albanus & Portuenſis, cuius inſignia Bos.
60.Le bœuf d'Albano au portAlexandre VI
(1492-1503)
Rodrigo BorgiaCardinal de d'Albano et Porto, dont les armes sont un bœuf.
Cardinal-évêque d'Albano et Porto (signifiant port), les armes de sa famille représentent un bœuf[84].
De parvo homine.Pius. III.Senenſis, familia piccolominea.
61.Du petit hommePie III
(1503)
Francesco Todeschini PiccolominiSiennois, de la famille Piccolomini.
Pie III est issu de la famille siennoise Piccolomini dont le nom est formé des racines piccolo petit ») et uomini homme »)[85].
Fructus Jovis juvabit.Julius. II.antea uocatus Ioannes Maria de monte.
62.Le fruit de Jupiter aideraJules II
(1503-1513)
Giuliano della RovereGénois, ses armes représentent un chêne, arbre de Jupiter.
Les armes de Jules II représentent un chêne, arbre sacré de Jupiter[85].
De craticula Politiana.Leo. X.filius Laurentii medicei, & ſcholaris Angeli Politiani.
63.D'un gril de PolitienLéon X
(1513-1521)
Jean de MédicisFils de Laurent de Médicis et élève d'Ange Politien.
Saint Laurent, père de Léon X, fut martyrisé sur un gril en 258 ; et son fils fut éduqué par Ange Politien[86].
Leo Florentius.Adrian. VI.Florẽtii filius, eius inſignia Leo.
64.Le lion de FlorentAdrien VI
(1522-1523)
Adrien FlorenzFils de Florent, dont les armes sont un lion.
Adrien VI fait partie de la famille Florenz, dont les armes représentent deux lions[87].
Flos pilæi ægri.Clemens. VII.Florentinus de domo medicea, eius inſignia pila, & lilia.
65.La fleur du globe maladeClément VII
(1523-1534)
Jules de MedicisFlorentin de la maison des Médicis, dont les armes sont formés de boules et de lys.
Ses armes représentent six boules, dont l'une comporte trois lys. Le mot malade figurant dans la devise est un jeu de mot sur le nom Médicis (« Medicean » ; « médecin »)[88].
Hiacynthus Medicorum.Paulus. III.Farneſius, qui lilia pro inſignibus geſtat, & Card. fuit SS. Coſme, & Damiani.
66.La jacinthe des médecinsPaul III
(1534-1549)
Alexandre FarnèseFarnèse, qui porte des lis dans ses armes, et cardinal de Saints Côme et Damien.
Ses armes représentent des lis bleus, ou hyacinthes, et il fut cardinal de saint Côme et saint Damien, deux médecins martyrs[89].
De corona montana.Iulius. III.antea uocatus Ioannes Maria de monte.
67.De la couronne du montJules III
(1550-1555)
Giovanni Maria Ciocchi del MonteAutrefois appelé Jean Marie du Mont.
Sur ses armes sont représentées des montagnes et des couronnes[90].
Frumentum floccidum.Marcellus. II.cuius inſignia ceruus & frumẽtum, ideo floccidum, quod pauco tempore uixit in papatu.
68.Le grain insignifiantMarcel II
(1555)
Marcel Cervinidont les armes étaient un cerf et du grain, mais insignifiant, qui ne fut que peu de temps pape.
On retrouve sur les armes de Marcel II un cerf et le grain ; « insignifiant », parce qu'il ne fut pape que quelques jours[90].
De fide Petri.Paulus. IIII.antea uocatus Ioannes Petrus Caraffa.
69.De la foi de PierrePaul IV
(1555-1559)
Giovanni Pietro Carafaanciennement appelé Jean Pierre Caraffa.
On dit qu'avant d'être élu, Paul IV préférait utiliser son second prénom, Pietro[91].
Æsculapi pharmacumPius. IIII. antea dictus Io.Angelus Medices
70.Le remède d'EsculapePie IV
(1559-1565)
Giovanni Angelo de Mediciavait étudié la médecine, puis le droit
jeu de mot sur le nom de famille, Esculape étant le dieu de la médecine.
Angelus nemorosusPius. V. Michael uocatus, natus in oppido Boſchi
71.L'ange des boisPie V
(1566-1572)
Michel GhisleriMichel est le nom d'un ange
était né à Bosco (signifiant bois) en Lombardie, en 1504.
Medium corpus pilarumGregorius. XIII. cujus inſigna medius Draco
72.La moitié du corps des globesGrégoire XIII
(1572-1585)
Le cardinal Ugo Boncompagnidont les armes représentaient une moitié de corps de dragon
créé cardinal par Pie IV qui portait des boules dans ses armes.
Axis in medietate signiSixtus. V. qui axem in medio Leonis in armis geſtat
73.L'axe au milieu du signeSixte V
(1585-1590)
Felice Perettiqui portait un axe au milieu d'un lion dans ses armes
le lion est un des signes du zodiaque
De rore coeliVrbanus. VII.qui fuit Archiepiſcopus Roſanenſis in Calabria, ubi mana colligitur
74.de la rosée du cielUrbain VII
(1590-1590
Gianbattista Castagnaqui fut archevêque de Rossano en Calabre, où la manne est rassemblée
ros signifie rosée en latin
Ex antiquitate Urbis Gregorius XIIII.
75. De l'ancienneté de la ville Grégoire XIV
(1590-1591)
Niccolo Sfondrati (Nicolas Sfondrato) originaire de Milan, ville ancienne et sénateur, fils de sénateur (senator signifie ancien).
Pia civitas in bello Innocentius. IX.
76. La cité sainte en guerre Innocent IX
(1591-1591)
Gian Antonio Facchinetti (Antoine Facchinetti) originaire de Bologne, cité célèbre dans les annales de l'Église romaine et souvent appelée à défendre la Papauté. Ce pape envoya en outre des troupes aux ligueurs de France, seul fait important de son pontificat très court.
Crux romulea Clemens. VIII.
77. La croix romuléenne Clément VIII
(1592-1605)
Ippolito Aldobrandini (Hippolyte Aldobrandini) de la famille romaine des Aldobrandini (Romulus fut le fondateur de Rome), dont les armes représentaient une série de croix attachées les unes aux autres et qui rappelle la croix du pontife romain à plusieurs croisillons.

Papes à partir de 1595

L'édition de 1595 ne comporte que les devises (ici en gras).

  • 78. Undosus vir (L'homme aux ondes). Léon XI (1605-1605). Alexandro Ottaviano de Medicis (Octave de Médicis). Ce pape, élu le 1er avril, fut en quelque sorte un poisson d'avril et ne régna que 27 jours, il ne fit que passer comme l'onde qui fuit.
  • 79. Gens perversa (La gent perverse). Paul V (1605-1621). Camillo Borghese (Camille Borghèse) de la famille des Borghèse qui portaient dans leurs armes un aigle et un dragon vert, gent perverse.
  • 80. In tribulatione pacis (Dans la tribulation de la paix). Grégoire XV (-1623). Mort le . Alessandro Ludovisi avait étudié le droit (Alexandre Ludovisi), institua la Propagande, rédigea la Constitution sur la législation des Conclaves et réforma les ordres religieux dans le but de rendre la paix au monde chrétien si troublé par la guerre de Trente Ans.
  • 81. Lilium et Rosa (Le lis et la rose). Urbain VIII (-1644). Mort le . Maffeo Barberini (Maeffeo Barberini). Le pontificat fut marqué par l'alliance de la rose de l'Angleterre protestante avec le lis de la France catholique au cours de la guerre de Trente Ans, alliance désastreuse pour la Papauté.
  • 82. Jucunditas crucis (La joie de la croix). Innocent X (-). Mort le . Giambattista Pamfili (Jean-Baptiste Pamphili). Élu le jour de l'Exaltation de la croix ().
  • 83. Montium custos (Le gardien des monts). Alexandre VII (-1667). Mort le . Fabio Chigi (Fabius Chigi), de la famille des Chigi dont les armes représentaient des montagnes que domine une étoile.
  • 84. Sidus olorum (L'astre des cygnes). Clément IX (-1669). Mort le . Giulio Rospigliosi (Jules Rospigliosi) naquit près de la rivière Stellata (stella signifie étoile) et au conclave où il fut élu il occupait la chambre des cygnes, appartement du Vatican appelé ainsi en raison des peintures représentant ces oiseaux.
  • 85. De flumine magno (Du grand fleuve). Clément X (-1676). Mort le . Emilio Altieri (Emilio Altieri), de la famille des Altiéri dont les armes représentaient la constellation de Cassiopée, qui est traversée par la voie lactée appelée jadis le grand fleuve. Autre interprétation, il naquit sur les bords du Tibre, le grand fleuve de Rome, qui déborda le jour de sa naissance, et il fut sauvé des eaux, comme Moïse, alors que son berceau flottait déjà à la dérive.
  • 86. Bellua insatiabilis (La bête insatiable). Innocent XI (-1689). Mort le Benedetto Odescalchi (Benoît Odescalchi). Les armoiries représentaient un aigle et un lion, deux bêtes insatiables.
  • 87. Poenitentia gloriosa (La pénitence glorieuse). Alexandre VIII (-). Mort le 1er septembre Pietro Ottoboni (Pierre Ottoboni). Élu en la fête de st. Bruno, fondateur de l'ordre de pénitents très sévère des Chartreux ().
  • 88. Rastrum in porta (Le rateau à la porte). Innocent XII (-1700). Mort le . Antonio Pignatelli (Antoine Pignatelli), de la famille Pignatelli del Rastello (du Rateau) qui habitait aux portes de Naples, le grand port italien.
  • 89. Flores circumdati (Des fleurs tout autour). Clément XI (-1721). Mort le . Le cardinal Gian Francisco Albani (François Albani), né à Urbino, ville dont les armes représentaient une couronne de fleurs.
  • 90. De bona religione (De bonne religion). Innocent XIII (-). Le cardinal Michelangelo dei Conti (Michel-Ange Conti), de la famille des Conti dei Segni, la seule qui ait donné neuf papes à l'Église et qui était donc bien « de bonne religion ».
  • 91. Miles in bello (Le soldat en guerre). Benoît XIII (-1730). Mort le . Pietro Francesco Orsini (Vincent Orsini), de la famille des Orsini, fort connus au Moyen Âge pour leur audace et leur héroïsme guerrier.
  • 92. Columna excelsa (La colonne élevée). Clément XII (-1740). Mort le . Le cardinal Lorenzo Corsini (Laurent Corsini) s'occupa beaucoup d'architecture ; il fit décorer de colonnes monumentales le portique principal de Saint-Jean de Latran à Rome et créa au Capitole l'École d'architecture.
  • 93. Animal rurale (L'animal des champs). Benoît XIV (-1758). Mort le . Le cardinal Propero Lambertini (Prosper Lambertini). Par sa lutte constante, opiniâtre et patiente contre la philosophie impie et amorale de son siècle, il rappelle le bœuf, animal des champs, et justifie cette qualification au même titre que saint Thomas d'Aquin et Bossuet.
  • 94. Rosa Umbriæ (La Rose de l'Ombrie). Clément XIII (1758-1769). Il fut gouverneur de Rieti, ville de l'Ombrie connue pour les roses qui la parfument.
  • 95. Ursus velox (l'ours véloce). Clément XIV (1769-1774). La maison paternelle de ce pape avait comme enseigne un ours à la course.
  • 96. Peregrinus apostolicus (Le voyageur apostolique). Pie VI (1775-1799). Ce pape fit deux voyages à l'étranger, c'était la première fois, depuis des siècles, qu'un pape quittait l'Italie.
  • 97. Aquila rapax (L'aigle rapace ou l'aigle ravisseur). Pie VII (1800-1823). Il fut emprisonné à Savone puis à Fontainebleau par Napoléon Ier, le , l'aigle rapace, qui le séquestra et l'obligea de signer le Concordat le .
  • 98. Canis et Coluber (Le chien et la couleuvre). Léon XII (1823-1829). Ce pontificat est marqué par l'efflorescence des sociétés secrètes, caractérisées par le cynisme et la traîtrise.
  • 99. Vir religiosus (L'homme religieux). Pie VIII (1829-1830). Ce pontificat très court est signalé par une seule encyclique, et elle attaque les erreurs et l'indifférence moderne en matière de religion.
  • 100. De balneis Etruriæ (De Balnes en Étrurie). Grégoire XVI (1831-1846). Ce pape appartenait à l'ordre des Camaldules, fondé par Saint Romuald à Balnes en Étrurie, et créa le musée étrusque au Vatican.
  • 101. Crux de cruce (La croix (venant) de la croix). Pie IX (1846-1878). Ce pape eut à supporter la croix de la persécution lors de la révolution italienne (le Risorgimento) et cette révolution était dirigée par la maison de Savoie qui porte une croix dans ses armoiries.
  • 102. Lumen in cælo (La lumière dans le ciel). Léon XIII (1878-1903). Ce pape appartenait à la famille des Pecci dont les armes représentent une comète dans un ciel d'azur.
  • 103. Ignis ardens (Le feu ardent). Pie X (1903-1914). Élu en la fête de Saint-Dominique () dont l'ordre porte en chef une torche ardente et il était cardinal du titre de Saint-Bernard-aux-Thermes.
  • 104. Religio depopulata (La religion dépeuplée). Benoît XV (1914-1922). Il fut pape pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la grippe espagnole et la révolution communiste, qui dépeuplèrent les temples de la chrétienté.
  • 105. Fides intrepida (La foi intrépide). Pie XI (1922-1939). Auteur en 1937 de deux encycliques par lesquelles il condamna clairement le Nazisme (Mit brennender Sorge) et le Communisme (Divini Redemptoris), il fut également le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide.
  • 106. Pastor angelicus (Le pasteur angélique). Pie XII (1939-1958). Eugenio Pacelli, le pasteur angélique. Cela peut évoquer son implication efficace dans la protection des Juifs du diocèse de Rome (dont il fut le pasteur en tant qu'évêque) contre les persécutions nazies ; ce saint pape est également appelé le « pape de Fatima ».
  • 107. Pastor et nauta (Le pasteur et nautonier). Jean XXIII (1958-1963). Il fut patriarche de Venise, qui est la ville des navigateurs. Il fut, tel un pasteur, à la source de la grande étape du concile Vatican II.
  • 108. Flos florum (La fleur des fleurs). Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).
  • 109. De medietate lunæ (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune ou de l'intermédiaire lunaire). Jean-Paul Ier (1978-1978). Jean-Paul Ier mourut 33 jours plus tard, ce qui donna lieu à beaucoup d'interprétations ; dont celle que son pontificat dura approximativement (selon l'expression populaire) « le temps d'une lune ».
  • 110. De labore solis (de l'éclipse solaire, ou du labeur du soleil). Jean-Paul II (1978-2005). Certains y ont vu, parmi d'autres interprétations, une corrélation avec une éclipse solaire le jour de sa naissance et le jour de son enterrement. S'il y eut bien une éclipse partielle de soleil le , comme cela se produit de deux à cinq fois par an, elle n'était visible qu'en Australie et sur une partie de l'Antarctique et donc pas en Pologne[92]. Autre signification : la durée du pontificat de Jean-Paul II est de 26 ans, c'est également la durée du cycle solaire calendaire utilisé dans le comput ecclésiastique. Certains y voient aussi le fait que Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé. Son long et éreintant pontificat a participé à l'épuiser par un labeur soutenu.
  • 111. Gloria olivæ (la gloire de l'olivier/de l'olive[93]). Benoît XVI (2005-2013). Premièrement, saint Paul a comparé le peuple juif à une branche d'olivier[94], qui à la fin des temps, viendrait s'enter sur le tronc ; deuxièmement, sont nommés oliviers les deux témoins qui, dans Apocalypse 12:4, combattront l'impiété dans les derniers jours du monde[94].

Prophéties finales

  • 112-113. In persecutione extrema S<ancte> R<omane> E<cclesie> sedebit Petrus Romanus, qui pascet oves in multis tribulationibus : quibus transactis civitas septicollis diruetur, et Iudex tremendus iudicabit populum suum. Finis. Quae ad Pontifices adiecta, non sunt ipsius Malachiae, sed R. P. F. Alphonsi Giaconi, ordinis fratrum praedicatorum, huius prophetiae interpretis[95]

Édition originale

Notes et références

  1. La Chimère des prétendues prophéties de S. Malachie, Paris, 1689, p. 11
  2. Vitae et gesta Romanorum Pontificum et cardinalium, Rome, 1677, t. 1, col. 976d, 980b et 1032d.
  3. La Chimère des prétendues prophéties de Saint Malachie, Paris, 1689, p. 8.
  4. Frédéric Lenoir, « Apocalypse ou fin d’un monde ? », conférence à l'auditorium de la Cité des sciences, 2 octobre 2012.
  5. Roger Duguet, Autour de la Tiare : Essai sur les prophéties concernant la succession des Papes, Sorlot
  6. La Chimère des prétendues prophéties de Saint Malachie, Paris, 1689, p. 5.
  7. La Chimère des prétendues prophéties de Saint Malachie, Paris, 1689.
  8. M. Weiss (sous la direction de), Biographie universelle ou Dictionnaire historique, Furne et cie, (lire en ligne), p. 635.
  9. « La prophétie des papes. Eschatologie et Bible », sur eschatologie.bible.free.fr (consulté le )
  10. (en) Cavan Sieczkowski, « Saint's Eerie 12th-Century Prophecy Says Next Pope Will Be The Last », sur HuffPost, (consulté le )
  11. « Prophétie de Saint-Malachie : le pape François sera-t-il le dernier souverain pontife ? », Huffington Post, 13 mars 2013.
  12. La Chimère des prétendues prophéties de S. Malachie, Paris, 1689, p. 10 & 11
  13. Virgile, Géorgiques, 1, 478.
  14. Papes et Prophéties, éd. Axiome, 2005 (ISBN 978-2-84462-159-7) (2844621597).
  15. (en)Cités aux sept collines
  16. (en)Sept collines
  17. (en) Petrus Romanus: The FINAL Pope is Here de Thomas Horn et Chris Rutnam en ligne
  18. (en)Prophecy of the Popes : Petrus Romanus the False Prophet
  19. Le prochain pape sera-t-il celui de l'Apocalypse ? - economie matin.fr
  20. Arnold Wion, Lignum vitæ, ornamentum et decus ecclesiæ, 1595, Lib. ii, p. 307-311, lire en ligne.
  21. O'Brien note ceci : « Tout nous porte à penser que l'auteur de la prophétie et celui qui l'a interprété sont en fait une seule et même personne. Le prétendu interprète, qui savait que saint Nicolas était né à Patara, n'a pas songé au fait que d'autres pouvaient ne pas être au courant de ce fait, et que par conséquent l'explication ne leur apporterait rien. »
    « Everything leads us to suspect that the author and interpreter of the prophecy is one and the same person. The pretended interpreter who knew that Patare was the birthplace of St. Nicholas forgot that others may not be aware of the fact, and that therefore the explanation would be thrown away on them. »
    O'Brien 1880, p. 47.
  22. O'Brien 1880, p. 28.
  23. O'Brien 1880, p. 28 ; Bander 1969, p. 19.
  24. Dizionario Biografico degli Italiani, 2007, « Lucio II, papa ».
  25. O'Brien 1880, p. 29 ; Bander 1969, p. 19.
  26. Dizionario Biografico degli Italiani, 2007, « Eugenio III, papa ».
  27. Michael Horn, Studien zur Geschichte Papst Eugens III.(1145-1153), Peter Lang Verlag 1992, p. 28-33.
  28. Enciclopedia dei papi Treccani.
  29. O'Brien 1880, p. 31 ; Bander 1969, p. 23.
  30. Rudolf Hüls, Kardinäle, Klerus und Kirchen Roms: 1049–1130, Bibliothek des Deutschen Historischen Instituts in Rom. Max Niemeyer Verlag. Tübingen 1977, p. 201 (ISBN 978-3-484-80071-7).
  31. O'Brien 1880, p. 31 ; Bander 1969, p. 25.
  32. O'Brien 1880, p. 33 ; Bander 1969, p. 26.
  33. Johannes Matthias Brixius, Die Mitglieder des Kardinalkollegiums von 1130-1181, Berlin : R. Trenkel, 1912, p. 68-69, no 1.
  34. O'Brien 1880, p. 34 ; Bander 1969, p. 24.
  35. O'Brien 1880, p. 36 ; Bander 1969, p. 24.
  36. O'Brien 1880, p. 36 ; Bander 1969, p. 28.
  37. O'Brien 1880, p. 37 ; Bander 1969, p. 28.
  38. Page 557 dans Les Plantagenêts de Jean Favier (2004)
  39. Forme non standard du verbe, qui remplace le classique exibit.
  40. O'Brien 1880, p. 37 ; Bander 1969, p. 29.
  41. Bander 1969, p. 30.
  42. O'Brien 1880, p. 38 ; Bander 1969, p. 30.
  43. O'Brien 1880, p. 39 ; Bander 1969, p. 32.
  44. (it) Agostino Paravicini Bagliani, Cardinali di curia e « familiae »nalizie dal 1227 al 1254, Padoue, Antenore, coll. « Italia sacra », , 611 p., 2 volumes in-8o.
  45. O'Brien 1880, p. 40 ; Bander 1969, p. 33.
  46. O'Brien 1880, p. 40 ; Bander 1969, p. 34.
  47. O'Brien 1880, p. 41 ; Bander 1969, p. 35.
  48. O'Brien 1880, p. 42 ; Bander 1969, p. 35.
  49. O'Brien 1880, p. 42 ; Bander 1969, p. 36.
  50. O'Brien 1880, p. 43 ; Bander 1969, p. 36.
  51. O'Brien 1880, p. 43 ; Bander 1969, p. 37.
  52. Bander 1969, p. 38.
  53. O'Brien 1880, p. 44.
  54. O'Brien 1880, p. 44 ; Bander 1969, p. 39.
  55. Plus correctement Asculanus, mais cela rendrait le jeu de mot incompréhensible.
  56. O'Brien 1880, p. 45 ; Bander 1969, p. 41.
  57. O'Brien 1880, p. 46 ; Bander 1969, p. 42.
  58. O'Brien 1880, p. 47.
  59. Bander 1969, p. 43.
  60. O'Brien 1880, p. 48 ; Bander 1969, p. 44.
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  77. O'Brien 1880, p. 55 ; Bander 1969, p. 54.
  78. « The Cardinals of the Holy Roman Church: Biographical Dictionary (Gregory XII (1406-1415), Consistory of May 9, 1408) », sur The Cardinals of the Holy Roman Church, Florida International University, (consulté le ).
  79. Gentilé des habitants de Luni en italien.
  80. O'Brien 1880, p. 56 ; Bander 1969, p. 56.
  81. La famille Borgia a compté trois papes : Calixte III, de 1455 à 1458, Alexandre VI, son neveu, de 1492 à 1503, et enfin Innocent X, un parent éloigné du précédent.
  82. O'Brien 1880, p. 56 ; Bander 1969, p. 57.
  83. O'Brien 1880, p. 57 ; Bander 1969, p. 58
  84. O'Brien 1880, p. 57 ; Bander 1969, p. 59.
  85. O'Brien 1880, p. 58 ; Bander 1969, p. 60.
  86. O'Brien 1880, p. 58 ; Bander 1969, p. 61.
  87. O'Brien 1880, p. 58 ; Bander 1969, p. 62.
  88. O'Brien 1880, p. 59 ; Bander 1969, p. 62.
  89. O'Brien 1880, p. 59 ; Bander 1969, p. 63.
  90. O'Brien 1880, p. 60 ; Bander 1969, p. 64.
  91. O'Brien 1880, p. 60 ; Bander 1969, p. 65.
  92. Voir l'éclipse sur le site de l'Institut de Mécanique céleste et de calcul des éphémérides, illustration en ligne.
  93. Félix Gaffiot, Dictionnaire Gaffiot Latin-Français, éd. Hachette, 1934, p. 1076, traduction en ligne de « oliva ».
  94. Abbé Joseph Maître, La prophétie des papes attribuée à S. Malachie : étude critique, l'(Gallica).
  95. Pierre le Romain siègera au cours de la dernière persécution de la Sainte Eglise Romaine, lui qui fera paître ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le juge redoutable jugera son peuple. Fin. Ce qui suit la liste des Pontifes n'est pas de Malachie mais de son traducteur, le Révérend Père le Frère Alphonse Giaconi de l'Ordre des frères prêcheurs.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrage d'Arnold Wion

  • (la) Arnold Wion, (la) Lignum vitæ, Ornamentum et decus Ecclesiæ : Texte original des prophéties, Venise, (lire en ligne), p. 307-311.

Ouvrages traitant de la prophétie

Voir aussi

Romans autour de la prophétie

  • Édouard Brasey, Le dernier Pape, Paris, Télémaque, , 352 p. (ISBN 978-2-7533-0166-5).
  • Glenn Cooper (trad. de l'anglais), La Prophétie des papes, Paris, Le Cherche midi, , 411 p. (ISBN 978-2-7491-2196-3).

Liens externes

(en) Prophecies of St. Malachy sur le site The Catholic Encyclopedia.

Articles connexes

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