Orvieto

Orvieto, parfois francisé en Orviete, est une commune italienne située dans la province de Terni, en région d'Ombrie, dans la partie centrale du pays. Lors du recensement de 2017, elle compte 20 468 habitants.

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Orvieto

Héraldique

Panorama d'Orvieto.
Noms
Nom français Orviete
Administration
Pays Italie
Région Ombrie 
Province Terni 
Maire Roberta Tardani (FI)
2019-2024
Code postal 05018
Code ISTAT 055023
Code cadastral G148
Préfixe tel. 0763
Démographie
Gentilé (it) Orvietani
(fr) Orviétan/e
Population 20 468 hab. (31-12-2017[1])
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 43′ 00″ nord, 12° 06′ 00″ est
Altitude 325 m
Min. 81 m
Max. 769 m
Superficie 28 116 ha = 281,16 km2
Divers
Saint patron Saint Joseph
Fête patronale 19 mars
Localisation

Localisation dans la province de Terni.
Géolocalisation sur la carte : Ombrie
Orvieto
Géolocalisation sur la carte : Italie
Orvieto
Géolocalisation sur la carte : Italie
Orvieto
Liens
Site web (it) Site officiel

    Géographie

    Situation

    Le centre et la colline d'Orvieto.

    La ville d'Orvieto se trouve dans la partie sud-ouest de l'Ombrie, dans la province de Terni, à la frontière avec la province de Viterbe dans le Latium. Installée sur un rocher de tuf volcanique brunâtre, à 325 m d'altitude, Orvieto domine la vallée où coulent le Paglia et son affluent Chiani, avant que le Paglia ne se jette dans le Tibre. Cette plateforme énorme, qui s'élève de vingt à cinquante mètres au-dessus de la campagne, a été créée par l'action de quelques volcans qui y ont déposé une quantité énorme de matériaux.

    Avec une superficie supérieure à 281 km2, Orvieto est l'une des cinquante communes les plus étendues d'Italie. Son point culminant est le mont Peglia (837 m), à la limite de la commune de San Venanzo. Le territoire d'Orvieto fait partie de la communauté de montagne Mont Peglia et Forêt de Meana, ainsi que du parc fluvial du Tibre, parc régional de l'Ombrie issue d'une zone protégée du WWF en 1990.

    Hameaux

    Les frazioni et lieux-dits d'Orvieto sont : Bagni di Orvieto, Bardano, Baschi Scalo, Benano, Biagio, Botto di Orvieto, Canale di Orvieto, Canonica, Capretta, Ciconia, Colonnetta di Prodo, Corbara, Fossatello, Morrano, Orvieto Scalo, Osteria Nuova, Padella, Prodo, Rocca Ripesena, San Faustino, Sferracavallo, Stazione di Castiglione, Sugano, Titignano, Tordimonte et Torre San Severo.

    Communes limitrophes

    Orvieto est attenant aux communes de : Allerona, Bagnoregio (VT), Baschi, Bolsena (VT), Castel Giorgio, Castel Viscardo, Castiglione in Teverina (VT), Civitella d'Agliano (VT), Ficulle, Lubriano (VT), Montecchio, Porano, San Venanzo et Todi (PG).

    Histoire

    L'histoire d'Orvieto remonte à l’époque étrusque, civilisation qui domine en Italie centrale entre le VIIe et le Ier siècle av. J.-C.. Orvieto, appelée Velzna par les Étrusques, Volsinies par les Romains, est une des douze villes les plus importantes de la dodécapole étrusque. Elle est conquise par Rome en . Les habitants rescapés du sac sont ensuite réinstallés sur le site de l’actuelle Bolsena. Ceux-ci, évoquant leur ancienne demeure, l’appellent « la vieille ville », Urbs Vetus en latin, un nom qui, à la suite des évolutions phonétiques, est devenu « Orvieto », autrefois francisé en « Orviete »[2].

    Un sanctuaire découvert en 2006 à Orvieto correspondrait au Fanum Voltumnae ou temple de Voltumna décrit par Tite-Live[3], sanctuaire religieux le plus important du monde étrusque et lieu de rencontre des ambassadeurs des douze grandes villes étrusques lors de prises de décisions politiques importantes, comme après la chute de Fidènes en 420 av. J.-C., ou encore le siège de Véies.

    S'y déroulent aussi chaque année des célébrations religieuses au cours desquelles les douze cités étrusques renouvellent leurs alliances.

    Orvieto est durant l'Antiquité un centre majeur de production de meules rotatives, façonnées dans une roche volcanique à macro-cristaux et destinées aux moulins. Cet équipement est amplement exporté en Italie puis dans l'Empire romain[4].

    Au Moyen Âge, Orvieto vit une période de splendeur aux XIIIe et XIVe siècles : commune libre d'environ 30 000 habitants, elle exerce son influence jusqu’à la mer Tyrrhénienne, en rivalité avec Sienne. Au milieu du XVe siècle, elle est annexée par les États pontificaux, devenant le siège de l'une de ses délégations. Les papes y séjournent de temps en temps.

    En 1860, Orvieto, tout comme le reste de l'Ombrie, les Marches et la Romagne, est conquise par l'armée piémontaise du royaume de Sardaigne, qui donnera naissance au nouveau royaume d'Italie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Orvieto subit les bombardements anglo-américains, dont la cible est le chemin de fer reliant Rome à Florence et à l'Italie du Nord. Toutefois, la ville historique, située au sommet d’un massif rocheux, est épargnée.

    Démographie

    Habitants recensés

    Administration

    Liste des maires

    Les maires successifs au XXIe siècle
    Période Identité Étiquette Qualité
    25 avril 1995 16 juin 2004 Stefano Cimicchi Liste civique de centre gauche  
    17 juin 2004 21 juin 2009 Stefano Mocio Centre gauche  
    22 juin 2009 7 juin 2014 Toni Còncina Liste civique (Le Peuple de la Liberté)  
    8 juin 2014 8 juin 2019 Giuseppe Germani Parti démocrate  
    9 juin 2019 En cours Roberta Tardani Centre droit (Forza Italia)  

    Jumelages

    Économie

    L'économie de la commune est principalement liée dans le secteur primaire à la production d'un vin blanc sec faisant partie de la DOC Orvieto ainsi que de la culture des oliviers pour la production d'huile.

    Le tourisme est une composante importante de l'activité de la ville qui, en raison de son patrimoine culturel, attire un très grand nombre de visiteurs tout au long de l'année. Depuis 1999, Orvieto est ville fondatrice du mouvement Cittaslow, un réseau international des villes du « bien vivre ».

    Culture

    Monuments

    Patrimoine

    Des galeries creusées dans le tuf de la colline constituent une véritable ville souterraine. Plusieurs puits relient la surface aux abris souterrains (Pozzo della Cava, puits de saint Patrice). Le puits de Saint Patrice est creusé sur l'ordre du pape, à la suite du sac de Rome de 1527, afin d'assurer l'approvisionnement en eau en cas de siège. Illustrant l'inventivité de l'architecture de la Renaissance, un escalier en double spirale permettait à des mules de descendre dans le puits en sens unique.

    Il existe également des sites archéologiques sous les remparts dont la nécropole du Crucifix du Tuf.

    Orvieto dans la culture

    Vue d'Orvieto, peinte à Rome, William Turner.

    Orvieto est notamment connue grâce à l'imagination d'un certain Jérôme Ferrante, natif de la ville, et inventeur d'un médicament qui a été apporté en France en 1647 sous le nom de l'orviétan par un autre natif d'Orvieto dénommé Christoforo Contugi[réf. nécessaire]. Molière a ridiculisé ce pseudo-remède dans L'Amour médecin (à l'acte II, scène 7), faisant dès lors de l'expression de « marchand d'orvietan » un synonyme de charlatans de toutes sortes.

    Le peintre paysagiste anglais William Turner réalise un tableau intitulé Vue d'Orvieto, peinte à Rome entre 1828 et 1830, qui est conservé à la Tate Britain à Londres[5].

    Sigmund Freud a ajouté de la notoriété à la chapelle San Brizio avec son essai Oubli de noms propres dans le recueil Psychopathologie de la vie quotidienne, dans lequel il raconte comment il avait oublié le nom de Signorelli dans une conversation concernant Orvieto.

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Voir par exemple l'article Orviete dans l'Encyclopédie de Diderot.
    3. (it) Paolo Conti, « Scoperto il santuario degli etruschi », Corriere della Sera, .
    4. Samuel Longepierre Les meules à grains et les meulières dans le Sud-Est de la France du IVe au XIIe siècle Thèse de 3e cycle, université de Provence Aix-Marseille I I, 2011.
    5. Tableau de Turner, Tate Britain

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Mario Bizzarri, Orvieto etrusca : arte e storia, Ceccarelli, 1983, 72 p.

    Liens externes

    • Portail de l'Ombrie
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