Pierre Serne

Pierre Serne, né le à Bagnolet, est un homme politique français.

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Biographie

Formation et jeunesse

Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion L1991), il signe en 1993 avec d'autres élèves une pétition contre les crimes serbes en Bosnie-Herzégovine[1].

Également titulaire d'une maîtrise (Master 1) en histoire (1993)[2], agrégé d'histoire (1994), titulaire du en sciences sociales de l'EHESS-ENS], il a d'abord été enseignant-chercheur à la Sorbonne en sociologie et en science politique[réf. nécessaire].

Carrière politique

Il rejoint (en 2000) le cabinet de Dominique Voynet, alors ministre de l'Environnement puis devient le conseiller politique d'Yves Cochet quand, à son tour, celui-ci devient ministre.

Pierre Serne est ensuite devenu le directeur de cabinet de Khadidja Bourcart, adjointe au maire de Paris chargée de l'intégration (entre 2003 et 2005).

Il est responsable de plusieurs associations humanistes, environnementales ou LGBT au niveau national ou européen comme la fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés (depuis 2008[3]) ou l'ILGA-Europe (entre 2004[4] et 2014).

Candidat d'union des Verts et du Parti socialiste aux élections législatives de 2002[Où ?], il arrive en deuxième place à l'issue du premier tour, obtenant près de 21 % des voix et réalise un score de 43 % au second tour. Il n'est donc pas élu.

Il est à nouveau le candidat des Verts aux élections législatives de 2007 pour la 6e circonscription du Val-de-Marne (Saint-Mandé, Vincennes, Fontenay-sous-Bois).

De 2001 à 2017, il est conseiller municipal de la ville de Vincennes, dans le Val-de-Marne, où il vit depuis plus de dix ans. À la tête d'une liste verte autonome, il avait alors obtenu 16 % aux élections municipales. Dans le même temps il obtenait 44 % au second tour de l'élection cantonale de Vincennes-Ouest. Il est à nouveau tête de liste en 2008 (liste Les Verts) et en 2014 (liste EELV/PS).

Il est ensuite directeur de cabinet adjoint de Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé des déplacements (entre 2005 et 2008).

En 2010, il est élu conseiller régional d’Île-de-France sur la liste de 2e tour d'union de la gauche menée par Jean-Paul Huchon. En , il est élu 2e vice-président de la région chargé des transports et des mobilités et devient 1er vice-président du STIF (Syndicat des transports d'Île-de-France) dont il était administrateur. Il est depuis 2012 vice-président du GART (Groupement des autorités responsables de transport)[5]. Il a siégé pour représenter le STIF au conseil d'administration de SNCF Réseau en 2015[6]. Il est depuis septembre 2014 président du Club des villes et territoires cyclables[7]. Il a été nommé en membre du Conseil National de l'Air comme représentant du Groupement des autorités responsables de transport (GART)[8].

En 2014, Anne Hidalgo accuse Pierre Serne d'avoir accepté une commande de bus diesel en échange d'avancées sur la question de la gratuité des transports[9] ; la polémique enfle mais finit par montrer que ce n'était pas le cas[10],[11].

En , usant de l'article 40 du code de procédure pénal, il saisit le procureur de la République de Paris du scandale des moteurs diesel soupçonnés de trucage du constructeur automobile Volkswagen, ce qui déclenche l'action judiciaire en cours d'instruction[12].

Tête de liste de la liste EELV pour le Val-de-Marne lors des élections régionales de , il est au second tour tête de liste pour le Val d'Oise de la liste d'union de la gauche. Il est élu le et siège dans l'opposition depuis, au sein du groupe Alternative Écologique et Sociale (AES). Il est également réélu administrateur du STIF début 2016 au titre des représentants de la région.

Début 2017, s'installant à Montreuil, il démissionne du conseil municipal de Vincennes[13]. Il est désigné comme candidat EELV et citoyen aux élections législatives de juin 2017 dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis (Montreuil/Bagnolet). Il arrive en cinquième position au premier tour, obtenant un peu plus de 8 % des voix.

Lors de l'élection présidentielle de 2017, il est responsable, avec Christine Revault d'Allonnes-Bonnefoy, de la thématique Transports dans l'équipe de campagne de Benoît Hamon[14][source insuffisante]. En , il intègre la coordination politique provisoire de Génération·s[15]. Il est ensuite confirmé au sein du Collectif national du nouveau parti après la convention de Grenoble du et en devient porte-parole national.

Le le tribunal administratif de Paris donne droit au recours qu'il a intenté contre la décision du du STIF (aujourd'hui Île-de-France Mobilités), présidé par Valérie Pécresse, de supprimer la réduction solidarité transport de l'aide médicale d'État aux étrangers en situation irrégulière[16]. Cette victoire judiciaire qui oblige théoriquement le STIF à redonner la réduction de 50 % aux usagers en question occasionne un tollé politique au sein de la droite régionale[17] et un déchaînement de l'extrême droite dont certains membres vont jusqu'à l'injure homophobe et aux menaces physiques contre Pierre Serne[18]. Ces injures et menaces reprennent avec virulence après la publication par Médiapart d'une enquête sur un réseau d'ultra-droite dénommé Réseau Libre qui le cible[19] ce qui fait l'objet d'une nouvelle plainte et d'un suivi par les services français[pas clair][20].

Lors des élections européennes du , Pierre Serne est candidat (en 9e position) sur la liste Printemps européen (Génération.S et Diem25) menée par Benoît Hamon, qui ne recueille que 3,27 % des voix.

Lors des élections municipales de 2020, il conduit avec Choukri Yonis une liste écologiste et citoyenne ("Montreuil 2020 la ville en commun - MOVICO) pour la ville de Montreuil, en rupture avec la décision du parti Génération.S local qui soutient le maire sortant, Patrice Bessac. Ce dernier l'emporte dès le 1er tour le et la liste MOVICO, avec 7%, obtient 2 élus (Choukri Yonis et Pierre Serne) qui siègent dès lors dans l'opposition[21].

Pendant la fin du confinement lié à la pandémie de COVID-19 en France, il se voit confier par la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, en tant que président du Club des Villes et Territoires Cyclables, le rôle de coordonner et accompagner l'essor des projets de pistes cyclables de transition lancés par les collectivités locales en vue de la reprise des activités lors du déconfinement après le [22]. En quelques mois ce sont plusieurs centaines de kilomètres de ces aménagements qui sont créés un peu partout en France[23].

Pierre Serne continue à enseigner, notamment à l'École nationale des ponts et chaussées, où il est maître de conférences[24],[25] et à l'université Panthéon-Sorbonne[26].

À l'occasion de la primaire présidentielle de l'écologie de 2021, il est membre de l'équipe de campagne de Sandrine Rousseau[27].

Ouvrages

  • La Reconstruction des identités communistes (avec Michèle Bertrand, Gilles Campagnolo, Olivier Le Guillou, Esther Duflo), L'Harmattan, 1997
  • 100 ans 100 socialistes (avec Jean-Marc Binot, Denis Lefèbvre), Bruno Leprince, 2005 (ISBN 978-2909634944)
  • Les Verts ont 20 ans : petite histoire de l'écologie politique en France, CEDIS-Les Verts, 2004
  • Le Parti socialiste, 1965-1971, Encyclopédie du socialisme, 2003 (ISBN 978-2909634623)
  • Des Verts à EELV, 30 ans d'histoire de l'écologie politique, Les Petits matins, 2013 (ISBN 978-2-36383-128-6)

Références

  1. Voir sur lemonde.fr.
  2. Sous la dir. d'Antoine Prost, Le Nouveau Parti socialiste : d'Alfortville à Épinay (1969-1971) (mémoire de maîtrise en histoire), Paris, université Paris-I, , 216 p. (SUDOC 101789254).
  3. « Fonctionnement et composition du CA - France Libertés », sur www.france-libertes.org (consulté le ).
  4. « 2004 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur old.ilga-europe.org (consulté le ).
  5. « GART Le bureau »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur gart.org.
  6. Décret du 13 juillet 2015 portant nomination au conseil d'administration de SNCF Réseau (lire en ligne).
  7. Azimut Communication, « Club des villes et territoires cyclables », sur villes-cyclables.org (consulté le ).
  8. Arrêté du 8 janvier 2019 portant nomination au Conseil national de l'air (lire en ligne).
  9. « Pollution : Anne Hidalgo tacle le Vert Pierre Serne », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  10. Samuel Laurent, « La mairie de Paris s'est-elle toujours opposée au diesel ? », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  11. Le JDD, « Hidalgo et les écolos s'écharpent sur les bus diesel », sur lejdd.fr (consulté le ).
  12. « La justice française se penche sur l’affaire Volkswagen », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  13. « Vincennes : le chef de file historique de l’opposition démissionne », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  14. Voir sur benoithamon2017.fr.
  15. AFP, « Hamon structure son mouvement, rebaptisé "Générations" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  16. « REDUCTION TARIFAIRE DANS LES TRANSPORTS EN ILE-DE-FRANCE : », sur paris.tribunal-administratif.fr (consulté le )
  17. « Transports franciliens : la justice veut réinstaurer l'aide accordée aux sans-papiers », FIGARO, (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Un élu francilien porte plainte contre un site d’extrême droite après des insultes homophobes », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  19. Révélations sur des «patriotes» qui projetaient des attentats islamophobes, mediapart.fr, 1er avril 2019
  20. Cyberharcèlement: «Je suis la cible de réseaux armés de la fachosphère, c'est très angoissant», entretien, 20minutes.fr, 29 avril 2019
  21. « Résultats municipales 2020 à Montreuil », Le Monde, (lire en ligne)
  22. « Le vélo, piste idéale pour les déplacements post-confinement? », Le Parisien, (lire en ligne)
  23. « Vélo : L’Etat aidera à pérenniser les pistes cyclables temporaires, annonce Elisabeth Borne », 20 Minutes, (lire en ligne)
  24. « Pierre SERNE », sur enpc.fr (consulté le ).
  25. « Pierre SERNE | enpc.fr », sur web.archive.org, (consulté le )
  26. Voir sur pantheonsorbonne.fr.
  27. Justine Guitton-Boussion et Mathieu Génon, « Sandrine Rousseau, l’écoféministe qui dérange », sur Reporterre, (consulté le ).

Liens externes

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