Paul Marie Mirouel

Paul Marie Mirouël (né à Rupt-sur-Moselle le - décédé à Paris le ) était le fils d'un simple brigadier forestier de la forêt d'Eu (propriété d'Henri d'Orléans duc d'Aumale). Il est représentatif des possibilités (limitées) d'une ascension sociale dans la France de la fin du XIXe siècle.

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Paul Marie Mirouel

Naissance
Rupt-sur-Moselle, France
Décès  88 ans)
Origine France
Grade lieutenant-colonel
Années de service 1887 – 1924
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Croix de guerre

Biographie

Après une enfance passée dans les Vosges et en Normandie, Bachelier ès-sciences, puis une année de mathématiques supérieures au lycée Corneille de Rouen, il échoue à 17 ans au concours d'entrée de l'École polytechnique. Après la mort par phtisie de son unique frère Henri, élève à l'École normale supérieure, et faute de moyens financiers, il abandonne ses études et s'engage alors dans l'armée à Rouen en 1887.

Soldat de 2e classe du Train en , il devient successivement brigadier en , maréchal des logis en 1889 et passe dans la réserve en .

Réengagé pour trois ans dans le 13e régiment d'artillerie, il devient canonnier en , brigadier en , maréchal des logis en mai de la même année.

Il entre comme élève officier à l'École militaire de l'artillerie et du génie en . Il sort 15e sur 83 de l'École de Versailles (ex-École impériale militaire, future École spéciale militaire de Saint-Cyr). Il s'engage à nouveau en .

Sous-lieutenant du 18e régiment d'artillerie en , puis du 9e régiment d'artillerie en , il est nommé lieutenant en second en , lieutenant en premier en , capitaine en second à partir de , il dirige le service des munitions à la Direction de l'Artillerie de Toulon.

Capitaine commandant le 7e groupe auton. d'artillerie à pied d'Afrique en , il participe à la Campagne de Tunisie de 1910 à 1911, puis à toute la Campagne de France à partir d'.

Commandant du 3e groupe du 32e régiment d'artillerie en . Nommé Chef d'escadron en .

Très apprécié de ses hommes, mais un peu moins de l'état-major pour son caractère rebelle aux ordres absurdes -« j'attends le contre-ordre »…, il est proposé au grade de lieutenant-colonel en , sa nomination ne sera toutefois confirmée qu'en 1926 sur l'insistance du Général Mangin mais après le décès de ce dernier...

Nommé au commandement du 4e groupe du 32e régiment d'artillerie (École d'application de l'artillerie et du génie de Fontainebleau) en .

Classé à l'état-major particulier, il est nommé sous-directeur administratif de l'École centrale de pyrotechnie de Bourges en .

Admis à faire valoir ses droits à la retraite en , il sera rayé des cadres et admis à l'honorariat de son grade en .

Citations

Ordre de l'Armée en date du 2-2-1916
"Au front depuis le début de la campagne, a toujours fait preuve comme commandant de batterie puis comme commandant de groupe d'un sang-froid, d'une bravoure et d'une habileté professionnelle remarquables. S'était déjà signalé par sa belle conduite le 23 aout 1914, le , le , le , A contribué efficacement le à arrêter par le tir de ses batteries une attaque ennemie préparée par un bombardement d'une intensité exceptionnelle.

Ordre du Régiment du 7-2-1917
Le 24-10-1916, sous le commandement du chef d'escadron Mirouel, et le 15-12-1916, sous le commandement du Capitaine Haag, chargé de la préparation et du commandement de l'attaque du Régt Colonial du Maroc, a accompli sa mission d'une façon digne des plus grands éloges et a pris la plus large part aux brillants succès remportés par le régiment.

Officier de la Légion d'honneur en date du
"Au front depuis le début de la campagne, a donné de nombreuses preuves de bravoure et de sang-froid. Après avoir contribué en à l'énergique défense d'un secteur violemment bombardé, a pris une part efficace aux succès des attaques du et du "

Corps d'Armée (14-11-1917)
"D'un courage calme et imperturbable, d'une expérience consommée, a exécuté au cours de la préparation de l'attaque de la Malmaison de nombreuses reconnaissances en dehors des tranchées, très près de l'ennemi, et malgré de nombreux bombardements, a commandé avec une sûreté remarquable un groupement d'artillerie de campagne pendant toute l'attaque."

Armée (12-12-1918)
"Sous le commandement du chef d'escadron Sutterlin, et grâce à l'habileté et au sang-froid des " chefs d'escadron Duchalet, Rochet et Mirouel, commandant les groupes et de tous officiers et troupe, a pu remplir sa mission jusqu'au bout, arrêter l'ennemi aux lisières de Rollot, se dégager sous les feux d'artillerie et d'infanterie et occuper aussitôt de nouvelles positions en éprouvant le minimum de pertes ()"

Corps d'Armée du
"Commandant de groupe accompli, a montré les plus belles qualités militaires au cours des opérations de mars à , notamment du au et du au , en aidant par la précision et l'efficacité des tirs de ses batteries, à conserver intégralement notre ligne. Le où il a opéré dans la nuit sans perte de matériel un repli difficile dans une situation critique. S'est prodigué pendant la préparation et l'exécution de l'offensive du 11 au contribuant largement par l'habileté de ses dispositions et l'endurance de son personnel à la réussite des opérations"

Ordre Général (25-11-1920)
"Le général commandant le 5e CA cite à l'ordre du Corps d'Armée le chef d'escadron Mirouel du 32e RA "chargé comme adjoint au général Cdt la subdivision de fonctionnement de l'École d'Instruction des Officiers de complément, s'est adonné à cette tâche avec tout son cœur et toute son intelligence. Par son activité inlassable, a réussi à accroître sensiblement le nombre des officiers inscrits à l'école et celui des officiers prenant part réellement aux réunions ainsi qu'à maintenir la plus étroite liaison entre l'École et le Groupement d'Officiers de complément du territoire"
Résumé des notes (dossier de demande de mise à la retraite):

« Mobilisé avec sa batterie, fait preuve sous le feu de calme et de sang froid. Reçoit le commandement du Vème groupe en mai 1915 ; est apprécié comme excellent chef de groupe ayant beaucoup de bon sens, de finesse d'esprit, de l'autorité, un sang froid imperturbable sous le feu. Brillante conduite en 1916 à Béthlainville, Fleury, Douaumont, et en 1917 à Heurtelin (avril) et (à) la Malmaison (octobre). Toujours apprécié en 1918 où il fait preuve de décision et d'expérience et de connaissances techniques (mars à juillet). Évacué en juillet 1918 à la suite d'un incident survenu au cours d'une reconnaissance ; commande le groupe d'instruction de l'École de Fontainebleau en février 1919, assure ce commandement avec de remarquables qualités d'organisateur et de chef.
"Assure le commandement de son groupe après la réorganisation du 32e, puis l'intérim du commandement du régiment pendant l'absence du Chef de Corps en 1920 en donnant toute satisfaction. Plusieurs fois proposé pour Lieutenant -Colonel et noté comme apte aux fonctions de Chef de Corps.
Continue en 1921 à commander son groupe de la façon la plus heureuse ; désigné en outre pour remplir les fonctions de Major de la garnison, y affirme ses qualités de conscience, jugement, fermeté, et pondération. Proposé pour Lt-Colonel. Depuis 1921 remplit inclusivement les fonctions de Major de la garnison, y est toujours aussi apprécié.
Très apprécié également en 1924 comme sous-Directeur administratif de l'École Pyrotechnique. Admis à la retraite en octobre 1924. »

Campagnes

  • Tunisie du au
  • Tunisie du (Bizerte) au
  • Tunisie du au
  • France du au
  • Opération du 32e RA
  • Retraite de Charleroi, Guise, Montmirail (du au )
  • Batailles de la Marne et de l'Aisne (du au )
  • Bataille de l'Yser. La Maison du Passeur. Ypres (du à fin )
  • Nieupert (du à )
  • Rive gauche de la Meuse (304) (du au )
  • Rive droite de la Meuse (prise de Fleury) (du au )
  • Prise de Douaumont () (du au )
  • Louvement () (du au )
  • Aisne () (du au )
  • La Malmaison () (du au )
  • Bataille de Picardie (combat de Rellet) (du au )
  • Opérations devant Noyon (du au )
  • Seconde bataille de la Marne,Offensive dans l'Aisne (Longpont, Bougneux) (du au ).

Décorations

Notes et références

    Liens externes

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