Noël Roquevert

Noël Bénévent, dit Noël Roquevert ou simplement Roquevert, est un acteur français, né le à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) et mort le à Douarnenez (Finistère).

« Roquevert » redirige ici. Pour l’article homophone, voir Roquevaire.

Noël Roquevert
Noël Roquevert en 1944 (photo studio Harcourt)
Nom de naissance Noël Louis Raymond Bénévent
Naissance
Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), France
Nationalité France
Décès (à 80 ans)
Douarnenez (Finistère), France
Profession Acteur
Films notables L'Assassin habite au 21
Le Corbeau
Fanfan la Tulipe
Les Diaboliques
Cartouche
Un singe en hiver
Le Masque de fer
Merveilleuse Angélique
Le Grand Restaurant

Il est le neveu de l'acteur et réalisateur Émile Vardannes (Antonin Bénévent à l'état-civil).

Biographie

Fils des comédiens ambulants Auguste Bénévent et Marie-Louise Epelly, respectivement originaires de la Sarthe et de la Vendée, Noël Louis Raymond Bénévent, dit Noël Roquevert, naît durant une tournée à Doué-La-Fontaine[1]. Il débute dès son plus jeune âge dans des rôles de figuration aux côtés de ses parents (à l'âge de six mois, il serait déjà apparu sur scène dans Le Bossu incarnant la jeune Aurore de Nevers). Puis, joue à 5 ans, aux côtés de sa sœur Antoinette (de 4 ans son ainée) (1888-1984), dans le rôle de Claudinet, dans un mélodrame classique de l’époque, « Les deux gosses »[1].

Sapeur-télégraphiste pendant la Première Guerre mondiale, il sert aux armées pendant toute la guerre et est démobilisé en . Cela lui vaut la Médaille interalliée[2]. La paix revenue, il commence à gagner sa vie dans les théâtres parisiens et entame une longue carrière durant laquelle il participera à près de cent cinquante pièces et plus de cent quatre-vingts films.

En 1920, Cora Laparcerie lui offre son premier rôle dans une pièce intitulée Mon homme au théâtre de la Renaissance[3]. Il est remarqué par Sacha Guitry et Max Linder. Après une apparition supposée dans Les Trois Mousquetaires en 1921, il attendra cependant la quarantaine et l'arrivée du cinéma parlant pour voir véritablement décoller sa carrière, dans des seconds rôles.

On l'aperçoit en Cosaque dans Tarass Boulba en 1935 de Alexis Granowsky avec Harry Baur, puis, la même année, dans La Bandera en sergent dans un train.

Il participe à des opérettes : Histoire de chanter en 1946 avec Luis Mariano, Andalousie en 1950 avec Carmen Sevilla.

Noël Roquevert est omniprésent dans le cinéma français. Il tourne pendant la guerre avec des réalisateurs reconnus, tels qu'Henri-Georges Clouzot dans L'Assassin habite au 21, qui lui réserve le rôle d'un médecin colonial en retraite Linz, mais aussi dans Le Corbeau. Dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale, il est au générique dans Les Diaboliques, Le Mouton à cinq pattes et Un singe en hiver avec le réalisateur Henri Verneuil, et Marie-Octobre avec Julien Duvivier,

Il pouvait aussi bien jouer des rôles de gentils comme Landru, le boutiquier artificier farfelu dans Un singe en hiver, que de méchants dans Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque (1951).

Il a également fait de la télévision, comme dans la série Jacquou le Croquant.

En 1965, il est victime d'un infarctus et soigné à l'hôpital Lariboisière.

Son dernier film est Le Viager de Pierre Tchernia, en 1972 : il y joue le patriarche de la famille Galipeau.

Il privilégiait le plaisir de vivre et, par exemple, refusait de jouer dans des films ou des pièces si les dates lui faisaient rater l'ouverture de la chasse. Cela ne l'empêcha pas d'accéder à la célébrité pour ses seconds rôles.

Pour beaucoup, son nom évoque un sourcil froncé sur un petit œil rond, inquisiteur et inquiétant, une voix martelant chaque phrase, une moustache taillée avec soin...

Il mourut peu après le décès de sa seconde femme, Paulette Noizeux, emporté par une crise cardiaque dans sa résidence bretonne de Douarnenez.

Tombe de Noël Roquevert à Douarnenez.

Il est inhumé au cimetière de Ploaré à Douarnenez auprès de ses parents[4].

Filmographie complète (cinéma et télévision)

Théâtrographie

Films avec Louis de Funès

C'est l'acteur qui a tourné le plus de films avec Louis de Funès, un total de vingt-trois :

Bibliographie

  • Noël Roquevert l'éternel rouspéteur d'Yvon Floc'hlay, Éditions France Empire, 1987
  • Raymond Chirat; Olivier Barrot, Les excentriques du cinéma français : 1929-1958, Paris : Henri Veyrier, 1983. (ISBN 9782851993045)
  • Yvan Foucart : Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Notes et références

Liens externes

  • Portail du théâtre
  • Portail du cinéma français
  • Portail de la télévision française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.