Michel Petrossian

Michel Petrossian, né en 1973 à Erevan, est un compositeur français d'origine arménienne.

Biographie

Michel Petrossian étudie le violoncelle et la guitare avant d'étudier la composition, l’écriture, l’analyse et l’orchestration au CNR de Paris, le Conservatoire Niedermeyer et le Conservatoire du Centre, notamment avec Isabelle Duha et Alain Louvier.

Il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, dans la classe de composition où il travaille avec Guy Reibel, et suit des cours d’analyse, d’orchestration, de musique de l'Inde et d’ethnomusicologie. Il achève ses études en 2001, par un Diplôme de Formation Supérieure en Composition.

Soucieux de faire connaître la musique de son temps, il fonde en , avec le compositeur Jérôme Combier, l'ensemble Cairn, constitué des élèves du Conservatoire national supérieur de musique de Paris[1].

Dès la première année de ses études, il reçoit des sollicitations et des commandes : une œuvre pour piano par le Musée de l'Armée (créé à l’Hôtel des Invalides), une invitation au Goteborg Art Sound Festival (œuvre commandée et créée par l’ensemble KammerensembleN), résidence au CNR de Limoges (commande d’une œuvre pour chœur et orchestre)…

Il écrit également la musique pour un film expérimental présenté à la Cité de la musique et à la télévision, ainsi que dans des festivals à Prague et à Londres.

À la suite d'une session de composition, il est sélectionné pour une double résidence au Canada, auprès du Nouvel Ensemble Moderne, et à la Fondation Royaumont, avec l’ensemble l’Instant donné.

L’Académie des Beaux-ArtsInstitut de France lui décerne le Prix Veuve Buchère.

La plupart de ses œuvres sont diffusées sur France Musique et France Culture.

Après ce parcours, son intérêt le porte vers les civilisations anciennes et la philologie, et il se consacre à l’étude approfondie de l’hébreu, grec, ougaritique, araméen, babylonien, vieux-slave et arménien à l’École des langues et des civilisations de l’Orient ancien ainsi qu'à la Sorbonne[1] où il obtient un master en Lettres classiques. Il séjourne une année à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem[1], où des études de terrain l’amènent à s’intéresser à la musique du Proche-Orient ancien.

Michel Petrossian remporte le Grand Prix International Reine Élisabeth de Composition 2012. Son concerto pour piano et orchestre, In the Wake of Ea, est interprété au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles par les 12 finalistes du concours de piano et l'Orchestre national de Belgique placé sous la direction de Marin Alsop, du au (création mondiale le lundi )[2].

Michel Petrossian reçoit de nombreuses commandes et sa musique est interprétée dans des salles prestigieuses en Europe et aux États-Unis :

  • Horae quidem cedunt... pour douze voix solistes (Commande de l'Ensemble Musicatreize pour le Festival d'Aix en Provence, 2015)
  • Ciel à vif pour trois solistes, chœur et orchestre (Commande de l'UGAB, création au Théâtre du Châtelet sous la direction d'Alain Altinoglu, 2015)
  • Amours sidoniennes pour chœur d'homme et quintette à cordes sans violons (Commande d’État, 2017)
  • Chanter l'icône pour ensemble vocal (Commande du Petit Palais, 2018)[3]
  • Le Chant d'Archak pour voix solistes, chœur de maîtrisiennes et ensemble instrumental (Commande de Radio France, 2018)
  • A fiery flame, a flaming fire (2017) pour trio[4] et Liber Secretorum Henoch (2019) pour quatuor à cordes[5] (Zipper Hall, Los Angeles)
  • Latens Deitas pour deux voix solistes et ensemble (Commande de l'Université Notre Dame, South Bend, Indiana, 2019)

Michel Petrossian s'intéresse à la musique de film, et co-signe, avec le jazzman Tigran Hamasyan, la musique du film Bravo, virtuose ! (2018). En 2019, il signe la musique originale du film de Robert Guédiguian intitulé Gloria mundi.

Extrait du catalogue

Solo

  • Overcoming Trakart, pour violoncelle
  • La lutte ardente du vert et de l’or, pour piano
  • Manuela with the broken finger, pour clarinette

Ensemble

  • Feu pale, pour 6 instruments
  • Autel des parfums, pour 9 instruments

Voix

  • Le miroir et le masque, trois mélodies pour voix et ensemble instrumental :
    • Huitan
    • Rose sombre
    • Lysanxia
  • En Ein Anéin, pour soprano et flûte à bec

Orchestre

  • Iris lunaire, pour chœur et orchestre
  • Château du double de Ptah
  • Epiphaneia, pour six chanteurs et orchestre
  • Sur la surface de l’abîme, pour orchestre à cordes
  • In the Wake of Ea, pour piano et orchestre

Références

  1. « Michel Petrossian », sur brahms.ircam.fr, Ircam-Centre Pompidou,
  2. "Reine Elisabeth: Douze finalistes, neuf nationalités et l'imposé de Michel Petrossian", 7sur7.be, 24 mai 2013.
  3. Samuel Bester, « film-annonce pour Chanter l’icône, création Musicatreize » [vidéo], sur vimeo.com
  4. (en) Dilijan Chamber Music Series, « Michel Petrossian (b. 1973) - A Fiery Flame, a Flaming Fire (2016), World Premiere performance » [vidéo], sur youtube.com,
  5. (en) Dilijan Chamber Music Series, « Michel Petrossian - Liber Secretorum Henoch (2019) for String Quartet » [vidéo], sur youtube.com,

Liens externes

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