Marie Raymond

Marie Raymond, née le à La Colle-sur-Loup, Alpes-Maritimes[1],[2], et morte en novembre 1989[3],[4] à Paris, est une artiste peintre française.

Elle est la mère du plasticien Yves Klein.

Biographie

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Famille

Issue de la bourgeoisie provinciale azuréenne — son père est pharmacien à Nice et un de ses grands-pères négociant en fleurs à parfum — Marie Raymond découvre sa vocation pour la peinture en visitant l'atelier d'Alexandre Stoppler, un peintre installé à Cagnes-sur-Mer, village adoré des artistes et fréquenté par nombre d'entre eux. Marie, toute jeune encore, débute en venant de temps en temps travailler « sur le motif » auprès de lui.

En 1925, elle fait la connaissance d'un jeune peintre néerlandais, Fred Klein installé également à Cagnes, à La Goulette. En 1926, ils se marient et vont vivre à Paris, au 26, rue du Départ à Montparnasse, dans le même immeuble (aujourd'hui disparu) que Piet Mondrian, néerlandais lui aussi.

Le , leur fils Yves naît à Nice, où il demeure jusqu'en 1930 sous la garde de ses grands-parents et de sa tante, Rose.

Période figurative

Fred et Marie Klein mènent alors à Montparnasse la vie de bohème des jeunes artistes désargentés. Ils rencontrent d'autres artistes : Jacques Villon (le frère de Marcel Duchamp), František Kupka, l'un des initiateurs de l'art abstrait et, naturellement, Mondrian. En 1931, les Klein s'établissent avec Yves bébé à Fontenay-aux-Roses, mais pour peu de temps, puisqu'en 1932 ils reviennent dans la famille, à Nice, où Marie prend des cours à l’école des arts décoratifs (aujourd'hui à la villa Arson) avec, notamment, le sculpteur abstrait Émile Gilioli.

En 1936-1937, les Klein tentent à nouveau de revenir dans la capitale mais, faute de moyens financiers, ils retournent dans le Midi. Marie obtient malgré tout une commande pour décorer, à l'Exposition universelle de 1937, le pavillon des Alpes-Maritimes.

En 1938, c'est pour les Klein un bref séjour à Paris (rue d'Assas), jusqu'à ce que la guerre les ramène à Cagnes-sur-Mer. Dans ce village et alentour, à Grasse par exemple, de nombreux artistes se sont déjà réfugiés : Geer van Velde, Hans Arp et Sophie Taeuber-Arp, Sonia Delaunay, Alberto Magnelli, Ferdinand Springer… Marie Raymond, dont la peinture était jusque-là essentiellement constituée de paysages figuratifs, commence, en 1941-1942, à peindre des « paysages imaginaires ».

Période abstraite

En 1943, la famille repart pour Paris, rue d'Assas, où ils vivent l'année suivante les joies de la Libération. Marie, qui a beaucoup travaillé sur des peintures abstraites informelles géométriques, participe en 1945 à sa première grande exposition au Salon des Surindépendants. Son travail est accroché aux côtés de ceux de Hans Hartung, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Gérard Schneider

Bientôt ils exposent ensemble, en mars 1946, sous l'intitulé La Jeune Peinture abstraite dans la galerie de Denise René, rue La Boétie à Paris. En avril, Marie expose avec Serge Poliakoff et Engel Pak au Centre de recherches d'art abstrait, à Paris et, en juillet, au premier Salon des réalités nouvelles. En 1947, elle participe à deux expositions chez Denise René et au 2e Salon des réalités nouvelles. En 1949, Marie obtient, avec Youla Chapoval, le prix Kandinsky et présente, à la galerie de Beaune, « Les gouaches de Marie Raymond ».

En 1951, elle expose, avec Jean Arp, César Domela, Alberto Magnelli, Serge Poliakoff…, sous la houlette de Denise René, à l'exposition itinérante « Klar Form - 20 artistes de l'École de Paris », à Copenhague, Helsinki, Stockholm, Oslo, Liège

En 1952, elle est sélectionnée pour le Salon de mai. Elle interviewe Matisse pour une revue japonaise, visite l'Italie avec son mari. L'argent ne coule toujours pas à flots mais les Klein sont plus à l'aise et reçoivent beaucoup chez eux. Beaucoup d'artistes ou de galeristes viennent passer la soirée à leur domicile qui voit ainsi défiler Colette Allendy, Iris Clert, Pierre Soulages, Raymond Hains, François Dufrêne, Jacques Villeglé, César, Eugène Ionesco, Jean Tinguely, Hans Hartung, Nina Kandinsky, les critiques Charles Estienne, Pierre Restany, Georges Boudaille

En 1953, les Klein exposent pour trois jours à l'Institut franco-japonais de Tokyo, à l'initiative de leur fils, et à au musée d'art Bridgestone de Tokyo et Marie Raymond a droit à une exposition personnelle au musée d'art moderne de Kamakura. En 1955, elle participe à plusieurs expositions : chez Denise René, à Lausanne, à Amsterdam.

En 1957 se tient au Stedelijk Museum, à Amsterdam, une exposition « Marie Raymond ».

Mais le couple bat de l'aile ; Marie et Fred se séparent en 1958, puis divorcent en 1961. Années douloureuses marquées par la mort de son fils, fauché en pleine jeunesse par une crise cardiaque le ainsi que celle de son père en 1963.

Marie Raymond expose néanmoins à la galerie Cavaléro à Cannes, en 1963 ; à la galerie Cimaise à Paris, en 1966 ; à Bruxelles. Elle se met à cette époque à peindre de très grands formats.

En 1972, une grande exposition lui est consacrée ainsi qu'à son fils au château Grimaldi de Cagnes-sur-Mer.

Expositions

Collectives

Personnelles

Références

  1. « Raymond, Marie », sur ledelarge.fr (consulté le ).
  2. (en) « Raymond, Marie », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  3. « Mort du peintre Marie Raymond » sur plus.lesoir.be.
    Remarque : « mis en ligne le  », soit un an avant toutes les autres sources, et avec un âge lors du décès de 82 ans.
  4. 1908-1988 sur fr.artprice.com.
  5. Elisabeth Petibon, « Marie Raymond et Yves Klein au Musée des Beaux-Arts d'Angers », sur exporevue.com, (consulté le ).
  6. Voir sur bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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