Kamakura

Kamakura (鎌倉市, Kamakura-shi) est une ville de la préfecture de Kanagawa, au Japon. Elle est située au bord de l’océan Pacifique, à 50 km au sud-ouest de Tokyo (environ une heure de train) et un peu moins de Yokohama, sur la péninsule de Miura. Kamakura s'étend sur 39,60 km2 et compte 176,466 habitants en 2017.

Pour le jeu de société Kamakura, voir Kamakura (jeu).

Kamakura-shi
鎌倉市

Vue sur le mont Fuji, avec Kamakura et la plage de Shichirigahama au premier plan

Drapeau
Administration
Pays Japon
Région Kantō
Préfecture Kanagawa
Maire Takashi Matsuo
Code postal 〒248-8686
Démographie
Population 176 466 hab. (2017)
Densité 4 456 hab./km2
Géographie
Coordonnées 35° 19′ nord, 139° 33′ est
Superficie 3 960 ha = 39,60 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Kanagawa
Kamakura-shi
Géolocalisation sur la carte : Japon
Kamakura-shi
Géolocalisation sur la carte : Japon
Kamakura-shi
Liens
Site web http://www.city.kamakura.kanagawa.jp/

    En 2018, Kamakura a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054[1].

    Histoire

    Kamakura revêt une importance historique pour le Japon. En 1192, le shogun Minamoto no Yoritomo décida d’installer sa nouvelle capitale à Kamakura[2], qui n'est alors qu'un simple bourg[3], y déplaçant du même coup le centre politique du Japon. C'était l'époque où les shoguns prenaient le dessus sur l'empereur (Mikado). Le gouvernement de Kamakura domina le Japon pendant plus d'un siècle, jusqu’en 1333 (voir Période Kamakura). À cette date la ville compte environ cinquante mille habitants[3].

    Aujourd’hui, Kamakura est une ville balnéaire, touristique et bien tranquille pour le touriste arrivant en train depuis Tokyo. Elle présente de nombreux points d'intérêt pour les visiteurs.

    L’été, sa longue plage est fréquentée. Apprécié des densha-otaku, un train ancien traverse la ville sur une voie unique.

    Monuments

    Parmi de nombreux temples, mausolés et monuments historiques, le monument le plus célèbre aujourd'hui est très certainement le grand bouddha Amitabha de Kamakura. Ce daibutsu est une sculpture en bronze, fondue vers 1252, d'une hauteur de l'ordre de 13,35 m. Les mains du Bouddha ont été sculptées, de manière stylisée, dans la posture dite jo-in, de la méditation zen.

    Le bâtiment qui abritait ce grand bouddha de Kamakura aurait été détruit, selon les sources, soit par un typhon, soit par un tsunami, à la fin du XVe siècle. Une plaque en japonais apposée sur les ruines de ce bâtiment parle d'un tsunami.

    Le grand Bouddha de Kamakura (entrée 200 yens) n'est pas directement relié à la gare de Kamakura. Il faut prendre un bus ou un train local longeant la mer pour la gare (Station Hase). Entre la gare et le Daibutsu, sur la gauche en montant au Daibutsu, se trouve le vaste temple Hase-dera (cloche, jardins, vue, grottes, trésors divers) avec une vue sur la baie (entrée 300 yens).

    Au cœur de la ville, face à la mer et séparé d'elle par une longue allée plantée de cerisiers et bordée de lanternes de pierre, se trouve le sanctuaire shintô Tsurugaoka Hachiman dédié à Hachiman, dieu de la guerre, divinité tutélaire du clan Minamoto.

    En arrière de la ville, dans des collines protégées de la construction, on trouve de nombreux temples et leurs larges domaines ; certains sont le siège des écoles du bouddhisme zen japonais. L'un des plus célèbres est le Gokuraku-ji, un temple de la secte Shingon, fondé en 1259 par Shigetoki Hōjō (en) (1198-1261) et un prêtre appelé Ninshō (1217-1303), qui a été restauré et rebâti plusieurs fois depuis cette date.

    Près de la gare de Kita-Kamakura (signifiant Nord de Kamakura), dans le temple Engaku-ji, est enterré le fameux cinéaste japonais Yasujirō Ozu.

    Transports

    La Ligne Yokosuka de la East Japan Railway Company a trois gares au sein de la ville. La Gare d'Ōfuna est la plus au nord. La suivante est la gare de Kita-Kamakura. Vient ensuite celle du centre-ville, la gare de Kamakura.

    La gare de Kamakura est également le terminus de la compagnie des chemins de fer électriques d'Enoshima. Cette ligne à faible gabarit va en direction de l'ouest vers Fujisawa en longeant la baie de Sagami sur une bonne moitié de son parcours. Elle dessert des lieux très touristiques tels que le Grand Bouddha de Kamakura et le temple de Hase-dera (station de Hase), ou encore l’île d’Enoshima (sanctuaire du XIIIe siècle). Cette ligne a donc une vocation principalement touristique.

    Culture

    • La ville possède un Musée d'Art Moderne auquel ont été léguées de nombreuses œuvres de Yasse Tabuchi[4].
    • Le roman la Papeterie Tsubaki de Ito Ogawa se déroule dans la ville de Kamakura.

    Personnalités liées

    Jumelages et partenariats

    Les villes jumelées avec Kamakura sont[6] :

    Notes et références

    1. « Fab City Global Initiative », sur fab.city (consulté le )
    2. Louis Frédéric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 978-2-221-06764-2 et 2221067649, OCLC 36327575), p. 535.
    3. Pierre-François Souyri, Histoire du Japon médiéval : Le monde à l'envers, Paris, Perrin, coll. « Tempus », (1re éd. 1998), 522 p. (ISBN 978-2-262-04189-2), chap. 6 (« Kamakura, une société en mutation »), p. 208.
    4. Notice d'autorité de Yasse Tabuchi, sur le site du catalogue général de la BnF
    5. « Kojiro Shiraishi, conseiller de Seiko prend la mer pour la plus dure des courses, le Vendée Globe », sur seikowatches.com, 14 octobre 2016 (consulté le 3 septembre 2019).
    6. Introduction to Kamakura かまくら GreenNet

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la préfecture de Kanagawa
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