Gérard Schneider

Gérard Schneider (né à Sainte-Croix le et mort à Paris le ) est un peintre d'origine suisse, naturalisé français en 1948, de la nouvelle École de Paris, appartenant au courant de l'abstraction lyrique.

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Biographie

Gérard Schneider naît dans le canton de Vaud, en Suisse, et passe son enfance à Neuchâtel, où il fait ses études.

En , il se rend à Paris, fréquente l'École nationale des arts décoratifs où il sera encouragé à poursuivre par son professeur Paul Renouard puis, en 1918, il intègre l'École nationale des beaux-arts. Il retourne à Neuchâtel où il fait sa première exposition individuelle[1]. En 1920 il épouse Marguerite Barbezat et s'installe définitivement à Paris avec elle dès 1922. 1928 naissance de sa (première) fille Janine Schneider. Se remarie en 1956 avec Loïs Frederick (1930-2013) une jeune artiste peintre américaine puis en 1963 naissance de Laurence sa seconde fille.

Après avoir débuté dans l'impressionnisme, puis s'être tourné vers le surréalisme, il trouve sa propre expression vers 1943 ; ce sera l'abstraction non géométrique dite « informelle ».

Il fréquente par la suite Pierre Soulages et Hans Hartung.

Pionnier de l'abstraction lyrique, abstraction gestuelle et personnelle, il est représenté à Paris à la Galerie Louis Carré dès 1950. Puis, de 1955 à 1960, ses œuvres sont exposées à la Kootz Gallery de New York où un contrat d’exclusivité lie l’artiste et le marchand américain Samuel M. Kootz (en).

Œuvre

Du geste, « la forme naît, lyrique ou dramatique, avec sa couleur et ses moyens techniques, sans référence aucune à la nature extérieure » s'exprime Schneider.[réf. nécessaire] Eugène Ionesco parlait même de « la richesse originelle, éruptive » de son œuvre.[réf. nécessaire] Du geste nerveux et de la composition volcanique, toute en tension, des années 1950 suivent « les années lumière » selon l’expression de Michel Ragon, marquées par l’équilibre des formes qui se répondent et l’explosion de la couleur.[réf. nécessaire]

  • Composition, 1944, 73 × 93 cm, Collection Musée national d'art moderne, Paris
  • Peinture 95 B, , 146 × 114 cm, Collection Museum of Modern Art, New York

Catalogue raisonné

La Galerie Diane de Polignac & Chazournes à Paris réalise le Catalogue raisonné de l'œuvre peint sur toile de Gérard Schneider sous la direction de Laurence Schneider, fille de l’artiste et de Patrick Gilles Persin, historien d’art.

Expositions

Expositions personnelles (sélection)

1920 : Galeries Léopold Robert, Neuchâtel

1947 : Galerie Lydia Conti, Paris

1948 : Galerie Lydia Conti, Paris

1950 : Galerie Lydia Conti, Paris

1951 : Galerie de Beaune, Paris

1953 : Palais des Beaux-Arts, Bruxelles

1954 : Galerie Galanis, Paris

1956 : Kootz Gallery, New York

Schneider présentait chaque année à New York une exposition personnelle de 1956 à 1961.

Exposition galerie Bertrand Trocmez, Clermont Ferrand, 2014

Expositions collectives (sélection)

1948 : 24e Biennale de Venise, 1948

1948 : Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei, exposition itinérante en Allemagne : Stuttgart, Munich, Düsseldorf, Hanovre, Hambourg, Francfort et Fribourg

1951 : 1re Biennale de São Paulo

1951 : Biennale de Turin

1951 : Hartung, Lanskoy, Schneider, galerie Louis Carré, Paris.

1951 : Advancing French Art, exposition itinérante aux États-Unis : Louisville, Bloomington, San Francisco, Chicago et Washington (1951-1952)

1953 : 2e Biennale de São Paulo

1953 : Biennale de Turin

1954 : 27e Biennale de Venise

1955 : Documenta I, Cassel

1959 : Documenta II '59, Cassel

1964 : 32e Biennale de Venise

1968 : Paintings in France 1900-1967, exposition itinérante aux États-Unis : New York, Boston, Chicago, San Francisco et au Canada

Expositions posthumes (sélection)

En 2006, il figurait parmi les peintres réunis pour l'exposition « L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956 » présentée au Musée du Luxembourg (Sénat) ; c'est l'une de ses toiles qui a été choisie pour l'affiche et la couverture du catalogue[2].

  • Gérard Schneider. Rétrospective, Musée des beaux-arts de Carcassonne, 20/02/1999 - 15/05/1999.
  • L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956, Musée du Luxembourg, Paris, 26/04/2006-6/08/2006
  • Gérard Schneider, grands gestes pour un grand monde, Musée d’Art & d’Histoire, Neuchâtel, 15/05/2011-16/10/2011
  • Les Sujets de l’abstraction, Peinture non figurative de la Seconde École de Paris (1946-1962), Fondation Gandur pour l’Art, Musée Rath, Genève, 06/05/2011-14/08/2011
  • Gérard Schneider. Rétrospective, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, 24/02/13-2/06/13
  • Montparnasse/Saint-Germain-des-Prés, un certain regard sur l'abstraction lyrique (Olivier Debré, Jean Le Moal, Alfred Manessier, André Marfaing, Gérard Schneider, Geer Van Velde), Anciennes écuries des ardoisières, Trélazé ; Montparnasse/Saint-Germain-des-Prés, six regards sur l'abstraction lyrique, Musée de Tessé, Le Mans ; Montparnasse/Saint-Germain-des-Prés, Abstractions d’après-guerre, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 2012-2013

Collections publiques

Les œuvres de Gérard Schneider sont collectionnées à travers le monde : le Centre Pompidou à Paris, le MAM Musée d'ART MODERNE de la ville de Paris, le MoMa à New York, la Phillips Collection à Washington, le musée des Beaux-Arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts du Québec[3], le musée des Beaux-Arts de Séoul et le Musée d’Art moderne de Rio de Janeiro, ainsi que dans des collections privées et des fondations de renom telle la Fondation Gandur pour l’Art à Genève.

Distinction

  • Prix d'art abstrait de Lissone (Italie) (1957)
  • Prix du Gouverneur de Tokyo (1959)
  • Grand Prix national des arts (1975)

Cote

Lors de la dispersion de la collection d'Alain Delon, une peinture de Schneider (Opus 85 D) datant de 1960 (146 × 114 cm) est adjugée 150 000  à Drouot-Montaigne[4].

Le mardi , l'œuvre Opus 402, huile sur toile de 1949 (130x195 cm) a été adjugée 192 000 euros (frais compris) à l'Hôtel de Ventes de la Vallée-de-Montmorency[5].

Bibliographie (sélection)

  • M. Pobé, Schneider, Paris, Georges Fall éditeur, coll. « Le Musée de Poche », , 63 p.
  • Lydia Harambourg, Dictionnaire des peintres de l'École de Paris, 1945-1965, Neuchâtel, Éditions Ides et Calendes, (ISBN 2-8258-0048-1); nouvelle édition, 2010, pp. 431-433 (ISBN 978-2-8258-0241-0)
  • Michel Ragon, Schneider, Expression contemporaine, 1998 (312 p.)
  • Benoît Giraud, Gérard Schneider, œuvres de 1935 à 1965, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1998, 4 volumes, 785p. (Institut National d'Histoire de l'Art, Université Panthéon-Sorbonne).

Notes et références

  1. [Pobé 1959], p. 51
  2. (ISBN 88-7624-679-7)
  3. « Gérard Schneider | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mbnaq.org (consulté le )
  4. La Gazette de l'hôtel Drouot, 25 avril 2008, p. 46.
  5. La Gazette de Drouot, vendredi 13 décembre 2013, p. 9.

Articles connexes

Liens externes

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