Marie La Cécilia

Marie (ou Maria) La Cécilia née David (également connue sous le nom Marie David femme La Cécilia)[1] née le à Scye (Haute-Saône) et de date de décès inconnue, est une institutrice qui fut une militante républicaine lors de la Commune de Paris en 1871. Elle est secrétaire de la Société pour la revendication des droits des femmes créée par la féministe André Léo[2].

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Biographie

Elle porte le nom Grangeret, celui de sa mère, à sa naissance en 1839 avant d’être reconnue par son père et de s'appeler David[3].

Louise Michel fait sa connaissance dans une école professionnelle à laquelle David participe aux cours du soir[4].

En 1869, elle devient secrétaire de la Société pour la revendication du droit des femmes créée par André Léo. La société est domiciliée chez David. David côtoie dans ce groupe Augustin et Caroline Verdure[1] ainsi que les féministes Léon Richer et Maria Deraisme[4]. Léo envisage de créer une école laïque pour filles où David sera future professeur de comptabilité pour le [3]. Cependant, la guerre de 1870 démarre le 19 juillet et interrompt ce plan[4].

Après avoir habité au No 4 rue Houdon[3] avec le colonel Napoléon La Cécilia, ils se marient le [2], le lendemain de la capitulation française.

À la suite du soulèvement du 18 mars 1871, son mari devient colonel et chef d'état-major du général Émile Eudes[4]. La Cécilia accouche d'une fille prématurée de 2 mois le 28 mars[3]. Celle-ci meurt au bout de deux mois, en pleine semaine sanglante[3]. Des rumeurs circulent sur la mort de La Cécilia alors que celle-ci doit se cacher pour éviter tout chantage sur son mari mais celui-ci croit à son décès[3].

Pour échapper à la repression qui suit la fin de la Commune, La Cécilia fuit d'abord en Belgique où son mari la rejoint puis ils passent au Luxembourg[4]. Le , ils visitent Victor Hugo, exilé avec sa famille, à Vianden car le colonel souhaite clarifier des faits de guerre sur la mort d'un espion[4]. Le couple part ensuite à Londres où son mari enseigne pour la Royal Navy à New Cross[5]. Là elle a un fils, Vindex Châteaudun, le 7 juillet 1872[2]. L'état de santé de son mari se dégrade et la famille se rend en Égypte en 1877 dans l'espoir d'y voir une amélioration[4]. Hélas il meurt de tuberculose près d’Alexandrie, le [4]. La Cécilia rencontre des difficultés financières, notamment pour rentrer, et demande de l'aide à Victor Hugo[1].

Une fois à Paris, la police surveille constamment ses mouvements en raison de son passé révolutionnaire et de son activité militante aussi change-t-elle d'adresse souvent[4].

Une conférence est mise en place pour venir en aide à sa situation financière le par Édouard Lockroy, Étienne Carjat, Charles Callet sous la présidence de Clémenceau[3],[4].

En août 1880, elle organise une réunion des anciens réfugiés communards de Londres[6] chez elle au No 37 rue des Noyers[4]. Elle assume la direction d’une école de filles rue du Perche[4] à la rentrée 1880.

Au cours d'un repas d'anniversaire de la Commune le rue Saint-Denis, La Cécilia prononce un discours pour évoquer l'héritage positif de cette période dans l’émancipation des femmes[4].

En 1882, on sait qu'elle trouve un poste d’enseignante par l'intermédiaire de relations militaires[4].

Début 1890, elle est en charge d'une institution pour jeunes filles délinquantes à Yzeure où elle reste quatre ans puis rentre à Paris[3]. Elle y est enseignante et continue de correspondre avec André Léo de puis son logement au No 24 rue Pavée[3].

Hommage

Elle est mentionnée dans la préface des mémoires de Victorine Brocher parue en 1909[7].

Références

  1. « MARIE DAVID FEMME LA CECILIA », sur www.commune1871.org (consulté le )
  2. Michèle Audin, « LA CÉCILIA (femme) née David Marie - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  3. « Marie David, femme La Cécilia », sur La Commune de Paris, (consulté le )
  4. Marcel Cerf, « Napoléon et Marie la Cécilia », sur www.commune1871.org (consulté le )
  5. Jules Vallès, Œuvres, édition établie par Roger Bellet Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1975, p. 1940.
  6. (en) « French in London30 » (consulté le )
  7. (en-US) « Citoyennes: women of the Paris Commune | Lydia Syson » (consulté le )

Liens externes

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