Le Malzieu-Ville

Le Malzieu-Ville est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.

Le Malzieu-Ville

Vue générale sur le village.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Mende
Intercommunalité Communauté de communes des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac
Maire
Mandat
Jean-Noël Brugeron
2020-2026
Code postal 48140
Code commune 48090
Démographie
Gentilé Malzéviens
Population
municipale
725 hab. (2018 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 25″ nord, 3° 19′ 53″ est
Altitude Min. 826 m
Max. 1 063 m
Superficie 7,80 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Chély-d'Apcher
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Alban-sur-Limagnole
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Le Malzieu-Ville
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Le Malzieu-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Le Malzieu-Ville
Géolocalisation sur la carte : France
Le Malzieu-Ville
Liens
Site web gevaudan.com

    Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

    Ses vestiges médiévaux sont classés.

    Géographie

    Localisation

    Le Malzieu-Ville se situe dans le nord du département de la Lozère, dans l'ancien pays du Gévaudan.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    C'est dans la région naturelle de la Margeride que se trouve la vallée où est située la cité. L'altitude moyenne de la commune est de 835 m.

    Hydrographie

    La commune se situe entre le Galastre et la Truyère, Le Galastre étant d'ailleurs un affluent de cette dernière.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 8,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 8,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 849 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. C'est un climat de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ruynes - Gendar », sur la commune de Ruynes-en-Margeride, mise en service en 1951[7]et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 8,3 °C et la hauteur de précipitations de 729,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 71 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Malzieu-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Chély-d'Apcher, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,6 %), forêts (19,5 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (4,6 %), eaux continentales[Note 5] (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Plusieurs hypothèses sur l'étymologie du Malzieu ont été émises au fil du temps :

    • la plus simple, populaire mais certainemet fausse, est que le Malzieu serait la contraction de « mal aux yeux ». Ce mal aurait été guéri par une source qui aurait existé entre le Malzieu et Saint-Léger ;
    • une autre origine pourrait résulter de la substitution d'un Z à un R, Malzieu deviendrait alors Malrieu, par allusion le Galastre, mauvais ruisseau en occitan que ses foucades sortent assez souvent de son lit ;
    • la géographie aussi ne manque pas à l'appel à l'appui d'une autre hypothèse. En occitan ancien, le Malzieu se dit « Malgasiu » et gasiu peut se traduire par marécage ou par gué (endroits où l'on marche dans l'eau). Il est certain que la Truyère a souvent divagué dans la plaine située au sud du bourg la transformant en marécage et aussi qu'il y avait bien un gué sur le site du Malzieu, juste en amont du pont de Saint-Chély ;
    • la dernière hypothèse s'appuie sur la dénomination de deux villages voisins, Prunières et Le Nozier, évoquant pruniers et noyers. Le Malzieu à travers le latin malus, évoquerait les poiriers[20] qui aiment les sols humides et sont encore nombreux dans plusieurs vallées du Massif central. Un changement du r en z étant possible (donc on serait passé de « rieu » à « zieu »), cela signifierait vallée des pommiers.

    Reste le « Ville », qui est un ajout pour éviter les homonymies notamment avec sa commune voisine du Malzieu-Forain.

    Histoire

    Époque gallo-romaine

    À l'époque gauloise, le Gévaudan est habité par les Gabales. Ce peuple, client des Arvernes, s'est battu à leur côté durant la guerre des Gaules[21]. Après la conquête, les Romains ont conservé la même capitale pour les Gabales, Anderitum, devenue Javols. Le village de Javols est situé à environ une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau du Malzieu.

    Au Ve siècle, le fonctionnaire de l'empire Sidoine Apollinaire, qui n'est pas encore devenu évêque de Clairmont, réalise un voyage entre l’Auvergne et Narbonne. Il raconte dans un recueil de poème ce voyage qui traverse, notamment, le pays gabale. Il évoque comme première description, la présence d'une « ville altière dans un puits (un trou) »[22]. Les historiens peinent cependant à interpréter ces vers pour savoir de quelle vallée il veut parler, la majorité penchant pour la ville de Mende. Il existait cependant un oppidum romain sur le site du Malzieu[23].

    Moyen Âge

    Du haut Moyen Âge, il reste des traces, au moins dans les coutumes locales, d'une bataille qui aurait eu lieu contre les Sarrazins au VIIIe siècle. En effet, le « pré des Sarrazins », situé sous le village de Verdezun, attesterait de ce combat. Il y aussi le chemin des « Espagnols ». Les seigneurs du Malzieu se battent avec leurs voisins.

    Vers le IXe siècle, des moines de Saint-Gilles s'installent dans la région du Malzieu. Ainsi, ils bâtissent une église consacrée à saint Hippolyte au Malzieu, et une dédiée à saint Laurent à Verdezun[24]. On trouve des sarcophages dans la crypte de l'église.

    Durant cette période, en 1055, le Malzieu devient la propriété des barons de Mercœur, l'une des huit baronnies du Gévaudan. Les barons, qui ont un château à Saugues, construisent leur château principal à Verdezun[25]. À la fin du XIIe siècle, la ville du Malzieu se munit de remparts et de grandes tours[23]. En 1307, l'évêque de Mende, Guillaume VI Durand, conclut avec le roi de France l'acte de paréage. Cet acte partage en trois le territoire du Gévaudan : la terre du roi, la terre de l'évêque et la terre commune (administrée également par les barons). Les Mercœur ayant principalement leur possessions en Auvergne, leur baronnie est alors rattachée à la cour de Riom et au parlement de Paris, alors que le reste du Gévaudan est dépendant de la cour et du parlement de Toulouse[26].

    Lors de la guerre de Cent Ans, la ville est assiégée et pillée plusieurs fois par les grandes compagnies.

    Renaissance

    Le Malzieu est un lieu de passage sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle comme en attestent certaines cartes d'époque et des inscriptions de coquille.

    Au XVIe siècle, le Malzieu, catholique, doit faire face à la Réforme protestante et aux guerres de Religions qui s'ensuivent. Lors du massacre de la Saint-Barthélémy, le baron Astorg de Peyre[Note 6], d'un village voisin, est assassiné dans la chambre du roi[27] : sa veuve engage alors un jeune homme, Matthieu Merle, afin de venger la mort de son époux[28]. Dans un contexte d'affaiblissement de l'autorité royale sous Charles IX de troubles dans le Languedoc, le , Merle et ses troupes se dirigent vers le Malzieu et pénètrent dans la cité par la ruse. Ils entrent par le lit d'un ruisseau qui passe sous les murailles, le « trou de Merle ». Là, ils massacrent les treize prêtres de la ville, ainsi que le curé de Rimeize. Ils rançonnent les habitants fortunés, puis détruisent l'église[29]. Merle devient ensuite maître de Grèzes, puis d'une grande partie du Gévaudan.

    La riposte contre les troupes de Merle est menée par Anne de Batanay, duc de Joyeuse, soutenu par le roi Henri III depuis Lyon. En , ses généraux recommandent d'assiéger le Malzieu avec 500 arquebusiers et dix canons pour reprendre la ville aux protestants. Les habitants se contentent de répondre aux troupes par la provocation comparant les armées du duc à du « beurre fondu »[30]. Selon Agrippa d'Aubigné, ils injurient la cour d'Henri III[31]. Le , l'armée du duc de Joyeuse, fort de ses moyens modernes, reprend facilement la cité, détruisant les fortifications médiévales tournées vers le Pont de la Truyère, mais n'exécute pas l'ordre d'Henri III de raser la cité. Les opposants sont pendus.

    Du XVIIe à la Révolution française

    Le Malzieu est touché par les grandes épidémies de peste du XVIIe siècle. Le 4 juin 1632, le médecin Jean Conchet, venu du Puy pour désinfecter la ville, préconise d'incendier une maison, mais le feu se communique aux maisons voisines : neuf rues du centre sont anéanties. La reconstruction permet d'adosser les nouvelles maisons aux remparts. On fait alors appel à des architectes et maçons italiens dont l'influence se voit sur les frontons autour de la place centrale du marché ou sur des fenêtres Renaissance à meneau et traverse.

    Éloigné de Versailles, le Malzieu offre un terrain de prédilection sur la route de la bête du Gévaudan (1764/1767). D'après les listes des victimes une seule appartiendrait au Malzieu, mais environ 25 personnes du canton furent attaquées ou tuées en trois ans. Lors d'une battue locale, les habitants, qui ne s'y étaient pas associés, sont accusés d'avoir laisser filer le loup. Jean Chastel, envoyé par le roi, séjourne au Malzieu avant de tuer la bête. Cette histoire, qui terrorise le village, est aujourd'hui interprétée comme un appel à l'aide royale de la part d'un territoire fidèle mais délaissé, mais aussi comme une expression des frustrations de la noblesse locale après la guerre de Sept Ans.

    La Révolution française met à mal la fidélité au roi des habitants du Malzieu. Les ursulines doivent quitter leur monastère. Le , l'église voit ses biens nationalisés, la plupart des prêtres refusent de prêter serment, s'enfuient ou se cachent. Toutefois, tous les habitants ne sont pas d'accord. Les habitants du Malzieu Forain ne veulent pas partager les biens sectionnaux avec les commerçants et bourgeois de la ville du Malzieu. Par le décret du , les villages et hameaux qui faisaient partie du Malzieu-Ville sont séparés de celui-ci et donnent naissance à deux nouvelles communes : Le Malzieu-Campagne qui donnera plus tard Le Malzieu-Forain et Verdezun. La Restauration de 1815 est bien acceptée. Des troupes royalistes y viennent chercher le maréchal Soult, qui a trouvé refuge dans le château du général Louis Bertrand Pierre Brun de Villeret, qui y fonde une manufacture de laine en 1827.

    Du XIXe siècle à nos jours

    Au XIXe siècle, le village est marqué par une certaine rechristianisation. Il continue d'abriter des congrégrations, des processions y ont lieu le . En 1905, la porte de l'église est enfoncée parce que le clergé s'oppose aux inventaires de la loi de Séparation de l’Église et de l’État.

    Le Malzieu reste encore un territoire rural à vocation agricole avec de nombreux prés à brebis et à vaches. Les activités agricoles comme les grandes foires de la Sainte-Barbe sur la place du foirail et le travail de la laine de mouton déclinent au profit d'une timide industrialisation et d'un fort développement des services. Le Malzieu est l'un des premiers villages électrifiés de Lozère. Aujourd'hui, l'industrie agro-alimentaire (Tellus), l'industrie textile de la peau de mouton (ifoolki), l'industrie du bois et l'industrie du métal (France Résille) se maintiennent sporadiquement.

    Le Malzieu n'échappe pas cependant aux grands conflits contemporains. Il envoie son lot de poilus et paie son tribut à la Première Guerre mondiale. Le dernier poilu mort au front, le , jour de l'armistice, vient de Montchabrier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Malzieu se distingue par sa Résistance. Au pied du Mont-Mouchet et des Gorges de la Truyère, il sert de point d'appui. Un médecin du nom de Marc Monod soigne de nombreux résistants. Des juifs trouvent refuge au Malzieu, protégés par plusieurs Justes. Simone Serrière, Henri et Hélène Cordesse hébergent un temps la famille Reiss, composée d'une mère et de ses quatre enfants, au pensionnat des frères des écoles chrétiennes[32]. Le sergent Marcellin Cazals résiste aux ordres d'arrestation des autorités en prévenant des opérations, sauvant ainsi des juifs cachés dans la gendarmerie.

    Au XXe siècle, les services se développent. Le Malzieu sert de relais de poste entre Paris, Lyon et Toulouse. À la Belle Époque, on ne compte pas moins de sept hôtels-restaurants, qui se distinguent par des menus très copieux d'inspiration lyonnaise. Le Malzieu vante ses cures d'air en altitude. Après guerre, le Malzieu s'étale hors des remparts. Un mouvement de périurbanisation s'opère et de nouveaux lotissements se construisent tout autour des remparts. Depuis la Seconde Guerre mondiale, Le Malzieu fait figure de pionnier du tourisme en Margeride et développe le tourisme vert. En 1963, un établissement VVF pionnier (Village vacances familles) s'installe à Ganigal. En 1971, le village est classé station verte. Les remparts médiévaux sont entièrement restaurés et classés monument historique. Une grande base de loisirs avec terrain de tennis, terrain de football, de basket, de skate, de tennis de table, aire de pique-nique, aire de jeu, piscines en plein-air, piste de chevaux, parcours VTT et quad s'étend le long de la Truyère. La proximité de l'autoroute A75 en a facilité l'accès. Plusieurs manifestations sont organisées dont Les Médiévales et les Musicales.

    En 2021, Le Malzieu-Ville adhère à l'association Les Plus Beaux Villages de France[33].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires du Malzieu-Ville[34]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1838 1848 D'Imbert    
    1848 1855 Jean-François Pantel    
    1855 1857 Bertrand Fraisse    
    1857 1870 Brun de Villeret    
    1870 1875 Dominique Pantel    
    1875 1878 Jean-François Vialard    
    1878 1892 Eugène de Rozière    
    1892 1896 Brun de Villeret    
    1896 1896 Eugène de Rozière    
    1896 1904 Clovis Grèze    
    1904 1908 Léon Paulhac    
    1908 1913 Pierre Valadier    
    1913 1914 Pierre Chabert    
    1914 1916 Jean-François Rabeyrolle    
    1916 1918 Pierre Chabert    
    1918 1919 Jean-François Rabeyrolle    
    1919 1929 Léon Paulhac    
    1929 1940 Pierre Rousset    
    1940 1945 Pierre Delmas    
    1945 1947 Pierre Rousset    
    1947 1949 Marc Monod    
    1949 1953 Auguste Gras    
    1953 1960 Léon Laporte    
    1960 1971 Lucien Paulet    
    1971 1982 Jean Boulet    
    1982 1983 Joseph Boulet    
    1983 En cours
    (au 30/05/2020)
    Jean-Noël Brugeron[35] UMP Conseiller général du canton du Malzieu-Ville (1985-2015)

    Intercommunalité

    Le Malzieu fait partie de la communauté de communes des Terres d'Apcher de 2007 à 2017. Depuis cette date, elle fait partie de la communauté de communes des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac.

    Découpage administratif

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].

    En 2018, la commune comptait 725 habitants[Note 7], en diminution de 3,2 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0148971 0201 0621 1671 1011 1651 2181 087
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9678539601 0179661 0881 1421 0331 018
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0221 087998975976971904860772
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    802794874924947970890878867
    2013 2018 - - - - - - -
    749725-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Tourisme
    • Agriculture
    Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes du Malzieu-Ville

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La Collégiale Saint-Hippolyte

    L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[40].

    La collégiale Saint-Hippolyte.
    La mairie et la tour Bodon.
    Le beffroi, tour de l'horloge.

    La première église romane Saint-Hippolyte du Malzieu-Ville, fut fondée par les moines de Saint-Gilles. Elle fut détruite pendant les guerres de Religion en 1573 par les Huguenots de Merle et reconstruite en 1582 dans le style gothique.

    Un Christ en bois du XIIIe siècle et classé par les beaux-arts occupe un pan de mur. En 1882, cette église est remplacée par une autre, plus grande, sur la demande de l'abbé Ruffin Clavel.

    Les tours de l'édifice

    Le Malzieu au Moyen Âge possédait sept tours qui étaient reliées entre elles par des remparts :

    • la tour de Mercœur (en 1739, elle est désignée « Tour de Jaumes ») située au nord-ouest, est fort abaissée et recouverte d'un toit ;
    • la tour de Jonas, est emportée le par une crue du Galastre, les ponts sont tous noyés, la tour de sera jamais reconstruite faute de moyens ;
    • la tour de Bodon à l'est, elle est la tour la mieux conservée, elle abrite l'office de tourisme ;
    • la tour de Crussols, de nos jours, il n'en reste que de minces traces ;
    • la tour de Thaler est située au nord-ouest au côté du trou de Merle, écrêtée mais conservée ;
    • la tour de la Communauté, détruite par les troupes de Joyeuse ;
    • la tour de Tourlande, détruite par les troupes de Joyeuse.
    Les autres Tours

    Il y avait aussi trois autres tours qui à l'intérieur des remparts étaient censées former le Château, l'une d'entre elles était la tour de Baude, celle-ci est la seule qui reste du château.

    Un autre tour est le beffroi, qui porte l'horloge. Il servit autrefois de prison.

    Les places

    Le Malzieu en possède au moins sept, certaines ont plus d'importance que d'autres :

    • la place de Leyde, sur laquelle débouche l'avenue Pierre-Rousset ;
    • la place Eugène-de-Rozière connue aussi comme « place de la Vierge », très prisée lors des vide-greniers estivaux ;
    • la place du Foirail, certainement la plus active de nos jours ;
    • la place Jean-Boulet, sur laquelle sont situées la Poste et l'ancienne école publique des filles ;
    • la place du Soubeyran, sur laquelle débouche la rue Torte ;
    • la place du Marché, où trône une croix de granit. Plusieurs maisons anciennes de cette place comportent au-dessus de leur porte supérieure un encadrement en granit de forme triangulaire ;
    • la place de l'Église ou de l'Abbé-Clavel qui était cimetière des environs de 1582 à 1882.

    Cinéma

    La salle des fêtes du Malzieu-Ville a été utilisée pour le tournage des scènes de bal dans le film Hors la loi de Robin Davis (1985) avec le tout jeune Clovis Cornillac[41].

    Langue

    L'occitan encore parlé dans le village est auvergnat et non pas languedocien. Plusieurs communes du nord de la Lozère appartiennent en effet à l'Auvergne dialectale alors qu'elles sont languedociennes depuis des siècles.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Son blasonnement est : de sinople à la tour d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une lettre M onciale d'or, au franc-canton d'argent chargé d'une croix patriarcale de gueules.

    Néanmoins la mairie semble arborer des armoiries légèrement différentes : le M onciale étant de sable (noir) de même pour la croix patriarcale (ou croix de Lorraine)[43].

    Sur l'une des portes des remparts de la ville, on trouve sous le blason, un phylactère avec la devise de la cité « Vireti Gemma » (Perle de la vallée).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Club Les Remparts, Ombres et lumières sur les tours du Malzieu de l'origine à nos jours, Marvejols,
    • Joseph Tichit, « Le canton du Malzieu », Lou Païs, no 397, , p. 4-29
    • Georges Archer, Le Malzieu, histoire d'un canton de la Lozère, Montpellier, 1964
    • Didier Catarina, « Une exception judiciaire en Languedoc : les prévôtés de Saugues et du Malzieu à la fin du XVIIIe siècle », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,
    • Jay Smith, Monsters of the Gevaudan, Harvard, 2011
    • Limor Yagil, Des Policiers et gendarmes sous l'Occupation 1940-1944, 2018
    • Patrick Cabanel, Histoire des Justes de France, 2012

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. François Astorg de Cardaillac de Peyre plus précisément
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

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    Références

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    43. [image] Logo sur le site officiel de la commune
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