Lozère (département)

La Lozère (/lo.zɛʁ(ə)/[Note 1]) est un département français situé dans le nord-est de la région Occitanie. L'INSEE et La Poste lui attribuent le code 48.

Pour les articles homonymes, voir Lozère.

Lozère
Administration
Pays France
Région Occitanie
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Mende
Sous-préfectures Florac-Trois-Rivières
Président du
conseil départemental
Sophie Pantel (PS)
Préfète Valérie Hatsch[1]
Code Insee 48
Code ISO 3166-2 FR-48
Code Eurostat NUTS-3 FR814
Démographie
Gentilé Lozériens
Population 76 520 hab. (2018)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Superficie 5 167 km2
Subdivisions
Arrondissements 2
Circonscriptions législatives 1
Cantons 13
Intercommunalités 10
Communes 152
Liens
Site web lozere.fr

    Département rural, proche du Cantal et de la Haute-Loire, de l'est de l'Aveyron, de l'ouest de l'Ardèche, et au sud, le Gard, il s'agit en outre du département le moins peuplé de France et à la densité de population la plus faible de France métropolitaine. Son chef-lieu est Mende.

    Dénomination et usage

    Bien que l'expression « mont Lozère » soit une désignation globale masculine en français, l'usage[2] a prévalu  jusque dans les désignations officielles comme « préfecture de la Lozère », « conseil départemental de la Lozère »  de considérer le nom du département comme étant du genre féminin. Il y a plusieurs raisons à cela :

    • la forme française du mot Lozère se termine par un -e caduc, caractéristique des mots féminins ;
    • la forme occitane du mot Losera se termine par un -a atone, caractéristique des mots féminins ;
    • le fait que la grande majorité des départements porte des noms de rivières au féminin ;
    • sur la carte de Cassini, le mont Lozère est désigné sous le nom de « la montagne Lozère », dénomination largement utilisée à l'époque ;
    • la Lozère donne également son nom au petit cours d'eau appelé aussi « ruisseau de Pomaret », qui prend sa source au mont Lozère et se jette dans l'Altier, sous-affluent du Rhône.

    En occitan le nom du département est la Losera, prononcé [luˈze.ro].

    Ses habitants sont les Lozériens et Lozériennes (en français), ou les loseròts et loseròtas (en occitan).

    Histoire

    La Lozère est l'un des 83 départements français créé à la Révolution française, le en application de la loi du . Il correspond presque exactement (le canton de Saugues en moins, Villefort et Meyrueis en plus) à l'ancien évêché du Gévaudan, qui était une partie de l'ancienne province du Languedoc.

    Au la région Languedoc-Roussillon, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Midi-Pyrénées pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

    Emblèmes

    Proposition de blason

    Blasonnement :
    « Parti, au premier de France ancien (d'azur semé de fleurs de lis d'or) et au second d'or à quatre pals de gueules. »
    Commentaires : Le blason de la Lozère est celui du Gévaudan, qui est une combinaison des armes de France et d'Aragon. (Il peut donc aussi se blasonner: parti de France ancien et d'Aragon).

    Armoiries du Gévaudan proposées par Robert Louis comme armoiries du département.

    Politique

    Les deux arrondissements de la Lozère.

    Géographie

    Carte de la Lozère.

    Points extrêmes du département de la Lozère :

    Superficie

    Administration

    Situation de la Lozère dans l'ancienne région Languedoc-Roussillon.

    Le département de la Lozère est situé au nord-est de la région Occitanie.

    Il se situe au sud-ouest de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

    Il est limitrophe des départements du Cantal, de la Haute-Loire, de l'Ardèche, du Gard et de l'Aveyron. Il dépend de l'académie de Montpellier et de la zone de défense Sud (Corse, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur) dont le siège est à Marseille.

    Il compte 2 arrondissements, 13 cantons et 152 communes.

    C'est un département représentant une partie sud du Massif central. Il se trouve au carrefour des liaisons Lyon/Toulouse (RN88) et Clermont-Ferrand/Béziers (A75). Ainsi la ville de Mende, préfecture de la Lozère, se situe environ à :

    Découpage géographique

    La division géographique de la Lozère suit la division géologique. On trouve donc quatre régions naturelles :

    La Margeride

    La Margeride (superficie : 1 601 km2) occupe le nord du département. Cette région granitique fortement boisée se prolonge dans l'est du Cantal et l'ouest de la Haute-Loire . D'immenses pâturages entrecoupés de bois, de prés, de landes et de ruisseaux s'y étendent. Les plateaux sont hérissés d'énormes rochers de granit. Son point culminant est le truc de Fortunio (1 552 m).

    L'Aubrac

    L'Aubrac (superficie : 911 km2) au nord-ouest, plateau basaltique couvert de rivières et de lacs s'étendant aussi sur le nord de l'Aveyron et le sud du Cantal. Son point culminant est le signal de Mailhebiau (1 469 m).

    Les Cévennes

    Les Cévennes (superficie : 1 497 km2) au sud-est. La partie lozérienne de cette chaîne principalement granitique et schisteuse est coincée entre le mont Aigoual et le mont Lozère. Elle se prolonge dans les départements de l'Ardèche, du Gard et de l'Hérault. C'est une région très accidentée par les nombreux cours d'eau affluents du Rhône, du Gard, et de l'Hérault. Son point culminant est le pic de Finiels (1 699 m).

    Les Causses

    Les Grands Causses (superficie : 1 158 km2) au sud-ouest, vastes plateaux arides, un peu moins hauts que l'Aubrac, comprenant de nombreux avens et grottes. La région est coupée en son milieu par les gorges du Tarn et s'étend sur le sud et centre-sud de l'Aveyron. La population s'y rassemble autour des rares points d'eau[3]. Le point culminant se trouve à l'est du causse Méjean au mont Gargo (1 247 m).

    Certains auteurs présentent la Lozère comme le département français ayant l'altitude moyenne la plus élevée de la France (environ 1 000 m), devant les Hautes-Alpes[4]. D'autres ouvrages contredisent cette affirmation[5], mais l'altitude moyenne de la Lozère avoisine cependant celles des départements alpins, de par ses plateaux élevés qui descendent rarement en dessous des 1 000 m.

    Hydrographie

    Le territoire de la Lozère alimente trois des six grands bassins hydrographiques français.

    Ces trois bassins versants sont :

    • le bassin Adour Garonne ;
    • le bassin Rhône Méditerranée ;
    • le bassin Loire Bretagne. Le partage des eaux est symbolisé au col de la Pierre Plantée, mais l'endroit (le véritable, moins facile d'accès pour les touristes, serait en fait à quelques pas de là, sur la commune de Belvezet) est signalé depuis longtemps par une pierre taillée triangulairement et où sont indiqués les noms des trois fleuves.
    Hydrographie de la Lozère.

    La Lozère est surnommée « le département des sources » : c'est le seul département français métropolitain dans lequel toutes les rivières qui s'écoulent prennent également leur source. Trois importantes rivières prennent naissance en Lozère :

    Le partage des eaux Lot (océan Atlantique) et l'Altier (mer Méditerranée) se situe au niveau du col de Tribes.

    On trouve également des rivières plus modestes :

    • la Truyère, qui prend aussi sa source en Margeride ;
    • la Colagne qui prend sa source en amont du lac de Charpal, traverse le lac de Ganivet et rejoint le Lot au sud de Marvejols, au lieu-dit « les Ajustons » ;
    • le Chapeauroux, affluent de l'Allier, qui collecte les eaux de l'ouest de la Margeride ;
    • le Bès qui s'écoule sur l'Aubrac avant de rejoindre la Truyère à la retenue de Grandvals, en matérialisant la limite départementale avec le Cantal ;
    • la Jonte qui prend sa source au mont Aigoual et rejoint le Tarn au Rozier, en creusant ses gorges, à la limite départementale avec l'Aveyron ;
    • le Tarnon qui prend sa source dans le Massif du mont Aigoual dans le parc national des Cévennes et se jette dans le Tarn à l'aval de Florac ;
    • l'Altier et le Chassezac, s'écoulant de chaque côté du Goulet, se rejoignent à Pied-de-Borne, en aval du lac de Villefort ; l'Altier prend sa source sur le Mont Lozère.
    • les Gardons qui descendent des Cévennes.

    Occupation du sol

    Occupation du sol de la Lozère.

    La Lozère a une superficie de 5 167 km2, c'est un département très rural et très peu artificialisé (0,54 % du territoire). Ainsi la forêt représente globalement 43,81 % du territoire, les terres arables 12,74 %, les prairies 11,36 %, les landes, pelouses et milieux ouverts, 31,19 %. Quant à la surface en eau, elle est plutôt faible : 0,36 %. Les régions géographiques citées plus haut sont faciles à identifier sur la carte de l'occupation du sol :

    • Aubrac : pelouses et prairies ;
    • Margeride : le territoire est très morcelé, c'est un « patchwork » de forêts, pelouses, prairies, terres arables, villages, etc. ;
    • La vallée du Lot a une occupation du sol également très morcelée. Les flancs de la vallée ont fait l'objet d'un reboisement massif en pin noir d'Autriche, espèce adaptée au calcaire et destinée à limiter l'érosion ;
    • Cévennes : boisements de feuillus (essentiellement des châtaigniers) entrecoupés parfois de quelques landes et boisements de résineux ;
    • Causses : ils montrent une alternance entre d'immenses pelouses calcaires, des prairies et des bois de feuillus (chênes, frênes, érables de Montpellier, cormiers, etc) et résineux (pin sylvestre). Le causse de Sauveterre est plus boisé que le causse Méjean.

    Boisements

    En Lozère, la forêt s'étend sur 232 300 ha (environ 45 % de la superficie du département) et se répartit selon :

    70 % de conifères :

    30 % de feuillus :

    Chaque année, cet espace forestier, composé à 80 % de forêts privées, s'étend de 500 ha supplémentaires.

    Climat

    • Températures moyennes : −2 °C (janvier), 26 °C (juillet) à Mende
    • Précipitations : de 80 à plus de 200 cm / an (suivant l'exposition des régions).
    • Ensoleillement annuel à Mende : 2 090 heures de soleil (similaire à Toulouse)
    L'entrée en Lozère depuis le Gard, par le col Saint-Pierre.

    Quelques records relevés à Mende depuis 1985[6] :

    • Température la plus basse : −20 °C
    • Jour le plus froid :
    • Année la plus froide : 1985
    • Température la plus haute : 36,6 °C
    • Jour le plus chaud :
    • Année la plus chaude : 1997
    • Hauteur maximale de pluie en 24 h : 96 mm
    • Jour le plus pluvieux :
    • Année la plus sèche : 1991 (377 mm)
    • Année la plus pluvieuse : 1996 (1 025 mm)

    La Lozère est soumise à deux flux dominants :

    • un flux océanique pour la partie ouest, principalement l'Aubrac qui connaît de fortes précipitations ;
    • un flux méditerranéen, qui apporte aussi des précipitations se produisant souvent à l'intersaison et déclenchant ce qu'on appelle l'épisode cévenol.

    Microclimats

    Hauts plateaux d'Aubrac (près du Faltre), 31 décembre 2007.
    • Au nord-ouest, les hauts plateaux d'Aubrac (1 000 à 1 467 m) sont subocéaniques humides et froids : perturbations régulières et particulièrement actives à proximité du département de l'Aveyron.

    Moyennes pluviométriques : 129 cm/an à Nasbinals et probablement 180 cm vers le Signal de Mailhebiau. Températures à Nasbinals (1 200 m) : −1 °C en janvier, 13 °C en juillet. L'enneigement est soumis aux fortes fluctuations océaniques (les chutes abondantes alternent avec les redoux). Le manteau, qui peut atteindre 1,5 mètre d'épaisseur en forêt, se maintient environ 3 mois par an vers 1 200 m. Il est intensément modelé par le vent sur les plateaux dénudés (congères). Les pâturages d'estive retrouvent en mai une intense verdure, un peu mise à mal ces dernières années par une série de sécheresses (2003-2006).

    • Au nord, les petites montagnes de Margeride (1 000 à 1 551 m) sont subcontinentales et froides. Les perturbations d'origine atlantique se sont préalablement déchargées sur l'Aubrac, tandis que celles d'origine méditerranéenne l'ont fait sur les Cévennes. Malgré de fréquents orages de mai à octobre, la Margeride est donc plutôt sèche : cumuls annuels de 85 cm à Châteauneuf de Randon et St Chély d'Apcher, et pas plus de 120 cm près des sommets. En revanche, en relation avec les altitudes élevées, les températures sont basses : à Châteauneuf de Randon (1 250 m), on relève −2 °C en janvier et 13 °C en juillet. L'enneigement hivernal est à la fois moins fluctuant et moins abondant qu'en Aubrac, car s'il fait un peu plus froid en Margeride, les précipitations - donc les chutes de neige - sont moindres. Il y a environ 3 mois par an de neige au sol vers 1 400 m. Le paysage est assez austère : vastes forêts de pins, hêtres, sapins, alternent avec des hautes croupes à bruyère et plus bas, pâtures et prés de fauche.
    • Au centre et au sud-ouest, les causses, gorges et vallées d'altitude plus faible (500 à 1 200 m) combinent les trois influences du département en atténuant les effets de chacune (foehns marqués). Comme la Margeride, c'est une région relativement sèche : cumuls annuels de 80 cm à Mende, 100 cm au Massegros, 117 cm à Florac.

    Les températures à Mende (800 m) vont de 1 °C en janvier à 16 °C en juillet. À l'exception des vallées et des sites les plus bas, l'enneigement est fréquent mais pas trop tenace (environ 1 mois par an de neige au sol vers 1 000 m). L'ensoleillement est en forte progression par rapport au nord du département. Les forêts de pin sylvestre et les pâturages d'herbe rase (ovins) composent l'essentiel d'un paysage aux allures déjà méditerranéennes.

    • Au sud-est, la chaîne des Cévennes (500 à 1 700 m) est méditerranéenne et humide, douce à froide selon l'altitude. Les masses d'air humide qui se forment au-dessus de la mer viennent par flux de Sud-Est à Sud buter contre le relief cévenol, déclenchant alors les fameux épisodes plus ou moins diluviens, notamment en automne (pic pluviométrique d'octobre). Le flux d'ouest océanique, bien qu'atténué, est encore sensible sur les hauts massifs mais décline rapidement dans les vallées orientales (foehn). Au total les cumuls annuels sont parmi les plus élevés de France : 228 cm au Mont Aigoual, 184 cm à Villefort. Cette pluviométrie est cependant très irrégulière, avec une tendance à la sécheresse estivale. L'ensoleillement des vallées est excellent.

    Compte tenu des forts dénivelés, les températures sont très variables :

    • à Villefort (500 m) 2 °C en janvier, 18 °C en juillet ;
    • au mont Aigoual (1 567 m) −3 °C en janvier, 12 °C en juillet.

    L'enneigement, en relation avec le régime pluviométrique, est très irrégulier. C'est dans les Cévennes qu'ont été relevés les cumuls records des dernières décennies pour la moyenne montagne française (3 à 4 mètres d'épaisseur moyenne, hiver 1980-81). De façon plus générale, l'enneigement persiste au sol environ un mois par an vers 900 m, trois mois vers 1 300 m et cinq mois près des sommets. La végétation est étagée : garrigue et maquis typiquement méditerranéens dans les vallées, pins et hêtres en montagne. Les paysages, à la fois luxuriants et déshérités, très sauvages, sont une parfaite illustration d'un climat tantôt lumineux, tantôt tempétueux…

    Économie

    Troupeau de moutons de race Lacaune sur le Causse Méjean.

    L'économie de la Lozère repose essentiellement sur le secteur primaire (agriculture), l'exploitation forestière et sur l'activité touristique (tourisme vert). Le département possède l'un des taux de chômage les plus bas de France (entre 5 et 6 %) en raison de l'émigration de ses jeunes vers les villes (Lyon, Marseille, Montpellier) depuis des décennies.

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises en Lozère en 2008[7]
    TaxeTaux appliqué (part départementale)
    Taxe d'habitation (TH)4,99 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)12,08 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)119,29 %
    Taxe professionnelle (TP)9,51 %

    Si le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la très faible valeur locative des terrains non bâtis en Lozère qui en constitue l'assiette.

    Ce tableau retrace le taux de la part départementale des taxes locales qui s'ajoute aux parts communales, intercommunales et régionales.

    Démographie

    Les habitants de la Lozère sont les Lozériens.

    En 2018, le département comptait 76 520 habitants[Note 2], en diminution de 0,11 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1761 1766 1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836
    144 705140 819-126 503143 247133 934138 778140 347141 733
    1841 1846 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    140 788143 331137 367137 263135 190138 319143 565141 264135 517
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    132 151128 866128 016122 738108 822104 733101 84998 48090 523
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    82 39181 86877 25874 82574 29472 82573 50976 80077 156
    2016 2018 - - - - - - -
    76 42276 520-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La Lozère a un taux de fécondité au-dessous de la moyenne française avec 1,72 enfant par femme[11].

    • Naissances (1990-1999) : 6 439
    • Décès (1990-1999) : 8 100

    La Lozère est le département le moins peuplé de France. Si depuis la fin du XIXe siècle le département voyait sa population s'amoindrir à cause du solde migratoire négatif, les quinze dernières années montrent néanmoins une nouvelle tendance qui est à la hausse. Les raisons données à cette tendance sont la qualité du cadre de vie, l'amélioration du réseau de transport routier et de communication et dans une plus faible mesure l'héliotropisme. Il s'agit néanmoins d'une population âgée et à fort pouvoir d'achat.

    La faible densité de population (14,8 hab./km2) en 2018 s'explique en partie par la pauvreté des sols et par l'exode rural très important entre 1850 et 1910. La population est concentrée dans trois centres urbains principaux : Mende, Saint-Chély-d'Apcher et Marvejols qui groupent à eux trois le tiers de la population du département. Quelques autres petits centres (Langogne, Florac, Aumont-Aubrac, La Canourgue, etc.) font figure de petits bassins de vie mais n'arrivent pas à attirer les jeunes, dont l'exode vers les métropoles voisines (Clermont-Ferrand au nord, Montpellier et Nîmes au sud) est de plus en plus important.

    À noter le premier rang du département de la Lozère, en 2008, au Diplôme national du brevet.

    Classement

    La commune la plus peuplée du département de la Lozère en 2018 est Mende avec 12 227 habitants, tandis que la moins peuplée est Sainte-Eulalie avec 36 habitants. La commune la plus dense est Marvejols avec 374,9 hab./km2, tandis que la moins dense est Bassurels avec 1,4 hab./km2.

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Mende 48095 CC Cœur de Lozère 36,56 12 227 (2018) 334
    Marvejols 48092 CC du Gévaudan 12,45 4 667 (2018) 375
    Saint-Chély-d'Apcher 48140 CC des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac 28,26 4 183 (2018) 148
    Langogne 48080 CC du Haut Allier 31,37 2 886 (2018) 92
    Peyre en Aubrac 48009 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 153,30 2 287 (2018) 15
    La Canourgue 48034 CC Aubrac Lot Causses Tarn 104,29 2 146 (2018) 21
    Bourgs sur Colagne 48099 CC du Gévaudan 53,10 2 115 (2018) 40
    Florac Trois Rivières 48061 CC Gorges Causses Cévennes 48,40 2 072 (2018) 43
    Chanac 48039 CC Aubrac Lot Causses Tarn 71,14 1 459 (2018) 21
    Saint-Alban-sur-Limagnole 48132 CC des Terres d'Apcher-Margeride-Aubrac 51,23 1 364 (2018) 27
    Monts-de-Randon 48127 CC Randon - Margeride 147,38 1 293 (2018) 8,8
    Montrodat 48103 CC du Gévaudan 20,65 1 210 (2018) 59
    Banassac-Canilhac 48017 CC Aubrac Lot Causses Tarn 24,70 1 056 (2018) 43
    Mont Lozère et Goulet 48027 CC Mont Lozère 166,21 1 039 (2018) 6,3
    Massegros Causses Gorges 48094 CC Aubrac Lot Causses Tarn 159,36 975 (2018) 6,1

    Communes les plus étendues

    Liste des 15 communes les plus étendues du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Pont de Montvert - Sud Mont Lozère 48116 CC des Cévennes au Mont Lozère 167,30 573 (2018) 3,4
    Mont Lozère et Goulet 48027 CC Mont Lozère 166,21 1 039 (2018) 6,3
    Massegros Causses Gorges 48094 CC Aubrac Lot Causses Tarn 159,36 975 (2018) 6,1
    Peyre en Aubrac 48009 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 153,30 2 287 (2018) 15
    Monts-de-Randon 48127 CC Randon - Margeride 147,38 1 293 (2018) 8,8
    Gorges du Tarn Causses 48146 CC Gorges Causses Cévennes 144,22 931 (2018) 6,5
    Meyrueis 48096 CC Gorges Causses Cévennes 104,68 821 (2018) 7,8
    La Canourgue 48034 CC Aubrac Lot Causses Tarn 104,29 2 146 (2018) 21
    Hures-la-Parade 48074 CC Gorges Causses Cévennes 88,59 234 (2018) 2,6
    Chanac 48039 CC Aubrac Lot Causses Tarn 71,14 1 459 (2018) 21
    Vebron 48193 CC Gorges Causses Cévennes 69,66 209 (2018) 3,0
    Arzenc-de-Randon 48008 CC Randon - Margeride 69,20 194 (2018) 2,8
    Grandrieu 48070 CC Randon - Margeride 65,37 752 (2018) 12
    Nasbinals 48104 CC des Hautes Terres de l'Aubrac 63,34 542 (2018) 8,6
    Prévenchères 48119 CC Mont Lozère 62,75 252 (2018) 4,0

    Culture

    Musique, théâtre de rue, découverte, cinéma, la Lozère profite de sa faible population pour devenir une sorte de laboratoire culturel rural mais déterminé. C'est ainsi que, par décennies successives, plusieurs festivals se sont mis en place, avec, pour certains, une importance régionale, voire au-delà. Des associations locales ainsi que les municipalités arrivent de plus à proposer un calendrier de concerts et pièces de théâtre de niveau national.

    Cirques et ménageries

    Une grande partie des plus grands cirques français du XIXe siècle et du XXe siècle tirent leurs origines dans le département. Ainsi, Jean-Baptiste Pezon (1827 - 1897), originaire de Rimeize quittera la région à l'âge de 17 ans en direction de Paris avec son unique loup. Ce dompteur fondera la « grande Ménagerie lozérienne » à Montreuil-sous-Bois. Son lion inspirera Frédéric Auguste Bartholdi pour son Lion de Belfort[12]. Ses enfants, notamment Adrien, prendront la relève.

    Il y avait aussi une ménagerie lozérienne installée à Mende et dirigée par la famille Bonnefoux. Depuis 1887, Marie Bonnefoux et son frère en étaient les dirigeants quand Ahmed Ben Amar el Gaid vint lui acheter un loup[13]. Elle l'épousa et c'est avec lui que sera fondé le cirque Amar, dont leurs six enfants feront la renommée.

    Mets

    Productions agricoles

    Médias

    Au niveau télévisuel, la Lozère est incluse dans le décrochage régional de France 3 Sud et dans celui de l'édition France 3 Languedoc-Roussillon pour les informations locales. Autrement, aucun réseau câblé n'est disponible dans le département, mais la TNT a fait son apparition dès 2006 pour le bassin mendois puis en 2009 pour Marvejols (deux relais), Banassac, Balsièges, Barjac, Le Malzieu-Ville, Le Collet-de-Dèze mais aussi le Truc de Fortunio qui est le relais télévisuel le plus important de la Lozère et aussi le plus haut : 1 551 mètres d'altitude.

    Cinq radios exclusivement locales sont présentes : RCF Lozère (membre du réseau Radios chrétiennes francophones), Radio Zéma, Radio Margeride, Radio Bartas et 48FM. Quatre autres radios régionales sont disponibles : France Bleu Gard-Lozère, Radio InterVal, Radio Totem et Radio Lenga d'Oc. Suivant les lieux géographiques, une grande partie des radios nationales est présente sur le département.

    Radio MIL (Musique Information Loisirs) qui émettait autrefois sur la bande FM depuis Saint-Germain-du-Teil sur 101.7 FM, Mende Radio, Radio Chardon et Musick FM Programme Fun Radio qui émettaient depuis Mende sont aujourd’hui disparues.

    La presse écrite, quant à elle, est dominée par la Lozère Nouvelle, journal hebdomadaire qui a pris la succession de la Croix de Lozère, et par le quotidien régional Midi libre. Avec un peu plus de 22 800 journaux diffusés pour un peu plus de 76 000 habitants, la Lozère nouvelle présente l'un des taux de pénétration les plus importants d'Europe pour la PHR. L'hebdomadaire La Gazette de Lozère, apparu au milieu des années 1990, a disparu quelques mois plus tard, faute de pouvoir s'imposer. Le Réveil Lozère est un hebdomadaire agricole.

    Sport

    Tourisme

    Paysage des Cévennes.

    Des réserves animalières rares en Europe qui passent par la préservation des espèces, aux richesses sur terre (menhirs, dolmens…) ou sous terre (grottes…), la Lozère offre de nombreuses curiosités.

    Les résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du , 33,2 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

    Ce tableau indique les principales communes de Lozère dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    La Lozère au cinéma

    Lozériens célèbres

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France retranscrite phonémiquement selon la norme API. La prononciation avec un e caduc /loˈzɛ.ʁə/ est typique du sud de la France, la prononciation sans /lo.zɛʁ/ typique du nord.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Lozère : la nouvelle préfète Valérie Hatsch a officiellement pris ses fonctions », sur Midi Libre, (consulté le )
    2. Cet usage du féminin s'observe déjà en 1882, dans le tome III de La France illustrée, du géographe Victor Adolphe Malte-Brun, qui recourt aux expressions « département de la Lozère » et « la Lozère » tout au long de la trentaine de pages consacrées à ce département.
    3. Bulletin de la Société préhistorique française, t. 62, Persée, coll. « Études et Travaux », .
    4. Agnès Guellec, Les réponses départementales à la Politique Agricole Commune, Presses universitaires de Rennes 2, , 299 p. (lire en ligne), p. 20
    5. René Courtin et Pierre Maillet, Économie géographique, Dalloz, , 617 p. (lire en ligne), p. 195.
    6. graphique météo France.
    7. Taxe.com
    8. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - fiche historique du département
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    11. Gérard-François Dumont et Tuerxun Yiliminuer, « Recomposition très diversifiée des territoires. Les « quinze » France », Population & Avenir, vol. 4, no 724, , p. 4-7 (DOI 10.3917/popav.724.0004, lire en ligne , consulté le )
    12. (fr) [PDF] plaquette du musée Bartholdi à Colmar, p. 4
    13. « Languedoc : ces femmes d’ici au destin exceptionnel », sur La Gazette de Montpellier, (consulté le )
    14. Recensement Insee, chiffres au .
    15. « Qui était Émile Peytavin ? », sur Lycée Émile Peytavin (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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