M105

M105 (NGC 3379) est une galaxie elliptique relativement rapprochée et située dans la constellation du Lion à environ 42 millions d'années-lumière de la Voie lactée.

M105

La galaxie elliptique NGC 3379.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 10h 47m 49,6s[1]
Déclinaison (δ) 12° 34 54 [1]
Magnitude apparente (V) 9,3 [2]
10,2 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,81 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 5,3 × 4,8[2]
Décalage vers le rouge 0,003039 ± 0,000008[1]
Angle de position 71°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

Astrométrie
Vitesse radiale 911 ± 2 km/s [4]
Distance 12,7 ± 0,9 Mpc (41,4 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie elliptique
Type de galaxie E1[1],[2],[6]
Dimensions 64 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) Pierre Méchain[6]
Date 24 mars 1781[6]
Désignation(s) M105
PGC 32256
UGC 5902
MCG 2-28-11
CGCG 66-18 [2]
Liste des galaxies elliptiques

M105 est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

Près d'une soixantaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 11,068 ± 2,492 Mpc (36,1 millions d'a.l.) [8], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

Découverte

Elle a été découverte par l'astronome français Pierre Méchain le . Charles Messier n'a ni observé ni ajouté cette galaxie à son catalogue, car Méchain n'a mesuré la position de cette galaxie que le , deux à trois semaines avant la publication du catalogue de Messier[6]. Comme M105 a été découverte à la même époque que M103, le dernier objet de la troisième édition du catalogue en 1781, cette galaxie a été ajoutée au catalogue Messier en compagnie de M106 et M107 par l'astronome canadienne Helen B. Sawyer Hogg en 1947.

Un disque de poussière entourant le noyau

Grâce aux observation du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de poussière` autour du noyau de M105 (NGC 3379). La taille de son demi-grand axe est estimée à 80 pc (~260 années-lumière)[9].

Trou noir supermassif

Selon une étude publiée en 2006, le cœur de la galaxie renfermerait un trou noir supermassif[10]. Selon cette étude, la masse du trou noir serait de 1,4+2,6
−1,0
x 108 .

M105, une galaxie du groupe de M96

La galaxie M105 fait partie du groupe de M96 (NGC 3368). Ce groupe de galaxies, aussi appelé par certains groupe du Lion I, contient au moins 12 galaxies dont NGC 3299, M95 (NGC 3351), M96 (NGC 3368), NGC 3377, NGC 3384, NGC 3412 et NGC 3489[11]. Le groupe de M96 est en réalité l'un des deux sous-groupes du groupe du Lion I. L'autre sous-groupe est le triplet du Lion constitué des galaxies M65 (NGC 3623), M66 (NGC 3627) et NGC 3628[12]. Le groupe du Lion I est l'un des nombreux groupes du superamas de la Vierge.

L'anneau du Lion

L'anneau du Lion autour de M105 et NGC 3384. Un pont de gaz relie l'anneau à M96, la galaxie en bas et à droite de l'image.

L'anneau du Lion est un immense nuage gazeux intergalactique d'hydrogène et d'hélium en orbite autour de deux galaxies, M105 et NGC 3384. L'anneau a été découvert en 1983 par des radioastronomes. La taille de cet anneau est d'environ 650 000 années-lumière[13].

En se basant sur des observations faites par GALEX dans le domaine de l'ultraviolet, les astronomes ont émis l'hypothèse que l'anneau était constitué de gaz primordial en train de former une galaxie[13]. En 2010, on a cependant déterminé que ce gaz n'était pas d'origine primordial, mais qu'il venait plutôt d'une collision entre M96 et NGC 3384[14]. Cette collision se serait produite il y a plus d'un milliard d'années[15].

Galerie

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3379 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3300 à 3399 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  9. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  10. Kristen L. Shapiro, Michele Cappellari, Tim de Zeeuw et al., « The Black Hole in NGC 3379: A Comparison of Gas and Stellar Dynamical Mass Measurements with HST and Integral-Field Data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 370#2, , p. 559-579 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10537.x, Bibcode 2006MNRAS.370..559S, lire en ligne)
  11. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  12. (en) « L'univers jusqu'à 100 millions d'années lumière, Le Superamas de la Vierge » (consulté le )
  13. (en) « New stars from old gas surprise astronomers » (consulté le )
  14. Leo Michel-Dansac, Pierre-Alain Duc, Frederic Bournaud, Jean-Charles Cuillandre, Eric Emsellem, Tom Oosterloo, Raffaella Morganti, Paolo Serra et Rodrigo Ibata, « A collisional origin for the Leo ring », The Astrophysical Journal Letters, vol. 717#2, , p. L143-L148 (DOI 10.1088/2041-8205/717/2/L143, lire en ligne)
  15. (en) « The mysterious Leo giant gas ring explained by a billion year old collision between two galaxies » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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