Pierre Méchain

Pierre François André Méchain, né à Laon le et mort à Castellón de la Plana (Espagne) le , est un astronome français. Avec son ami Charles Messier, il est l'un de ceux qui découvrirent le plus d'objets du ciel profond avant William Herschel.

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Sa vie

Pierre Méchain est le fils de l'architecte Pierre François Méchain. Il se révèle doué en mathématiques et en physique mais doit abandonner ses études par manque d'argent. Ses talents en astronomie sont remarqués par Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807) dont il devient l'ami et qui l'engage comme assistant. Il se lie également avec Charles Messier en 1774. Le , il épouse Barbe-Thérèse Marjou, dont il a deux garçons et une fille. Il est admis à l'Académie des sciences en 1782.

Il est chargé de la Connaissance des temps en 1788 et remplit une mission géodésique entre 1792 et 1795, année où il entre au Bureau des longitudes.

Il a laissé un fils, Jérôme Isaac Méchain, astronome comme son père. À Paris (XIVe) une rue, et à Laon un lycée portent son nom en son honneur.

Ses découvertes

Pierre Méchain est connu surtout pour avoir découvert une majeure partie des objets du catalogue Messier. Entre 1779 et 1782, il ne découvre pas moins de 29 objets dont il indique la position à son ami Charles Messier, qui les inclut dans son catalogue. Méchain découvre deux comètes en 1781 et détermine leur orbite grâce à ses connaissances mathématiques. En 1781 et 1799, il découvre pas moins de sept comètes.

Il effectue également, avec Jean-Baptiste Delambre, une mesure de l'arc du méridien Dunkerque-Barcelone afin de déterminer précisément le mètre, mais il refuse de communiquer ses mesures à cause d'une anomalie de 3 secondes d'arc qui l'obsède jusqu'à sa mort, au point de la cacher dans ses notes. C'est d'ailleurs pour refaire la mesure qu'il retourne en Espagne, où il meurt de la fièvre jaune, le [1]. C'est son collègue Delambre qui s'est aperçu en 1806 de l'erreur de calcul de Méchain (écart de mesure de 0,229 mm)[Note 1],[2].

Publications

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Denis Guedj, Le mètre du monde, Paris, Seuil, , 330 p. (ISBN 978-2-02-040718-2, OCLC 44435115, notice BnF no FRBNF37186995).
  • Ken Alder (trad. de l'anglais par Martine Devillers-Argouarc'h), Mesurer le monde : 1792-1799, l'incroyable histoire de l'invention du mètre [« The measure of all things : the seven-year odyssey and hidden error that transformed the world. »], Paris, Flammarion, coll. « Champs : histoire » (no 776), , 654 p. (ISBN 978-2-08-121311-1, OCLC 470769864, notice BnF no FRBNF41214103)

Filmographie

  • Un mètre pour mesurer le monde, film documentaire d'Axel Engstfeld, ARTE, Allemagne, 2010, 55'

Notes

  1. Cette erreur scientifique historique fait encore aujourd’hui partie de notre système de longueur. Elle a été répercutée à chaque nouvelle définition du mètre, y compris dans sa définition actuelle.

Références

  1. (en) « Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France. 1805. », sur HathiTrust (consulté le )
  2. Danièle Nivou, « Delambre et Méchain : la mesure du mètre », sur clg-mitterrand-veynes.ac-aix-marseille.fr, (consulté le ).

Liens externes

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