Lacrost

Lacrost (prononcé /la.kʁo/) est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Lacrost

Lacrost en 1910.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Gérard Thielland
2020-2026
Code postal 71700
Code commune 71248
Démographie
Population
municipale
720 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 33′ 24″ nord, 4° 55′ 47″ est
Altitude Min. 168 m
Max. 212 m
Superficie 10,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tournus
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tournus
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Lacrost
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Lacrost
Géolocalisation sur la carte : France
Lacrost
Géolocalisation sur la carte : France
Lacrost

    La commune se présente sous la forme d'un bourg de taille modeste. La commune actuelle de Lacrost fut un ancien hameau, rattaché à la commune de Préty jusqu'en 1852 mais s'en détacha la même année et devint une commune indépendante.

    Lacrost abrite sur son territoire des carrières qui ont fourni des matériaux permettant la construction de quelques édifices notables à Lyon.

    Géographie

    Situation et description

    Lacrost est une commune de Saône-et-Loire, localisée sur une butte calcaire dominant la Saône, en face de la ville de Tournus.

    Communes limitrophes

    Géologie

    La cité abrite sur son territoire de nombreuses carrières de calcaire, aujourd'hui désaffectées[1]. Ces pierres furent utilisées pour la construction de nombreux bâtiments, notamment pour des églises de la région, le calcaire de Lacrost ayant la particularité de présenter une couleur tournant sur l'ocre, à la différence de sa commune voisine, Préty, qui exploitait un calcaire tirant sur le rose[2].

    Hydrographie

    La Saône, qui arrose 46 communes lors de sa traversée en Saône-et-Loire est le principal affluent du Rhône, sépare le territoire de la commune avec celui de Tournus

    Climat

    Le climat de cette partie de vallée de la Saône où est implantée le village de Lacrost est de type océanique tempéré à tendance continentale : les précipitations y sont régulières tout au long de l'année avec une hausse de celles-ci durant le printemps et l'automne. Durant l’été les précipitations sont peu fréquentes mais sous formes d’orage parfois violents engendrant d’importants cumuls de pluie.

    Les hivers se caractérisent par une ambiance froide et humide principalement due aux bancs de brouillards et au froid continental

    Les étés sont chauds et secs en raison de l’influence méridionale (vent du midi).

    Tableau des températures

    Pour la ville de Mâcon, commune proche de l'Abergement de Cuisery, les valeurs climatiques de 1981 à 2010 sont les suivantes.

    Relevés Mâcon 1981-2010
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 1 3,5 6 10 13,5 15,5 15 11,5 8 3,5 1 7,5
    Température moyenne (°C) 2 4,5 8 11 15 19 21 20,5 17 12 7 3,5 12
    Température maximale moyenne (°C) 5,5 8 12 16 20 24 27 26 22 16,5 10 6 16
    Précipitations (mm) 59 53 49 75 88 75,5 71 72 79,5 85,5 84 70 861,5
    Source : Météo-France/Infoclimat : Mâcon (1981-2010)[3]

    Les voies routières

    Le territoire communal est traversé par la route départementale no 975.

    La Route Départementale 975 (ex-RN 75)

    La route nationale 75, était la dénomination de la grande route qui traversait Lacrost à sa création en 1824. Cette route a toujours été dénommée, « route de Tournus » au niveau du territoire de l'Abergement (secteur dit de la « Basse froidière » et « Les Sables »).

    Dans un sens plus large (et historique), cette route commençait à son origine à l'ancien pont sur la Saône et fut longtemps dénommée « Route des Alpes » (nom qu'elle porte d'ailleurs encore, de façon officielle, sur le territoire de Lacrost, première commune traversée par cette route).

    Cette voie menait de Chalon-sur-Saône par Tournus à Grenoble, puis au Trièves et fut prolongée à plusieurs reprises après 1824 : jusqu'à Aspres-sur-Buëch de 1824 à 1842, puis à Serres jusqu'en 1950 et enfin jusqu'à Sisteron jusqu'en 2006 avant que cette route nationale soit déclassée dans son intégralité à la suite de la réforme de 2005, et sa gestion est confiée aux départements traversés. Un site internet bien documenté présente l'histoire de cette route mythique[4]

    Toutefois, dans le département de Saône-et-Loire, cette route avait déjà été déclassée en 1972, en route départementale 975 (RD 975), lors d'une première réforme.

    Urbanisme

    Typologie

    Lacrost est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tournus, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), forêts (20,7 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom de la cité proviendrait du terme de « crête » (colline de roche calcaire) en raison de la hauteur sur laquelle elle est construite dominant la Saône.

    Histoire

    Église de Lacrost

    Préhistoire

    Des silex taillés de l'époque néolithique et une pointe de flèche datant de la fin de l'Âge de la Pierre polie vers 2500 av. J.-C. ont été découverts sur le territoire communal attestant d'une occupation humaine à cette époque

    Antiquité

    Durant l'époque romaine, le territoire de la commune qui dépendait alors de la villa Pistoriaca, située à Préty, abritait quelques habitations[12].

    Moyen Âge

    Au XIIe siècle, l'abbé de l'abbaye Saint-Philibert de Tournus autorise l'ermite dénommé Claude Volage à faire bâtir une chapelle qui sera dénommée Notre Dame de Grâce[12].

    Politique et administration

    Liste des maires de la commune

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 1995 René Bourgeois Aucun -
    mars 1995 2003 Maurice Lemberet Aucun -
    2003 en cours Gérard Thielland Aucun -
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2018, la commune comptait 720 habitants[Note 4], en augmentation de 1,84 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    707658718666652657628625569
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    545520509438478503501528530
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    584555594593594598578692723
    2018 - - - - - - - -
    720--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Dijon.

    Médias

    Le Journal de Saône-et-Loire est un quotidien régional français diffusé en Saône-et-Loire, dont le siège se trouve à Chalon-sur-Saône. Les abonnés et les acheteurs réguliers de ce journal demeurant dans le territoire de L'Abergement-de-Cuisery et de ses communes voisines, reçoivent l'édition de Louhans dénommée, « JSL-La Bresse »[17].

    Économie et emplois

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Une urne trouvée dans un tumulus et exposée au musée Greuze de Tournus.

    Nécropole des Près-de-l'Eau

    La nécropole des Près-de-l'Eau située sur le lieu-dit du même nom est constituée par une quarantaine de tumuli de dimensions très variables et allant jusqu'à 1,8 mètre de haut et 45 mètres de diamètre.

    Sur le site, ont été trouvés des silex taillés de l'époque néolithique et une pointe de flèche datant de la fin de l'Âge de la Pierre Polie vers 2500 av. J.-C. Cela prouve une longue fréquentation des lieux. Ont également été retrouvés des tessons de poteries et objets métalliques de l'époque gauloise bien ultérieure à celle de l'élaboration des tumuli.

    Des restes gallo-romains montrent la construction de maisons aux Ier et IIe siècles. Parfois au-dessus des tumulus pour être un peu à l'abri de l'humidité.

    Monuments divers

    La Croix Goly, sur la route des Alpes, est une croix autour de laquelle se tenaient sous l'ancien régime les assemblées communales de Lacrost. Elle a été démolie sous la Révolution en 1793 puis restaurée en 1804 par les familles Sordet, Génebaud et Mardy.

    Sur la route des Alpes se trouve aussi l'arche Enjorrand qui porte la date de 1599. La famille Enjorrand a habité Lacrost du XVI au XIXe siècle.

    Le lavoir de Lacrost, dit lavoir de Marandin, est situé au sud du village, en contrebas du chemin de Préty. Il a été restauré par les bénévoles de l'association Lacrost Patrimoine.

    Fontaine à chagrin

    La fontaine à chagrin.

    Sur la route de Lacrost à Préty se trouve la Fontaine à chagrin[18].

    Selon une légende locale, une vouivre vivant à Lacrost venait boire à l'eau de la fontaine. Comme toutes les vouivres, c'était un serpent ailé en forme de dragon portant une pierre précieuse sur le front appelé escarboucle. Une nuit un habitant la tua et enferma le cadavre dans un cuvier rempli de clous. Depuis, l'eau de la fontaine rend malade.

    Selon d'autres sources[19], la vouivre se serait fait voler son escarboucle, alors qu’elle l'avait déposée pour boire. Aveuglée, elle en périt.

    Il y a deux hypothèses pour le nom de la fontaine : la tristesse de l'histoire ou le nom du tueur de la vouivre.

    La vouivre hante beaucoup d'endroits vers la Saône. C'est à Lacrost qu'elle a laissé le souvenir le plus circonstancié[20].

    Personnalités liées à la commune

    • Gabriel Jeanton, historien et archéologue mâconnais né le 15 mai 1881 à Lacrost.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « L’eau a coulé sous les ponts », Le journal de Saône et Loire, (lire en ligne, consulté le ).
    2. « Bienvenue à Baudrières », sur bgtissot.free.fr (consulté le ).
    3. « Normes et records 1961-1990 : Mâcon - Charnay (71) - altitude 216m », sur infoclimat.fr.
    4. Site surmaroute, page sur la route des Alpes
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Tournus », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Lacrost - Communauté de Communes du Tournugeois, Bourgogne du sud - Au coeur du bien vivre. », sur www.cc.tournugeois.fr (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Site du Journal de Saône-et-Loire, page de l'édition de La Bresse
    18. Article dans le Journal de Saône-et-Loire
    19. « Jusqu'à l’âge de sept ans, il était laissé aux mains des femmes », sur oda.chez-alice.fr (consulté le ).
    20. Mythologie française - n° 120 à 123 page 17
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