Katoucha Niane

Katoucha Niane ou Katoucha Tamsir Niane, née le , à Conakry (Guinée) et morte à Boulogne-Billancourt le , dite « la princesse peule », est l'un des premiers tops models noirs, et fut l'égérie d'Yves Saint Laurent.

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Biographie

Katoucha Niane est la fille de Djibril Tamsir Niane, historien, écrivain et archéologue, diplômé en histoire médiévale de l'université de Bordeaux, recteur d'université et professeur honoraire de l’Université Howard (Washington, D.C.). Elle est excisée à l'âge de neuf ans pour se conformer à la tradition.

Sous la dictature de Ahmed Sékou Touré, elle s'expatrie au Mali quelque temps. Elle y est abusée sexuellement par un oncle, avant de rejoindre, à douze ans, sa famille à Dakar.

À 17 ans, elle est enceinte d'une fille (Amy), on la marie d'office en sortant de l'hôpital pour pouvoir baptiser sa fille huit jours après sa naissance. Elle s'enfuit alors à Paris.

Elle commence sa carrière de mannequin en France dans les années 1980, en étant mannequin-cabine chez Lanvin[1], puis en défilant pour Thierry Mugler. Surnommée « la princesse peule » dans le milieu de la mode, Katoucha Niane devient l'égérie d'Yves Saint Laurent, succédant à Rebecca Ayoko[2]. Dans la continuité, elle tente une carrière de styliste et réussit trois défilés, le premier grâce à son ami Raymond Visan, au Buddha bar, le second à l'Espace Cardin et le dernier à l'École des Beaux-Arts.

Elle est portée disparue dans la nuit du 1er au alors qu'elle rejoint son domicile, la « Petite Vitesse », une péniche amarrée en bord de Seine à Paris[3] qu'elle partage avec son compagnon, l'architecte Victor-Laurent Cotte. Son corps est repêché le à Boulogne-Billancourt, non loin du pont du Garigliano (ce dernier se trouvant à Paris 16ème). Les enquêteurs concluent à une mort accidentelle mais sa famille dépose une plainte pour meurtre[4].

Elle est inhumée le à Conakry.

Lutte contre l'excision

En , elle publie le livre Dans ma chair coécrit avec Sylvia Deutsch, récit de sa vie et témoignage de son excision. Elle s'engage dans un combat contre cette mutilation génitale féminine en créant une association, KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l’excision) pour soutenir les victimes.

Publication

Notes et références

  1. « Vanity Fair France Magazine », sur glamourparis.com (consulté le ).
  2. Emmanuelle Courrèges, « Splendeurs et misères d'une muse », Elle, story (interview) no 3492, , p. 107 à 108 (ISSN 0013-6298).
  3. « L’ancien top-modèle Katoucha a disparu », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
  4. « Plainte pour meurtre dans l'affaire de Katoucha » (consulté le ) RFI le 8 mars 2008.

Voir aussi

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes

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